Chapitre 4 N•4

Smith et Julia s'étaient allongés dans le lit, se caressant avec délicatesse et tendresse. Soudain, Julia avait entrepris d'ouvrir la fermeture éclair du pantalon de Smith, ce qui l'avait incité à l'arrêter et à lui demander ce qu'elle faisait.

- Rien, mon amour. Qu'est-ce qui te préoccupe ?

- Non, mais tu te rappelles bien que nous avions convenu de quelque chose à ce sujet, n'est-ce pas ?

- Je sais que nous nous sommes engagés à attendre jusqu'au mariage pour faire l'amour. Mais Smith, j'ai peur que tu me quittes.

- Comment pourrais-je t'abandonner, ma reine ?

- Tu sais très bien qu'il y a de belles femmes en ville, et tu pourrais rapidement m'oublier.

- Arrête de dire cela, s'il te plaît. Tu es sérieuse ? Je n'envisagerais jamais une telle chose.

- D'accord, j'ai confiance en toi, Smith, mais il y a une chose que je désire.

- Laquelle, ma reine ?

- Je souhaite que tu m'aides à franchir le cap de la virginité.

- Es-tu certaine de ce que tu dis ?

- Oui, mon amour, fais-moi l'amour. Et même si tu venais à m'oublier, je saurais que j'ai partagé ce moment pour la première fois avec celui que j'aime de tout mon cœur.

- Julia, arrête de dire cela. Je ne vais pas t'abandonner, et ne laisse pas la peur prendre le dessus sur toi. Tu es à moi, et je suis à toi, alors sois sans crainte, mon amour. Je...

Smith n'avait pas achevé son discours lorsque Julia se leva gracieusement du lit, se dévêtit avec élégance et se blottit tendrement à ses côtés. Un silence empreint d'une tension palpable enveloppait la pièce, Smith, muet, cherchant les mots alors que Julia l'interrompit avec assurance :

- Chut, Smith, je suis sérieuse. Je désire ardemment que tu me fasses l'amour.

Les paroles de Smith se perdirent, étouffées par l'instant, mais Julia l'apaisa d'un regard.

- Tu crains de me perdre, mais je n'ai nulle intention de t'abandonner, ma chérie.

- Mon amour, fais-moi l'amour. Je désire ardemment te sentir près de moi.

Julia, maîtresse de la séduction, enivra Smith de sa voix enchanteresse et de ses mains délicates caressant sa poitrine. Ils s'abandonnèrent à des baisers passionnés et bien plus encore, mais soudain, Smith s'interrompit. Julia, inquiète, lui demanda ce qui le troublait.

- Julia, je ne veux pas te priver de ta virginité sans un lien sacré du mariage. Le corps de la femme est une relique précieuse.

- Smith, je tu ne m'as pas forcé, hein ? C'est mon choix. Oublie ces pensées, mon chéri. Prouve-moi que tu m'aimes.

- Mon amour, je t'aime plus que tout, tu le sais bien.

- Alors fais-moi l'amour.

Contraint par l'amour et la peur, Smith succomba. Une fois l'irréparable accompli, Julia, troublée, envisagea de regagner sa demeure. Cependant, la douleur persistait au creux de son ventre. Alors qu'ils se retrouvaient derrière le hameau du père de Julia, une discussion sérieuse s'engagea avant leur séparation.

- Smith, j'ai une idée, dit Julia avec un sourire énigmatique.

- Quelle idée, mon amour ?

- Partir en ville avec toi.

- Mais comment ?

- En fuyant avec toi. À quelle heure démarrez-vous ?

- Six heures trente, donc vers sept heures au plus tard, mon amour.

- D'accord, je t'attendrai ici près du carrefour.

- Julia, tu es sérieuse ?

- Prête à réaliser l'impossible pour toi, mon amour.

- Ma reine, tu es exceptionnelle.

Ainsi, dans l'obscurité du hameau, des destins s'entrelaçaient dans une étreinte passionnée, prêts à affronter l'inconnu ensemble.

Ils s'étaient échangé un tendre baiser, puis chacun avait pris le chemin de son domicile. Cependant, ils ignoraient que le père de Julia se trouvait dans son hameau et avait eu l'opportunité d'ouïr toutes leurs discussions, dissimulé dans l'ombre du secret.

Après leur départ, ce dernier s'était discrètement éclipsé de son hameau et avait entamé un monologue introspectif.

- Vraiment ? Cette jeune fille projetait de fuir avec cet individu insensé. Quels desseins peut-elle bien nourrir ? Heureusement que j'ai oublié mon téléphone, cela m'a permis d'ausculter chaque facette de leur conversation ! Nous verrons bien.

Julia, elle, avait élaboré un stratagème bien ficelé dans son esprit, tout comme son père avait forgé le sien dans les méandres de ses pensées.

Cette nuit-là, Julia éprouvait une profonde félicité, ayant minutieusement préparé son sac de voyage avant de s'abandonner au sommeil.

À six heures du matin, Julia, déjà levée, s'était adonnée à sa toilette et à sa parure. Lorsqu'elle tenta d'ouvrir sa porte, elle se rendit compte qu'elle était fermée à clé.

Après une recherche infructueuse de la clé dans sa chambre, elle frappa à la porte avec une intensité telle qu'elle espérait susciter une réponse. Malheureusement, aucune âme charitable ne se manifesta.

Malgré ses cris déchirants, aucun secours ne se présenta, contrastant avec le murmure de la vie extérieure qui persistait sans égard à son désarroi.

Conformément aux instructions paternelles, elle laissa libre cours à ses larmes. Pendant ce temps, Smith, impatient, attendait à l'endroit convenu, ignorant l'agonie de Julia.

Incapable d'entrer dans la demeure, il se trouvait dans l'impasse, son père ayant formellement interdit sa présence.

À sept heures cinq, l'oncle de Smith, lassé d'attendre, prit la décision de partir sans lui. Smith, contraint par l'enjeu crucial de son avenir, se plia à cette décision, quittant le village sans jeter un regard vers sa bien-aimée.

À midi, le père de Julia enfin ouvrit la porte. Julia, émergeant de sa chambre, était couverte de sueur. Elle quitta la maison pieds nus, se dirigeant vers le lieu où elle devait retrouver Smith, mais il était invisible.

Éperdue, elle se précipita vers la demeure de Smith, mais il était déjà parti. Désemparée, elle s'effondra en larmes, trouvant réconfort auprès de la mère de Smith.