La Luna , Médecin de L'Alpha
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La Luna , Médecin de L'Alpha

Belle Plume
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Chapitre 1 N1

La pluie tombait en fines gouttelettes contre les grandes fenêtres de l'hôpital, créant une mélodie apaisante dans l'obscurité de la nuit. Stella , une cardiologue renommée, se tenait debout près de son bureau, le regard fixé sur les dossiers de ses patients. Malgré son succès professionnel, elle ressentait toujours ce vide lancinant, une solitude qui s'accrochait à elle, même au milieu des vies qu'elle sauvait quotidiennement.

La sonnerie stridente du téléphone brisa le silence. Elle décrocha, reconnaissant immédiatement la voix pressée de l'infirmière en chef. « Docteure, nous avons une urgence. Un homme vient d'arriver, blessé par balle, et la balle est logée dangereusement près de son cœur. On a besoin de vous maintenant. »

Sans perdre une seconde, elle attrapa son stéthoscope et se précipita vers la salle d'opération. Ses talons résonnaient contre le carrelage froid des couloirs vides, l'écho se répercutant autour d'elle. Les urgences n'étaient pas rares, mais quelque chose dans la voix de l'infirmière lui avait fait comprendre que ce cas était différent.

En entrant dans la salle d'opération, elle fut accueillie par une équipe déjà en place, le visage tendu. Le patient était allongé sur la table, son torse couvert de sang séché. La balle était effectivement très proche de son cœur, une situation périlleuse qui nécessitait une main experte.

Elle se pencha sur le patient, ses doigts tremblant légèrement alors qu'elle touchait sa peau. Il était glacé, presque mort. Pourtant, elle ressentit une chaleur inhabituelle émanant de lui, comme si un feu caché brûlait sous la surface. Elle chassa cette pensée étrange de son esprit et se concentra sur la tâche à accomplir.

L'opération commença, les heures s'écoulant alors qu'elle naviguait délicatement entre les vaisseaux sanguins et les tissus fragiles. Mais quelque chose n'allait pas. Elle remarqua avec stupeur que la plaie semblait se refermer d'elle-même, les tissus se régénérant à une vitesse inexplicable. Son cœur s'accéléra, un mélange de peur et d'incompréhension l'envahissant.

« Est-ce que vous voyez ce que je vois ? » murmura-t-elle à l'un de ses collègues, qui hocha la tête, les yeux écarquillés. Personne ne comprenait ce qui se passait, mais il n'y avait pas de temps pour des questions. Elle devait continuer, retirer cette balle avant qu'il ne soit trop tard.

Après ce qui lui sembla être une éternité, elle réussit enfin à extraire la balle, un morceau de métal déformé, presque noirci. Mais à cet instant précis, tout bascula.

Le corps du patient se raidit soudainement, comme parcouru par une onde électrique. Ses yeux, fermés depuis le début de l'intervention, s'ouvrirent brutalement, révélant un regard sauvage, animal. Avant qu'elle ne puisse réagir, il poussa un cri guttural, un hurlement qui résonna dans toute la salle d'opération, glaçant le sang de ceux présents. Ses mains s'agrippèrent à son bras avec une force inhumaine, et avant qu'elle ne puisse se dégager, il la mordit, profondément.

La douleur fut vive, transperçant sa chair comme une lame brûlante. Elle laissa échapper un cri étouffé, tentant de se dégager, mais ses membres semblaient figés. Le monde autour d'elle s'effaçait, ne laissant que la sensation de ses dents incrustées dans sa peau, son souffle chaud et fétide contre son poignet.

Puis, aussi soudainement qu'il s'était réveillé, l'homme s'effondra, ses mains retombant lourdement sur la table, inertes. Le silence retomba sur la pièce, aussi brutal que la fin de la tempête. Son corps ne montrait plus aucun signe de vie, comme si ce dernier acte de violence avait été son adieu au monde.

L'équipe médicale se précipita vers elle, mais elle recula instinctivement, cachant son bras blessé sous sa blouse. « Ça va... je vais bien, » balbutia-t-elle, mais sa voix tremblait. La morsure brûlait encore, un feu étrange se répandant lentement depuis la plaie jusqu'à son cœur. Elle sentait que quelque chose clochait, mais ne savait pas encore quoi.

Elle se força à reprendre son calme, regardant autour d'elle les visages paniqués de ses collègues. « Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » demanda l'un d'eux, la voix tremblante. Elle devait prendre une décision, mais son esprit était embrouillé, incapable de se concentrer.

« On... on doit s'occuper du patient, » répondit-elle enfin, réalisant à quel point ses mots sonnaient vides. Mais il n'y avait plus rien à faire pour lui. L'homme était mort, son cœur avait cessé de battre, et malgré les circonstances étranges, il était maintenant entre les mains du légiste.

Elle fit de son mieux pour rester professionnelle, ordonnant qu'on transfère le corps à la morgue et qu'on nettoie la salle. Mais à l'intérieur, elle se sentait déchirée, secouée par ce qu'elle venait de vivre. La morsure pulsait encore, un rappel constant de l'horreur de l'instant passé.

Après avoir donné ses instructions, elle quitta la salle d'opération en titubant légèrement, son esprit en ébullition. Dans le vestiaire, elle retira doucement sa blouse, révélant la plaie sur son bras. Le sang avait coagulé autour des marques profondes laissées par les dents, mais ce qui l'effraya le plus, c'était la chaleur étrange qui irradiait de la blessure, comme si un poison invisible s'infiltrait dans son corps.

Elle attrapa une trousse de premiers soins, nettoyant la plaie avec soin, mais quelque chose en elle lui disait que ce n'était pas suffisant. Comment expliquer ce qu'il s'était passé ? Personne ne la croirait si elle racontait que son patient, quasiment mort, s'était réveillé pour la mordre avant de mourir pour de bon. Cela ressemblait plus à un cauchemar qu'à une réalité.

Les heures qui suivirent furent floues. Elle rentra chez elle, ses pensées en désordre, revivant sans cesse la scène. Chaque fois qu'elle fermait les yeux, elle voyait ce regard animal, ce cri inhumain résonnait encore dans ses oreilles. Mais ce qui la hantait le plus, c'était la morsure. Elle la sentait, brûlante sous la peau, comme une marque indélébile de ce moment cauchemardesque.

Elle passa une nuit agitée, tournant et retournant dans son lit, incapable de trouver le sommeil. Des rêves étranges l'assaillirent, peuplés de créatures qu'elle ne reconnaissait pas, mais qui semblaient la connaître. Elles l'appelaient par son nom, chuchotant des mots incompréhensibles, mais chargés de menace.

Au petit matin, elle se leva, épuisée et confuse. La morsure semblait avoir empiré, la peau autour devenant rouge et enflammée. Elle décida de consulter un médecin, mais une voix intérieure lui souffla de ne rien dire sur la véritable nature de la blessure. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais elle savait que c'était important. Quelque chose de terrible était en train de se passer, et elle en était le centre.

Les jours suivants ne firent qu'intensifier son malaise. La plaie ne se cicatrisait pas comme elle aurait dû. Elle la sentait pulser sous ses bandages, comme une vie propre, et des douleurs aiguës traversaient son corps à des moments aléatoires. Parfois, elle sentait une force inconnue en elle, comme si ses sens étaient soudainement amplifiés, ses réflexes plus vifs.

Au-delà des douleurs physiques, son esprit était assailli par des pensées et des sensations qu'elle n'avait jamais connues. Elle percevait des odeurs, des sons, des présences qu'elle n'aurait jamais remarquées auparavant. Le monde autour d'elle semblait avoir changé, devenant plus intense, plus vivant, mais aussi plus terrifiant.

            
            

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