Je suis assise dans la salle d'attente, mon cœur battant un peu trop vite. Mes doigts jouent nerveusement avec la lanière de mon sac à main. Chaque minute qui passe me semble interminable. Le tic-tac de l'horloge résonne dans ce silence oppressant, et je ne peux m'empêcher de sentir cette chaleur étrange monter en moi, me faisant trembler légèrement. J'essaie de me convaincre que ce n'est que de la nervosité, mais une part de moi sait que ce n'est pas aussi simple.
Je suis là pour comprendre ce qui ne va pas avec moi. Cela fait des mois que je ne ressens plus rien avec mon copain. Ses caresses, ses baisers, tout me paraît froid, sans effet. Mon corps ne répond plus, comme si quelque chose s'était brisé. Alors pourquoi, à cet instant précis, ai-je l'impression que mon corps s'éveille ? Pourquoi suis-je si nerveuse à l'idée de revoir le docteur Thomas Durand ?
Je me souviens de la dernière fois que je suis venue ici. Ses gestes étaient fermes mais doux, parfaitement professionnels. Pourtant, chaque contact m'avait troublée plus que je ne voulais l'admettre. Ce n'était pas seulement la gêne habituelle d'un examen gynécologique. C'était autre chose. Quelque chose de plus profond, que je n'avais pas osé explorer jusqu'à aujourd'hui.
La porte du cabinet s'ouvre soudainement, et je sursaute. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine.
- Léa Martin ? appelle une voix grave.
Je lève les yeux, et il est là, debout dans l'encadrement de la porte, un dossier à la main. Le « docteur Durand » me fixe, et dès que nos regards se croisent, je sens cette tension familière s'installer entre nous. Une étincelle presque électrique traverse l'espace qui nous sépare, et je sens immédiatement mes joues s'empourprer. Une chaleur dérangeante et excitante me monte au visage, alors que je tente de garder mon calme.
Il me sourit, un sourire poli, professionnel, mais j'ai l'impression d'y déceler quelque chose de plus. Je me lève lentement, mon sac fermement serré contre moi, et je marche vers lui. Chaque pas me semble lourd, et mes jambes sont légèrement tremblantes. Quand je passe à côté de lui, je sens presque physiquement son regard peser sur moi. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, incontrôlable.
- Bonjour, Léa. Installez-vous, dit-il en refermant doucement la porte derrière moi.
Je prends place sur la chaise face à son bureau, essayant de respirer calmement. Mais il y a quelque chose de différent aujourd'hui. Ce n'est pas comme les autres consultations. Une tension plane dans l'air, quelque chose que je ne peux pas définir, mais qui rend chaque mouvement, chaque regard, plus intense. Mon esprit est un tourbillon de pensées contradictoires, et je n'arrive pas à me concentrer.
Je fixe mes mains, tentant de calmer le tremblement léger qui les agite, mais je suis trop consciente de sa présence. Je sens ses yeux sur moi, me détaillant silencieusement, et mon cœur s'emballe encore plus. J'essaie de me convaincre que c'est juste une consultation, mais je sais au fond de moi que ce n'est plus seulement ça.
- Alors, Léa, qu'est-ce qui vous amène aujourd'hui ? me demande-t-il d'une voix grave, mais calme, tandis qu'il s'installe à son bureau.
Je prends une grande inspiration. Comment expliquer ce qui ne va pas sans me sentir ridicule ? Pourtant, je dois le faire. J'ai besoin de réponses.
- Je... je pense qu'il y a un problème avec moi, dis-je finalement d'une voix hésitante. Avec mon copain, je ne ressens plus rien. Il peut me toucher, mais... ça ne me fait rien. Je commence à me demander si c'est moi le problème.
Je baisse les yeux, gênée. Dire cela à voix haute est étrangement humiliant, mais je n'ai pas d'autre choix. Je veux savoir. Pourquoi est-ce que je ne ressens plus de désir ?
Le silence s'installe un instant. Je peux sentir son regard sur moi, pesant, comme s'il réfléchissait à mes mots, essayant de comprendre. Puis il se penche légèrement en avant, posant ses mains sur le bureau. Mon cœur s'accélère encore, et je n'ose pas relever la tête.
- Je vois, répond-il d'une voix posée. Vous pensez que c'est un problème physique, donc ?
Je hoche doucement la tête, même si je ne suis pas sûre de ce que je pense réellement. Tout est tellement confus dans ma tête. Mais il faut que je sache ce qui se passe.
- Peut-être, dis-je, incertaine. Je ne sais pas...
Je sens son regard devenir plus intense, et cela me trouble encore plus. Mes doigts se crispent un peu plus sur la lanière de mon sac, et je sens mes joues chauffer à nouveau.
Il ne dit rien pendant quelques secondes, puis il se redresse lentement, se levant de son siège. Il contourne le bureau, et je sens immédiatement la tension monter d'un cran. Il s'arrête juste à côté de moi, et mon corps se fige, mes sens en alerte. Il me regarde droit dans les yeux, son expression plus sérieuse, presque prédatrice.
- Il est important de vérifier que tout fonctionne bien, physiquement, me dit-il, sa voix légèrement plus grave. Je vais devoir vous examiner. Déshabillez-vous entièrement, s'il vous plaît.
Ses mots résonnent dans l'air, lourds de sens. Mon cœur rate un battement, et je reste figée un instant. Je connais la procédure, je suis venue pour un examen gynécologique, mais... pourquoi est-ce que cette fois-ci tout semble différent ? Une chaleur envahit mon ventre, et mes pensées s'embrouillent.
Je hoche finalement la tête, incapable de refuser. Mes jambes me paraissent soudain lourdes alors que je me lève de ma chaise et me dirige vers la cabine où je dois me déshabiller. Je sens son regard suivre chacun de mes mouvements, et cela me fait frissonner.
Je referme doucement le rideau derrière moi, et mes doigts tremblent légèrement alors que je commence à déboutonner mon chemisier. Chaque geste me semble chargé d'une sensualité que je ne peux pas expliquer. Mon souffle est court, et la sensation du tissu qui glisse sur ma peau est étrangement excitante.
Je retire mon soutien-gorge, puis mon pantalon, me retrouvant nue, seule dans cette petite cabine. Mon corps est tendu, chaque fibre de mon être consciente de ce qui est sur le point d'arriver. J'inspire profondément avant de tirer le rideau et de sortir. Le docteur Durand est toujours là, debout près de la table d'examen. Son regard ne me quitte pas, et je sens cette tension entre nous s'intensifier.
Je m'approche de la table, mes pieds nus touchant le sol froid. Mon cœur bat si fort que j'ai l'impression qu'il va éclater. Je m'allonge sur la table d'examen, mes jambes légèrement repliées, mon corps exposé sous la lumière tamisée de la pièce. Je sens son regard glisser sur moi, explorant chaque courbe, chaque frisson qui parcourt ma peau.
Il ne dit rien pendant un moment. Puis, sa voix résonne dans la pièce, basse et plus rauque qu'avant.
- Écartez les jambes, Léa.
Je frissonne. Mon corps tout entier réagit à cette simple phrase. J'obéis, lentement, écartant mes cuisses, consciente que je suis désormais entièrement à sa merci. Je sens ses yeux sur moi, plus intenses que jamais, et chaque seconde qui passe me semble une éternité.