Après le Divorce : Le Retour d'Élise
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Chapitre 4 Chapitre 4

La nuit était tombée depuis longtemps sur la demeure des Delcourt, enveloppant la villa d'un silence feutré. Élise était installée dans le salon, un livre entre les mains, mais elle ne parvenait pas à lire. Chaque mot dansait sous ses yeux sans qu'elle ne puisse en saisir le sens. Depuis cette humiliation publique au gala, elle n'avait presque pas vu Gabriel.

Il était rentré tard, comme à son habitude, et elle l'avait entendu monter directement dans son bureau.

D'ordinaire, elle aurait ignoré sa présence, mais ce soir-là, un étrange pressentiment lui serrait le ventre.

Sans trop réfléchir, elle referma son livre et se dirigea vers l'étage.

Devant la porte de son bureau, elle hésita une seconde avant de frapper.

- Entre.

Sa voix était rauque, fatiguée.

Elle ouvrit lentement la porte et le trouva assis derrière son immense bureau en acajou, la cravate défaite, une bouteille de whisky à moitié vide à portée de main.

Gabriel n'avait jamais eu l'air aussi... vulnérable.

- Qu'est-ce que tu veux, Élise ? demanda-t-il sans lever les yeux.

- Je voulais juste savoir si... tu allais bien.

Un sourire amer se dessina sur ses lèvres.

- Tu t'inquiètes pour moi, maintenant ?

Elle s'avança timidement, s'arrêtant à quelques mètres de lui.

- Même si tu me traites comme si je n'existais pas, je suis quand même ta femme.

Il ricana, un son presque sans joie.

- Ma femme... répéta-t-il comme si ces mots avaient un goût amer dans sa bouche.

Elle baissa les yeux, mal à l'aise.

- Gabriel, pourquoi tu te forces à être seul ?

Il releva la tête, et pour la première fois, elle vit quelque chose d'autre dans son regard. De la fatigue. Peut-être même une pointe de douleur.

- Parce que c'est plus simple.

Un silence pesant s'installa.

Élise savait qu'elle aurait dû partir, mais quelque chose en elle refusait de le laisser dans cet état.

Elle fit un pas de plus.

- Tu n'es pas obligé de l'être.

Il la fixa, comme s'il la voyait réellement pour la première fois.

Puis, sans prévenir, il tendit la main et attrapa son poignet, la tirant vers lui.

Elle n'eut pas le temps de protester.

Tout se passa trop vite.

Ses lèvres se posèrent sur les siennes, dures, exigeantes, affamées.

Son corps se pressa contre le sien, et une chaleur soudaine envahit Élise, la laissant sans souffle.

Elle aurait dû résister. Elle aurait dû exiger des explications.

Mais elle en avait trop rêvé.

Elle répondit à son baiser avec une passion qu'elle ne se connaissait pas, s'accrochant à lui comme si cette nuit pouvait tout changer.

Et pour un instant, elle y crut.

Lorsqu'elle se réveilla, la lumière du matin baignait la chambre d'une lueur dorée.

Gabriel était allongé à côté d'elle, torse nu, les draps en désordre.

Un sourire se dessina sur ses lèvres.

Elle se tourna doucement vers lui, son cœur battant à tout rompre.

- Bonjour... murmura-t-elle.

Mais il ne répondit pas.

Lentement, il ouvrit les yeux, et ce qu'elle y vit la figea sur place.

Ce n'était pas de la tendresse. Ni de l'affection.

C'était du regret.

Il passa une main sur son visage, comme pour effacer les traces de la nuit passée, puis se leva sans un mot.

Élise sentit son estomac se nouer.

- Gabriel ?

Il ramassa sa chemise et l'enfila, toujours silencieux.

- C'était une erreur, Élise.

Sa voix était froide, tranchante.

Elle se redressa brusquement.

- Une erreur ? répéta-t-elle, incapable de croire ce qu'elle entendait.

Il se tourna vers elle, le visage fermé.

- Ça ne voulait rien dire.

Elle sentit un frisson glacial lui parcourir le dos.

- Tu ne peux pas dire ça après cette nuit...

- Si. Et je le dis.

Il boutonna sa chemise d'un geste mécanique avant de lui jeter un regard indéchiffrable.

- Je t'avais prévenue, Élise. Ce mariage n'a rien d'un conte de fées.

Puis, sans un mot de plus, il quitta la chambre, la laissant seule dans ce lit, nue et brisée.

Les jours suivants furent un enfer.

Gabriel était devenu encore plus distant, s'il était possible.

Il ne lui adressait plus la parole, évitait leur chambre conjugale et disparaissait dès le matin pour ne revenir que tard dans la nuit.

Élise essayait de rester forte, mais chaque nuit, lorsqu'elle se retrouvait seule dans ce lit où il l'avait aimée, elle sentait son cœur se briser un peu plus.

Elle s'était convaincue que cette nuit était le début de quelque chose.

Mais en réalité, ce n'était que la confirmation que Gabriel ne lui laisserait jamais de place dans sa vie.

Et ça, elle ne pouvait plus l'accepter.

Ce fut Julien qui la trouva dans un café, quelques jours plus tard.

- Madame Delcourt... fit-il en s'asseyant en face d'elle, un sourire compatissant sur les lèvres.

- Élise, corrigea-t-elle d'une voix fatiguée.

Il l'observa un instant, puis haussa un sourcil.

- Laisse-moi deviner... Gabriel a trouvé un moyen de te faire souffrir encore un peu plus ?

Elle esquissa un sourire triste.

- Je commence à croire que c'est son seul talent.

Julien posa ses coudes sur la table, l'air sérieux.

- Tu mérites mieux. Tu le sais, n'est-ce pas ?

Elle baissa les yeux.

- Le problème, c'est que j'ai cru qu'il y avait une chance... Juste une chance qu'il finisse par m'accepter.

Julien poussa un soupir.

- Ne perds pas ton temps à attendre quelque chose qui n'arrivera peut-être jamais.

Elle releva la tête, croisant son regard.

Et pour la première fois, elle se demanda si Julien n'avait pas raison.

Si elle n'était pas en train de gaspiller son amour pour un homme qui ne la regarderait jamais autrement que comme un fardeau.

Mais au fond d'elle, une voix persistait à lui murmurer que peut-être... il n'était pas aussi indifférent qu'il voulait le faire croire.

Elle n'avait simplement pas encore trouvé la faille.

Et ce fut ce soir-là, en rentrant, qu'elle croisa le regard glacial de Gabriel.

Un regard qui semblait cacher bien plus qu'il ne voulait montrer.

            
            

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