Chapitre 4 『4』

J'ai violemment ouvert la porte avant de fortement la claquer, m'attirant ainsi le regard de tous les fêtards.

-TOUT LE MONDE DEHORS ! QUI VOUS A PERMIS D'ENTRER DANS MA PUTAIN DE MAISON ? Crié-je super énervée.

Ils me lançaient un dernier regard avant de continuer à discuter entre eux, à danser.

J'ai coupé la musique et je me suis mise à renverser toutes les bouteilles d'alcool.

-DEHORS ! Crié-je en poussant certains vers la sortie.

-CASSEZ-VOUS ELLE A DIT ! Dit une voix.

C'était Victoria. Je lui ai adressé un sourire avant de continuer à les foutre dehors.

-Oh c'est quoi ce grabuge ! Dit Jazmine.

-Ce grabuge ? CE GRABUGE ? Tu ramènes tes salopes et tes potes dans la maison de MON père et tu me parles de grabuge ? T'as cru on hébergeait les sdf ici ? fais-je avant de rire nerveusement.

-Déjà tu vas te calmer pa-... .

-Parceque quoi pétasse ? T'as pas mon âge ? Tu dégages de ma maison avec tes putes, potes. Et tu vas faire joujou ailleurs pélo ! Dis-je vénère.

-OUUUUHHHHH fait la foule.

-Non mais tu t'es prise pour qui ? Tu viens faire la meuf chaude sur ma meuf. T'es malade ? Intervient sa meuf.

-OUUUUUHHHH font ces engraineurs.

-Eh cousine ? Tu sais quoi ? Va t'habiller meuf, je me salis pas avec toi dis-je en me nettoyant les mains.

-T'es une chienne mal dressée dit-elle.

-C'est sûr que ta meuf dresse bien ta chatte pour que tu la défendes aussi fidèlement rigolé-je.

-HAAAAANNNNN crient-ils, même Jaz se retenait de rigoler.

-C'est pas pour rien que ton père a laissé ta salope de mère pour sa mère, elle sait pas dresser son chien fait sa pétasse.

Là par contre ? J'ai vu rouge.

Tu peux parler de moi mais ma mère tu la laisses tranquille.

-Tu parles de ma mère là ? TU PARLES DE MA MÈRE ? Dis-je en tapant mon poing droit dans ma paume gauche.

-Non, de ta S-A-L-O-P-E de m-...

Je lui ai donné un coup de poing avant de prendre sa chevelure dans ma main et de l'enrouler autour de mes doigts. J'ai cogné sa tête contre la petite table en verre qui se trouvait au milieu du salon. Celle-ci a aussitôt éclaté en mille morceaux.

-Putain c'est de ma mère que t'as parlé là ?

Je lui assénai un coup de poing, deux, trois. Je voulais lui en mettre un quatrième mais je me suis faite soulevée.

C'était Jaz.

-Argh me touche pas ! Me touche pas ! Tout ça c'est de votre faute à toi et ta mère ! Dis-je avant de la poussée loin de moi DEHORS VOUS AVEZ PAS COMPRIS ?

Là, ils se sont mis à sortir rapidement.

-Je vais porter plainte tu verras ! Me dit sa salope.

-Je suis chez moi ! Je vais contrer avec de la légitime défense salope, on se refait ça quand tu veux ! Souris-je hypocritement.

Elle avait juste l'arcade ouvert, l'œil gauche au bord noir et la lèvre pétée et gonflée.

Je voulais trop lui faire pire.

La maison se vidait, il ne restait plus que Victoria. Jaz avait emmené sa copine à l'hôpital.

-Besoin d'aide ? Demande Victoria.

-Ouais ... je peux le faire seule tu sais ? En plus nous avons cours demain et je ne veux pas te déranger dis-je gênée.

-Non t'inquiète, ça fait plaisir me dit-elle en souriant.

Nous nous sommes mises à ramasser les verres avant de les mettre dans un sac poubelle. Mon téléphone il vibrait trop putain ! Je me suis dit que ce n'était pas normal du coup j'ai regardé et j'ai vu que c'était des gens qui s'abonnaient et aimaient mes photos.

Certains m'avaient même écrit en privé pour sympathiser, mais je n'y comprenais pas.

-Il t'arrive quoi ? Pourquoi cet air sérieux d'un coup ? Demande Victoria.

-Victoria ? Regarde.

-Attends, oh la vache ! Ta vidéo elle est partout ! Dit-elle en me montrant son écran.

En même temps, moi, je suis en france ça ne fait qu'un an. Je ne connais pas tout Paris contrairement à elle.

-Mais ? T'as vu les commentaires mesquins ? Dis-je en rigolant.

-De ouf ! dit-elle morte de rire.

T'avais les commentaires « nique la bien cette salope », « vas-y défonce-la ! Dans une bagarre on traite pas les mères ». Certains l'insultaient parcequ'ils l'aimaient pas et d'autres parcequ'elle avait traité ma mère.

-Ça va être dans les archives ce truc ! Dit Victoria le regard sur son écran.

J'avais aussi des appels manqués de Junior, mes amis et certaines connaissances.

Victoria m'avait aidé à tout nettoyer, il ne restait plus que les morceaux de verre de la petite table.

-Merci Victoria, tu n'aurais pas été là j'y serai encore. Je peux m'occuper de ça. Il est presque vingt heure trente, tu devrais rentrer lui dis-je en souriant.

-Euh ce n'est rien, j'ai remarqué que t'étais pas le genre de fille hypocrite poursuit-elle.

-Comment ça ? Demandé-je ne voyant pas du tout où elle voulait en venir.

-Tu traînes plus avec Ismaël et compagnie et quand les autres t'approchent, tu essayes de ne pas paraître désagréable sans pour autant paraître amicale dit-elle.

-Oh ... .

-Beaucoup de personnes veulent être amies avec toi et moi j'en fait partie, alors on peut-être amie ? Demande t-elle en souriant.

-Mais oui, moi aussi je voulais être ta pote mais je me disais juste que tu étais une personne hautaine.

Nous échangeâmes nos numéros puis elle partit. Je ramassai les gros morceaux, mais je me suis coupai sans faire exprès.

-Putain de merde ! Les retombées de ma bagarre dis-je en grinçant des dents.

Je me suis levée afin de me diriger vers l'évier de cuisine, laissant après mon passage des gouttes de sang. Ça faisait un mal de chien. J'avais mon sang qui coulait beaucoup. Je faisais sûrement une hémorragie externe. J'avais trop mal pour continuer du coup je me suis effondrée au sol en pleurant.

La porte s'ouvrit sur Jazmine. Elle me regarda vite fait avant de reporter son attention devant elle, mais quand elle eût aperçu le sang, elle se stoppa puis elle me re-regarda. De par mon visage inondé de larmes, je crois qu'elle venait de comprendre ce qui se passait.

-Qu'est-ce que t'as encore foutue ? pourquoi il y'a du sang sur tes cuisses et près de toi ? Demande t-elle en s'approchant près de moi.

-Laisse-moi s'il te plaît... dis-je en fermant ma main coupée mais c'était trop douloureux alors j'ai crié.

Elle m'ouvre la main avant de me regarder choquée.

-MAIS T'ES OUVERTE, TU SAIGNES ! TU FAIS RIEN ! hurle t-elle en m'offrant un regard sombre.

Je baissai la tête ayant trop mal pour riposter.

-Lève-toi, je vais te soigner dit-elle durement.

-Je veux pas, laisse-moi je peux le faire.

-Saoule pas, toi ton mode d'emploi il a pour instructions de saouler et énerver ou quoi ? S'énerve t-elle.

Je n'ai pas répondu. Je n'allais pas me faire soigner par elle. Plutôt crever. Je fermai les yeux laissant mes larmes coulées à cause de cette maudite douleur jusqu'à ce que je me sente portée.

-Putain tu fais quoi là ? Pose-moi, je n'en veux pas de ton aide ! dis-je sérieusement.

Elle ne répondit pas. Elle monta les marches et moi je continuais à me plaindre mais rien. Elle se dirigea vers le lavabo sur lequel elle me posa avant de me prendre la main que j'ai aussitôt retirée.

-Je peux le faire merci dis-je en tournant le robinet.

-Tu ne peux pas arrêter de faire la meuf invincible pour une fois ? Je ne t'aime pas non plus? mais j'essaye de pas avoir ta mort sur ma conscience alors aide-moi au lieu de faire ta princesse dit-elle avant de sortir.

-Eh je t'ai pas demandé de me traîner jusqu'ici alors tu me ramènes ou tu m'as prise crié-je.

-Ferme ta gueule dit-elle en entrant avec une trousse de secours.

-Je peux le faire seule dis-je une seconde fois.

-Décidement, les intellos sont tellement cons que je me demande c'est quoi la différence entre eux et moi dit-elle en rigolant.

Je plisse les yeux ne voyant pas à quoi elle faisait allusion.

-Tu comptes te bander la main comment avec une seule main ? demande t-elle amusée avant de me prendre la main.

Je ne voulais aucun contact avec elle mais je n'avais pas vraiment le choix.

-Ce n'est pas trop profond. Tu n'auras pas besoin de point de suture dit-elle en continuant à désinfecter.

Tant mieux parcequ'une aiguille dans ma peau ? Non merci. Quelques minutes s'écoulèrent et Jazmine termina mon bandage.

-J'ai fini, c'est bon dit-elle en rangeant les désinfectants.

-Hum ... dis-je simplement.

-Tu n'as pas d'éducation toi, on dit merci. J'étais clairement pas obligée dit-elle vénère.

-Ça nous fait un point commun. Tu ne connais pas les excuses et moi les remerciements dis-je en souriant.

Je suis une belle pétasse et je l'assume amplement.

Je voulais descendre mais je ne pouvais pas m'appuyer sur mes deux mains. Pas grave je vais le faire avec une main, ce n'était pas si haut. Pas besoin de son aide.

-Avec une main on peut dire que ce n'est pas très pratique dit-elle avant de partir.

-Connasse murmuré-je.

            
            

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