Chapitre 6 L'homme mystérieux

Tous les otages avaient peur, à l'exception de Coco et de Carl.

« Chéri, j'ai la trouille... », a dit une femme en frissonnant dans les bras de son fiancé. L'homme était incapable de dire un mot pour réconforter sa petite amie.

Tout le monde était terrifié. Coco a caressé la tête de son fils. Le petit garçon a regardé sa mère de ses grands yeux bruns avant de se pencher contre sa poitrine.

« Chéri, quelqu'un nous sauvera-t-il? », a murmuré la femme à travers ses sanglots. L'enlèvement avait eu lieu il y avait quatre heures, mais toujours personne encore n'était venu les secourir. Elle voulait craquer.

L'homme a ouvert et fermé sa bouche, mais les mots sont restés bloqués dans sa gorge. La femme était complètement dépassée par ses émotions, elle était sur le point de s'effondrer et de pleurer.

« Ne pleurez pas, mademoiselle. Ne voyez-vous pas que ces hommes ne sont déjà pas de bonne humeur? Les gens qui ont discuté dans le haut-parleur n'ont pas acquiescé à leur demande. Selon ce que raconte ma maman dans ses histoires, ils tueraient probablement quelqu'un pour intimider les flics », a murmuré Carl en faisant signe à la femme de se taire.

Les kidnappeurs, qui semblaient suivre les paroles de Carl, n'ont pas réussi à convaincre les policiers. L'un d'entre eux a braqué son arme sur la foule et a hurlé : « Merde! Ils ont rejeté notre offre? Il faut tuer une de ces personnes pour qu'ils nous prennent au sérieux.

Le regard de l'homme a balayé la cafétéria, suscitant des cris de peur.

Finalement, il a posé son regard menaçant sur Coco. La femme a contracté ses doigts et a fixé son regard sur le ravisseur. « Je ne permettrai pas qu'ils fassent du mal à Carl! », s'est-elle dit.

Finalement, l'un des hommes a pris le serveur assis à côté de Coco. Deux fortes explosions ont retenti dans la pièce silencieuse. Tout le monde a été choqué de voir le visage de l'homme se transformer en bouillie et du sang couler sur sa tête.

Même les petits enfants ont compris que le serveur ne serait jamais de retour.

Un des otages s'est alors mis à pleurnicher de façon irrépressible.

Le ravisseur les a regardés fixement avant de pointer son arme vers le plafond.

« Silence! Ne faites pas le moindre bruit. Si jamais une personne parle ou pleure, je vous abattrai sans aucune pitié », a-t-il menacé.

Coco a constaté que les enfants derrière elle pleuraient. Elle se demandait si les cris n'attireraient pas les kidnappeurs, qui pourraient les prendre pour cible, ainsi que Carl.

Coco s'est déplacée sur place et a fait un clin d'œil à Carl. Le garçon a compris le plan de sa mère et a levé sa petite main en disant :

« Excusez-moi. »

Sa voix douce a retenu toutes les attentions. Apercevant Carl, le ravisseur s'est dirigé vers lui et a froncé les sourcils en demandant : « Qu'est-ce qui se passe? »

« Je veux aller aux toilettes! », a répondu Carl en se serrant le ventre, en simulant la peur.

« C'est mon petit frère! », a dit Coco en se levant.

« Chef, je vais les surveiller », a déclaré le kidnappeur en se frottant les mains, tout en admirant le joli visage de Coco.

L'homme a accompagné Coco et Carl jusqu'aux toilettes, qui se situaient au fond de la cafétéria. Coco a exploré la pièce du regard, prenant en compte tous les détails. Une fois arrivée aux toilettes, elle a rapidement poussé Carl à l'intérieur de la cabine et a verrouillé la porte derrière elle.

« Maman, que va-t-on faire maintenant? », a demandé Carl.

« Ne crains rien, chéri », a-t-elle rassuré son fils.

« Dans tes romans, quelqu'un sauve généralement les victimes innocentes. Tu crois que quelqu'un de grand, avec une capuche et un masque, tomberait du ciel pour nous sauver nous aussi? », a demandé innocemment Carl.

Les yeux de Coco se sont élargis. Elle a serré sa mâchoire, pour empêcher le hurlement aigu qui s'échappait, et a pointé son doigt tremblant dans le dos de Carl.

Le jeune garçon s'est retourné et a tremblé.

Une grande silhouette encapuchonnée, masquée dans une étrange tenue, se trouvait derrière eux. Il portait une paire de lunettes de vision nocturne.

« Vous êtes du SWAT? », a demandé Coco en revenant à elle.

L'homme a continué à regarder Carl sans répondre à sa question.

Il avait le sentiment que le petit garçon lui ressemblait lorsqu'il avait vu sa photo pour la première fois. Mais voir Carl en personne a confirmé ses doutes.

Carl avait exactement les mêmes yeux que lui.

« Je vais d'abord faire sortir le gamin. La police interviendra et sauvera vous tous. En attendant, cachez-vous dans un lieu sûr », a dit l'homme.

« Et ma mère? », a paniqué Carl.

L'homme a sorti un vaporisateur de sa poche et l'a donné à Coco en disant : « C'est un sédatif. Pulvérisez-le sur le kidnappeur qui attend dehors. Il va s'évanouir pendant quelques minutes. Vous comprenez? »