Chapitre 5 N•5

Après un moment avec les parents de Smith, Julia retourna chez elle. En découvrant ses parents discuter dehors, elle s'approcha d'eux et s'exprima avec détermination :

- Papa, maman, vous avez atteint vos desseins, n'est-ce pas? Mais sachez que je ne consentirai jamais à épouser quiconque, si ce n'est Smith.

- Que racontes-tu, ma fille ? interrogea le père de Julia.

- Vous savez parfaitement de quoi je parle, papa. Vous avez agi pour vous-mêmes et non pour le Très-Haut, qui est mon Dieu.

- Julia, ferme immédiatement ta bouche ! Ne réalises-tu pas à qui tu t'adresses ? réprimanda la mère de Julia.

Julia les avait quittés sans prononcer le moindre mot, effectuant son entrée avec une élégance feutrée.

Quant à Smith, ses pensées étaient entièrement dévouées à Julia. Oh, l'amour, cette émotion enchanteresse !

Quatre mois plus tard...

Smith réside en ville depuis quelques mois maintenant, et Julia demeure toujours sous le choc. Elle peine même à satisfaire son appétit, submergée par des larmes incessantes.

Cependant, Smith a déjà trouvé un emploi au sein de l'entreprise où son oncle exerce. Ses pensées demeurent constamment tournées vers Julia. Il se demande parfois si elle le sortira un jour de son esprit, une interrogation partagée par Julia elle-même.

Un jour, alors que Julia était assise devant sa chambre, sa mère affairée en cuisine et sa grande sœur Nadine bavardant avec son fiancé, une soudaine nausée s'empara d'elle. Julia se précipita vers les toilettes de la maison. À sa sortie, le regard scrutateur de sa mère et de sa sœur était braqué sur elle. Sans attendre, la mère de Julia lui demanda ce qui n'allait pas.

Répondant à contrecœur, Julia esquiva la question initiale, car elle avait choisi de les exclure de sa vie depuis le départ de Smith, attribuant sa séparation à leurs influences. Cependant, devant l'insistance maternelle, elle se sentit contrainte de partager ses préoccupations.

- Maman, ce n'est rien, j'ai juste la nausée.

- Vraiment ? Depuis quand ces allées-retours ont-ils commencé ? Espérons que ce ne soit que ce que tu dis, sinon, il faudra prier pour quoi, au juste ?

Julia, perplexe face aux paroles énigmatiques de sa mère, réfréna toute réplique, laissant transparaître sa frustration. Dans un silence teinté de colère, elle se retira dans l'intimité de sa chambre, laissant sa sœur et sa mère poursuivre leur conversation animée à l'extérieur. Des murmures filtrèrent jusqu'à elle, révélant un échange concernant sa santé précaire.

Lorsque la voix de sa grande sœur évoqua l'éventualité d'une visite hospitalière pour élucider les symptômes persistants de Julia, celle-ci, emportée par l'indignation, émergea de sa retraite.

- Que racontes-tu, grande sœur ? De quels signes parles-tu ?

- Ces symptômes, petite sœur, ne sont-ils pas ceux d'une grossesse que tu refuses d'admettre ?

- Je ne suis certainement pas enceinte.

Déterminée à clore cette querelle, Julia s'apprêtait à regagner sa chambre lorsque l'appel de sa mère retentit.

- Julia, viens ici !

- Maman, je suis épuisée, je veux juste me reposer.

- Viens ici et explique-toi.

Sous l'œil scrutateur de sa mère, Julia s'approcha, se laissant examiner avec solennité.

- Demain, direction l'hôpital pour la confirmation, déclara sa mère.

- Mais de quoi parlez-vous au juste ?

- Si tu es enceinte ou non, c'est la question.

- Cessez ces insinuations, je ne suis pas enceinte. Nous irons à l'hôpital demain, comme vous l'avez suggéré.

Le mystère s'épaississait, promettant une journée à l'hôpital riche en révélations.

Le jour suivant...

Julia avait déjà accompli ses tâches domestiques lorsque sa mère, déjà prête, l'attendait à l'extérieur, laissant à Julia le temps de se préparer. La scène se déroula ainsi quand Julia la rejoignit, et mère et fille entreprirent le chemin de l'hôpital.

Arrivées à l'hôpital, les résultats des analyses révélaient que Julia était enceinte de trois mois et quelques semaines. La réaction de la mère de Julia oscillait entre la colère et l'incompréhension, exprimées depuis l'établissement de soins jusqu'à leur domicile. Une fois rentrées, la mère de Julia chargea l'un des frères de celle-ci d'aller quérir leur père au champ, et ce dernier accourut promptement.

- Que se passe-t-il ici ? interrogea le père de Julia.

- Papa, ta fille est enceinte, informa la mère de Julia.

- Ma fille !!!?? Quelle fille ?

- Je fais référence à Julia.

- Quoi ? Vous êtes sérieuses dans vos dires ?

- Si tu as des doutes, interroge-la toi-même !

Le père de Julia s'était tourné avec solennité vers elle, interpellant sa fille du regard, et lui demanda si les paroles de sa mère étaient fondées. Cependant, Julia, submergée par la peur, demeurait silencieuse, laissant dans l'air une tension palpable.

- À qui je m'adresse ? Julia, es-tu enceinte ?

- Oui, papa. Je vous prie de m'excuser.

- De qui portes-tu ? Ne me dis pas que c'est de cet insensé de Smith qui est l'auteur hein ? Sinon, tu risques de connaître ma colère. Qui est l'auteur ?

- Papa, c'est uniquement avec Smith que j'ai partagé une relation amoureuse.

- Ainsi, tu veux sous-entendre que c'est lui l'auteur de cette grossesse, c'est bien cela ?

- Oui, papa. Je suis sincèrement désolée.

- Vous constatez ce que je redoutais ? Il est le responsable, et où se trouve-t-il actuellement ? Réponds-moi. Tu ne demeureras pas dans cette demeure avec cette grossesse. Inutile de mentionner que je ne gaspillerai pas mon temps à rendre visite aux parents de cet individu. Dès demain, je ne veux plus te voir ici.

Les supplications de la grande sœur de Julia et de sa mère débutèrent, mais le père demeura impassible, sourd à toute demande.

Il fit nuit, et dans le doux cocon familial de Julia, sa mère s'entretenait avec son époux. La délicate question de la grossesse de leur fille émergea.

- Mon bien-aimé, n'oublies-tu pas que Julia est notre trésor ? Nous ne saurions l'expulser de notre foyer en raison de cette grossesse.

- Femme, que veux-tu dire par là ? Dois-je la laisser, avec la progéniture de cette famille teintée de noirceur, prendre racine chez moi ?

- Mon époux, je ne fais pas référence à la famille Smith, mais à notre fille. Elle ne peut demeurer loin de moi.

- Femme, je te comprends, mais je ne veux pas qu'un rejeton de cette lignée s'entremêle à la nôtre. Ainsi, elle ira retrouver ses beaux-parents.

- S'il te plaît, mon tendre époux.

- D'accord, laisse-moi méditer, et demain nous prendrons une décision.

- Merci infiniment, mon amour.

Pendant ce temps, Julia reposait dans sa chambre, étendue sur une natte. Elle caressait doucement son ventre tout en murmurant : « Suis-je réellement enceinte de Smith ? Oh mon Dieu, merci infiniment. Que cet enfant soit un garçon. Même si je perds Smith, il sera toujours présent en moi. Oh Smith, n'oublie pas notre amour, tu es tout ce que j'ai, et voilà que je porte ton enfant. Je ne sais même pas comment t'informer. M'as-tu peut-être déjà oubliée ? Tu avais promis de revenir me voir tous les trois mois, mais ce délai est déjà passé. Reviens vers moi, mon cœur. » Sur ces mots, Julia succomba doucement au sommeil.