Chapitre 4 Chapitre 4

POV Louane

En rentrant chez moi, je suis de plus en plus perdue. Je ne comprends pas son comportement. J'ai vraiment été surprise par son invitation, une part de moi est heureuse même si une autre part craint cette soirée.

J'arrive chez moi et file prendre une longue douche. Quand je récupère mon portable, une heure plus tard, je constate qu'en effet, il m'a envoyé plusieurs textos.

"Je voulais pas te blesser toute à l'heure petite Louve, désolé."

"Tu ne veux pas me répondre ? "

"Allez petite Louve, ne te fais pas désirer. "

"J'ai envie de te voir."

"Très bien, je sais où tu bosses, j'arrive. On verra si t'es toujours aussi distante devant moi. "

Puis Chloé,

"Tu m'as dit non pour un verre, tu vas pas aussi me refuser un café aujourd'hui ? "

Je souris et m'apprête à la rappeler quand un nouveau texto arrive.

"Merci de m'avoir suivit hier soir, j'ai hâte de te revoir toute à l'heure. "

Je relis le message plusieurs fois avant de lui répondre

"Concentres toi sur ton essayage si tu veux pas mourir de la main de ton pote. "

J'appelle Chloé qui décroche aussitôt

- Salut ma belle, dit elle.

- Salut miss.

- Alors t'es OK pour un café ?

- Je suis OK.

- Dans une demie heure en bas de chez moi ?

- Ça marche, à tout de suite.

Je raccroche et m'habille rapidement. La journée est douce, j'opte pour un short avec un débardeur. J'attache mes cheveux en une haute queue de cheval et sors de chez moi en claquant la porte, portable en main.

Elle vit à deux rues de chez moi, j'arrive rapidement pour la trouver en terrasse à m'attendre. Je m'installe face à elle et passe commande.

- Alors, je vais avoir le droit à des détails bien croustillants, dit elle avec un clin d'œil.

- Nope, pas cette fois miss.

- Donc y a bien un mec derrière tout ça.

- Et sinon, ces trois jours chez tes parents ?

- Mais c'est qu'elle change de conversation, dit elle un brin taquine. Comme tu peux t'en douter ça s'est passé exactement comme les autres fois. Mon père a réussit à se tenir une journée et dès le lendemain ma vie sexuelle revenait sur le tapis. J'ai supporté 24h les petites remarques sur le fait qu'il ne sera pas grand père. Et j'ai décidé de mettre les voiles dès la fin du dîner.

- Et tu t'es dis, tiens après ces trois jours de merde autant reprendre mon taf dans la foulée.

- Que veux tu, tu me manquais de trop.

- Tu m'en vois flattée.

- Et là, j'apprends que ma meilleure amie a fait un show vraiment très chaud a un client qui n'avait d'yeux que pour elle.

- C'est un peu abusé comme descriptif si tu veux mon avis, dis je en riant.

- Vraiment ? Pourtant j'ai eu trois témoignages identiques, continue t elle en avalant une gorgée de café.

- Qu'est ce que tu veux que je te dise, il faut bien qu'une fois de temps en temps ce métier nous serve à quelque chose.

- Je vois, dit elle en fronçant les sourcils, tu ne vas donc rien me dire.

- Enfin, on dirait que tu commences à comprendre, dis je en riant.

- Tant pis pour toi, la prochaine fois que je ramène une jolie blonde chez moi, je te dirais rien.

On discute un long moment, de tout et de rien. Elle finit par me quitter, contrairement à moi, elle travaille ce soir. Je rentre chez moi, hésitant sur la tenue que je dois porter. Finalement, j'opte pour une petite robe noire, simple mais suffisante pour faire son petit effet. Je choisis des sous vêtements assortis en dentelles ainsi qu'une petite paire d'escarpins.

Après un léger maquillage, je me regarde dans la glace. La robe met en valeur mon décolleté sans pour autant en faire trop. Je tourne sur moi même comme une gamine avant son premier rencard.

Satisfaite de mon reflet, je prends mon sac et mon portable et quitte mon appartement. Durant tout le trajet qui me mène chez lui, je sens la nervosité monter et quand je me gare, j'en viens à hésiter de descendre.

Mon portable sonne, je l'attrape rapidement

"Tu comptes rester dans ta voiture encore longtemps ou tu attends que je vienne te chercher. "

Je soupire en descendant et m'avance jusqu'à sa porte. Au moment ou je m'apprête à frapper, il ouvre la porte. Son regard glisse sur moi alors qu'il passe sa langue sur ces lèvres en grognant visiblement satisfait.

Je tremble en détournant le regard, il attrape ma main pour me tirer à l'intérieur. Ces bras m'entourent, ma tête se pose automatiquement sur son torse.

- Tu es vraiment magnifique petite Louve.

Je frissonne un peu plus en entendant sa voix.

- J'ai le droit de t'embrasser avant qu'on passe à table.

Je plonge mon regard dans le sien alors qu'il vient s'emparer de lèvres pour un doux baiser.

Il me conduit dans le salon ou il a préparé un apéritif et m'invite à m'asseoir sur le canapé.

- Tu veux boire quelque chose, me demande t il? Une coupe de champagne ?

J'accepte presque timidement et l'observe faire. Il ramène des amuses gueule et s'installe à côté de moi.

Durant une minute je joue avec la flûte de champagne, regardant les bulles monter avant d'exploser à la surface.

- Tu as passé une bonne journée ? Me demande t il pour briser la glace.

- Oui, merci et toi ?

- Je serai heureux quand demain ce mariage sera finit. Mon meilleur ami est surexcité.

- Je suppose que c'est normal quand on va se marier, dis je en buvant une gorgée.

- Sûrement, je m'attendais juste pas à ce que ça soit aussi épuisant pour les témoins.

L'ambiance est tendue, je ne me sens pas à ma place. Le silence s'installe, pesant, lourd de signification. Après de longues minutes, je soupire et me lève avant de lui dire

- J'aurais pas du venir, c'est stupide. On a rien à se dire tout les deux. Désolée, je vais y aller.

Je commence à me diriger vers la sortie quand il me répond

- Tu ne comptes pas me faciliter la tâche petite Louve, dit il d'une voix grave.

Mon corps se fige en l'entendant.

- Tu crois vraiment que je vais te laisser partir comme ça?, continue t il en grognant. Reviens ici petite Louve.

Je m'entends gémir en me retournant et m'avance vers lui. Y a rien à faire, j'arrive pas à lui résister. Il sourit en me voyant faire et une fois à quelques centimètres de lui, il m'attrape par la taille.

- Tu crois que tu peux me fuir comme ça petite Louve ? Que je vais te laisser faire ,dit il en raffermissant sa prise sur moi. Je veux juste que tu te détendes et qu'on parle un peu. D'accord ?

- D'accord.

- C'est bien, viens t'asseoir maintenant, parles moi un peu de toi.

Je fais ce qu'il demande, sans vraiment comprendre comment c'est possible. Il me sert un autre verre qu'il me donne avant de me demander

- Quel âge as-tu ?

- J'aurais 22 ans dans un mois.

- Ça fait longtemps que tu vies ici ?

- Depuis que j'ai dix huit ans.

- Parles moi de ta vie ?

- Y a pas grand chose à dire. J'ai grandit avec ma mère dans une petite ville pas très loin d'ici. Quand elle est morte, j'ai du me débrouiller, payer l'enterrement et tout le reste du coup, je suis venu ici, j'avais plus de chance de trouver un job à mon âge et j'ai eu raison. Voilà, y a rien à dire d'autre.

Je bois une nouvelle gorgée alors que je sens son regard sur moi.

- Faut que tu arrêtes de faire ça, dis je dans un souffle. Je sais pas comment tu fais, mais c'est trop, j'ai l'impression d'être sous ton contrôle.

- Désolé, je vais faire en sorte de me maîtriser.

- Merci, dis je en soufflant alors que j'ai l'impression de pouvoir enfin respirer.

- Si on passait à table, dit il en me tendant une main.

Je saisie sa main et il me conduit dans la cuisine où il a préparé une table. Fleurs, belle vaisselle, j'avoue que je suis surprise en voyant ça. Je ne m'attendais pas à autant d'attention.

Je ne comprends vraiment pas ce qu'il cherche à faire, mais je m'installe et le laisse me servir.

Les plats s'enchaînent, raffinés, surprenant, je me détends un peu alors qu'il me serre un autre verre.

- Tu comptes me soûler, dis je en plaisantant.

- Je voulais surtout te détendre, répond il en me souriant.

- T'as réussi.

- Tu veux repasser au salon ?

- Ok.

Je le suis au salon mon verre à la main.

- Tu es vraiment très belle, dit il en se rapprochant de moi.

- Attends, dis je en m'éloignant légèrement. J'en ai aussi envie mais je veux pas me demander comment se passera demain matin. Je comprends pas ce qu'il se passe. Tu ne veux pas de moi mais tu viens me revoir, tu m'invites à dîner. Je t'avoue que je te suis pas.

- Je sais, dit il en soupirant. Tout d'abord je tiens à te dire que ça n'a rien à voir avec toi, ni avec ton métier contrairement à ce que tu crois. Je ne sais pas vraiment pourquoi tu ne vies pas avec une meute mais moi, j'ai un frère, un frère jumeaux. Il est née cinq minutes avant moi. Cinq minutes qui ont fait de lui le futur Alpha de la meute. Dès qu'il a sentit que j'étais une menace, il a tout fait pour se débarrasser de moi. J'ai choisis de partir pour continuer à vivre sans me retourner mais je sais qu'il grade un œil sur moi. Si je fais de toi ma compagne, tu seras en danger. Tu n'imagines pas ce qu'il pourrait te faire pour m'atteindre. Je n'ai pas voulu te blesser, je pensais juste ne jamais te rencontrer.

- Tu es un Alpha?

- Pas tout à fait, je ne peux pas l'être sans meute je suis parti mais j'étais en mesure de prendre sa place et ça, la meute le savait.

Il se rapproche de moi et cette fois, je ne recule pas.

- Est-ce que tu comprends pourquoi je ne t'ai pas marqué petite Louve, demande t il en se penchant vers mes lèvres.

- Je crois.

- Alors maintenant, est-ce que je peux te toucher ? Je suis certain que tu seras encore plus magnifique sans cette robe. Laisses moi te l'enlever.

Son souffle caresse ma peau et aussitôt je réagis.

- C'est dingue l'effet que tu me fais, dis je en gémissant.

- Tu me fais le même effet petite Louve, répond t il en grognant. J'ai tellement envie de toi.

- Moi aussi j'en ai envie Evan.

La seconde suivante, ces lèvres couvrent les miennes alors que ces mains font glisser ma robe, dévoilant ainsi la dentelle de ma lingerie.

Il apprécie ce qu'il voit, grogne de satisfaction avant de laisser ces lèvres parcourir mon corps. Il prend tout son temps, presque comme si il cherchait à découvrir chaque parcelle de mon corps.

Je ne suis plus que gémissements quand il retire ma culotte, incapable de me retenir, incapable de réprimer ce que je ressens. Je lui donne autant qu'il me donne, me gorge de ces grognements, des expressions de son visage alors qu'il atteint l'orgasme en même temps que moi.