Le retour du mari oublié
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Chapitre 3 Chapitre 3

Chapitre 3

Il n'avait plus rien à perdre. C'était ce qu'il se répétait, comme un mantra, une excuse pour justifier la décision qu'il prenait. Quitter tout. Tout ce qu'il avait connu, tout ce à quoi il s'était accroché. Ce monde d'apparences, de faux-semblants, ce monde où il avait cru qu'il trouverait un sens, une place. C'était le moment de partir, de disparaître, de tout effacer.

Les contacts qu'il avait, les personnes qu'il connaissait, tout ce qu'il avait construit ne signifiait plus rien. Il effaça ses traces, fit disparaître chaque petit détail de son passé. Plus de Daniel. Plus de souvenirs. Plus d'ancien lui. Il n'avait jamais été aussi libre. Peut-être la liberté la plus cruelle, la plus effrayante, mais aussi la plus pure. Parce qu'il savait que, pour redevenir quelque chose, il devait tout abandonner.

Il s'était fait discret. Il n'y avait pas de grands gestes. Pas de discours. Il n'avait pas besoin de se faire remarquer. Il savait que la meilleure façon de renaître, c'était de s'effacer, de se fondre dans l'ombre, d'observer, d'apprendre. Tout autour de lui, des gens vivaient leur vie, chacun avec ses ambitions, ses désirs. Lui, il n'avait plus d'ambition. Pas encore. Seulement un besoin. Le besoin de reconstruire quelque chose de solide, de vrai. Pas un empire comme celui qu'il avait abandonné, mais un empire qui lui appartiendrait. Un empire qu'il contrôlerait.

Et ce monde, ce monde des affaires, des négociations froides, des contrats secrets, il commença à le connaître, à le comprendre. Il n'était plus le petit mari abandonné, le type qui faisait son job sans jamais se poser de questions. Non. Il apprenait à jouer un autre jeu. Un jeu plus subtil. Il avait vu assez de gens puissants pour savoir que tout pouvait se gagner avec la bonne stratégie, les bonnes alliances. Il fallait manipuler, mais pas de manière évidente. Il fallait comprendre les failles, jouer avec les désirs et les peurs des autres. Il était devenu un spectateur. Un observateur des faiblesses humaines, et il savait maintenant comment les exploiter.

Il n'avait pas de plan précis. Il savait juste qu'il voulait contrôler. Tout. De la façon la plus discrète possible. Il se rendait aux réunions, écoutait, observait, et, petit à petit, il s'immisça dans les cercles qui comptaient. Pas de grandes annonces. Pas de faits spectaculaires. Juste des relations qu'il tissait dans l'ombre, un contact ici, un autre là. Des promesses faites sans bruit, mais avec un objectif bien précis : prendre peu à peu possession des leviers du pouvoir.

Il avait compris que, pour avancer, il devait parfois marcher dans l'ombre des autres. Il n'avait pas besoin de se faire remarquer, pas besoin de jouer les gros bras. La subtilité devenait son arme. Il observait les rivalités, voyait où les failles s'ouvraient. Les alliances se faisaient, se brisaient, et lui, il attendait. Il n'était plus pressé. Mais il savait que le moment viendrait où il serait celui qui tiendrait les rênes. Les pièces du puzzle s'assemblaient lentement, mais sûrement.

Les mois passaient. Il s'immisçait de plus en plus dans ce monde sans pitié. Il avait appris à avoir le regard acéré, à écouter ce qui n'était pas dit, à sentir la tension dans une pièce avant même qu'elle n'éclate. Il avait compris la nature des rapports humains dans ce monde-là. Les promesses, les fausses assurances. Les manipulations en sous-main. Ce qu'il avait pris pour de l'honnêteté, ce qu'il avait cru être de la loyauté, n'était que de l'apparence. La loyauté, ici, n'existait pas. Mais il avait cessé de la chercher. Il n'avait plus besoin d'une vie sentimentale pour avancer. Il savait maintenant qu'il n'y avait que le pouvoir, le contrôle. Et plus il en acquérait, plus il se sentait prêt à tout.

Il n'était plus un homme brisé. C'était l'impression qu'il avait voulu donner au départ, pour avoir une raison, pour se convaincre que tout ce qu'il vivait avait un sens. Mais plus il s'enfonçait dans ce monde, plus il se rendait compte que, peut-être, c'était là qu'il aurait dû être dès le départ. Ce monde de pouvoir. De manipulation. Là où la réussite ne se mesurait pas à l'amour, mais à ce que l'on possédait. Et ce qu'il possédait, à cet instant, n'était pas grand-chose. Mais il avait les bons contacts, les bonnes informations, et il apprenait vite. Plus vite qu'il ne l'avait cru.

Il devint un homme de réseaux, un artisan des coulisses. Il comprit que chaque porte ouverte en apparence en cachait une autre derrière, plus secrète, plus intime. Les affaires de ce monde ne se menaient pas sur la place publique. Tout était question de subtilité, de confiance corrompue, de promesses faites dans l'ombre. Et lui, il savait maintenant comment les jouer. Il n'avait plus de scrupules. Plus de regrets. Juste des objectifs.

Mais il ne pouvait pas oublier. Il ne pouvait pas se débarrasser de l'image d'Elara, d'elle, et de ce qu'elle représentait désormais. Elle n'était plus la femme qu'il avait épousée. Elle n'était plus l'Helena qu'il avait aimée. Elle était devenue une partie de ce monde. Une partie de cet empire qu'il comptait détruire, de la manière la plus calme et calculée possible. C'était dans sa tête. Il le savait. Chaque pas qu'il faisait dans ce monde était un pas vers ce qu'il voulait vraiment : la prise de pouvoir. Il n'était plus un homme brisé. Il était devenu quelque chose de plus. Quelque chose de plus grand. Et ça, il ne l'aurait jamais cru possible quelques mois auparavant.

Mais dans ce monde, tout avait un prix. Tout. Et il savait que tôt ou tard, il devrait faire des choix. Des choix difficiles. Mais pour l'instant, il ne faisait qu'apprendre. Il était devenu un acteur de ce monde, et son nom, bientôt, serait sur toutes les lèvres. Mais il ne savait pas encore combien il devrait sacrifier pour y arriver. Il ne savait pas encore qu'il allait devoir jouer avec des ombres bien plus sombres que celles qui l'avaient vu naître.

            
            

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