Chapitre 4 4

~ LE PRÉSENT ~

« Les humains sont pathétiques... »

Alpha Derek

Je détestais le fait d'être en train de les écouter. Tuer les humains n'était pas la chose appropriée à faire pour l'instant.

Je sais quand faire preuve de clémence, je sais quand traquer. Je sais quand tuer, et je sais quand me venger. Mais pour le moment, ce n'est juste pas le moment d'agir.

Je me souvenais d'il y a onze ans, de cette petite fille dans les bois avec son chiot.

J'avais failli la tuer, j'en avais eu l'occasion, mais ce maudit chiot agaçant avait failli faire capoter mes plans.

Si jamais je recroise cette bestiole, je jure que je n'hésiterai pas à la trancher en deux.

Où est-elle maintenant ? Elle doit être adulte à présent. Est-ce qu'elle se souviendra de ce jour-là ?

Je parierais que non... Cela fait des années, et les humains oublient tellement facilement.

Si je devais tuer chaque âme présente à Acanda, elle ferait sûrement partie du lot.

- À quoi tu penses, Derek ? demanda Bella, ma cousine.

Je fronçai les sourcils. Pourquoi fallait-il qu'elle m'interrompe ? Je détestais être distrait quand j'étais concentré sur mes affaires.

Elle est vraiment douée pour lire dans les pensées, et je n'hésiterais pas une seconde à agir si jamais elle s'avisait de lire les miennes.

- Tu es encore en train de cogiter ? insista-t-elle.

- Ça ne te regarde pas, Bella.

- Eh bien, je ne voulais pas savoir ce à quoi tu pensais. Je voulais juste vérifier si tu allais bien, vu que tu es parti si soudainement.

- Je n'ai pas l'intention de leur faire du mal. Ils ne sont pas mon problème pour l'instant, j'ai d'autres affaires à régler. Dis-je pour lui faire comprendre que je l'avais écoutée.

- C'est comme tu veux. Quelle que soit ta décision, nous n'aurons qu'à la suivre. dit-elle en baillant. Putain, je suis crevée, j'ai besoin d'un peu de repos.

- Tu devrais aller dormir, lui dis-je.

- C'est justement ce que je vais faire. Toi aussi, tu devrais te reposer. Bonne nuit, petit frère. Lança-t-elle avant de partir avec les autres.

Je détestais entendre le mot « humains ». Ça me répugnait d'en entendre parler.

Cela faisait naître en moi un sentiment de colère et de haine. Une envie de tuer, de détruire. De les voir pleurer et supplier.

Je ne suis pas aussi agressif ou haineux que vous pourriez le penser, c'est simplement une nature ancrée en moi.

Ce sentiment d'irritation et d'inconfort quand je me retrouve entouré d'eux, je n'ai aucune envie de le combattre.

Ils sont désobéissants et peinent à suivre des instructions simples. Ce n'est pas parce que nous nous montrons calmes envers eux que cela reflète ce que nous sommes réellement.

Ce n'est pas parce que nous n'avons pas encore appliqué les conséquences qui suivent leurs actes d'insubordination que nous ne prendrons pas justice.

J'essaie juste d'être clément envers des êtres qui ne le méritent pas, qui ne valent pas mieux qu'un cadavre.

Je me sentais épuisé, mes paupières étaient lourdes et ma tête commençait à tourner. Je savais que j'avais besoin de repos, car demain s'annonçait charger, et cela commencerait par Acanda.

- Préparez les chevaux, nous partons pour Acanda.

Bella venait juste de se réveiller, ses cheveux en bataille la rendaient encore plus belle.

Et la façon dont elle me fixait n'augurait rien de bon.

- Où comptes-tu aller à une heure pareille du matin ? demanda-t-elle.

- Acanda, répondis-je.

- Acanda ? répéta-t-elle. Il n'est pas un peu tôt ? Il est six heures, ils dorment sûrement encore.

- Je m'en fiche, Bella. J'ai des affaires à régler.

- Lesquelles ?

- Tu le sauras en temps voulu.

- Et pourquoi pas maintenant ?

- Maintenant n'est pas le bon moment, Bella. Dis-je en sautant sur le dos du cheval et en le frappant sur le flanc. Nous partîmes en direction d'Acanda.

Comme Bella l'avait suggéré, tout le village était silencieux. Je donnai l'ordre à l'un de mes hommes de sonner du cor, ce qu'il fit aussitôt.

Peu à peu, les villageois sortirent de leurs maisons pour se rassembler sur la place, l'air effrayé. J'adorais les voir ainsi, terrifiés, cela me procurait une joie intense.

Ils étaient tous silencieux comme la tombe, je souris en coin.

- Mon Seigneur, faites-nous grâce, nous vous avons offensé une fois de plus. Je vous en supplie, épargnez-nous ainsi que nos familles, pour cette dernière fois, je vous en supplie. Implora un vieil homme.

Premièrement, je n'étais pas là pour tuer, et deuxièmement, je détestais leurs supplications. Cela m'agaçait au plus haut point.

- Je ne suis pas ici pour tuer, je suis seulement venu chercher une personne. Déclarai-je.

En disant cela, je pouvais entendre leur cœur battre à tout rompre dans leur poitrine.

- Je ne ferai de mal à personne. Mais si vous refusez de me livrer celle que je cherche, je n'aurai pas d'autre choix que de tous vous exterminer.

Un silence pesant s'installa, puis je demandai :

- Je cherche une fille aux cheveux blonds, lançai-je, tandis qu'ils se mirent à regarder toutes celles qui avaient des cheveux clairs. Elle possède un petit chien. Est-ce que quelqu'un sait qui elle est, ou où elle se trouve ?

Personne ne répondit, seuls leurs yeux bougeaient nerveusement.

- Je vais poser la question une dernière fois. Où est la fille aux cheveux blonds ?

- Nous ne savons pas, Monsieur. Il y a beaucoup de filles blondes ici, nous risquerions de vous donner la mauvaise personne. répondit une femme.

Je jetai un dernier regard autour de moi.

- Vous avez jusqu'à ce soir pour trouver la fille, sinon, vous en paierez tous le prix.

Narrateur

La peur s'était emparée du village tout entier. Les questions fusaient de toutes parts, mais personne n'avait de réponse.

Qui est cette fille blonde ?

Où est-elle ?

Qui pourrait-elle être ?

Est-elle seulement parmi nous ?

Mais il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait correspondre.

Une personne dont même ses propres parents ignoraient l'existence véritable.

- Tu crois qu'ils savent qui elle est ? demanda Michael. Moi, je ne fais pas confiance aux humains. Je ne crois pas un mot de ce qu'ils racontent.

Je souris à moitié.

- Pathétiques humains.