LES OMBRES DE L'ATTIRANCE
img img LES OMBRES DE L'ATTIRANCE img Chapitre 4 Les profondeurs du silence
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Chapitre 6 Le passé img
Chapitre 7 Le poids de la vérité img
Chapitre 8 Incertain img
Chapitre 9 L'envers du décor img
Chapitre 10 Le poids du passé img
Chapitre 11 Les profondeurs du silence img
Chapitre 12 L'écho img
Chapitre 13 Les mots du silence img
Chapitre 14 Le passé img
Chapitre 15 Les fantômes du passé img
Chapitre 16 L'écho img
Chapitre 17 La confrontation img
Chapitre 18 La danse img
Chapitre 19 Les murs img
Chapitre 20 L'abîme img
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Chapitre 4 Les profondeurs du silence

Les jours suivants passèrent dans un flou étrange, comme si le temps lui-même était devenu plus lent, plus lourd. Élise se rendait régulièrement à la galerie, obsédée par les toiles de Damien. Chaque exposition, chaque peinture, semblait l'attirer davantage dans son propre abîme. Les couleurs sombres, les formes déformées, et surtout les regards pénétrants des personnages peints l'envahissaient, comme si ces œuvres avaient un pouvoir sur elle, un pouvoir de révéler des parties d'elle-même qu'elle n'était pas prête à voir.

Le silence qui régnait dans la galerie, cet endroit étrange et presque sacré, devenait une sorte de refuge pour elle. Il y avait quelque chose de rassurant dans cette absence de bruit, cette atmosphère feutrée où les seuls sons étaient les pas discrets de Damien, ou le léger froissement des toiles accrochées aux murs. Mais ce silence, au lieu de l'apaiser, semblait l'enfoncer encore plus dans ses réflexions. Ses pensées tournaient en boucle, cherchant à comprendre ce qui se passait en elle, pourquoi Damien avait raison de dire qu'elle devait affronter ses démons.

Elle avait pris l'habitude de rester seule dans la galerie après la fermeture, errant parmi les œuvres. Damien lui avait laissé cette liberté, comme si quelque chose en lui comprenait son besoin de solitude. Mais, au fond, Élise savait que ce n'était pas une véritable liberté. Elle était prisonnière de cet endroit, comme ces personnages figés dans leurs toiles.

Un soir, alors qu'elle s'attardait près d'une peinture en particulier, une silhouette dans l'ombre s'approcha d'elle. Un frisson la parcourut. Elle n'avait pas entendu les pas, mais elle sentait la présence derrière elle comme une pression douce mais constante.

"Élise," dit la voix de Damien, brisant le silence pesant.

Elle se tourna lentement, rencontrant son regard intense, presque hypnotique. Il n'était pas comme les autres hommes. Il n'avait pas besoin de gestes ou de paroles pour captiver quelqu'un. Son simple regard suffisait à susciter l'envie, la peur et une étrange attirance.

"J'ai remarqué que vous passiez beaucoup de temps ici," dit-il doucement. "Ces œuvres, elles vous touchent, n'est-ce pas ?"

Elle hocha la tête, les mots lui manquaient. "Oui. Elles... elles me parlent d'une manière que je ne comprends pas. Chaque tableau est comme un cri silencieux, un appel. C'est comme si... chaque peinture était une partie de moi que je n'avais pas encore vue."

Damien sourit légèrement, mais il y avait une tristesse dans son regard. "C'est parce que vous cherchez des réponses dans le mauvais endroit, Élise. Vous cherchez à comprendre ce qui est enfoui en vous, mais l'art ne peut pas vous le donner. L'art, tout comme l'obscurité, peut seulement vous montrer ce que vous refusez de voir."

Elle frissonna, ses pensées se bousculant. Elle avait peur d'aller trop loin, de découvrir des choses sur elle-même qu'elle n'était pas prête à affronter.

"Que dois-je faire ?" demanda-t-elle, une détresse palpable dans la voix. "Je suis perdue, Damien. Je ne sais plus qui je suis, ni ce que je cherche."

Damien la fixa un moment, puis se rapprocha lentement, ses yeux ne quittant pas les siens. "Il est temps que vous commenciez à affronter ce que vous avez laissé derrière vous. Vous ne pouvez pas avancer tant que vous vivez dans l'ombre de votre passé."

Élise le regarda, les lèvres tremblantes. "Et comment puis-je faire cela ?"

Il s'approcha encore davantage, si proche qu'elle pouvait sentir son souffle contre sa peau. "Je vais vous montrer," dit-il d'une voix basse, presque envoûtante. "Je vais vous guider à travers l'obscurité. Mais il y a un prix à payer. Chaque vérité que vous découvrirez, chaque secret qui resurgira, aura un coût. Et peut-être que ce coût sera trop élevé pour vous."

Elle n'eut pas le temps de répondre. Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, Damien se tourna et l'invita à le suivre. Ils sortirent de la galerie et empruntèrent un chemin désert à travers la ville, un endroit qu'Élise n'avait jamais remarqué auparavant, caché entre les rues sombres et les bâtiments abandonnés.

Il la conduisit jusqu'à une vieille porte en bois, à l'apparence usée par le temps. Damien s'arrêta un instant devant, puis, d'un geste calme, il ouvrit la porte. Elle menait à un sous-sol, un espace lugubre où l'air était épais et moisi.

"Voici l'endroit où les secrets reposent," dit-il, sa voix résonnant dans l'espace clos. "Vous devez entrer. C'est là que vous trouverez ce que vous cherchez."

Élise se figea un instant, l'angoisse montant dans sa gorge. Elle n'était pas prête pour ça. Elle le savait. Mais elle n'avait pas le choix. Elle était attirée par cette promesse, cette illusion de réponses qui brillait devant elle, comme un feu follet qui l'attirait au fond du gouffre.

Elle entra dans le sous-sol, son cœur battant la chamade. L'obscurité l'enveloppait lentement, et elle sentit l'air lourd autour d'elle, comme si les murs eux-mêmes cherchaient à l'étouffer.

Damien la suivit, refermant la porte derrière eux. "Vous êtes prête, Élise ?" demanda-t-il, son ton un peu plus dur, comme s'il sentait l'hésitation en elle.

Elle hocha la tête, même si elle n'en était pas certaine. "Je suis prête."

"Alors, regardez," dit-il simplement, pointant du doigt une vieille boîte posée sur une table poussiéreuse.

Elle s'approcha lentement de la boîte, une sensation d'effroi montant en elle. Que pouvait-il bien y avoir dedans ? Quels secrets Damien voulait-il qu'elle découvre ?

Elle ouvrit la boîte, et en un instant, son monde bascula. À l'intérieur, des papiers, des lettres, des photographies... des fragments d'une vie qu'elle avait oubliée. Des lettres qu'elle n'avait jamais voulu lire. Des visages

            
            

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