Chapitre 2 La chanson.

Alvaro.

Je suis dans le bar avec mes hommes, nous parlons affaires et filles, comme d'habitude à vrai dire. Luiz arrive vers nous avec des bières à la main. Je me retourne et voit Milla nous sourire. Je lui fais un signe de la tête pour la remercier et me retourne vers mes hommes. Luiz est l'un de mes hommes, il sort avec Milla depuis deux ans maintenant. Je ne connaît pas trop Milla mais elle a l'air gentille. On parle de tout et de rien quand d'un coup tout le monde s'arrête de parler. On se retourne tous pour voir ce qu'il se passe. Milla a amener une fille sur l'estrade et lui fait un bisou sur le front puis descend de l'estrade en la laissant seule devant tout le monde. Elle lève les yeux et nos regards se croisent. Elle a les yeux verts mais d'un vert puissant. Je n'ai jamais vu des yeux aussi vert.

« - Pourquoi tu souris ? je demande à Luiz en fronçant les sourcils.

- C'est la cousine de Milla, elle est arrivé de L.A aujourd'hui. D'après elle, cette fille a une voix à couper le souffle. dit-il en continuant de regarder. ».

Quelques secondes plus tard, elle commence à chanter. Putain ! Luiz avait raison elle a une voix à couper le souffle. Elle chante en anglais et c'est tellement beau. Tout le monde la regarde, elle est gêné car elle baisse les yeux, et regarde le sol. Milla est juste devant elle, elle danse et sourit tout en regardant sa cousine. Elles ne se ressemblent pas du tout. Milla est blonde aux yeux bleus et assez grande. Tandis que Solina est brune aux yeux verts et elle est assez petite de taille. Après avoir fini sa chanson elle relève enfin les yeux et fait un petit sourire. Tout le monde l'applaudi en se levant.

Mes hommes l'applaudissent aussi. Elle descend de l'estrade et sa cousine se précipite dans ses bras. Milla lui dit quelque chose à l'oreille. Mais dès qu'elle a fini de parler, sa cousine regarde le sol et j'aurai jurer avoir vue de la tristesse dans ses yeux.

Solina.

Avant de commencer à chanter j'ai croisé le regard d'un homme. Il est à côté de Luiz, il a l'air jeune, il est tatoué un peu partout. Il a le regard sombre, il me donne des frissons juste en le regardant. Pendant toute la chanson je n'ai fait que de regarder le sol. Je ne savais pas vraiment où regarder, bien trop intimidé par le monde qu'il y avait. Je sais que Milla est devant moi mais même elle je n'ose pas la regarder dans les yeux. Après avoir fini je suis descendu et ma cousine me court limite dans les bras. Je réponds à son câlin en l'encerclant fort contre moi.

« - Tu as la même voix que ta mère. me chuchote-t-elle à l'oreille ».

Je ne réponds rien. Sûrement car je ne voulait pas qu'elle me le dise. Ma mère est décédé il n'y a pas très longtemps et oui c'est vrai qu'elle avait une belle voix. C'est elle qui m'a tout apprit. Je ne me fait pas encore à l'idée qu'elle sois décédée, elle me manque. Milla a du remarquer que je suis en train de penser à cette dernière puisqu'elle me fait un bisou sur le front. Je me rassois sur le tabouret du bar et commence à parler un peu avec ma cousine. Elle me donne un sceau de glaçons avec des bières dedans et me demande d'aller les amener à la table où se trouve Luiz et l'homme qui me regardait tout à l'heure.

Je n'en ai vraiment pas envie mais bon, c'est ma cousine et quand elle me fait sa tête de boudeuse je peux pas refuser sa demande. Je saute du tabouret et prend le sceau. Je me dirige vers la table et tous les hommes se retournent. Je regarde Luiz et je le supplie du regard pour qu'il m'aide car je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire.

« - T'es pas un bébé de cinq ans Solina tu peux venir poser le sceau sur la table toute seule comme une grande fille. dit-il toujours en souriant. Je comprends qu'il fait référence à ce que je lui ai dis toute à l'heure.

Je sourit et pose le sceau sur la table.

- Non tu as raison, j'ai pas cinq ans. je réponds en me retournant pour partir mais Luiz m'appelle.

- Tu peux m'apporter une bouteille de vodka ? il demande avec un grand sourire plaqué sur le visage.

- T'es pas un bébé Luiz. Lève ton cul et va te la chercher il n'y a pas marqué « serveuse » ici. dis-je en montrant mon front. Tous les hommes rigole ainsi que l'homme qui me regardait tout à l'heure.

- C'est bien la première fois que quelqu'un fait rire Alvaro. s'exclame-t-il en me dépassant. ». Je ne sais clairement pas quoi dire.

Alors l'homme qui me regarde depuis tout à l'heure est Alvaro ? Mais il est beaucoup trop jeune pour être le chef de la mafia comme me l'a certifié Milla. Je suis tellement dans mes pensées que je bouscule un homme. Il me renverse tous son verre dessus.

« - Pardon, je ne vous avais pas vu. dis-je en me baissant pour ramasser le bout de verre qui est tombé.

- Maldición pero qué perra ella derramó mi vaso. cri l'homme au dessus de moi. ».

Après qu'il ait terminé sa phrase tout le monde arrêta de parler sûrement pour nous regarder. Je me relève avec les bouts de verres dans la main et le regarde avec rage.

« - Je suis une salope moi ? lui dis-je en criant également aussi fort que lui.

- Ouais t'es une salope c'est pas toi qui me paye les verres donc tu vas me rembourser et... en nature si possible. rétorque-t-il, en posant une main vulgaire sur mes fesses.

Je ne dis rien et lui mets un bout de verre sous la gorge. Il me regarde ne comprenant pas ce que je fais et avec un peu de peur dans les yeux.

- Oses une fois reposer ta main sur moi, et je te coupe la gorge. T'as bien compris ? dis-je toujours en tenant le bout de verre. ».

Je me suis tellement énervé que je n'ai même pas remarqué que j'ai serré le bout de verre un peu trop fort dans ma main, ce qui donne une belle entaille dans la paume. L'homme s'en va sans dire un mot, cependant, avant de partir il a regarder quelque chose ou quelqu'un derrière moi. Je me retourne et me prend le buste d'un homme imposant dans la tête.

« - Putain mais vous le faites tous exprès ou quoi ? je m'énerve d'avantage en me reculant pour voir qui j'ai encore percuté. »

Je lève les yeux une nouvelle fois et je vois cette fois Alvaro devant moi. Il me regarde droit dans les yeux ce qui a le don de me faire frissonner. Je ne sais absolument pas quoi faire, ni quoi dire. Je suis prête à m'excuser pour lui avoir crié dessus.

« - Fais attention à ta manière de parler mais surtout aux personnes à qui tu parles. Vas désinfecter ta main. chuchote-t-il à mon oreille avant de regarder ma main en sang. ».

Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que Milla arrive directement avec une trousse de secours. Elle me fait asseoir sur la chaise. Je sais qu'elle est en train de me parler mais je n'arrive pas à me concentrer suffisamment pour l'écouter. Je suis complètement dans la lune après ce qu'il s'est passé avec Alvaro. Je la regarde seulement soigner ma main. Pendant qu'elle désinfecte, je sens des mains se poser sur mes épaules, je sursaute et regarde la personne qui a fait ça.

« - Alors comme ça, la petite menace des hommes maintenant ? Eh bien bébé tu ne m'avais pas dit que ta cousine sait se rebeller. rigole sincèrement Luiz.

- La ferme Luiz, j'ai pas encore fini mon service tu peux la ramener à la maison s'il te plaît? demande Milla en finissant de me soigner. Elle fait mon pansement et c'est fini.

- Désolé ma puce je ne peux pas j'ai des trucs à régler, je vais demander à Alvaro, il va au QG.

- Non mais c'est bon je peux rentrer toute seule aussi j'ai pas dix ans. Vous n'avez pas besoin de demander à n'importe qui de me ramener. je réponds en me levant doucement.

- Je suis pas n'importe qui. Alvaro répond dans mon dos, je me retourne et le regarde dans les yeux.

- S'il te plait So, rentre avec lui, je termine bientôt mon service. me supplie ma cousine en me faisant un bisous sur le front. ».

Je ne réponds rien et regarde Alvaro partir, je me décide alors à le suivre puisqu'on m'y a obligé. Nous marchons depuis maintenant plusieurs minutes sans qu'aucun de nous ne prenne la parole. Je décide donc de briser ce silence pesant.

« - Je peux te poser une question ? dis-je en continuant à marcher.

- Tu viens de le faire. dit-il sans se retourner. ».

Je ne réponds rien. Il m'a prise de court. Je ne sais clairement pas quoi répondre à ça. On peut dire qu'il m'a cloué le bec. Il est très arrogant et en plus de cela il marche super vite. Oh j'ai des petites jambes moi je peux pas faire dix mètres en quatre pas !