C'est elle, j'en suis certain ! Mais qu'est-ce qu'elle fou là? Bordel. Trois ans sans une seule nouvelle. Et voilà qu'elle se ramène ici.
Ça fait maintenant dix minutes que je la regarde. J'e n'arrive pas à détourner les yeux. Elle danse avec deux autres nanas. Elle bouge au rythme de la musique. C'est la première fois, que je la vois porter ce genre de vêtement, une robe moulante, bien trop courte à mon goût.
- David, ça va commencer. On l'a chopé dans les toilettes. Les mecs l'ont sorti, on les retrouve à l'arrière. Dit Jeremias, en me touchant l'épaule.
Je me rédie et lui lance un regard noir.
Jeremias enlève rapidement sa main. Bon réflexe.
Mon attention se reporte sur les filles. Ella n'est plus là.
Mon corps bouge instinctivement. Je pousse les gars qui se trouvent sur mon chemin. Je la cherche, désespérément.
Puis je l'aperçois, à un mètre de mois, titubant. Elle avance vers moi. J'ai l'impression qu'elle perds l'équilibre. Je la rattrape alors qu'elle est à deux doigts de tomber.
- Oups! Désolé. Dit-elle en reculant.
Je sens son parfum alors qu'elle se redresse. Mon corps réagit direct. Merde.
Je ne peux pas rester une seconde de plus à ses côtés. Après avoir repris mes esprits, je pars en lui marmonnant une réponse bidon.
On vient régulièrement au Dolce. C'est là qu'on gère les petits "problèmes".
Ce soir, on devait s'occuper de Victor. Ce con s'est amusé à vendre des infos sur nos livraisons. Infos qui s'avéraient être fausses, mais quand même!
Après un vote, on a décidé de lui cassé un bras. Ça lui passera l'envie de se foutre de nous.
Moi qui voulait m'occuper de ça vite fait, bien fait... Mais qu'est-ce que je fou?
C'est elle qui est partie, bordel! Elle! Et dire que j'étais prêt à tout plaquer pour elle.
Bon, on se reprends. "Elle en a rien à foutre de toi, David.", pensai-je.
Je retourne voir Jeremias.
- Tu peux gérer ce soir? Dis-je t'un ton froid.
- Oui, t'inquiète pas, je m'en occupe. Répondit-il.
Alors que je j'étais sur le point de partir, j'aperçois Ella. Elle ne tient quasiment plus debout. Elle s'enfile un verre entier, avant de s'écrouler sur la banquette, près de la table. Personne ne la retient; "Bande de branlaud".
Je me dirige verre la sortie, mais m'arrête à quelques mètres de la porte. Je me retourne une dernière fois. Les deux nanas, qui dansaient avec elle tout à l'heure, l'ont rejoins.
Je monte dans ma caisse et me pose sur le siège, tête en arrière. Qu'est-ce qu'elle fiche ici? Je pensais en avoir fini avec ses conneries. Merde!
Je ferme les yeux en essayant de réprimer tous les souvenirs qui remontent à la surface.
Je ne peux pas me permettre de perdre le contrôle comme ça.
"David, t'a du boulot qui t'attends. T'as trop de truc à gérer. T'as pas le temps de t'occuper de vieux dossiers"
En arrivant chez moi, je décide de prendre une douche froide, pour me calmer. Je me dirige ensuite vers mon bureau, pour m'occuper des affaires courantes. Mon entreprise de transport me prend beaucoup de temps, et les extras encore plus. D'apparence légal, la boite nous permet de maintenir un bon train de vie avec la bande. Ce business a été monté par mon oncle. Je l'ai repris à sa mort, il y a un peu plus de deux ans. C'est moi qui ait développé les "extras", et j'en suis pas peu fier.
Vers trois heures du mat', mon téléphone sonne. C'est Jeremias.
- Salut Boss, On s'est occupé de Victor.
- Ok.
- Par contre, on a un petit souci... Une nana nous a vu. Après avoir dégueulé contre un mur, elle s'est évanouie direct.
- Et?
Je peux pas m'empêcher de soupirer. Sérieux, je dois vraiment tout leur expliquer?!
- Fais comme d'habitude. Un des mecs se dévoue, s'amuse un peu avec elle, vous prenez deux-trois photos et voilà. Puis-qu'apparemment , elle est pas en état d'être menacé maintenant. Continuai-je.
- Ok. Mais David... C'est une des nanas que tu matais tout à l'heure. Celle avec la tignasse et la robe noir, moulante.
Il m'a fallu quelques secondes pour lui répondre.
- J'arrive. Mets-la dans ta caisse en attendant. Personne n'a le droit de l'approcher. Compris?
- Ok Boss.