La Luna , Médecin de L'Alpha
img img La Luna , Médecin de L'Alpha img Chapitre 5 N5
5
Chapitre 6 N6 img
Chapitre 7 N7 img
Chapitre 8 N8 img
Chapitre 9 N9 img
Chapitre 10 N10 img
Chapitre 11 N11 img
Chapitre 12 N12 img
Chapitre 13 N13 img
Chapitre 14 N14 img
Chapitre 15 N15 img
Chapitre 16 N16 img
Chapitre 17 N17 img
Chapitre 18 N18 img
Chapitre 19 N19 img
Chapitre 20 N20 img
Chapitre 21 N21 img
Chapitre 22 N22 img
Chapitre 23 N23 img
Chapitre 24 N24 img
Chapitre 25 N25 img
Chapitre 26 N26 img
Chapitre 27 N27 img
Chapitre 28 N28 img
Chapitre 29 N29 img
Chapitre 30 N30 img
Chapitre 31 N31 img
Chapitre 32 N32 img
Chapitre 33 N33 img
Chapitre 34 N34 img
Chapitre 35 N35 img
Chapitre 36 N36 img
Chapitre 37 N37 img
Chapitre 38 N38 img
Chapitre 39 N39 img
Chapitre 40 N40 img
Chapitre 41 N41 img
Chapitre 42 N42 img
Chapitre 43 N43 img
Chapitre 44 N44 img
Chapitre 45 N45 img
Chapitre 46 N46 img
Chapitre 47 N47 img
Chapitre 48 N48 img
Chapitre 49 N49 img
Chapitre 50 N50 img
Chapitre 51 N51 img
Chapitre 52 N52 img
Chapitre 53 N53 img
Chapitre 54 N54 img
Chapitre 55 N55 img
Chapitre 56 N56 img
Chapitre 57 N57 img
Chapitre 58 N58 img
Chapitre 59 N59 img
Chapitre 60 N60 img
Chapitre 61 N61 img
Chapitre 62 N62 img
Chapitre 63 N63 img
Chapitre 64 N64 img
Chapitre 65 N65 img
Chapitre 66 N66 img
Chapitre 67 N67 img
Chapitre 68 N68 img
Chapitre 69 N69 img
Chapitre 70 N70 img
Chapitre 71 N71 img
Chapitre 72 N72 img
Chapitre 73 N73 img
Chapitre 74 N74 img
Chapitre 75 N75 img
Chapitre 76 N76 img
Chapitre 77 N77 img
Chapitre 78 N78 img
Chapitre 79 N79 img
Chapitre 80 N80 img
Chapitre 81 N81 img
Chapitre 82 N82 img
Chapitre 83 N83 img
Chapitre 84 N84 img
Chapitre 85 N85 img
Chapitre 86 N86 img
Chapitre 87 N87 img
Chapitre 88 N88 img
Chapitre 89 N89 img
Chapitre 90 N90 img
Chapitre 91 N91 img
Chapitre 92 N92 img
Chapitre 93 N93 img
Chapitre 94 N94 img
Chapitre 95 N95 img
Chapitre 96 N96 img
Chapitre 97 N97 img
Chapitre 98 N98 img
Chapitre 99 N99 img
Chapitre 100 N100 img
img
  /  2
img

Chapitre 5 N5

Les premières minutes se déroulèrent sans encombre, chaque geste effectué avec la précision d'une routine parfaitement maîtrisée. Mais alors qu'elle s'approchait du cœur, cette envie la saisit, brutale, inattendue. Une pulsion, un besoin primal qu'elle ne comprenait pas. Son regard se fixa sur l'organe battant sous ses doigts, et soudain, l'envie de le saisir, de le dévorer, l'envahit avec une intensité terrifiante.

« Non... » murmura-t-elle intérieurement, horrifiée par cette pensée. Elle tenta de se concentrer sur l'opération, mais la pulsion devint plus forte, comme un besoin physique qu'elle ne parvenait pas à ignorer. Son esprit luttait contre cette impulsion étrangère, contre cette faim dévorante qui la consumait de l'intérieur.

« Vous allez bien ? » demanda une infirmière en la voyant hésiter, son regard inquiet.

Elle ne répondit pas immédiatement, se contentant de serrer les dents, ses mains tremblantes au-dessus du patient. Chaque fibre de son être voulait se jeter sur ce cœur, le sentir entre ses dents, mais elle se força à ignorer cette envie, à se concentrer sur sa tâche.

« Oui, tout va bien, » finit-elle par répondre d'une voix tendue, son regard toujours fixé sur le cœur palpitant.

Le temps semblait ralentir, chaque seconde étirée à l'infini tandis qu'elle se battait contre cette pulsion. C'était comme si quelque chose en elle, quelque chose de primitif, cherchait à prendre le contrôle, à la pousser à agir. Ses doigts tremblaient tandis qu'elle continuait l'opération, luttant contre elle-même, contre cette faim qui menaçait de la submerger.

Elle parvint finalement à terminer l'opération, refermant la plaie avec une précision mécanique, mais son esprit était ailleurs, concentré sur cette lutte intérieure. Lorsqu'elle se redressa, le souffle court, elle se rendit compte que ses mains étaient moites de sueur, son cœur battant à un rythme effréné.

« Vous êtes sûre que ça va ? » insista l'infirmière, le regard plus insistant.

Elle hocha la tête, incapable de prononcer un mot. Elle devait sortir de là, maintenant. Elle quitta la salle d'opération aussi rapidement que possible, ignorant les regards inquiets de ses collègues. Dans le couloir, elle s'arrêta un instant, appuyée contre le mur, essayant de reprendre son souffle, de retrouver un semblant de contrôle.

Son corps tremblait encore de l'effort qu'il lui avait fallu pour se maîtriser. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux, la terreur de ce qu'elle venait de vivre la frappant de plein fouet. Que se passait-il en elle ? Pourquoi ressentait-elle cette faim, ce besoin insatiable de... de chair ?

Elle se força à respirer profondément, à calmer les battements affolés de son cœur. « C'est la morsure... ça doit être ça... » murmura-t-elle pour elle-même, sa voix tremblante. Mais ces mots n'apportèrent aucun réconfort. Si c'était vraiment la morsure qui causait cela, alors qu'allait-il se passer ensuite ? Quelles autres horreurs l'attendaient ?

Elle savait qu'elle ne pouvait pas continuer ainsi, qu'elle ne pouvait pas ignorer ce qui lui arrivait. Mais que devait-elle faire ? À qui pouvait-elle en parler sans passer pour folle ?

En retournant à son bureau, elle tenta de se concentrer sur ses dossiers, mais la tension en elle ne faisait que croître. Chaque battement de son propre cœur lui rappelait celui du patient, cette pulsion effrayante qui l'avait presque submergée. Elle ne pouvait pas rester ici, pas dans cet état.

Finalement, elle se leva, annonçant à ses collègues qu'elle devait rentrer chez elle. Ils tentèrent de protester, inquiets de la voir quitter le travail si soudainement, mais elle les rassura d'un sourire qu'elle espérait convaincant.

« Je vais bien, je vous assure. Juste besoin de repos. »

Mais alors qu'elle quittait l'hôpital, la vérité la rattrapa. Elle n'allait pas bien. Rien n'allait plus. Ce monde, sa vie, tout basculait sous ses pieds, et elle ne savait pas comment y faire face. La route vers chez elle lui parut interminable, chaque minute étirée par l'angoisse. Le silence de l'appartement l'accueillit comme une lourde chape, accentuant encore plus la solitude qu'elle ressentait.

Elle s'assit sur son canapé, le regard perdu dans le vide, revivant sans cesse ce moment dans la salle d'opération. Cette pulsion... Cette faim... Elle ferma les yeux, tentant de repousser les images

, de trouver un semblant de paix.

Mais au fond d'elle, elle savait que la louve avait raison. Ce n'était que le début. Et l'Alpha qu'elle avait mentionné, qui était-il ? Qu'attendait-il d'elle ?

Elle ne pouvait plus ignorer la réalité. Les changements étaient en marche, irréversibles. Il lui fallait comprendre, accepter ce qui se passait en elle. Car si elle ne le faisait pas, elle risquait de perdre plus que son contrôle... Elle risquait de perdre son humanité.

Elle s'assit lourdement sur le canapé, ses mains tremblantes serrées autour d'une tasse de thé qu'elle avait préparée machinalement, sans vraiment y penser. L'eau chaude brûlait ses paumes, mais elle ne lâcha pas prise, se raccrochant désespérément à cette sensation, à ce petit ancrage dans la réalité qui lui semblait soudain si lointaine. Le silence de l'appartement, d'habitude si apaisant après une journée de travail, l'oppressait aujourd'hui. Elle se sentait seule, plus seule que jamais.

Les images de la journée tournaient en boucle dans son esprit. La salle d'opération, le cœur palpitant sous ses doigts, cette pulsion incontrôlable qui l'avait envahie, la dévorant de l'intérieur. C'était comme si une force obscure avait pris possession d'elle, une force qu'elle ne comprenait pas et qui l'effrayait plus que tout.

Elle ferma les yeux, tentant de calmer les battements affolés de son propre cœur, mais le souvenir était trop vif, trop réel. La morsure... Tout avait commencé avec cette maudite morsure. Depuis ce jour-là, rien n'allait plus. Ses nuits étaient hantées par des rêves étranges, des visions d'une louve qui lui parlait, qui lui murmurait des vérités qu'elle ne voulait pas entendre.

« Je deviens folle... » murmura-t-elle, sa voix se perdant dans le vide de l'appartement.

Mais au fond d'elle, elle savait que ce n'était pas de la folie. C'était autre chose, quelque chose de bien plus terrifiant. Quelque chose qui changeait sa perception du monde, qui redéfinissait sa réalité.

Elle posa la tasse sur la table basse, se levant brusquement pour se diriger vers son bureau. Elle devait comprendre ce qui lui arrivait. Elle ne pouvait pas rester là, à se morfondre, à attendre que cette... chose prenne complètement le contrôle. Elle devait trouver des réponses.

Elle alluma son ordinateur, tapant frénétiquement sur le clavier. « Métamorphoses », « légendes de loups-garous », « morsures mystérieuses ». Les résultats qui s'affichaient étaient un mélange confus de mythes, de contes et de théories obscures. Rien de concret, rien qui ne puisse vraiment l'aider à comprendre ce qu'elle vivait. Pourtant, elle sentait qu'il y avait quelque chose à creuser, une piste qui pourrait la mener vers la vérité.

Son regard se posa sur un lien particulièrement intrigant : « Les créatures cachées parmi nous : une exploration des mythes et des réalités ». Elle cliqua dessus sans hésiter, se retrouvant sur un blog tenu par un certain Dr. Martin, un médecin qui semblait s'intéresser de près au surnaturel. Ses articles traitaient de divers phénomènes inexplicables, reliant souvent les légendes aux événements modernes. C'était peut-être une piste farfelue, mais elle n'avait rien d'autre.

Elle se plongea dans la lecture, parcourant les différents articles avec une avidité croissante. Des histoires de transformations, de communautés cachées, de créatures surnaturelles vivant parmi les humains, dissimulées sous des apparences ordinaires. Plus elle lisait, plus elle se sentait absorbée par ces récits, comme si quelque chose en elle reconnaissait une part de vérité dans ces mots.

                         

COPYRIGHT(©) 2022