Léa
Je suis allongée là, encore sous l'effet des vagues de plaisir qui parcourent mon corps. Mon souffle est court, mes jambes légèrement tremblantes, et je sens cette chaleur diffuse qui ne semble pas vouloir s'apaiser complètement. Thomas est toujours là, son regard fixé sur moi, attentif à chaque mouvement, à chaque frémissement.
Je tourne lentement la tête vers lui. Nos regards se croisent, et je sens immédiatement cette tension revenir, comme si l'orgasme que je viens d'avoir n'avait fait qu'attiser un désir plus profond, plus intense. Il ne bouge pas, mais je peux lire dans ses yeux qu'il n'en a pas fini. Moi non plus, d'ailleurs. Une part de moi désire plus, beaucoup plus.
Le silence s'installe entre nous, mais il n'est pas oppressant. C'est un silence chargé de sens, lourd de tout ce que nous venons de vivre, et de tout ce qui pourrait encore arriver. J'inspire profondément, essayant de reprendre le contrôle, mais je sais que ce contrôle m'échappe complètement.
Il se redresse légèrement, puis s'approche de moi, posant une main chaude sur ma cuisse nue. Ce simple contact suffit à me faire frémir, réveillant immédiatement cette chaleur dans mon ventre.
- Léa..., murmure-t-il doucement, sa voix grave et apaisante, mais je sens une tension sous-jacente dans ses mots.
Je me redresse un peu, encore allongée sur la table d'examen, et je le regarde, attendant qu'il continue. Il caresse doucement ma peau, ses doigts traçant des cercles légers sur l'intérieur de ma cuisse, et je sens mon corps réagir à nouveau, malgré moi.
- Si tu veux aller plus loin... j'aimerais que ce soit ailleurs, dit-il, ses yeux ne quittant pas les miens.
Ces mots me frappent en plein cœur. Aller plus loin. Ce que nous venons de faire me semble déjà si intense, si profond, et pourtant, je sais que ce n'est qu'un début. Ce qu'il me propose maintenant est bien plus. Un autre pas, un autre seuil à franchir.
- Chez moi, ajoute-t-il calmement, comme s'il savait que cette simple idée me ferait encore plus frémir. Là-bas, nous pourrions vraiment prendre notre temps... explorer ce qui se passe entre nous.
Je sens mon souffle se suspendre un instant. L'idée de quitter ce lieu, d'aller chez lui, me trouble et m'attire à la fois. Ici, dans cette salle d'examen, il y a encore une frontière qui nous sépare, une certaine distance imposée par le cadre médical. Mais chez lui... tout cela disparaîtrait. Ce serait différent, plus intime. Rien ne nous retiendrait.
- Chez toi... ? je murmure, ma voix tremblante, incertaine.
Il hoche lentement la tête, ses doigts continuant leur danse légère sur ma peau.
- Oui. Là-bas, nous pourrions vraiment nous laisser aller. Sans retenue, sans limite, murmure-t-il en se penchant légèrement vers moi.
Mon cœur bat de plus en plus vite, mon esprit est en ébullition, mais mon corps, lui, sait déjà ce qu'il veut. Cette idée, aussi effrayante soit-elle, m'attire irrésistiblement. Je sais qu'aller chez lui ne signifie pas juste continuer ce que nous avons commencé ici. Cela signifie aller plus loin, beaucoup plus loin. Mais je veux le suivre.
Je déglutis, essayant de remettre mes idées en ordre. Mes pensées se bousculent, mais je sens déjà la réponse monter en moi. Cette envie, ce désir brûlant, plus fort que la raison. Plus fort que tout ce que je croyais savoir sur moi-même.
- Je... je ne sais pas..., dis-je, ma voix incertaine.
Il me regarde, patient, ses doigts ne quittant pas ma peau, attendant que je prenne ma décision.
Thomas
Je peux lire l'hésitation dans ses yeux, mais aussi le désir. Je sais qu'elle est troublée, que ce que je viens de lui proposer l'attire tout autant que cela la pousse à se poser des questions. Mais je sens aussi qu'elle est proche de dire oui. Tout dans son corps me montre qu'elle est prête, même si ses mots hésitent encore.
Je me penche un peu plus près d'elle, mes doigts caressant toujours sa peau douce, et je murmure doucement, presque à voix basse :
- Prends ton temps, Léa... mais sache que je ne veux rien te forcer. Si tu ne le sens pas, je peux comprendre... mais je pense que tu ressens la même chose que moi.
Je vois son regard vaciller, une étincelle de doute mêlée à une excitation évidente. Elle est partagée, et je ne veux pas la précipiter. Mais je veux qu'elle sache que je ne reculerai pas. Je sens que ce qu'il y a entre nous est plus qu'un simple moment. C'est quelque chose de plus fort, de plus profond. Et je veux qu'elle le sente aussi.
- J'aimerais que ça se passe dans un autre cadre, continue-je, mes doigts remontant légèrement vers son ventre. Là où nous pourrions vraiment être nous-mêmes.
Je laisse mes mots flotter dans l'air, sachant qu'ils trouveront leur chemin jusqu'à elle.
Léa
Mes pensées tourbillonnent, et je sens mon corps tout entier réagir à ses mots, à ses caresses. Je ferme les yeux un instant, essayant de reprendre le contrôle de mes émotions, mais c'est impossible. Ce qu'il propose... je ne peux pas l'ignorer. Tout en moi brûle d'envie d'aller plus loin, d'explorer ce lien qui semble grandir à chaque seconde entre nous.
L'idée de me retrouver chez lui, dans un cadre où rien ne nous retiendrait, m'excite plus que je ne l'aurais imaginé. Il n'y aurait plus de barrières, plus de limites. Juste nous deux, face à ce désir grandissant.
Je rouvre les yeux et le regarde, prenant une profonde inspiration.
- Oui... je le veux, je murmure enfin, mes mots à peine audibles.
Son regard s'illumine légèrement, et je sens la tension entre nous s'intensifier encore. Ses doigts remontent doucement sur mon ventre, et je frissonne sous son toucher.
- Alors viens avec moi, dit-il simplement, son ton doux mais ferme, une promesse silencieuse dans ses yeux.
Je sens que quelque chose de plus grand est sur le point de se produire, et malgré la petite voix dans ma tête qui me pousse à réfléchir, je me laisse entraîner par ce désir brûlant, par cette envie irrésistible de découvrir ce qui pourrait se passer une fois que nous serons seuls, chez lui.