L'ère de l'inquisitrice: Tome I
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Chapitre 5 No.5

Roman Peers

Le ciel était bleu, le soleil était haut, sa lumière traversant les arbres. Mes yeux se refermaient, j'ai de plus en plus de mal à respirer. Une ombre s'arrêta au-dessus de moi.

- DOCTEURE, VENEZ VITE ! IL Y EN A UN EN VIE ! RAMENEZ UNE CAPSULE DE SURVIE ! s'écria un homme à la voix rauque.

Une deuxième ombre apparut au-dessus de moi.

- On va devoir le stabiliser avant ! C'est un miracle qu'il soit encore en vie, à la vue de son état. Se met à dire cette personne qui était une femme à la voix douce.

« À la vue de son état. » Où voulait-elle en venir ? Je ne ressentais aucune douleur, plus rien que m'arrivait-il ? Tous ces bruits et tous ces gens qui s'affairaient autour de moi... J'essayais de réagir, tant bien que mal, mais je ne le pouvais pas. Cela m'était impossible. La seule chose dont je pris conscience, quand mes yeux se fermèrent pour de bon, c'était que l'on me mit dans une capsule. Je me réveillais dans un endroit avec une très forte lumière. Je tentais de le visualiser mais je n'arrivais pas à discerner autre chose que cette lumière intense. J'essayais donc de parler, mais j'avais énormément de mal à émettre un son. Quand brusquement, j'entendis une voix à peine perceptible pour comprendre de quoi la personne me parlait. J'étais déboussolée et ce n'était là qu'en ouvrant les yeux une nouvelle fois, que je pus enfin voir une silhouette féminine dans cette pièce de couleur blanche. Mes sens revenaient peu à peu bien qu'avec toujours autant de difficulté.

- Bonjour, monsieur, je suis la docteure Shelby, dit une très jolie jeune femme, blonde, cheveux attachés en chignon. Elle avait un fort accent londonien. Elle tenait une tablette prenant note de mes constantes.

- Où... Où suis-je ? La dernière chose dont je me souviens, c'est d'une explosion, après plus rien...

J'étais perdu, je n'avais aucun repère et énormément de mal à parler, même si tout semblait revenir à la normale.

- Mon équipe et moi, nous vous avons porté secours à la suite de la réception d'un appel de détresse lancé d'une navette émanant de cette planète...

- Était-ce donc vous et votre vaisseau, la boule de feu que j'ai aperçu dans le ciel ? la questionnais-je perplexe.

- Oui ! Nous avons eu un problème, lors de notre entrée dans l'atmosphère...

J'étais soulagé, soulagé de savoir que cette boule de feu n'était pas l'Ascension. Je ne lui laissais pas pour autant, le temps de finir sa phrase que je l'agressais par une autre question.

- Donc, vous avez vu le vaisseau qui était en orbite de la planète ? Un croiseur, nom de code : Ascension.

- Non, monsieur ! Il n'y avait aucun vaisseau en orbite, juste l'appel de détresse qui était émis de la planète. L'appel provenait de votre monarque.

- Je n'étais pas seul sur la planète docteure, il y avait une femme avec moi notre commandante ! Et trois hommes, dont un sergent, ils étaient retenus prisonniers juste à proximité de notre navette. Ceux qui nous ont attaqués ont bien laissé une trace ! J'étais de plus en plus perdu dans mes pensées. Je voulais des réponses à mes questions sans quoi je perdrais toute patience.

- Vous étiez très gravement blessé, c'est une chance que vous ayez survécu.

- Racontez-moi docteure, ne prenez pas de gants avec moi, rétorquais-je avec impatience, impatient de savoir tout ce qu'il en était.

- Un soldat de notre périmètre examinait une zone quand il a vu une main sortir de terre. En l'extirpant, c'est un bras droit arraché qui en sortit le vôtre ! Ensuite, ce fut une jambe droite...

- Attendez ! Vous me dites que je... je... je....

Les alarmes des machines médicales s'emballèrent. La docteure me parla tout en demandant à une personne que je ne voyais pas de m'injecter un produit. Ce qui me détendit, retrouvant ainsi mon calme après quelques minutes. Elle posa sa main sur mon bras gauche et, le regard compatissant, elle me dit dans un ton apaisant.

- Reposez-vous, vous êtes encore trop faible. Je repasserai pour tout vous racontez, une fois que...

- NON ! NON ! m'exclamais-je, tout en agrippant son bras de ma main droite. Ma main droite ? Je pensais qu'elle m'avait été arrachée, que m'arrivait-il au juste !

Elle fit signe de halte à une personne. Relâchant son bras, je pouvais voir un homme armé, son écusson n'était pas du F.A.P.E.A.T.

- D'accord, je vais vous raconter. Quand le soldat vous a trouvé, on vous a mis dans une capsule de survie et on vous a amené ici il y a une semaine.

- UNE SEMAINE ! j'étais décontenancé.

- Oui, vous êtes resté une semaine dans le coma. Je suis restée à vos côtés et vous ai soigné.

- Et pour mes membres arrachés ? Ils sont bien là ? demandais-je avec une once d'incompréhension dans ma voix.

- C'est normal, vous êtes sur l'Artis, une base de recherche en matière de biotechnologie. Quand on vous a ramené ici, on vous a implanté un bras et une jambe créés dans notre centre technologique.

- La base Artis ? Je ne connais pas et comment avez-vous pu venir si vite ?

- Pour ces réponses, ce n'est pas à moi à vous les donner. Je ne suis que votre médecin. Elle était embarrassée.

- D'accord. Merci, docteure, je vous dois beaucoup, répondis-je le ton calme et apaisé des quelques réponses que m'avait fourni la docteure Shelby.

- Je vais informer le colonel et le commandant de base de votre état de santé. Il viendra en même temps, pour vous dire tout ce qu'il en est.

- Encore merci docteure, sans vous je serais mort ! dis-je avec gratitude, alors qu'elle s'apprêtait à quitter la salle.

Elle me glissa un sourire, ouvrit la porte puis partit de la salle. Je pus m'apercevoir qu'au moins un homme avec une tenue militaire était en faction devant ma porte. Seul, je regardais mon bras qui, à s'y méprendre, ressemblait à mon véritable bras sans les tatouages. C'est après quelques minutes que la docteure, accompagné d'un homme, entra dans ma chambre. À ces épaulettes, je pus voir qu'il était colonel. Ce fameux commandant qui aurait mes réponses. Il avait une coupe en brosse, cheveux grisonnants, la barbe bien taillée tout aussi grisonnante que ses cheveux.

- Bonjour ! Lieutenant-commandant Roman Peers, c'est bien cela ? Je suis le colonel John Taylor ! s'exprima-t-il d'une voix forte, comme pour me faire voir qui commandait.

- Oui ! Je suis bien le lieutenant-commandant Roman Peers commandant en second du croiseur Ascension ! Vaisseau croiseur, commandé par la commandante Ashley Eversman, répondis-je dans un ton clair, mais sans vouloir surenchérir sur le colonel et son entrée solennelle.

- Lieutenant-commandant ! J'aimerais savoir ce qui s'est passé sur cette planète ?

Je lui racontais toute l'histoire, à son regard, je le sentis perplexe. À mon avis, qu'il ne me croyait pas.

- Vous savez à quoi je pense plutôt. Que vous me mentiez ! Votre histoire ne tient pas la route, nous n'avons rien trouvé sur la planète hormis vous et votre navette. Vous êtes soit un déserteur, soit un contrebandier qui a volé une identité militaire, dit-il d'un ton suspicieux.

- Mais colonel ! En une semaine, vous auriez pu vérifier mon identité ! rétorquais-je d'un ton agacé.

Agacé aussi parce que s'il ne me croyait pas... je n'aurais pas de réponse sur Ashley et l'Ascension.

- Impossible ! Notre relais de communication est HS, il nous a donc été impossible de confirmer votre identité.

- BON, COLONEL ! Si j'étais contrebandier ? Mon histoire serait plus crédible ! Quel intérêt aurai-je à raconter une histoire si improbable ? m'exclamais-je tout en commençant à m'énerver.

- Écoutez ! À l'arrivée de notre équipe, il n'y avait rien. Tout était brûlé. Il n'y avait que vous qui étiez gravement blessé. Comme si on vous avait laissé là ; pour mort ! se défendit-il comme pour me convaincre de sa méfiance.

- C'est impossible que vous n'ayez trouvé aucune trace de mon équipe ! Nous étions 3 hommes en plus de moi et de notre commandante ; une femme ! Elle était en train de les attaquer, pendant que je faisais en sorte qu'ils concentraient leurs tirs sur moi.

Je commençais à perdre tout self contrôle. Même si ma version ne changeait guère, le colonel n'était pas parti pour me croire, la docteure Shelby prit la parole.

- Il dit qu'une femme faisait partie de l'équipe. Cependant, nous n'avons trouvé personne colonel. Son histoire pourrait nous expliquer pourquoi des zones bien distinctes ont été entièrement détruites.

Peut-être que le docteur Shelby voulait m'aider, qu'elle sentait que mon histoire était vraie. Dans tous les cas, elle me semblait moins méfiante que le colonel.

- Docteure ! Veuillez quitter la salle. Tout cela n'est pas de votre...

Une communication via son oreillette l'arrêta subitement de continuer sa remarque, qu'il faisait au docteure Shelby. Néanmoins, le ton du colonel en réponse de communication fut encore plus sec et directif, qu'avec la docteure.

« OUI ! Je vous écoute. » Puis se tournant vers moi, il me dit avec plus de calme, tout comme son regard qui était moins agressif.

- Lieutenant-commandant, je viens de recevoir de nouvelles informations. Vous allez venir avec moi au centre de communication.

- D'accord ? répondis-je avec perplexité.

Sortir du lit ne fut pas chose aisée. La docteure Shelby, avec l'un des gardes, m'aida à me relever. En me mettant debout, j'avais du mal à tenir.

- Je vais vous ramener une chaise. Ne bougez surtout pas ! m'ordonna-t-elle.

Je n'ai d'autres choix que d'obéir. Après tout, qui se risquerait à désobéir aux ordres de son médecin. Elle arriva avec une chaise et m'aida à m'asseoir dessus.

- Merci, dis-je d'un sourire gêné.

- Pas de quoi. Colonel, je vous suis ! reprit-elle avec entrain.

Quittant ma spacieuse chambre médicale, nous prîmes l'ascenseur qui se trouvait sur la gauche de ce grand couloir.

                         

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