- C'est bien ce que je dis. Les personnes ici me regardent de haut parceque j'ai pas ma place ici, ils se cherchent eux alors que moi je ne manque de rien.
- J'ai ta marchandise. Dit-il pour changer de sujet.
- Et t'as quoi là ? Demandé-je curieuse.
- Le cannabis bien sûr, c'est ça que tu m'as demandé ! Dit-il en me tendant discrètement le sachet.
Je le prends discrètement avant de le mettre dans ma poche.
- Je vais devoir y aller merci. Dis-je en levant la tête avant de me retourner.
- J'ai pas terminé, je t'ai pris ça. Essaye et tu me diras si c'est bien.
Je me retourne et je regarde le sachet qu'il me tendait, il avait un sourire aux lèvres. Je le récupère en regardant le sachet étrangement.
- Qu'est-ce c'est ? Demandé-je en observant le sachet puis lui.
- De la méphédrone, elle augmente les capacités sexuelles. Je te jure tu vas aimer ! Dit-il un sourire aux lèvres.
Les capacités sexuelles ? Rien que d'entendre ces mots me redonnaient le sourire.
- Merci, je te contacterai si je l'apprécie.
- Tu ne seras pas déçue. Bon tu ferais mieux d'y aller avant que l'on nous aperçoivent ensemble.
J'acquiesce de la tête avant d'y aller sur ces mots. Il avait raison, je ne devais pas me faire voir en se présence sinon je subirai une énième fois la colère de ma mère.
Je sors du bar en regardant à gauche et a droite, les alentours étaient dépourvues de personnes qui m'étaient connues, enfin ce que je pensais. Je m'avance sur le trottoir prête à traverser sur les bandes blanches mais une forte pression sur mon épaule m'arrête.
Je priais intérieurement DIEU pour qu'il ne s'agisse pas de ce à quoi je pensais. J'étais la fille de leur frère, ils refusaient que je sillonne les endroits comme ce bar à cause des flics et je le comprenais bien, mais il s'agissait de ma vie. Je voulais le vivre comme je la sentais.
- Kim, m'interpelle Joé.
Pourquoi lui, il fallait que j'évite tout le monde mais que je tombe sur celui-là.
- Vous vous trompez de personne désolée, dis-je avant de dégager mon épaule de sa poigne et de m'avancer.
- Arrête tes conneries Kim. Combien de fois vais-je devoir t'interpeller sur ton comportement ? Crie-t-il en me retournant.
Je soupire lorsque nos regards se croisent. Il allait encore me faire la morale. J'étais grande, je savais bien ce que je faisais.
- T'as rien à faire ici, je ne vois pas pourquoi t'es toujours fourrée dans ce bar et ça je te le répète à chaque fois !
- Comment l'oublier puisque c'est ton slogan. Toujours la même chose, à un moment il va falloir me laisser agir comme je veux, dis-je calmement.
- Je te le dis pour ton bien t-.|.
- Tout le monde te le dit pour ton bien, anticipé-je en levant les yeux au ciel.
Il me regarde irrité car je ne l'écoutais jamais et ce n'était pas prêt d'arrêter.
- Tu me le répètes sans cesse. Tu devrais t'économiser pour les personnes qui t'écoutent réellement parceque moi, je n'ai plus rien à perdre.
- Pourtant je vais insister jusqu'à ce que tu te ressaisisse. Tu ne voudrais pas finir comme Aaron, je me trompe ?
Ma mâchoire se crispe à l'entente de cette phase. Je détestais lorsqu'on parlait ainsi de mon père. Certe c'était pour me ramener à la raison, mais moi j'aimais bien l'inconscience dans laquelle je me trouvais.
L'inconscience, enfin c'est ce qu'ils disent tous. Que j'étais inconsciente, pourtant ils ne savaient rien et c'était mieux ainsi.
- Je préfére mourir dignement comme mon père, plutôt que de vivre cacher en attendant que la mort me surprenne si c'est ce que tu veux savoir, dis-je en l'observant.
- Écoute Kim. Je ne voulais pas te blesser, b-.|.
Je traverse sans même prendre la peine de l'écouter. Si je détestais bien une chose, c'était que l'on parle de mon père.
▪︎
Je marche la tête dans les nuages quand je remarque que mes pieds m'ont conduite devant un parc. J'hésitais entre rentrer dans le parc ou poursuivre mon chemin, mais pourquoi pas. Après tout je ne perdais rien à m'y asseoir quelques minutes.
Je vais donc m'installer sur l'un des bancs du parc en observant le paysage. Il y'avait des bambins et des enfants par-ci et là avec leurs adultes.
Je sors mon téléphone pour m'occuper avec de la musique lorsqu'un ballon roule vers moi et et cogne contre mon pied. J'observe la balle pendant quelques secondes avant de la prendre.
- Vous pouvez s'il vous plaît me rendre ma balle ? Demande une petite fille.
Je lève la tête vers mon interlocuteur, il s'agissait bien d'une gamine. Elle était très mignonne, dommage que je n'aimais pas les enfants.
- Ouais, tiens-la ta baballe, dis-je en lui tendant celle-ci.
- Merci, dit-elle les joues légèrement rougies avant de s'approcher.
Elle récupère sa balle et reste là à m'observer toute rouge.
- Euh t'es bizarre toi, pourquoi tu rougis ?
- Ma mère, elle m'a dit de pas parler aux inconnus, dit-elle les yeux fermés avant de tourner la tête.
Cette gosse devait être capricieuse.
- Bah déga-.|.
Je m'interromps lorsque je me rappelle qu'il s'agit d'une gamine. Je souffle agacée car je me lassais vraiment vite de la présence des gens. Même si je détestais les gosses, je n'allais quand même pas passer mes nerfs sur cette petite, petite chose.
- Et bien petite chose, tu ne voudrais pas plutôt rejoindre ton adulte ?
Elle m'observe sans répondre. Quand c'est dans son intérêt elle sait bien l'ouvrir mais la politesse disparaît les secondes qui suivent, petite hypocrite.
Je me décide à l'ignorer mais son regard à le don de m'agacer car il se faisait plus insistant.
- Qu'est-ce que tu veux petite chose ? Allez, va-t-.|.
- Marnie ! Crie une personne en se dirigeant vers nous.
Il s'agissait d'une jeune femme d'environ la vingtaine ou plus. Elle devait être une américaine noire, elle était d'ailleurs très belle. Elle s'approche de la petite en me regardant étrangement.
- Mais enfin Marnie, je t'avais dit de ne pas t'éloigner. J'ai du laisser ta glace, soupire-t-elle.
- Azel ! Dit la petite fille avant d'aller dans les jambes de celle-ci.
Elle tire sur son t-shirt sûrement pour lui intimer de se baisser, ce que la demoiselle fait puis elle lui chuchote je ne sais quoi à l'oreille. Ladite Azel se relève et m'observe en rigolant.
- C'est vrai qu'elle est très jolie, dit-elle en me fixant.
- Mais t'as parlé trop fort Azel ! Dit la petite fille timidement en se cachant derrière elle.
Ah c'était donc ça.
- Marnie tu viens jouer ? Crie un jeune garçon.
- Oui, j'arrive ! Répond Marnie. Je peux y aller Azel ? Demande-t-elle.
- Oui, mais ne t'éloigne pas trop et tu sais ce que ta mère a dit.
- Oui, je ne parle pas avec les inconnus ! Dit-elle avant d'y aller.
La petite partie, je reste en compagnie de la jeune femme. Je l'observe ne sachant pas trop ce qu'elle faisait là. - Elle a raison, vous êtes belle et charmante.
- On me le dit couramment.
- Un merci aurait suffit, dit-elle en rigolant légèrement avant de prendre place.
- Très polie à vous de demander avant de vous installer, dis-je ironiquement.
- Je suis Azel, enchantée.
- Bien, dis-je en me relevant prête à y aller.
- Vous avez fait tomber ça. De la méphédrone, dit-elle peu surprise.
- Rendez moi ça, dis-je en tendant la main vers elle.
Elle me remet la substance que j'enfoui à nouveau dans ma poche. Je me retourne prête à y aller lorsqu'elle dit quelque chose qui m'intéresse.
- Ça te dit de l'essayer avec moi ?
▪︎
J'accélérais mes va-et-vient tout en lui titillant son bouton de plaisir. Elle semblait apprécier le plaisir que lui procurait mes coups de reins. Elle entoure ses bras autour de ma taille avant de remonter l'une de ses mains à mon cou et d'approcher ses lèvres aux miennes.
J'éloigne mes lèvres de siennes avant de les apporter à son cou.
Après lui avoir laissé des marques, je retire l'objet de sa fleur avant de me relever lorsqu'elle se rejette en arrière les jambes fermées. Elle avait la respiration saccadée, quant à moi, je détachais juste la ceinture de l'objet avant de retirer de retirer celui-ci.
Je pars me rincer les mains et les visage. Je fixe mon reflet dans la glace qui se trouvait juste en face de moi. J'étais belle et je savais l'effet que je faisais, pourtant je n'arrivais pas à faire confiance, du moins plus.
Le peu de confiance, je l'accordais à ma mère et mon meilleur ami, Steven.
Je sors de la pièce et je tombe nez à Azel. Elle marchait assez étrangement. Elles en demandent toujours pour finir handicapées, ah les femmes. J'ignorais aussi si la méphédrone agissait encore ou pas car moi je ne l'avais pas prise.
- Tu ne veux vraiment pas passer la nuit ici ?
- C'est toujours comme ça, pas d'attachement que du sexe.
- Alors soyons sex-.|.
- Sexfriend ? Interromps-je lassée de toujours recevoir les mêmes propositions.
Elle hoche la tête pour acquiescer, je la contourne pour récupérer mon t-shirt gisant sur le sol.
- Juste un soir, pas deux. Je ne recouche jamais deux fois avec la même fille, dis-je en enfilant mon t-shirt.
- Je respecte ton choix mais n'hésite pas si jamais tu changes pas d'avis. Je peux quand même savoir pourquoi tu es si pressée d'y aller ?
- Contrairement à toi ma belle, je suis encore au lycée et j'ai dix-sept ans seulement, dis-je après un clin d'œil.
Elle me regarde la bouche grandement ouverte, sûrement surprise par mon âge. Je sais bien que je ne fais pas vraiment mon âge.
Je récupère mon téléphone avant de m'en aller.
Dans les escaliers, je scrutais mon écran, mais aucun appel ou message de ma mère, ce qui était bien sûr surprenant. Soit elle était encore au boulot, soit elle en avait tout simplement marre de moi et je peux vous dire qu'il s'agit de la première option.
Ma mère me détester ? Impossible. Même après avoir su que je préférais les femmes aux hommes, elle n'avait rien dit.
Je range mon téléphone avant de prendre la route, direction la maison de ma mère.