Chapitre 4 Une idiote

Tyler

Je m'apprête à la rattraper quand mon portable vibre dans ma poche.

- Je t'ai dit que je rentrais ! Claqué-je de rage maintenant.

- « Tu es comme ton père, tu ne t'occupes pas de moi !»

- Maman, s'il te plaît ne commence pas. J'arrive tout de suite.

Je raccroche et je jette un coup d'œil au bout du chemin; Tara a disparue. Je retourne vers ma moto, mets mon casque et démarre.

Arrivé à la villa, toutes les lampes sont allumées.

- Man ! Je suis rentré ! Crié-je en posant les clés sur la commode à l'entrée.

Je fais le tour de la villa et ne la trouvant pas je monte à l'étage où je la trouve couchée sur mon lit endormie avec l'album photo de ma naissance.

- Tu pourrais aller faire ça dans ta chambre ?! Ragé-je en lui mettant la couverture et fermant la lampe.

Je redescends à la cuisine et me prends une bière.

Elle a encore bien bu, il y a des bouteilles de vin rouge vides partout dans la cuisine. Je les ramasse et les mets dans la poubelle à bulles dans le garage.

À chaque fois qu'elle boit, elle finit avec mon album de naissance en se remémorant la seule année où mon père s'est vraiment occupé d'elle. Mon père a épousé ma mère pour conclure une affaire avec un mafieux italien, il a vécu avec nous pendant dix ans avant de partir gérer des affaires à Miami du jour au lendemain. Ma mère ne s'est jamais remise de cette séparation mais n'a pas le courage de le rejoindre à cause de moi, car je ne veux pas quitter Los Angeles.

Je me pose sur le canapé du salon et zappe les postes de la télévision jusqu'à ce que je tombe sur une fille qui lui ressemble.

- Quelle conne ! M'exclamé-je sentant la rage remonter.

Je repense encore à cette idiote qui se baladait avec de la fièvre dans un parc alors qu'elle aurait pu tomber sur n'importe qui.

Dylan

Il est cinq heures quand nous rentrons au loft où je me rends directement dans la chambre de Tara voir comment elle va et la trouve assise sur son lit lisant un livre de décoration.

- Vous êtes rentré ? Me demande-t-elle.

- Oui, tu vas mieux ?

Je pose ma main sur son front, la fièvre est tombée.

- La glace m'a fait du bien. Me dit-elle en souriant.

Je regarde l'essui sur la table de nuit et vois un pot de glace pistache à côté.

- Attends ne me dis pas que tu es sortie ?! M'écrié-je.

Tara lève les yeux au ciel en posant son livre et se lève pour mettre le pot dans la poubelle.

- Tu vas pas t'y mettre aussi ! Claque-t-elle.

- Aussi ! De quoi tu parles ? Lui demandé-je alors qu'elle part vers la salle de bain.

- On m'a déjà fait la morale pour être sortie malade.

- De qui tu parles ?

- Tyler, il...

- Tyler ! M'exclamé-je ahuri.

Je me lève furieux et attrape Tara par le bras avant qu'elle ne rentre dans la salle de bain et son regard bleu elle me regarde surpris.

- Il ne t'a rien fait ? Lui demandé-je en essayant de contenir ma colère.

- Tu crois qu'il me toucherait c'est à peine si il me parle au Lycée. Me répond-elle.

Je passe ma main dans mes cheveux, signe que je suis ennuyé. Elle ne se rend pas compte de ce qu'il fait, de qui il est.

- Et non, il ne m'a rien fait à part me sermonner comme tu viens de faire.

Je suis en effet soulagé d'entendre ça. Elle regarde ma main qui tient son bras et je la lâche.

- Je vais me laver les dents et je vais au lit donc je te dis à demain.

Elle m'embrasse sur la joue et rentre dans la salle de bain.

Je reste un instant dans la chambre me demandant à quoi joue Tyler ?

Tara

Nous sommes lundi et nous avons cours extérieur avec la prof de dessin.

Je ne vous dis pas ma tête quand elle propose le parc Mac Arthur, moi qui voulais oublier l'incident de ce week-end, c'est pas gagné.

Heureusement Tyler n'est pas là.

D'ailleurs j'ai remarqué que le lundi matin c'était souvent le cas sûrement que ses week-ends sont trop occupé avec des filles.

Nous montons dans le bus avec Shin Oh et nous installons devant Bethany et Jessica.

- Tu vas dessiner quoi ? Me demande Shin Oh. Moi je n'ai aucune idée.

- Oh ben le lac comme tout le monde non . Répondé-je totalement préoccupée par une odeur.

Je respire plusieurs fois à fond pour savoir ce que c'est exactement. C'est le parfum Joy de Dior.

- Tu as mis du parfum d'Isabella ? Demandé-je à Shin Oh.

- Non du tout, tu veux qu'elle m'étrangle ! Pourquoi ?

- Non, rien.

Pourquoi est-ce que je pense à ce parfum moi ?

Je m'installe contre mon siège prête à mettre mes écouteurs, après tout, on en a pour une bonne demi heure avant d'arriver avec les bouchons. Cela aurait été limite plus vite à pieds.

- Il est parti comme ça ! s'écrie Kelly assise deux banquettes derrière nous.

- Les ragots sont vraiment vrais, c'est un salop !

Je mets ma tête plus près de la séparation pour écouter leur conversation. Shin Oh a ses écouteurs et est appuyée sur la fenêtre.

- Mais en classe, il me fait toujours des regards alors je pensais que je l'intéressais vraiment. Fait Bethany complètement déboussolée.

- Tu n'as quand même pas cru ce salop ?! Il couche avec tout ce qui bouge sauf Brenda. D'ailleurs, c'est pas qu'elle n'en meurt pas d'envie. Rigole Kelly.

Je comprends à ce moment qu'un mec de la classe se l'est faite pendant le week-end, la conversation ne m'intéressant plus je me mets à l'aise sur mon siège et mets mes écouteurs.

Arrivé au Parc Mac Arthur, la professeur nous donne les instructions et nous nous éparpillons dans le parc.

Shin Oh décide de dessiner les allées du parc et les gens si il y en a. Elle aime vraiment dessiner les gens. Moi c'est plutôt les choses et la nature, je ne suis pas douée pour les personnes. La dernière fois que j'ai du dessiner un enfant, la prof m'a demandé pourquoi je dessinais Gollum des Hobbits. Sympa !

Je décide de partir dans mon coin, à l'opposé de tout le monde sous un arbre sur une bute et je sors mon matériels de dessin et me mets à dessiner.

Cela fait une heure qu'on est là quand on entend un bruit sourd arriver, j'enlève mes écouteurs où j'écoute Stan d'Eminem et j'entends parfaitement le bruit d'une moto.

Mon cœur s'emballe et je regarde dans toutes les directions puis ce fut le silence. J'écoute encore un moment, mais plus rien. Je suis déçue à mon étonnement que ce ne soit pas lui, il faut sérieusement que je me focalise sur mon dessin pour ne plus penser à ça.

Je taille mon crayon, remets mes écouteurs et me remets à dessiner.