Leçons de vie
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Chapitre 5 CHAPITRE 4

Morelle Desoto

Ce monsieur avait bel et bien fait changer les serrures, y compris celles de nos chambres respectives. Il était plus que décidé à contrecarrer nos plans. De plus il avait ajouté une clause ! Personne ne devait s'enfermer à double tour, en même temps il gardait toutes les clés comment allions-nous nous enfermer ? C'était bien difficile tout ça ! Ça faisait quand même longtemps que nous ne sortions plus et les soirées nous en rations énormément. C'était l'ennui totale. Les sœurs Desoto ne se faisaient plus sentir dans les shows. L'ennuie nous gagnait énormément et mes amies à la fac ne rataient aucune occasion de se payer ma tête. Chez moi encore ça allait mais pour Leslie qui voulait tout le temps être avec son « chéri », c'était juste insupportable. Je ne réalisais toujours pas ce que m'avait dit ma sœur. Quelle grosse bêtise ! si elle l'avait fait avec une autre personne, je n'aurais même pas eu mal mais ce bon à rien de Allan ! je pensais qu'elle était plus dure que ça, qu'elle avait la tête sur les épaules et ses objectifs bien clairs. Je ne savais pas qu'un « on va forcément se marier » allait la faire succomber. Bref, passons. L'essentiel était que je lui avais fait savoir ce que je pesais de toute cette histoire. J'avais fini d'étudier et comme d'habitude c'était la télévision qui m'accueillait. Qu'allais-je faire d'autre en dehors de ça ? J'étais donc confortablement assise devant ma série lorsque ma chère sœur me retrouva. A voir son visage je savais qu'elle avait quelque chose derrière la tête !

Moi : qu'est-ce que tu viens encore proposer ? Leslie : comment tu sais que je viens dire quoi que ce soit ?

Moi : ma chérie je te connais. Parle vite on va gagner en temps.

Leslie : je sais où papa a pour habitude de garder les clés ! Je peux me glisser dans sa chambre et prendre une clé de chaque trousseau

Moi : et tu comptes rentrer comment dans sa chambre à lui ?

Leslie : lorsqu'il sera sous la douche !

Moi : Lyly c'est risqué hein !

Leslie : qui ne risque rien n'a rien La porte de la cuisine s'ouvrît laissant passer maman Françoise. Comme si nous nous étions entendues par télépathie, nous nous tûmes immédiatement. Elle posait les couverts sur la table. Je me souvins automatiquement de la scène d'il y a quelques jours, comment elle avait brisé les assiettes et perdu le repère. Elle ne savait plus où se trouvait la cuisine tout ça à cause du torse nu de papa. C'était tellement drôle. La pauvre elle ne savait plus où se mettre. Je tirais la main de Leslie et nous retrouvions maman Françoise près de la table. Moi : cette fois-ci tu ne pourras pas te dérober maman Françoise ! On a vu comment tu as paniqué à cause du torse nu de papa.

Leslie : c'est vrai ! Tu étais troublée hein.

MF (toute honteuse) : vous vous faites des idées les filles. C'est juste que j'étais surprise de le voir là.

Moi : surprise de voir quelqu'un ? dans lui-même sa maison ?

Leslie : morelle c'est le torse la surprise

Moi : c'est juste qu'on te veut comme maman...on sait très bien que tu en pinces grave pour lui ! Tout ce que nous voulons c'est de t'aider à l'avoir. C'est tout ! On ne veut personne d'autre comme deuxième maman en dehors de toi ! Elle posa la dernière assiette qu'elle avait en main et nous regarda un moment. Elle parut hésitante puis finit par lâcher ce que nous avions constaté depuis longtemps. Notre réaction ? On aurait cru qu'on venait de revivre l'annonce de nos résultats au baccalauréat. Nous criions et sautions dans tous les sens. Elle avait avoué ! Nous allions mettre tout en œuvre pour que papa et elles finissent ensemble ou nous n'étions pas les filles Desoto. Gare à celle qui allait oser se mettre entre nos plans. De toutes les manières depuis que j'étais dans cette maison, papa n'avait ramené aucune autre femme. Leslie : ce n'est pas pour t'offenser hein maman Françoise mais il va falloir que nous changions ta garde-robe

MF (regardant sa tenue) : mais qu'est-ce qu'elle a ma tenue ?

Moi : hummm disant qu'on va juste la rendre tendance !

MF : si vous le dites ! Je ne tenais plus sur place ! J'étais toute excitée comme une puce. En dehors de la pétrochimie j'aimais aussi la mode. Tout ce qui touchait aux vêtements au maquillage tout quoi ! J'allais me faire une sacrée joie de refaire la garde-robe de maman Françoise. Papa n'allait pas refuser qu'on sorte puisque nous serions accompagnées alors c'est gagnant-gagnant. Et si j'en profitais même pour me prendre certaines choses, ça ne tuerait pas. Aux alentours de vingt heures trente, le klaxon de papa se fit entendre de loin. C'était son heure habituelle. Nous prîmes notre posture comme les robots que nous étions lol, assises dans le fauteuil. Nous étions sagement assises comme des images. Il mit quelques minutes avant de se montrer. Papa : bonsoir ! Ça va ?

Nous : bonsoir papa Leslie se leva et le débarrassa de sa veste et ses journaux. Elle le laissa passer devant et me fit un clin d'œil ! Cette fille allait s'attirer les ennuis j'en étais persuadée. Elle n'en faisait qu'à sa tête. Une fois que Leslie avait une idée dans la tête personne ne pouvait la lui enlever en dehors d'elle-même...ou devrais-je ajouter en dehors de Allan aussi ? ...Leslie Desoto... Papa : merci ! Je venais de placer sa veste dans son placard et ses journaux sur la table du chevet. Je ne m'attardais pas et sortis de la chambre. Je restais près de la porte l'oreille bien attentive. Je devais entendre le bruit de l'eau qui coule pour savoir qu'il venait de passer sous la douche. Morelle monta à son tour et voulu me parler mais je lui fis signe de se taire. Dès que j'entendis l'eau couler, je poussais tout doucement la porte de la chambre de papa et disparus dans la pièce. Je me dirigeais tout droit vers son placard ! Je regardais en haut mais rien du tout. J'étais pourtant sûre qu'il les laissait là. J'étais donc arrêtée toute confuse ne sachant que faire. Je décidais de voir l'autre placard là aussi il n'y avait rien. L'eau coulait toujours mais Je commençais à manquer de temps. Il pouvait sortir d'une minute à l'autre. Cependant je n'étais pas prête à sortir de cette chambre sans ces clés. J'ouvrais le tiroir du chevet et regardais à l'intérieur. Je tombais sur la photo d'une dame avec papa. Je pris un moment pour mieux regarder ne sachant pas qui était cette femme. Pendant un moment je cru qu'il s'agissait de la mère d'un d'entre nous mais non. Je n'avais jamais vu cette femme. Tout à coup je n'entendis plus l'eau. Je regardais la distance entre l'endroit où j'étais et la porte. Je n'allais jamais pouvoir y arriver. Papa allait me prendre sur les faits en plein milieu du parcours. Pourquoi avait-il fait construire sa chambre aussi grande ? Je ne perdis pas le temps et glissais immédiatement sous le lit. Je pris soin de renvoyer mes pieds vers moi pour ne pas qu'ils dépassent le bas du lit. Bien des moments je m'étais sentie un peu trop mince et sans formes mais aujourd'hui j'étais très heureuse d'avoir cette forme. Je venais de m'éviter un souci avec mon père. Je restais sous le lit tout le temps qu'il avait fallu à papa pour se vêtir. Je fus soulagée lorsque je le vis glisser ses pieds dans ses sandales. J'étais prêtre à lancer un ouf lorsque j'entendais la porte se refermer. Je déchantais carrément car je venais de me rendre compte qu'il a avait fermé à clé. Je sortis le sous le lit immédiatement ! Moi (essayant d'ouvrir la porte) : non ! Non ! Non Il avait fermé la porte à clé ! Je réalisais que j'étais coincée ici jusqu'à ce qu'il revienne en chambre. J'allais rester là sous le lit à attendre qu'il dorme à point fermé pour pouvoir sortir de là. Pire encore et s'il sortait ? Merde ! Qui m'avait envoyée ici ? Je n'avais pas mon portable sur moi pour essayer de prévenir ma sœur. D'ailleurs je n'avais même plus envie de chercher ces clés pour lesquelles j'étais venue ici. J'étais à deux doigts de pleurer. Il allait certainement se rendre compte de mon absence puisqu'on allait tout de suite passer à table. Comment allais-je m'expliquer ? j'étais faite comme un rat. ...Morelle Desoto... Je tremblais sur moi-même ! Dans quoi Leslie venait de nous mettre comme ça ? Papa était déjà descendu mais pas elle. Impossible de la joindre. Nous devions pourtant passer à table. Je paniquais en moi-même. Je n'avais qu'une seule envie, disparaitre avant qu'on ne commence à me poser des questions.

Papa : où est Leslie ? elle ne mange pas ?

Moi (sans réfléchir) : elle ne se sent pas tellement bien !

Papa : mais je l'ai vue tout de suite elle a même monté mes affaires ! (Se levant) comment ça elle ne se sent pas bien ? Je ne savais plus que dire je regardais automatiquement maman Françoise et je crois que cette dernière arriva à lire la détresse dans mes yeux.

MF : monsieur ! Elle traverse son mois ! Si vous voyez ce que je veux dire et c'est un peu délicat de parler de ça avec vous. Je vais aller avec morelle voir si ça va mieux

Papa (reprenant sa place) : hum ok ! Je vous attends Je montais les escaliers avec maman Françoise derrière moi. Nous rentrions dans la chambre de Leslie.

MF : elle est où morelle ?

Moi : dans la chambre de papa ! Je pense qu'il a fermé sa porte à clé !

Ma : quoi ??? Vous allez me tuer ! Retournons Je ne savais pas du tout ce qu'elle comptait faire ou dire au monsieur là-bas. Je restais dans son dos. J'avais même envie de tenir sa robe avec force et disparaître. Elle afficha un sourire à papa et lui indiqua que les douleurs fatiguaient Leslie. Elle s'excusa et fit un plateau de nourriture qu'elle monta soi-disant à Leslie pour qu'elle puisse manger un peu. Devant papa elle ajouta des comprimés dans le plateau. Elle proposa de terminer sa nourriture avec Leslie dans la chambre. Papa n'y vit aucun inconvénient. Je me retrouvais donc toute seule avec monsieur mon père à table. J'avais même perdu l'appétit tellement j'avais imaginé la bastonnade qui allait suivre s'il avait découvert Leslie dans sa chambre. Vous voyez pourquoi nous voulons que maman Françoise soit la femme de papa ! Elle saura nous sortir de tous les pétrins. Je dînais donc avec papa dans le silence jusqu'à ce qu'il termine son assiette. Après s'être curé les dents il s'installa au salon zappant les chaînes. Je débarrassais puis retrouvais maman Françoise dans la chambre de Leslie. MF : il n'est toujours pas monté ? Moi : non ! J'ai peur MF : il y a de quoi avoir peur ! Prions seulement qu'elle soit bien cachée pour ne pas qu'il la trouve ! Il va sûrement frapper à la porte tu sortiras et lui diras que je suis avec Leslie dans la douche ok ? Moi : d'accord Effectivement mon père frappa à la porte et je fis exactement comme elle avait dit. Il alla ensuite dans sa chambre. Nous n'avions plus qu'à attendre que ma chère sœur sorte de cette chambre. Cette attente me parut une éternité. Je m'imaginais toute sorte de scénario. Et si pendant qu'elle essayait de sortir, papa la prenait sur le fait ? C'était insupportable ! Je tremblais de partout et la climatisation n'aidait pas. Je stressais tellement que je dû faire plusieurs tours dans la douche pour uriner. Je regardais constamment l'heure sur mon téléphone. Une heure s'était écoulée lorsque Leslie ouvrit la porte de la chambre et nous trouva là. Moi (levant les mains au ciel) : DIEU soit loué ! (Soufflant) ma tension peut enfin baisser MF : je suis très fâchée contre toi ! Est-ce que tu te rends compte de tout ce cinéma sur nous avons fait pour ne pas que ton père se doute de quelque chose ? Leslie : je sais ! Je suis désolée maman Françoise ! Je n'avais pas prévu... MF : jeune fille il n'était même pas question que tu ailles dans la chambre de ton père ! Leslie : pour ça je suis complètement d'accord ! Ça a été une expérience traumatisante ! Je suis sortie de la traumatisée je vous assure Moi : comment ça ? Leslie ; j'ai dû me cacher sous le lit pour attendre qu'il dorme. Figure-toi que papa mate du porno avant de dormir ! j'ai du boucher mes oreilles fort Moi (dégoûtée) ; noooon MF : Leslie tu ne devrais même pas parler de ça ! Leslie ; n'est-ce pas ! Mais il faille que tu saches qu'on doit se dépêcher pour que tu occupes son lit hein J'éclatais de rire ! Elle est folle cette fille. Cependant son tour dans la chambre de papa n'avait pas été sans fruits. Elle avait attendu que maman Françoise sorte pour me montrer toutes les clés qu'elle avait avec elle. Elle ne savait pas quel trousseau correspondait à quelle porte et avait préféré prendre une de chaque. Nous allions essayer au fur et à mesure pour prendre nos repères. Les sœurs Desoto allaient reprendre du service lol. Nous nous étions trop reposées. ..

Kevin Kebe

Le peu de temps dont je disposais, avait servi pour mon éducation sur internet quant à la question de la Green card. Contrairement à l'idée que j'avais, il serait plus réfléchi de m'unir à une personne étant citoyenne qu'à une personne ayant la Green card. De ce fait, l'offre de mon ami précieux n'était pas si bonne que ça néanmoins il avait essayé. Elle a la Green card ça allait être bien trop difficile pour moi. J'allais être obligé de sortir de pays et cela ne garantissait rien. J'allais donc rester un bon moment dans ma situation illégale à faire les petits boulots par ci et par là. C'était ainsi la vie ! On sonna à la porte ! Je me dépêchais d'ouvrir ! Je ne fus pas surpris de voir précieux. Il devait passer me chercher afin que nous allions au boulot. Le travail à l'usine était un peu éloigné et nous y allions avec sa voiture à lui. Je n'avais pas de véhicule moi. L'argent se faisait rare, je n'allais donc pas ajouter une dépense de plus à la liste. Je fermais ma porte à clé et laissais la clé sous le tapis d'entrée. Lorsque Alice allait rentrer, elle allait s'en servir pour pénétrer dans l'appartement. Précieux : la soirée était hard hein ! Je me suis faut un emporté ! Par « emporté » entendez par-là « un coup d'un soir » Moi : j'espère que tu t'es protégé au moins ! Les maladies ne sont pas écrites sur les visages. Précieux ; qu'est-ce que tu crois ? Je suis un tireur responsable (fouillant dans sa poche) tu vois ! Toujours un préservatif sur moi ! Moi (riant) : pourquoi tu as ça sur toi alors qu'on part au boulot ? Précieux : il y a une petite mexicaine la ! Gloria ! Elle me fait les yeux doux. Je sais qu'elle a besoin d'une bonne bite noire. Si elle dérange je lui fais ça vite fait et bien fait dans les toilettes Moi : tu es fou précieux ! Précieux : mais toi ! je t'ai vu bien collé à la petite divine hein ! Hum ! Moi ; arrête de te faire des films je faisais juste la conversation Précieux : mon cher n'oublie pas la Green fard Moi : à propos de ça... Je me mis à lui expliquer tout ce que j'avais lu sur la question. C'était juste impossible mais comme précieux n'abandonnait jamais il m'a laissé entendre qu'il allait encore vérifier ses sources pour voir si la Divine en question avait la Green card ou la nationalité. Moi qui pensais qu'il s'agissait de sa bonne petite, il fallait encore qu'il passe par une autre petite pour avoir l'information. D'après lui ça serait bizarre s'il allait comme ça demander et qu'après je m'intéressais à la fille. Je laissais faire même si au fond je savais que ça n'allait pas donner grand-chose. Puisqu'il voulait tant jouer aux détectives, qu'il s'en donne à pleine joie. Pour le moment nous étions arrivés au boulot. Ici le code vestimentaire était très rigoureux, des bottes solides, des pantalons jeans et un t-shirt de la société. Les téléphones n'étaient pas autorisés sur le site ! Nous devions donc laisser nos appareils dans les voitures ou au manager qui se chargeait de les garder. Moi, je préférais laisser simplement chez moi à la maison. Nous étions donc placés derrières les machines à attendre la sonnerie qui signalerait le début de notre service. C'était tellement monotone ! Facile de s'endormir ! Être assis là pendant douze heures de temps à être sûr qu'une machine ne se trompe pas...bref Pour passer le temps, je pensais à ma vie en Côte d'Ivoire ! Son image se présenta à moi. Elle devait sérieusement me haïr en ce moment. Je n'avais pas du tout été tendre envers elle mais c'était ma nature et je n'y pouvais rien. Lorsqu'il fallait choisir, je passais en premier. Je me demandais même si je voulais avoir des enfants ! Je crois que lorsqu'on en a ils passent avant tout... Je suis le seul fils ou le seul enfant que ma mère a eu avec mon père. Ils ne s'en sortent pas mal. Mais lorsque je peux, je fais parvenir de l'argent pour qu'ils arrondissent les fonds. Nous n'avions jamais été riches. Nous faisions toujours dans le minimum. J'avais espéré que mon arrivée ici puisse y changer quelque chose. Je me voyais même faire venir mes parents pour vivre dans de meilleures conditions ! Hélas ! Ma vie n'était rien de tout ce que j'avais imaginé. « Kévin » Je quittais mes pensées pour me retrouver face à l'un des surveillants ! Le plus mauvais en plus. C'est lui qui était de service aujourd'hui. Dwayne, il se prénommait. Moi : oui Dwayne ? Dwayne : tout va bien ici ? Moi : oui pourquoi ? Dwayne : comment ça se fait que dès le début de ton service il y ait autant de faute de ton côté ? Moi : comment ? Dwayne : bien sûr que tu me poseras la question puisque tu passais ton temps à rêvasser. Moi : désolé ! Je vais me reprendre Dwayne : ça ne sera pas possible ! Rentre chez toi pour aujourd'hui Moi : mais...j'ai dit que j'allais me reprendre Dwayne (me fusillant du regard) : et moi j'ai dit que tu rentres ! J'étais embarrassé, surtout que tous les regards étaient braqués sur moi. Le Dwayne en question était un gars chétif que je pouvais terrasser en une fraction de seconde mais je me retenais. Je n'allais pas perdre mon boulot et en plus de ça me retrouver en prison pour comportement violent. Je lançais un regard à précieux qui n'était pas loin et m'en allais. Il était à peine seize heures et j'avais commencé à seulement quinze heures. Je venais de perdre énormément d'argent en cette journée et la frustration était à son summum. Merde ! Pays de merde ! Si seulement les conditions étaient meilleures dans mon pays, je serais rentré sans regarder derrière. Je dus marcher environ trente minutes pour arriver à la gare de métro. J'attendis celui de ma ligne et durant tout le trajet je méditais sur mon existence. C'était ainsi quand à trente ans on se rendait compte qu'on avait foutu notre vie en l'air. Si seulement je pouvais remonter le temps tout en gardant les mêmes informations que j'ai aujourd'hui. A cette heure-ci Alice était déjà rentrée ! Je ne me fatiguais donc pas pour regarder sous le tapis. Je frappais directement. Alice : oh mais qu'est-ce que tu fais la ? Moi (rentrant) : on m'a forcé à prendre ma journée Alice : Dwayne ? Moi : et qui d'autre ? C'est lui le spécialiste ! Il était connu pour ça ! Avec lui personne n'avait droit à une erreur. Aujourd'hui c'était tombé sur moi bien sûr j'avais fait tout mon possible pour ne pas que ça arrive. J'ai préféré aller me coucher directement. Je n'avais envie de rien du tout. Je pris mon téléphone et l'allumais. J'avais reçu un message d'un numéro que je ne connaissais pas. Je fus surpris de constater qu'il s'agissait de Divine. « Bonjour comme vas-tu ? J'espère que ça ne te dérange pas que j'aie pris ton numéro avec Précieux puisqu'il a dit que je pouvais te joindre pour quoi que ce soit. Divine » Je me mis à lui répondre Moi : bien sûr que ça ne me dérange pas ! Divine : tant mieux ! J'essaie depuis de monter mes rideaux mais je n'ai ni le matériel nécessaire ni la force du coup j'ai besoin d'aide. A y penser cela me changerait d'air ! Moi : ok donne-moi ton adresse ! Je passerai dans peu de temps. Divine : mais non je ne vais pas te faire payer un Uber pour ce long trajet ! Donne-moi ton adresse et je passe te chercher Je lui donnais donc mon adresse et m'apprêtais. Je trouvais Alice à la cuisine en train de préparer Moi : je sors un peu ! Alice : tu vas où ? Moi : prendre un peu d'air ! Alice : il est dix-huit heures et il fait froid là ! Moi : je reviens Je l'embrassais à la va vite puis sortis de la maison. J'avais donné à Divine l'adresse d'une supérette qui ne se trouvait pas trop loin de chez moi. Je ne voulais pas qu'elle sache l'immeuble exact où je vivais. J'attendais donc là et quelle me fût ma surprise de voir une Mercedes de type 4*4 stationner près de moi. Je me disais qu'il s'agissait sûrement d'un client de la supérette mais lorsque le conducteur baissa la vitre et que je vis Divine, ce fut le choc. Précieux m'avait dit qu'elle venait d'une famille riche dans leur pays mais je n'imaginais pas à ce point. Ce n'était pas tout le monde qui pouvait se permettre de rouler dans une voiture pareille ici à New-York. Divine : c'est ouvert tu peux monter Moi : ok J'ouvris ma portière et m'installais, contemplant l'intérieur de la voiture. Ça sentait bon le propre. La voiture était très belle et luxueuse. Elle démarra. Nous nous arrêtions à Wal-Mart dans un premier temps pour prendre ce qui était nécessaire pour fixer la barre pour les rideaux. Au États-Unis tout le monde se débrouillait pour faire les choses par sois même. Si tu voulais prendre un spécialiste, le prix de la main d'œuvre allait te faire déchanter. Depuis que j'étais à New-York, j'avais seulement mis les pieds à South Park que deux fois et aujourd'hui était la deuxième fois. Je me demandais bien ce que nous faisions ici jusqu'à ce qu'elle rentre dans le parking d'un immeuble après avoir mis le code à la barrière. Elle y gara sa voiture. Je devinais donc qu'elle habitait ici. Ce quartier était excessivement cher pour une personne comme moi qui habitait dans le Bronx. Si elle vivait ici comment avait-elle connu Précieux au point de fréquenter nos soirées ? J'étais tellement subjugué par tout ça que c'est seulement lorsqu'elle passa devant moi que je pris soin de bien la regarder. Elle portait une robe légère de couleur grise. Vous voyez ces robes là que les filles portent et qui leur collent à la peau, dessinant toutes leurs formes ? C'est ce qu'elle avait mis. Je m'amusais à deviner si elle fait un dessous, cherchant la trace. Divine : pourquoi me regardes-tu ainsi ? Moi : je me demandais si tu n'avais pas froid ! Divine : disons que je sortais juste te récupérer...nous y sommes L'ascenseur s'ouvrit sur un loft à tomber à la renverse. Ce genre d'appartement qu'on ne voyait que dans les films. Il fallait que je me contienne pour ne pas qu'elle sache à quel point j'étais étonné. Je commençais même à avoir peur ! J'espère que je ne m'aventurais pas sur le terrain d'un grand type de leur pays et qu'on vienne me faire la peau pour ça ! Divine : tu me suis pour le rideau ? Moi : je suis juste derrière Elle me montra ses rideaux ! C'était plutôt facile à monter alors je ne mis la trop de temps là-dessus. Divine : maintenant je me sens toute bête ! Ça avait l'air tellement plus facile en te regardant faire Moi : mais non...on apprend bien une fois ! Divine : yep ! Je t'invite à manger ! Moi : non ne te donne pas tant de mal pour moi. Divine : j'insiste ! Moi : hum...ok Moi qui pensais avoir droit à un plat cuisiné par elle-même, je me trompais. Madame avait commandé chinois et nous attendions de nous faire livrer. Nous en profitions pour échanger un peu et je lui posais quelques questions. Moi : alors tu es là pour les études ? Divine : non, je cherche du boulot comme ça ! J'espère en trouver rapidement ! Moi (sautant sur l'occasion) : je te souhaite tout le courage du monde ! C'est difficile pour les étrangers que nous sommes Divine : là j'ai une longueur d'avance ! J'ai la nationalité puisque je suis née ici. J'espère pouvoir en jouer. Et voilà que ça devenait intéressant ! Elle me racontait comment ses parents avaient fait leurs études ici et elle y était née. Cet entretien avait été plus que bénéfique puisque j'étais maintenant fixé. La nourriture ne tarda pas à arriver et nous mangions dans la bonne humeur. Le repas terminé, elle débarrassa ou du moins je l'aidais à débarrasser. Elle mit la télévision et me fit découvrir une nouvelle série. Nous étions assis dans le même fauteuil et je voyais comment elle réduisait la distance entre nous au fur et à mesure. Je laissais faire jusqu'à ce que je sente la chaleur que dégageait son corps tout près de moi. Nos doigts se frôlaient. Il régnait un silence remplit de gêne. Puisque j'étais l'homme, il fallait que je la marque alors saisissant le taureau par les cornes, je levais son menton vers moi. Elle n'émit aucun signe de résistance. J'approchais mes lèvres dangereusement vers les siennes. Dring Dring Dring La sonnerie de mon téléphone nous interrompus. Divine détourna la tête et se mit à se racler la gorge. Je pris maladroitement ce téléphone et constatait qu'il s'agissait de Alice. Je coupais et le remis dans ma poche. Trop tard la magie de l'instant d'avant avait disparu. Divine s'était éloignée de quelques centimètre. Je comptais la retrouver là où elle était mais ce fut sans compter sur mon téléphone qui sonna de nouveau. Encore une fois c'était Alice. Je déclinais l'appel Divine : tu devrais décrocher ça peut être important Moi : c'est ma sœur ! Elle doit s'inquiéter de ne pas me voir à la maison. Les sœurs peuvent être souvent collantes Divine : ça tu l'as dit ! Il arrive que mes frères me bloquent carrément Je ne pouvais rien tenter de plus, surtout que Alice m'attendait. Je demandais donc la route. Elle voulut me déposer mais je préférais prendre un Uber. Alors qu'elle me raccompagnait, elle se colla contre moi et se mit sur la pointe des pieds. Je ne me fis pas prier pour saisir cette perche qu'elle me tendait. Je glissais mes mains sur ses hanches pour mieux la tenir et l'embrassait avec volupté. Moi (rompant le baiser) : bonne nuit divine Divine : Let me know quand tu rentres Moi : pas de soucis !

            
            

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