Chapitre 4 Changement d'environnement

La princesse Noor avait fait de nombreux voyages lointains mais elle n'était jamais allée dans la forêt. Ses parents lui avaient souvent déconseillé cet endroit. Ils ne lui avaient pourtant jamais expliqué pourquoi elle ne devait pas s'y rendre. Cela n'empêcha pas la princesse de s'y aventurer pour trouver sa réponse sur les conseils de sa nourrice. Elle savait que c'était la meilleure chose à faire pour elle et son royaume.

Elle voyagea pendant de nombreuses heures avant de s'arrêter à un très beau village coloré. Près d'un magnifique lac, entouré de jolies fleurs violettes, jouait un groupe d'enfants. Ce village était apaisant et tous les enfants paraissaient heureux.

Noor entendait des cris de joies et des rires. Il n'y avait aucun adulte. Noor envia ces enfants. « Ils ont bien de la chance, pensait-elle, ce n'est pas comme moi. »

Le plus âgé des enfants s'approcha de Noor en lui faisant un gros sourire qui lui réchauffa le cœur. Il lui proposa de jouer avec elle. C'était un enfant d'une dizaine d'année, avec de grands yeux bleus remplis d'amour. Son visage agréable attisait la sympathie. Il était un peu rond et sa peau était blanche. Il avait les joues toutes rouges car il avait couru.

Noor se prit au jeu et s'amusa avec lui.

Elle était tellement bien avec ce jeune garçon qu'elle se sentit vraiment en paix à cet instant présent.

Elle avait oublié toutes ses mésaventures et l'heure qui passait. Fatigué, le jeune garçon s'assit sur un petit banc. La princesse le suivit.

Il lui sourit et se présenta : « Moi c'est Haab, j'habite dans ce village depuis ma naissance. Je suis l'ainé du village et le chef aussi. »

La princesse étonnée lui demanda : « Mais où sont vos parents ? »

Le jeune garçon lui raconta, qu'il y a deux ans, une sorcière avait transformé tous les parents en colibri, ce petit oiseau. La princesse était abasourdie.

Ces enfants qui jouaient tous ensemble avaient tous perdu leurs parents.

Noor eut honte car elle les avait enviés quelques heures auparavant.

Leurs situations n'étaient pas meilleures que la sienne. Ces enfants étaient seuls dans le village sans adultes.

Noor, intriguée, demanda à Haab comment faisait-il pour s'amuser sachant que ses parents n'étaient plus là. Le jeune Haab lui répondit : « Il est vrai que nous étions tous tristes quand nos parents ont disparu, je n'avais que dix ans. Mais que pouvons-nous faire ? Sombrer et attendre notre mort ?

J'ai donc décidé de me relever et d'apprendre. Nos parents ne sont pas morts mais ont été transformés en colibri.

Il existe sûrement un moyen de les faire revenir à leur état naturel. Je reste dans cet état de positivité.

C'est pourquoi je souris souvent. Sais-tu que le sourire a un pouvoir ?

Le sourire émet au cerveau une libération de dopamines qui nous fait nous sentir mieux, et ce même si notre sourire n'est pas spontané.» La princesse était étonnée de l'intelligence de ce jeune garçon.

Du haut de ses douze ans, il connaissait beaucoup de choses.

Cela lui montra qu'il y avait des personnes tout aussi intelligentes et cultivées que Mwoga.

Le jeune Haab ajouta : « Je sais que la puissance de la pensée est énorme, si je reste positif, je trouverais un moyen de ramener tous les parents du village. J'ai appris que les pensées mènent aux sentiments et les sentiments mènent aux actions.

Il est donc important de penser positif, sans quoi, je ne réussirais jamais à mener les bonnes actions pour délivrer nos parents du sort maléfique. J'ai pu découvrir qu'il existait des plantes magiques dans la forêt qui pouvaient les délivrer de ce sort. Je continue mes recherches. Et je sais que je réussirai à les sauver, j'y suis presque.»

La princesse approuva. Sa nourrice lui avait aussi parlé de l'importance des pensées positives lorsqu'elle lui avait conseillé d'arrêter de penser au pire.

« Il n'a pas tort », pensa-t-elle « Si nous pensons que notre mission est vouée à l'échec, nous ne ferons pas le maximum pour réussir. Si le jeune Haab restait dans la négativité, il n'aurait aucune chance de sauver les parents du village. »

Ce qui épata la princesse c'est que le jeune Haab n'avait retenu que le côté positif de cette épreuve : ses parents étaient transformés et pas morts. Il pouvait encore les sauver. Mais pour Noor, quel était le côté positif de son épreuve ? Elle ne le voyait pas encore.

La princesse Noor raconta ses malheurs au jeune Haab. Elle l'informa qu'elle se rendait à la forêt pour rencontrer le grand sage afin qu'il puisse l'aider.

Haab peiné par son histoire la prit dans ses bras, ce qui apaisa la princesse et la rendit plus forte.

Ce jeune garçon empli d'amour et son histoire l'avaient boosté.

Elle oublia complètement de prendre ses plantes pour sa maladie (les douleurs abdominales s'étant totalement évaporées).

Sa nourrice avait donc bien raison, ce sont bien ses émotions négatives qui l'avait rendue malade.

Le fait de s'être amusée avec Haab et d'avoir appris son épreuve l'avait rendue plus forte. Tout comme lui, elle sourirait à la vie. Les deux jeunes amis se quittèrent et se promirent de se revoir très bientôt.

La princesse reprit son voyage le cœur léger. Elle voyagea de longues heures tout en souriant.