Ellie expira bruyamment, lassée de la dévotion qu'elle avait envers cet homme. Pourquoi lui? Il ne la méritait vraiment pas. Alors pourquoi elle s'accrochait à lui. Ellie le lui demanda mais la jeune femme s'enfuit dans sa chambre pour esquiver ses questions. Ellie la suivit.
- Cet homme est un idiot et profiteur. Il n'a même pas de vrai travail et t'escroque à longueur de journée. Comment peux-tu le supporter ?
- Ce n'est ni un idiot ni un profiteur. Il traverse juste un moment difficile, répliqua doucement Calixte.
- Difficile ?s'étonna son amie une main sur la hanche.
- Ce mec traîne dans les clubs et boites de nuit et c'est toi qui lui paye toutes ces sorties. En plus, tu paies son loyer. Ouvre un peu les yeux bon sang!
Ellie continuait à harceler Calixte de ses questions. Elle la suivit même dans la salle d'eau où elle fit couler un bain avant d'aller se déshabiller et enrouler une serviette autour de son corps.
- Ellie s'il te plaît, supplia t-elle.
Calixte entra dans la douche, fit tomber sa serviette et entra dans son bain déjà mousseux. Ellie se déshabilla aussi et la rejoignit.
- Tu es juste une idiote qui s'accroche à un vaurien.
Calixte sourit gentillement et regarda la jeune femme brune d'un air songeur.
- Il a beaucoup fait pour moi tu sais. Il m'a apporté son soutien au moment où j'en avais besoin. Il m'a gardé avec lui et m'a apporté tout le réconfort dont j'avais besoin. Il m'a aidé à avoir mon premier boulot et à m'ouvrir à la vie.
Connaissant l'histoire de Calixte, elle se tue un instant essayant de trouver les bons mots. Calixte avait été élevé par sa tante, à la mort de ses parents. C'était une femme travailleuse, mais pas très aisée. Son statut social était déterminé par son mari qui lui était de la haute société. Cette femme était très dure avec Calixte, l'obligeant à prendre soin d'elle très tôt alors qu'elle privilégiait sa fille qui était devenue imbu de sa personne à cause de la richesse de sin beau-père. Leur relation se dégradait chaque jour et Calixte fût obliger à se moment là de quitter la maison, chassée par sa tante. A cette époque, Jake était déjà son petit ami. Il accepta qu'elle vive avec lui mais en profita pour en faire sa femme à tout faire. C'est cela que Ellie reprochait à cet homme.
- Je ne nie pas ce qu'il a fait pour toi, seulement il en a profité.
Voyant la rancœur qui se reflétait dans les yeux marrons d'Ellie, Calixte se rapprocha et pris ses joues en mains.
- Tu es trop mignonne ma petite Ellie.
Vexée, Ellie fronça les sourcils en boudant. Calixte détournait encore la conversation. Lasse de cette tête de mule, elle abondonna le combat et profita du bain.
- Je te rappelle qu'on a le même âge idiote, fit elle un sourire en coin.
Le rire christalin de Calixte emplie la salle d'eau. Calixte contenu le chagrin qui s'apprêtait à refaire surface en elle. Se fût un soulagement pour elle lorsque Ellie laissa enfin tomber. Du moins pour l'instant.
- Oui mais je suis né 17 jours avant toi petite.
- Petite toi-même...Et arrête de me tripoter ainsi et éloigne toi perverse.
Calixte n'en fit qu'à sa tête. Elle prit sa poitrine entre ses mains et la soupesa. La chair molle de ses seins glissait entre ses doigts à cause de la mousse.
- Ils sont épais dit donc, rit elle.
- Mais, protesta Ellie.
Pour contre attaquer elle se jeta sur Calixte et la tripota aussi.
- Tu en as de plus gros.
Le lien indéfectible entre ces deux là était né mystérieusement. Le genre de rencontre dont tu ne te souvient pas exactement mais qui t'apporte rédemption. Elles ne se souvient se souvienne pas ni pourquoi ni comment elles s'étaient liés d'amitié. Mais est-ce vraiment le plus important ? Tant qu'elle savait pourquoi elle restait toujours ensemble, c'était ça l'essentiel.
C'est dans un fou rire qu'elles sortirent de la douche et rejoignirent chacune leurs chambres respectives. Elle se lancèrent un clin d'œil complice à l'orée de leurs porte.
Dans sa chambre, Calixte se revêtait de son pijama rose bonbon quand son téléphone sonna. Un numéro privé. Elle hésita à prendre l'appel surtout à une heure pareille. Elle décrocha tout de même sans trop savoir à quoi s'attendre.
- Allô !
Une voix masculine et grave retendit au bout du fil. Un simple mot "bonsoir". Ce mot fût prononcer avec autant de force que de sensualité. Cela suffit a créée un frisson le long de son épine dorsal. Elle se surpris à être aussi facilement emporté.
- Qui est-ce ?demanda t-elle connaissant pourtant à qui elle s'adressait.
A l'autre bout du fil, Damon se frottait la barbe et son visage affichait un petit sourire.
- Damon Tuck, vous vous souvenez?
- Ah oui! Je me souviens vaguement de vous.
Décidément, un jeu de dominant s'intallait entre les deux. Qui se plierait le premier à la volonté de l'autre ? Vas savoir. Ils avaient le même caractère, deux bornes positives qui se repoussait inévitablement.
- Avez-vous réfléchi à ma proposition ?
- Ce n'est pas vous qui étiez censé réfléchir ?questionna t'elle en s'allongeant sur son lit.
- Mademoiselle Mayer, que voulez vous pour accepter mon offre ? Cela vous déplait il tant que ça de travailler avec moi?
Damon sirota son verre de cognac en attendant sa réponse. Il entendit un petit soupire. Cette femme décidément, était coriace. Il n'avait jamais rencontré une femme aussi ferme ou plutôt aussi têtue et orgueilleuse. Mais, il devait avouer que son caractère lui plaisait bien car lui aussi était ainsi.
- Pourquoi insistez vous autant ?lâcha t-elle un peu à bout.
- Parce que je reconnais votre génie managérial. J'ai besoin de quelqu'un comme vous au sein de mon entreprise.
Flattée de son compliment, la jeune femme eut un petit sourire. Seulement, cela ne lui dissuada pas de refuser son offre. Qu'obtiendrait elle en travaillant pour lui? Rien. Elle n'y voyait pas d'intérêt.
- Monsieur Damon, commença t- elle prête à refuser sa demande une fois de plus. Il m'est...
- J'ai une autre proposition, coupa t-il. Soyons associés.
- Pardon!?fit elle hébété.
- Vous ne viendrai pas en tant qu'employé mais plutôt en tant qu'associé.
Elle réfléchit un moment...
- Mais au final, mon rôle sera toujours de vous tenir la chandelle dans votre travail, lui fit-elle remarquer.
Damon se massa la tempe. Si têtue cette femme. Que pouvait il faire contre ça? Monter une plaidoirie ? Il y passerait la nuit s'il le fallait.
- Passez demain pour que nous en discutions.
- C'est un ordre ? Comprenez monsieur que je ne reçois d'ordre de personne.
- Bien mademoiselle, abdiqua t- il de sa belle voix rauque. Je vous demande humblement de bien vouloir passer au bureau demain s'il vous plait.
- Voilà c'est beaucoup mieux ainsi.
Obsédé par sa voix légère mais ferme, Damon se la remémora tout de suite lorsqu'elle raccrocha. Quelle femme!