-Laisse toi faire ma jolie. Dit-il en l'embrassant langoureusement.
-Mais, je dois absolument retourner travailler. La gouvernante doit me rechercher partout.
- Faisons un deuxième round, je te promets qu'on va s'amuser.
-Votre grâce, pardonnez-moi mais je dois vraiment y aller. Dit-elle.
Au même moment quelqu'un toque à la porte.
-Vite! Passe moi mes habits et Cache toi!
Le prince se dépêche d'aller ouvrir la porte.
-Bonjour Olga, comment allez-vous ? Vous êtes sublime aujourd'hui. Dit-il avec un grand sourire.
-Bonjour votre éminence, je suis à la recherche de la servante Sirenna, elle devait vous servir le thé, il y a deux heures environ, elle n'est jamais revenue en cuisine, l'auriez vous vu par hasard ?
-Non Olga, je regrette mais je ne l'ai pas vu. Peut-être qu'on lui a attribué une tâche quelque part d'autre, assez loin de la cuisine, c'est fou comme ce palais est immense, il n'est pas facile de repérer quelqu'un.
-Je suis la gouvernante de ce palais depuis des années, je connais l'emploi du temps et le rôle de toutes les servantes qui sont ici, elles sont sous ma responsabilité. Alors je sais parfaitement que personne n'a attribué aucune autre tâche à cette servante.
-Je suis sûr que vous finirez par la retrouver.
-Il y a intérêt, c'est peut-être son dernier jour ici. Réplique t'elle.
-Non! Enfin je veux dire, pourquoi ce serait son dernier jour?
-Toutes les servantes connaissent le règlement que le roi a établit, elles n'ont absolument pas le droit de vous adresser la parole et encore moins l'autorisation de rester à leur guise dans votre chambre.
-Mais Sirenna ne se trouve pas dans ma chambre voyons !
-Je ne suis pas née de la dernière pluie, après toutes ces années je vous connais comme si c'était moi qui vous avais mis au monde! Il n'y a que vous pour retenir une servante dans votre chambre, c'est devenu une habitude chez vous.
-Écoutez Olga, je vous respecte beaucoup mais je ne vous permets pas d'intervenir dans ma vie privée.
-Là, il ne s'agit plus de votre vie privée mais d'une violation des règles établies par notre souverain. Je peux apercevoir d'ici le plateau que Sirenna devait vous apporter et vos vêtements froissés expliquent tout. Niez-vous toujours le fait que vous l'avez vu? Et qu'elle se trouve dans votre chambre?
-Absolument !
-Cela fait la troisième fois que Sirenna disparaît, je dois le signaler.
-Attendez! Olga, pensez à cette femme, elle a peut-être une famille à nourrir et plein de problèmes financiers.
-Je suis désolée mais si vous n'avez pas été assez discrets et que quelqu'un d'autre avertit le roi, c'est moi qu'on va mettre à la porte. Elle devait y penser avant d'enfreindre le règlement. Dit-elle en tournant les talons.
Caleb se dépêche d'entrer dans sa chambre et de fermer la porte. Il trouve une Sirenna en pleurs, inconsolable.
-Ce sont les risques du plaisir. Dit-il pour détendre l'atmosphère.
-Sachez que cette situation ne m'amuse pas du tout. Je serai au chômage à cause de vous.
-Non non mon coeur, ce ne sera pas à cause de moi mais à cause de tes jolies jambes dont tu es incapable de fermer.
-Vous êtes immonde et sans coeur! Je devais économiser parce que dans dans quelques mois j'aurai à contribuer pour l'opération de ma petite soeur, elle a douze ans et souffre d'un problème cardiaque. C'est vrai que les 70% des frais sont couverts par les assurances, mais je suis la seule personne à avoir un travail stable! Par pitié ne le laissez pas me renvoyer!
- Trêve de discutions! Il est temps pour toi de partir, connais-tu le nombre exact de personnes qu'on a dû renvoyer parce que je suis irrésistible ! Tu n'es pas la première et tu es loin d'être la dernière.
Il se lève et ouvre la porte.
-Vas-y ! Sors de ma chambre ! Ordonne t'il.
-Et plus vite que ça! Ajoute t'il.
Sirenna se lève du lit et sort en vitesse de la chambre du prince, le coeur battant à tout rompre.
Après cela, le prince Hamdi décide de se défouler en allant faire un tour à cheval. Il sort de sa chambre et se dirige vers les écuries. Il choisit l'un de ses plus beaux étalons et décide de faire le tour d'obstacles qui couvraient plusieurs mètres dans la cour du palais.
Son cheval réussit à survoler plusieurs barres transversales de différents niveaux. Il aime tellement cette sensation! Celle de chevaucher, d'avoir le contrôle. C'était presqu'aussi jouissif que le sexe!. Presque, se dit-il.
Après une heure de chevauchée, il se sent libre, il se sent revivre !
Il confie le cheval à un des hommes qui travaillent à l'écurie puis il reprend le chemin du palais. Il l'avait presque atteint lorsqu'il remarque que le bras droit de son père courait vers lui.
-Dieu soit loué! Vous êtes là! Dit-il
-Que se passe t'il Ahmed ?
-Votre père retourne le palais de fond en comble dans le but de vous retrouver. Il réclame votre présence immédiatement. Il est très furieux.
-Sauriez-vous par hasard pourquoi il se donne cette peine ? Interroge t'il mi sérieux, mi amusé.
- Je l'ignore votre altesse mais de grâce, rejoignez -le, le plus vite possible sera le mieux. Réplique un Ahmed paniqué.
Hamdi continue son chemin en direction du palais, une fois à destination, il se dirige vers le bureau de son père. Il toque à la porte avec une certaine appréhension.
-Entrez! Dit une voix ferme et autoritaire.
Hamdi entre dans la pièce avec précaution, le roi était entrain d'analyser un dossier. Du haut de ses 70 ans, il était bien conservé pour son âge, son visage sévère n'était guère un appel à la plaisanterie. Ses cheveux blancs accentuaient le bleu de ses yeux.
-Ahmed, j'espère que tu as réussi à trouver mon irresponsable de fils, il va m'entendre celui-là! Dit-il les yeux toujours fixés sur le document.
À ces mots, Hamdi voulait quitter le bureau sur le champ sans se faire remarquer mais juste au moment où il allait partir, les yeux du roi ont quitté le dossier pour se poser sur lui.
-Hamdi Rahman Al-Malik, ton comportement est inacceptable ! Il est temps que je prenne une décision radicale.