Chapitre 5 CHAPITRE 5 : NOS NOUVELLES UNIFORMES

Je regagnai mes deux copines après avoir pris mon reliquat des mains du conducteur.

– Il y a une surprise, susurra Lydia.

– Une surprise ? m'enquis-je, éberluée.

– Oui, une surprise ! renchérit Cintia.

Lydia ouvrit son sac et en sortit un gros tissu qui avait exactement la même couleur que nos uniformes.

– Tu vois ça ? me demanda-t-elle, c'est hier que je l'ai acheté.

– Quoi ? Et c'est pour faire quoi ?

– Que s'était-on dit quand on rentrait ?

– Hier, on avait retenu qu'on allait serrer la poitrine de nos...

– Merci, m'interrompit-elle ; après avoir analysé cette pensée, j'ai trouvé qu'elle était bonne mais qu'elle n'était pas la meilleure. Ma mère, elle me contrôle on dirait que je suis née pour ne pas avoir la paix entre ses mains. La façon dont elle me surveille, je regrette parfois même de l'avoir comme mère. Si jamais je mets à exécution cette idée, je vous jure que ma mère va me crever les yeux et me les montrer. Donc voici ce que j'ai décidé qu'on fasse : nous allons toutes coudre une nouvelle tenue. Nous n'allons plus retoucher celles que nous avons déjà. Après les cours à midi, nous allons-nous rendre chez ma couturière et elle va prendre nos mesures. Nous allons lui demander de nous coudre des tenues très serrées ; je dis bien très serrées puisque c'est quand elles seront serrées que nous allons admettre à notre jeu de ruse. Et d'ailleurs, ces filles dont je vous ai parlé, ne vous inquiétez pas, je vais vous les montrer. Leurs tenues sont toutes serrées et c'est ça qui fait que le proviseur les caresse quand elles vont dans son bureau...

– Il les caresse au bureau ? m'exclamai-je, surprise.

– Où pensais-tu qu'il reste pour les niquer ? Mais c'est dans le bureau ! Quand les filles vont dans son bureau, il ferme la porte. Lorsque vous allez dans son bureau, ne voyez-vous pas qu'il y a une autre petite porte ?

Cintia et moi acquiesçâmes de la tête.

– Voilà ! Sachez que c'est sa salle de baise. Lorsque vous y entrez, il y a un lit et un matelas dedans.

J'accrochai mes deux bras sur la tête pour marquer la surprise.

– Vous, vous êtes très loin des réalités de ce lycée. Mais ne vous inquiétez pas, je vais vous montrer les filles aujourd'hui. J'irai dans leur salle et leur dirai que j'ai quelque chose de très sérieux à leur dire ; vous verrez qu'elles viendront me voir en classe et je vais profiter pour vous les présenter. Je ne peux pas vous dire combien de fois déjà cet imbécile de proviseur qui se prend pour le maître de la maison a déjà baisé ces filles. Et ces filles, très jeunes comme ça, elles ne manquent jamais d'argent. Si vous voulez, quand elles viendront, je demanderai à une d'entre elles de me donner mille francs ; vous verrez ce qu'elle va faire. Elle ne va même pas se stresser avant de me donner cette somme d'argent.

Patatras ! La sirène retentit.

– Les filles, allons en classe, ajouta Lydia en nous tirant par les mains pour nous traîner dans la cour.

***

Il était midi lorsque tout à coup, après le signal, j'aperçus deux jeunes filles entrer dans notre salle de classe alors que j'étais à ma place et recopiais encore le reste de mes cours. Les deux jeunes filles s'étaient dirigées vers Lydia. De ma place, je les voyais en train de s'entretenir. Je les lâchai de mon regard pour accélérer la vitesse de recopiage quand soudain, j'aperçus ma camarade avec les deux jeunes filles m'approcher.

– Cathy, voilà Gloria et Idelphonsia ; ce sont mes copines ; celles de qui je vous avais parlé, toi et Cintia. Et vous, voilà Cathy, ma meilleure amie de la classe. Elles sont deux ; l'autre est de l'autre côté en train de recopier ses cours.

Je déposai calmement mon stylo et tendis ma main droite aux deux jeunes filles.

– Je suis très honorée de faire votre connaissance, leur murmurai-je.

– C'est après tout un plaisir partagé, me répondit la plus élancée qui avait de gros seins dans sa robe malgré sa corpulence.

On dit souvent que les filles minces n'ont pas de gros seins. Mais c'est faux ! Il y a corpulence dans corpulence. Celle qui se prenait pour amie de Lydia avait de gros seins alors qu'elle était mince. Donc cette hypothèse n'est pas vérifiée chez tout le monde.

– Bien, les filles, appela Lydia, il faut que vous partiez parce que nous n'avons pas encore terminé de recopier nos leçons. On s'attrape le soir.

Les deux jeunes filles lui sourirent et commença à se retirer en arrière pour prendre la direction de la sortie.

– Attendez ! Toi Idelphonsia, donne-moi mille francs je vais acheter du biscuit avec, taquina Lydia.

La jeune fille, sans faire parole, tira son sac du dos et plongea la main à l'intérieur du sac et rechercha son portefeuille. Elle l'ouvrit et fixa son interlocutrice avec une désolation sur le visage.

                         

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