Mon oreille était en surchauffe ! Cela faisait plus d'une trentaine de minutes que j'étais au téléphone avec Sophie. Cette dernière n'arrêtait pas de me prendre la tête par rapport au rendez-vous. Je ne finis pas éloigner l'appareil et le mettre sur haut-parleur tout en feuilletant un dossier. Pour dire vrai, je ne prêtais plus tellement attention à ce qu'elle disait. Si elle souhaitait tant que ce rendez-vous soit parfait, elle aurait dû y aller à ma place. Pour ma part plus jamais je ne me laisserai convaincre. Je ne savais pas comment elle avait vu ce type pour me sortir « c'est un bon gars ». il y avait une différence entre ce qu'on voyait au boulot et ce que la personne était vraiment.
Sophie : Windi ? Windi ce n'est pas à toi sur je parle ?
Moi ; euh désolée tu disais ?
Sophie ; je n'arrive pas à le croire ! En plus de ça tu te paies ma tête ? Je suis là à te parler depuis mais la bonne dame à la tête ailleurs. Bye
Moi (riant sous cape) : mais mon amour attend !
Sophie : c'est mieux que je raccroche avant que je ne m'énerve pour de bon ! Clic ! Oh ! Elle devait être sacrément sur les nerfs mais je savais comment arranger ça. Il me fallait juste faire un tour dans une chocolaterie, lui faire un panier d'assortiments et faire livrer le tout demain à son boulot. Ça apaisera son cœur. Je me souvenais encore de ce dîner de samedi. J'avais bloqué le numéro de Guillaume des avoir rejoint ma voiture. Je ne tolérais pas ça. Même si je m'étais en aller sans prévenir ou m'excuser, cela ne justifiait en rien que Sophie me prenne autant la tête. C'était moi qui supportais après tout. Ce soir, j'allais encore rentrer tard ! Autant que je me concentre sur ce qui restait à faire. Je pris un bout de papier sur lequel je notais l'adresse du boulot de Sophie puis appuyais le bouton sur l'interphone afin que mon assistante me rejoigne. C'était une fille bien charmante qui faisait son boulot à la perfection. Elle était très compétente. J'espérais au fond de mon cœur que ce boulot qu'elle a avec moi soit le premier pas d'une plus grande carrière. Viviane se présenta à moi !
Viviane : vous m'avez demandée madame ?
Moi : oui Viviane ! S'il te plaît trouve moi une chocolaterie et passe la commande pour un panier de chocolat au lait surtout.
Viviane : ok !
Moi (lui rendant le papier) : assure-toi qu'ils livrent ce panier demain à cette adresse, de préférence le matin. Viviane : bien ! Ce sera fait madame
Moi : merci Viviane ! Elle sourit et sortit de la pièce. Dire merci ne coutait rien au contraire cela montrait à quel point une personne pouvait être courtoise et participait au fait que les personnes travaillant avec vous ne se sentent pas oppressés. Ce n'était pas parce que je les engageais et que leurs salaires dépendaient de moi qu'ils devaient pour autant être traités comme des esclaves ! S'il te plaît et merci ne coûtaient pas tellement chers. Je me concentrais sur tout ce qui me restait à faire. Je devais encore faire et vérifier les rapports qualités et ensuite les transférer à la maison mère. C'était ça ou rien. Je devais tenir au bon fonctionnement du leur représentation sur le sol ivoirien. Après tout, ils tenaient à leur réputation. Alors que je passais à la loupe ces documents devant moi, mon ordinateur émit un bruit signifiant la réception d'un e-mail. Je tournais l'écran vers moi. Et dire que je pensais même à eux. Je venais de recevoir ma convocation pour la convention annuelle qui se tiendrait dans exactement deux semaines. Et c'est seulement maintenant que je recevais la convocation. Nous allions encore nous ennuyer. Chaque année nous avions droit à la même chose. Une sorte de training. On allait avoir droit au même discours sur comment s'assurer que les règles d'éthique étaient respectées ou encore les mesures de sécurité. Je désespérais déjà. C'était tellement ennuyant. Mais comme il y avait toujours une bonne partie, j'allais en profiter pour faire un vrai shopping ! Ça faisait vraiment longtemps. Ce soir en rentrant chez moi je mangeais encore toute seule. Avant de m'endormir lourdement, je passais un bref moment au téléphone avec ma tante pour prendre de ses nouvelles. Dieu merci il n'y avait rien de grave. Elle se portait à merveille. Elle restait le seul parent que j'avais encore sur cette terre alors je prenais soin d'elle du mieux que je pouvais. J'embrassais la photo de mon père et celle de ma mère puis sombrais dans un sommeil lourd.
LESLIE Desoto
Allan : que veux-tu que je te dise exactement ? Moi : je veux savoir pourquoi cette fille se retrouvait sur tes pieds ? Pourquoi elle t'embrasse ?
Allan : Leslie nous somme à l'école !
Moi : et alors ? Je te faisais confiance Allan...je ne pouvais pas imaginer que tu puisses me faire ça ! Cet anniversaire c'est mon argent qui l'a financé et tu te permets d'embrasser une autre fille ? (En colère) dans mon argent
Allan : c'est ce côté que je n'aime pas avec les enfants de riche. Tu ne vas pas crier plus fort pour que toute l'université entende que c'est toi qui m'as remis l'argent pour la fête ?
Moi : là n'est pas la question !
Allan : tu sais quoi ? J'ai cours la maintenant et tu me mets en retard. On en reparlera quand tu seras calmée.
Le type me laissait la en plan et traça sa route ! La rage qui m'habitait actuellement était sans bornes. Il était censé me donner des explications sur cette photo et Monsieur essayait de renverser la situation. Ma colère était à son summum quand le groupe de cette idiote passa près de moi. Inutile pour moi de vous décrire le type de regards ou encore les petits sourires que cette bande d'idiote me lançaient. On ne vous avait jamais aperçu sur la liste des tableaux d'honneurs mais quand c'était pour vous exhiber avec les petits amis des autres vous étiez les premières. Je quittais l'endroit où j'étais arrêtée et allais en classe. Heureusement que le cours n'avait pas encore commencé.
Momo : alors ? Qu'est-ce qu'il a dit pour sa défense ?
Moi : rien de bon je t'assure ! Il est parti dans un délire de fille à papa. Mais aujourd'hui c'est aujourd'hui s'il ne me donne pas une excuse digne tchrrr même avec une excuse même j'arrête cette relation. Je n'aime pas les foutaises Momo étouffa un fou rire qui me fit me tourner vers elle. Moi : pourquoi tu ris ?
Momo (éclatant de rire) : pardon ne me fait pas rire ! Quand toi-même tu ouvres ta bouche pour dire c'est fini tu y crois ? Ne fais pas tu auras honte.
Moi (me retournant) : tchrrrr regarde le prof est là ! Ce cours de chimie je l'avais en commun avec Momo bien que ce ne soit plus bénéfique à moi. Durant tout le cours mon esprit erra et se porta sur tout autre chose que le cours en lui-même. Je ne cessais de penser à cette affaire. Allan ne pouvait pas me faire ça ! C'était le comble de la foutaise. Utiliser moi-même mon argent pour acheter toute cette boisson, réserver le salon dans lequel ils étaient assis et embrasser une autre ? Mettez-vous à ma place. Je devais obligatoirement régler cette affaire. Les téléphones portables étaient interdits en classe mais personne ne respectait cette partie du règlement intérieur. Donnant l'impression de chercher quelque chose dans mon sac, j'en profitais pour écrire un message vite fait à Allan. Un message dans lequel je disais « il faut qu'on règle cette affaire le plus vite possible. J'ai besoin d'explication ». Jusqu'à la fin du cours je n'avais pas reçu de réponse de sa part. Je pris mon sac et sortit à la vitesse de l'éclair. Je ne le vis nulle part devant sa classe mais ses amis eux, étaient là. Je m'approchais de Salomon.
Moi : comment tu vas Salomon ?
Salomon : notre chérie ! La plus belle on dit quoi ?
Moi : je suis là ! Ou est ton ami ?
Salomon : Allan n'a pas fait le cours hein ! Il n'était pas dans son assiette du coup il est allé se reposer un peu chez Marius.
Moi : ok merci ! Marius était un ami à Allan qui habitait tout juste à côté de l'école. En moins d'une dizaine de minutes à pieds on y arrivait. Je regardais l'heure à ma montre. J'avais cours dans exactement quinze minutes mais peu importe. Ce n'était pas le cours que j'allais rater aujourd'hui la qui allait me faire reprendre mon année. Je sortis de l'école en glissant un billet au gardien et me dirigeais chez Marius. Ses parents étaient un couple de business people donc ils n'étaient presque jamais là. Je sonnais et la servante m'ouvrit. Elle me connaissait très bien. Elle m'indiqua la chambre dans laquelle se trouvait Allan. Mon cœur se mit à battre très fort dans ma poitrine. Et si je le retrouvais avec cette fille ? Comment allais-je réagir. Je failli rebrousser chemin mais j'ouvris quand même la porte de la chambre. Allan se trouvait là, couché sur le lit, les mains sous la tête, regardant le plafond. Il semblait réfléchir. J'étais comment dire...soulagée de le voir seul. Moi : Allan ?
Allan (se levant) : qu'est-ce que tu fais la ? Qui t'a dit que j'étais ici ?
Moi : Salomon !
Allan : je vais le tuer celui-là ! Je lui avais bien dit que je voulais être seul.
Moi : Allan ! Tu sais très bien que vous avons quelque chose à régler. Pourquoi veux-tu fuir le débat ?
Allan : pffff
Moi : j'ai besoin d'explications
Allan : j'en ai marre de toujours être là à répondre à tes questions comme si j'étais un prisonnier. J'étais assis là tout le monde venait me souhaiter un joyeux anniversaire, les vœux et les bises qui allaient avec. Je ne l'avais pas invitée. Je ne savais même pas qu'elle se trouverait dans cette boîte. Elle est venue vers moi avec le sourire et les vœux comme tout le monde ! Que voulais tu que je la chasse ? Au moment de me faire la bise elle m'a prise de cours et ma embrassé. C'est clair qu'elle avait bien préparé son coup ! Sinon comment avoir quelqu'un qui est prêt à prendre une photo dans un moment aussi rapide ? Tout ce qu'elle voulait c'était de semer la zizanie entre nous et elle a réussi son coup. Dans la journée j'insistais tellement pour que tu viennes. Tu crois vraiment que si j'avais un deuxième go comme tu le penses et que je comptais être avec elle, j'allais autant insister ? Non ! Pourquoi ne comprends-tu pas que c'est toi que j'aime ? Je restais silencieuse après tout ce que Allan venait de sortir de sa bouche. Il n'avait pas totalement tort et ça semblait logique. La photo avait été même prise à va-vite et était un peu floue. Et souvent je voyais dans les films comment les mauvaises filles là embrassaient les gars des autres contre leur volonté. Je me sentais toute bête sur le coup. Allan : je t'aime Leslie ! Je veux faire du sérieux avec toi mais je ne pense pas que ce soit possible. Je ne sais pas si c'est ton âge qui le fait mais tu n'as pas la tête sur les épaules. Je ne sais pas si l'on pourra aller loin si tu dois remporter comme ça à chaque fois qu'une fille voudra t'embêter. J'ai besoin d'une fille plus mûre, une fille qui sait prendre du recul et analyser une situation avant d'agir. Tu es bien trop impulsive.
Moi (le cœur brisé) : ne dis pas ça Allan ! Je m'excuse pour ma réaction mais sur le coup j'ai eu mal et tu ne réagissais pas. Je suis désolée bébé ça ne se répétera plus. Allan : tu dis ça à chaque fois !
Moi : cette fois-ci tu verras il y a aura des changements
Allan (désignât la place près de lui) : viens la Je retirais mes chaussures et vins me coucher près de lui. Nous nous regardions les yeux dans les yeux sans parler. C'est fou comme je l'aimais. Il me caressa les lèvres avec son doigt puis me posa un baiser sur le front. Il m'attira à lui et me serra très fort, humant mon parfum dans mon cou.
Allan : je t'aime tellement mademoiselle Desoto Moi : je t'aime aussi Allan. fois-ci il m'embrassa vraiment avec la langue. Sa main se balada sur mon corps. Il déboutonna ma chemise et glissa sa main dans mon soutien, me pressant les seins. J'adorais ce qu'il faisait. Cependant lorsque sa main arriva sous ma jupe je bloquais directement. Allan : qu'est-ce qu'il y'a ?
Moi : tu sais ce que j'en pense !
Allan : et tu ne vois pas que nous sommes bien partis pour le mariage là ?
Moi : humm
Allan (soupirant) : avant toi j'étais très actif Leslie ! Et là tu m'obliges comme ça à m'abstenir, j'ai des besoins moi et c'est difficile. Moi : je sais...
Allan : non tu ne sais rien sinon tu ne serais pas en train de me torturer ainsi
Moi : Allan... [...]
Nous étions rentrées depuis peu à la maison et j'avais tout droit filé sous la douche. Ma sœur était avec moi alors que je lui faisais le compte rendu de ma discussion avec Allan. Momo : je n'arrive pas à croire Leslie ! Moi : arrête de me regarder comme ça !
Momo : je pensais qu'aucune excuse n'allait t'empêcher de mettre fin à cette relation et là tu reviens même après lui avoir donné ta virginité ?
Moi : parle moins fort Momo papa peut nous entendre
Momo (parlant faiblement) : je pensais que tu comptais rester vierge jusqu'au mariage !
Moi : et qui t'a dit qu'il ne sera pas mon époux ? .
Paul Desoto
Ces filles-là me connaissaient mal ! Loin de moi l'idée d'être un mauvais père au contraire. C'est bien parce que je les aimais, que je tenais à elles, que je me comportais ainsi. Je n'avais franchement pas eu trop de problèmes avec les garçons mais ces filles la voulaient me faire vieillir avant mon âge. On ne le répétera jamais assez ce qu'un vieillard voit en étant assis, je jeûne ne le voit même pas malgré le fait qu'il soit debout. Dans mon cas je dirais que j'avais encore plus d'expérience car le vagabondage et moi étions très amis par le passé. Je me retrouvais avec quatre enfants de mère différentes et je ne serai point surpris qu'une autre apparaisse avec un autre enfant. Je pensais avoir juste trois et c'est à la mort de la mère de mon premier fils que j'ai découvert son existence alors je restais sur mes gardes. J'avais cru que la jeunesse n'appartenait qu'à moi seule. Et j'avais vécu cette période dans la plus grande des débauches. Tout ça c'était la faute d'Elizabeth. Ah j'avais aimé Elizabeth comme jamais je n'avais aimé une femme. Jusqu'aujourd'hui j'espérais au fond de moi que la fille Ahizi se présente à moi et me montre un enfant qui serait le mien. Au moins il y aurait une preuve, une trace de l'amour que j'avais pour elle. Cet amour qui avait été à sens unique. J'étais prêt à tout pour Elizabeth. J'étais prêt à décrocher la lune pour elle et même les Etoiles. Seulement elle n'avait pas été patiente. Elle voulait tout sur le coup. Nous étions jeunes tous les deux et je ne pouvais pas lui offrir ce qu'elle voulait sur le moment. Elle voulait le confort, elle voulait le mariage. Je n'avais que 22 ans et elle 19, mais surtout aucune situation financière particulière. Où voulait-elle que je trouve tout ça ? Elle avait jugé bon d'entamer d'autres relations avec des hommes plus âgés. Elle ne perdrait ainsi pas son temps. Les hommes âgés savaient ce qu'ils voulaient et avaient les moyens de leur politique. Aujourd'hui j'étais un homme âgé et j'avais de quoi vivre largement et même mes enfants allaient en bénéficier qu'ils soient au nombre de quatre ou de dix. J'ouvrais le tiroir de ma table de chevet et dépliais cette photo. Il s'agissait de nôtre photo à tous les deux, devant le portail de ma maison familiale. Elizabeth était belle. J'adorais particulièrement ses cheveux qu'elle portait en afro sur sa tête. Une tignasse ! Elle portait une salopette bleue dont l'une des manches tombait négligemment laissant apparaître son t-shirt blanc. Sur la photo, Elizabeth souriait franchement ! Ce sourire qui était une belle mélodie à mes oreilles, ce sourire me faisait tressaillir de bonheur. Mes yeux étaient rivés sur elle et témoignait de tout l'amour que je ressentais pour elle. Aujourd'hui encore, j'avais ce même regard. J'avais perdu toute trace d'Elizabeth. Elle devrait sûrement être mariée et avoir une belle petite famille. Sa famille à elle avait déménagé du quartier depuis très longtemps. La porte de ma chambre s'ouvrît me sortant de mes pensées.
Morelle : papa ?
Moi : qu'est-ce qu'il y'a ? Tu ne peux pas frapper avant de rentrer ?
Momo : mais je frappais depuis et tu ne semblais pas entendre !
Moi : et alors ? Quand tu frappes tu attends que je réponde avant de faire quoi que ce soit Momo : désolée papa !
Moi : ressort et frappe! Elle me regarda avec de gros yeux, complètement dépassée puis sortit comme je lui avais demandé. J'en profitais pour ranger rapidement la photo à sa place et lui imitais l'ordre de rentrer de nouveau.
Moi : qu'est-ce qu'il y'a
? Momo : c'est tonton Ibrahim qui m'envoie te dire qu'il y a des travailleurs à la porte. Ils disent que c'est toi qui as demandé qu'ils viennent
Moi : oui dis-lui d'ouvrir le portail
Momo : ok ! Je me levais du lit et passais mes babouches. J'avais toujours le bas de ma tenue de sport. Je sortais de la chambre torse nu et me dirigeais au salon. J'étais en train de traverser lorsque j'entendis le bruit de la vaisselle qui se brisait au sol. Je me retournais et tombais sur Françoise qui avait l'air toute confuse, essayant avec ses mains nues de ramasser les débris. Je m'approchais d'elle.
Moi : ça va Françoise ?
Françoise (bégayant) : ou...oui monsieur ! Je suis vraiment désolée Moi : ce n'est que de la vaisselle ! Laisse tout ça la et va prendre un balai sinon tu risques de te faire une entaille Françoise : bien monsieur .
Elle se leva du mieux qu'elle pouvait et se dirigea vers les escaliers. Les filles qui étaient assises au salon suivait avec moi ce que Françoise faisait et étaient toutes aussi confuses que moi.
Moi : Françoise la cuisine c'est par là et non par les escaliers
Françoise (se mettant la main sur le visage) : oh mon DIEU ! Je suis désolée monsieur.
Elle courut presque pour disparaître derrière la porte qui menait à la cuisine. Morelle et Leslie éclataient de rire à s'en tenir le ventre.
Moi : qu'est-ce qui est drôle ? Vous avez étudié aujourd'hui ?
Leslie : on y va comme ça papa.
Moi : ok Je rejoignis enfin les travailleurs qui depuis m'attendaient. J'avais fait venir un maçon et un serrurier. Le serrurier se mit à faire son travail c'est à dire changer les serrures de toutes les portes de cette maison. Ces petites pensaient être plus malignes en ayant la clé. Elles pensaient sérieusement que je n'allais rien faire alors que j'avais laissé cette même clé entre leurs mains ? Qu'il me change tout ça. Même les serrures de leurs chambres. Ici ce n'était pas la prison mais j'avais des règles claires et net. Pour le maçon il était question qu'il monte le mur qu'elles escaladent là. C'est parce qu'elles arrivaient à l'atteindre que ces filles se permettaient de démontrer leur talent de sauteuses. J'attendais qu'il me fasse le devis par rapport à tout ce dont il aurait besoin et je lui remettrais l'argent pour qu'on en finisse. Après ça, j'allais encore voir comment elles allaient se démener pour sortir. Je devrais même songer à ajouter des caméras de surveillance un peu partout. Non je n'exigerais pas. Lorsqu'on a des enfants, en particulier des filles, on fait tout le nécessaire pour qu'elles ne manquent de rien. Elles sont studieuses oui ! Elles me remmènent de bonnes notes oui ! Elles ont la vingtaine, je n'en disconviens pas mais les hommes sont malins et ne reculent pas lorsqu'ils veulent quelque chose. Il suffit de belles paroles pour que l'avenir de mes filles vole en éclat par la faute d'un salop et pour ça je n'étais pas prêt. Qu'elles prennent leur mal en patience ! Lorsqu'elles seront indépendantes de moi, elles feront comme bon leur semblera. ...
Luna trahi.
Mon magasin avait ouvert un peu plus tard que d'habitude pour cause d'inventaire. Alors ce n'était pas étonnant de voir cet afflux de clientes. Mon magasin marchait à la perfection et pour cause je ne vendais que de la qualité en passant de mon rayon sac à main jusqu'à mes produits de beauté, tout était de marque importée. S'il y avait bien quelque chose pourquoi les gens tueraient surtout les femmes ici à Abidjan et ben c'était le « m'as-tu vue ». L'apparence ! Et ce même dans la façon de se vêtir ! J'avais cette opportunité et j'en jouais. Mon magasin évoluait selon une philosophie bien précise. Mes articles n'étaient disponibles qu'en un seul exemplaire ce qui faisait que lorsque vous achetiez en dehors des produits cosmétiques vous étiez sûr d'être la seule à l'avoir sauf si une autre sortait du pays et allait s'en procurer. Les apparences c'est bien quelque chose hein. Ça si on voulait regarder le monde autour de nous pour vivre bon nombre de personnes se seraient mises dans des conditions terribles. Hélas ! Tout le monde n'a pas encore compris ça ! Il m'arrivait souvent de faire l'inventaire de mon magasin deux fois dans le mois pour vous dire à quel point les articles sortaient. Je regagnais mon bureau situé à l'étage pour mettre de l'ordre dans tout ça. Il fallait que j'engage un informaticien pour qu'il rende le système du magasin mieux organisé. On frappa à la porte et j'ordonnais à la personne derrière de rentrer.
Alima : Madame ?
Moi : oui Alima ? Alima : il y a une cliente qui souhaite s'entretenir avec vous ?
Moi : il y'a-t-il un problème ?
Alima : non madame elle a juste demandé à vous rencontrer
Moi (soupirant) : ok faites la rentrer Quelques secondes après cette dame que je connaissais parfaitement rentrait dans mon bureau. Bien que je me posasse des questions je gardais une posture sereine et affichait un sourire large sur mon visage surtout que Alima était dans les parages.
Moi : Merci Alima ! tu peux nous laisser seules.
Alima : bien madame
Moi (à la dame) : bonjour madame ! Comment puis-je vous aider ?
Elle : ... ... (...)
Auguste : je n'arrive pas à croire que ma femme t'ai fait ça ? Moi (parlant doucement) : dis encore merci que ma fille de la boutique ait été là pour intervenir ! Dans le cas contraire J'allais sortir de là avec bien plus que ces bleus sur le visage. Auguste : je suis vraiment désolé ! Moi : dès que j'irai mieux j'irai porter plainte contre elle ! Quelles sont ces légèretés ? On ne couche même pas encore ensemble toi et moi que ta femme me tombe dessus ?
Auguste : ne t'énerve pas Luna ! Je vais gérer ça ! Dis-moi ce que je peux faire ! C'est ma femme, la mère de mes enfants même si ça ne va pas tellement entre nous je ne peux pas permettre que tu portes plainte contre elle ! Moi ; mais tu peux permettre qu'elle me cogne ? Tchrrr Un silence s'imposa entre nous ! Il semblait être abattu. Sa femme m'avait rendu visite plutôt dans la journée et je me retrouvais maintenant dans mon lit avec le visage tuméfié. Auguste s'était dépêché de me retrouver ici une fois que je l'avais averti. Il avait été lui-même surpris des dégâts causés sur ma belle figure. Je le regardais, il ne savait plus où se mettre surtout que j'avais menacé traîner sa femme devant la justice. Mais bon je sais comment gérer ça !
Moi : je dois me rendre aux États Unis pour ravitailler mon magasin. Je vais en profiter pour me reposer et me remettre de cette bastonnade. Je pense qu'un dépôt de dix millions couvrira parfaitement les frais. Demain c'est bon ?
Auguste (soulagé) : je vais même contacter mon gestionnaire en sortant d'ici
Moi : bien ! Maintenant je dois me reposer ! Auguste : ok je vais y aller.
Il se pencha et parut hésiter avant de s'approcher de moi. Il recherchait dans mon regard une approbation. Je baissais les yeux et il me posa enfin son baiser sur la joue. C'était tout ce que j'avais autorisé entre nous. Auguste s'en alla enfin. C'était comme ça qu'on devrait traiter les hommes. Les faire ramper à nos pieds. Pas besoin de marabout ou de médicaments quelconque. Le médicament par excellence se trouvait entre nos jambes. Beaucoup de femmes ne se rendaient pas compte de ce pouvoir et se permettaient de laisser n'importe qui approcher. Bref ! Je pris mon téléphone et composais le numéro du fixe.
Victoire (décrochant) : allo ?
Moi : victoire c'est moi ! Victoire : oh madame ! Moi : quoi ? Le monsieur qui était là est parti ? Victoire : oui madame !
Moi : dépose le téléphone et va voir le gardien ! Demande-lui s'il arrive à voir la voiture du monsieur dans les environs
Victoire : bien madame J'attendais qu'elle aille faire ma commission et qu'elle revienne Victoire : madame il dit qu'il ne voit rien
Moi : ok merci ! Je me levais enfin de mon lit et allait dans ma salle de bain.
Je sortis mon démaquillant à base d'huile de coco et me plaçait devant le miroir, le sourie aux lèvres. Je ne pus m'empêcher de lancer à haute voix « merci Alida ». Je nettoyais mon visage tranquillement. Alida était une maquilleuse professionnelle que je connaissais parfaitement. Elle s'était spécialisée dans le maquillage des effets spéciaux. Elle maîtrisait donc l'effet des coups et bleus qu'elle avait peint sur mon visage. Elle venait de me faire gagner dix millions. Un deux cent mille de plus sur sa note ne lui fera pas de mal. Je chantais gaiement.