Chapitre 6 Viens au lit quand tu auras fini

Sigrid a pris son courage à deux mains. Elle a fini par dire : « Ce n'est pas facile de tomber amoureux de quelqu'un. » Après une pause, elle a ajouté : « Ça dépend du caractère de chacun. »

George a répondu avec un ton triste : « Tu veux dire que tu ne pourrais pas m'aimer ? Tout comme ta sœur ? »

Sigrid avait tellement peur qu'elle avait envie de se pincer. Son beau-frère venait d'apprendre aujourd'hui que sa sœur l'avait trompé et elle aurait dû savoir que dire quelque chose comme ça le provoquerait. Elle avait touché la fierté de cet homme, donc il serait certainement en colère !

« Non, non, non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Je voulais juste dire... En fait, j'ai du mal à bien le formuler. Peut-être que nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre ! »

« Rien n'est impossible. C'est la seule chose qui compte, que tu le veuilles ou non. »

Entendre cela a rendu Sigrid visiblement mal à l'aise. Cela se sous-entendait-il que si elle le voulait, elle pouvait certainement tomber amoureuse de lui ?

« Tu es si narcissique ! » se disait-elle.

« Je me sens sous pression à cause de toi », a marmonné Sigrid. En baissant la tête, l'air abattue, elle a continué : « Tu es si beau et puissant. Je suis sûre que beaucoup de filles sont à tes pieds. N'est-ce pas ? Par contre, je suis si laide et je n'ai rien d'exceptionnel. »

C'est peut-être le meilleur acte de rabaissement que Sigrid ait jamais fait...

George l'a encore toisée avant de dire : « Mais tu es si belle. Et puis, Il n'y a aucune fille qui me court après. »

Sigrid a rougi. « Tu as de nombreuse admiratrices. Il y a tellement de filles dans notre classe qui ne parlent que de toi. Beaucoup d'entre elles t'aiment bien. »

Après que George et Rebecca aient commencé à sortir ensemble, il l'avait souvent accompagnée à des conférences de presse. En effet, sa popularité s'était considérablement accrue ces dernières années, et un certain nombre de gens le connaissaient maintenant. La plupart des filles de la même classe de Sigrid à l'université avaient toutes le béguin pour lui.

Il correspondait parfaitement au personnage du grand patron dans les histoires d'amour, satisfaisant le fantasme de toutes les filles qui aimaient lire ce genre de romans. C'était aussi la raison pour laquelle certaines des fans féminines de Rebecca la suivaient.

George a levé les sourcils : « Es-tu l'une d'entre-elles ? »

« Non », Sigrid a secoué la tête : « Tu es mon beau-frère. Comment oserais-je avoir une intention malsaine à ton égard ? Peux-tu te rhabiller, d'abord ? »

George a froncé les sourcils. Il était clair que cette femme l'avait observé à l'instant. De toute façon, son corps lui plaisait. Pourquoi devait-il s'habiller maintenant ?

« Est-ce qu'elle se retient simplement ? Ou bien accorde-elle vraiment une telle importance à ton honneur ? »

Et avec ces pensées taraudées dans son esprit, George a fini par dire : « Il se fait tard. Démaquille-toi et va dormir. »

Sigrid a vu que non seulement il ne s'était pas rhabillé, mais qu'en plus il se dirigeait vers le grand lit tout en détachant sa ceinture. A cet-instant, des pensées inappropriées ont commencé à traverser son esprit...

« Oh, mon Dieu ! Devant une jeune fille innocente, comment peut-il baisser ton pantalon ? Quel vulgaire salaud ! »

Sigrid a rougi. Avant qu'il ne puisse enlever son pantalon, elle a tourné ses talons rapidement pour aller dans la salle de bain.

Elle n'arrivait pas à se concentrer pour se démaquiller ! Elle ne pensait qu'à son beau-frère en train de défaire sa ceinture. Après s'être démaquillée et avoir pris une douche, elle a mis sa chemise. Ensuite, elle a entrouvert la porte de la salle de bain en passant la tête avec précaution. Elle a vu George allongé sur le lit, tenant un livre dans sa main.

Ses bras musclés étaient exposés, et il était évident que le haut de son corps était nu. Quant à la partie inférieure...

Une pensée a soudainement traversé l'esprit de Sigrid. Son visage était un peu rouge à cause de la douche chaude et maintenant sa température n'allait certainement pas baisser.

Avait-il l'intention de rester et de dormir ici ? Que faisait-il encore ici ? Elle avait strictement dit qu'elle n'avait pas besoin aucune satisfaction physique.

« Viens au lit quand tu auras fini », a dit George en tournant une autre page du livre.

Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle est sortie de la salle de bain et s'est dirigée vers le chevet du lit. Elle a ainsi constaté qu'il venait probablement d'une autre chambre pour prendre un bain car ses cheveux étaient encore mouillés.