Commençons avec Gwen.
De son nom complet, Gwenaelle Morel, née le 27 mars 1996 à Lille. Sa mère est camerounaise et son père français, ce qui veut dire qu'elle est métisse. Dès son plus jeune âge, la jeune fille s'aperçue qu'elle avait de certaines facilitées en mathématiques, mais pas ses parents. Elle était toujours première de la classe, mais aucun professeurs ne voyaient le cerveau brillant qui se trouvait en face d'eux.
Même au collège, elle restait la meilleure. Elle aurait facilement pu sauter au moins trois classes. Mais personne ne s'en souciait. Elle passait ses journées au CDI, à lire des livres scolaires de la section lycée. Elle était notamment fasciner par la physique-chimie et la biologie, biochimie en générale. Elle aimait le côté théorique, mais elle aimait encore plus la pratique, ... et faire des expérience, avec tout ce qui lui passait sous la main et se qu'elle "empruntait" pendant ses cours de sciences. Elle ne se contentait pas de reproduire, mais de créer, d'inventer. Son géni est comparable à celui de De Vinci, et c'est pas des paroles en l'air.
Pour son stage de troisième, elle s'est rendue dans un laboratoire de recherche qui ne se trouvait pas très loin du centre ville. Elle l'aurait adoré, mais elle a dû l'arrêter en avance. Pas par choix, mais parce que lors de la visite, elle a dit à un des scientifique que son calcul était faux, qu'il avait fait une erreur. Je vous laisse imaginer, un scientifique qui travaille là depuis plus de trente ans, se faire reprendre par une gosse de 14 ans, et le pire, c'est qu'elle avait raison. Elle a dû rentrer chez elle.
L'année suivante, c'est là que les choses on dérapées. Pas niveau scolaire. Non. Mais niveau social. Déjà qu'au collège, sa popularité n'était pas vraiment élevée, au lycée, elle s'est encore plus détériorée. Elle a commencer à subir de l'harcèlement. Certains élèves de sa classe, qui aurait certainement aimés avoir son niveau intellectuel, ont dit que la raison pour laquelle elle avait les meilleures notes, était dû à un favoritisme raciale. Ils l'emmerdaient tous les jours avec ces conneries. Et pour ne pas arranger les choses, son père mourut la même année, d'une tumeur cérébrale. Et quelques mois plus tard, sa mère sera diagnostiquée de la maladie d'Alzheimer. Heureusement, et sans difficultés, elle finit par obtenir son BAC, mention très bien avec 19 de moyenne.
Elle a décidée de poursuivre ses études en recherche physiologique et génétique des micro-organismes. C'était ce qui la passionnait.
Arrivée dans le monde du travail, elle qui croyait avoir laissé le racisme derrière elle, se rendit compte qu'il était toujours là. Elle qui avait toutes les capacités, s'est vu fermer toutes les portes. Alors que si on lui avait donné sa chance et le matériel pour, elle aurait certainement trouvé le remède contre le cancer avant ses 40 ans.
Gwenaelle sortait à l'instant d'un autre entretient d'embauche, toujours le même échec. Elle avait réussi à mettre un peu d'argent de côté, grâce à sa bourse d'études et à quelques cours particuliers qu'elle donnait durant l'été. Elle s'était trouvé un petit appartement à Toulouse, un studio en réalité. Gwen savait très bien que si elle ne trouvait pas de boulot rapidement, elle se retrouverait à la rue.
Elle entra dans un petit pub qui faisait l'angle entre son appartement et l'arrêt de bus. Ce n'est pas le genre de personne à aimer boire ou faire la fête, mais là, un shot ne lui ferait pas de mal.