Chapitre 2 2

Je me suis retrouvé en cellule directement,je n'arrive pas à y croire, c'est sur que c'est un cauchemar, Isabella ne m'aurait jamais fait ça, elle m'aimait, oui c'est un cauchemar.

Je me couche sans pour autant pouvoir dormir jusqu'au lendemain matin, je me sens vide de l'intérieur, je pense que plus rien ne pourra plus me faire mal que ces deux nouvelles.

Plus de 20ans de mariage et je découvre que ma femme est la femme d'un autre, que je ne suis pas le mari de ma femme.

N'est-ce pas le comble ? Qu'ai-je fait au bon Dieu pour pouvoir vivre ce genre de chose ? Étais ai-je une mauvaise personne dans mon autre vie? Es-ce dont la punition de l'avoir aimé au delà des limites? Une punition d'avoir désobéi ma mère et de l'avoir blessé pour l'épouser ? C'est ça donc la douleur d'une trahison ? Ma douleur est indescriptible, je ne sais pas comment j'arrive à tenir le coup mais es-ce que la vie m'a donc donné le choix ?

Je ne sais pas ce qui me fait le plus mal dans cette histoire, le fait d'être accusé du meutre de ma soit disante femme ou le fait de découvrir que ma femme est l'épouse d'un autre ? Quel ironie du sort, quand je repense à tout ce qu'on a vécu, j'ai des larmes aux yeux.

Ça dit qu'un homme ne pleure pas mais ne sommes nous pas doté de tout émotions ? Ne sommes nous pas humain ? J'ai très mal au cœur, ma douleur est physique, elle est réelle, mes larmes coulent à flot, je n'arrive pas à me contenir, mes compagnons de cellule me regardent bizarrement.

- Sidiki on a payé ta caution tu es libre me dit le gardien en ouvrant la cellule.

Je sors sans un mot, j'essuie mes larmes, baisse ma tête et sors retrouver mon frère avec le commissaire.

- M. Sidiki ne quittez pas le pays lance le commissaire.

Je ne dis rien, nous quittons le poste, une fois à la maison, je sors sans attendre mon frère qui me disait je ne sais quoi.

Je monte dans ma chambre en courant, je récupère mes clés, puis rejoint ma voiture et démarre jusqu'à sa maison, ça fait des années que je n'ai pas mit pied chez elle, mais aujourd'hui j'ai vraiment besoin d'elle, elle m'avait pourtant prévenue.

Pour quoi je l'ai aimé? pour quoi Dieu m'inflige-t-il une telle supplice? Je l'ai aimé d'un amour inconditionnel et je continue de l'aimer, je ne me vois pas aimer une autre qu'elle.

J'arrive devant sa maison, je perds toute force, avec le peu de force que j'avais, je sors de la voiture.

Une fois dehors je perds le peu de force qui me restait et tombe sur mes genoux.

Tête baissée, je laisse libre court à mes larmes, c'est plus fort que moi, j'ai mal mon Dieu pour quoi moi ? On dit que les hommes ne devraient pas pleurer mais ne somme nous pas des êtres humains doté d'émotions ? Mes larmes coulent à flot, j'ai envie de crier, libérer mon cœur de cette douleur mais je n'ai pas assez de force en moi.

La domestique vient me trouver dans cette position sûrement inquiet elle me dit...

- monsieur vous allez bien ? Demande cette dernière avec une once d'inquiétude.

Comment aller bien alors que je suis blessé jusqu'à l'âme et que mon cœur est meurtri ??

- monsieur vous m'écoutez ? Redemande cette dernière en me secouant.

Voyant que je ne répondais pas elle court l'appeler, cette dernière arrive avec son mari après quelques minutes.

- toi? Al Lamine qu'est-ce qu'il y'a ? La bonne dit que tu es dans cette position depuis presque 30min lance son mari.

- mon chéri ? Lance la voix d'Ummy inquiète.

Je n'avais pas la force de parler, ni de bouger.

Inquiète elle se met à mon niveau, relève ma tête, j'avais les yeux fermés.

- mon chéri regarde-moi s'il te plait.

J'ouvre doucement mes yeux pour croiser les siens qui faisaient lire de l'inquiétude.

Le visage inondé de larmes, les larmes aux yeux j'arrive à dire difficilement.

- Ummy... T'avais raison dis-je Avec une voix à peine audible.

Elle m'avait prévenue à plusieurs reprises qu'Isa n'était pas celle qu'elle prétendait.

Je n'avais pas besoin de trop parler, car elle l'avait comprise.

Elle me prend directement dans ses bras, mes larmes triplent, ma douleur est indescriptible.

- désolée lance cette dernière en me serrant fort dans ses bras.

Nous restons dans cette position pendant quelques minutes avant qu'elle ne de serre notre astreinte.

- Ça va aller mon chéri, calme toi s'il te plait je n'aime pas te voir ainsi dit-elle en nettoyant mon visage les larmes menaçant de sortir de ses yeux.

Elle demande à mon mari de m'aider à entrer dans la maison et de rejoindre ma chambre.

Une fois dans la chambre, je me laisse tomber au sol jusqu'à ce qu'elle vient me trouver assis dos au mur le regard dans le vide.

- va prendre une douche, tu as besoin de te reposer dit-elle une fois de plus en nettoyant mes larmes.

- j'ai mal, pour quoi elle m'a fait ? Pour quoi ? 20ans à vivre dans une illusion !

- je sais mon chéri, vas-y, va prendre ta douche, je reviens dans peu avait elle dit avant de partir.

Difficilement je pars me doucher avant de sortir et de lancer un jogging sur moi, elle revient avec la tisane, une bouteille d'eau et des médicaments qu'elle m'oblige à prendre.

Elle me fait coucher et me couvre avant de s'assoir près de moi.

- vas-y dors mon chéri dit-elle en posant sa main droite sur ma tête et la gauche je l'avait dans la mienne.

Caressant doucement ma tête elle entame une prière, elle commence par réciter la sourate #Yasin le cœur du coran jusqu'à ce que je tombe dans un profond sommeil mais aussi agité...

Des éclats des voix me tirent de mon sommeil c'était la voix de mon frère et Ummy.

- tu ne vois pas qu'il va assez mal pour venir encore en rajouter ? Crie Ummy.

- c'est vrai mais il s'agit de sa vie, notre vie, notre famille, pire encore il s'agit de maman et les enfants, il doit le savoir, j'ai aussi mal mais je ne peux pas garder cette vérité lance mon frère.

- d'accord mais laisse moi le faire s'il te plaît, il est encore fragile lance Ummy avec une voix plus calme.

Je sors les retrouver, à ma vue, Ummy supplie mon frère du regard de ne rien me dire mais me dire quoi?

- qu'est-ce qui se passe ? Je demande confus.

- A'aram non s'il te plaît lance Ummy.

- Ummy? Il se passe quoi ? Demande ai-je inquiet.

- il se passe qu'à cause de tes bêtises, non à cause de toi nous sommes aujourd'hui orphelin de mère, nous avons perdu notre mère par ta faute dit il en criant.

Le choc est de taille, je n'arrive pas à assimiler cette nouvelle, 1,2,3,4,5 minutes de silence avant que je ne décide de le briser.

- de quoi tu parles ? Quelle mère? Tu parles de quoi ? Demande ai-je en criant redoutant le pire.

- nous avons combien de mère? maman est morte ce matin, elle n'a pas supporter le choc d'hier, sa santé était vraiment mauvaise donc le choc était de taille dit il avec haine.

Je perds l'équilibre et prend appui sur la chaise à côté de moi. Ma mère est morte par ma faute? non c'est impossible, elle allait bien hier.

- non c'est ne pas vrai, ma mère ne peut pas mourir juste comme ça dis-je en criant.

- malheureusement c'est vrai, elle est morte, maman est morte dit il avec une voix cassée.

- non pas elle, Y'a Allah qu'est-ce que tu me fais ?

D'abord celle qui me servait de femme maintenant ma mère, ma reine ???

- calmez vous s'il vous plaît, n'oubliez pas qu'Allah n'éprouve que ceux qu'ils aiment lance Ummy doucement.

- je suis orphelin de mère ? Ma mère est morte ? Innanil lahi wa Inna illayhil rizioune dis-je en respirant fortement.

- et c'est ne pas tout, j'ai une autre mauvaise nouvelle pour toi lance mon frère en balançant des documents sur moi.

- A'aram s'il te plaît non supplie Ummy.

- non il doit savoir dit mon frère les yeux rouges.

- Y'a Allah vient moi en aide s'il te plaît, réveille moi de ce cauchemar.

- des tests ADN prouvent que tes 4 enfants ne sont pas de ton sang, c'est le monsieur d'hier qui est leur vrai père, tu n'a jamais eu d'enfant avec Isabella, il va venir récupérer les enfants en fin de semaine Insha Allah avec les documents nécessaires dit il en un trait.

Je ne capte plus, je ne comprends plus rien, instantanément après cette nouvelle mes larmes se mettent à couler, comment on peut être si cruel? Mentir à quelqu'un pendant toute une vie ?

Isabella qu'est-ce que je t'ai fait? Pour quoi moi?

Ma force me lâche, je me laisse tomber par terre, ses mots raisonnent comme un écho dans ma tête, je suffoque, mon cœur se serre, mes larmes coulent, je n'y crois pas, je refuse de croire qu'Isabella ai pu faire ça, je refuse de croire que ma mère soit morte, ma douleur est indescriptible, je commence à crier comme un fou replier sur moi-même je ne cesse de répéter que c'était un cauchemar.

- je dois me réveiller, je dois me réveiller de ce cauchemar.

- Al Lamine crit Ummy en voyant mon état.

C'est trop pour moi, je ne peux pas supporter une autre nouvelle de ce genre, j'essaie de me ressaisir mais je n'y arrive tellement ma douleur est flagrante, c'est ça donc une déception amoureuse ? Une trahison en amour? C'est ça dont le mensonge ? C'est ça donc l'illusion ? Y'a Allah qu'est-ce que tu me fais ? Reprend moi avec toi.

Je cris à perdre la voix, j'ai vraiment mal, tout ce que je souhaite à l'instant c'est de me réveiller de ce cauchemar ou mourir pour fuir cette réalité, je pleure comme un bébé, je n'ai jamais autant pleurer de ma vie, ma vision devient flou, ma tête tourne, mes oreilles bourdonnent, je sens ma force me lâcher, mon coeur s'affaiblit, ma respiratoire se bloque puis trou noir.

J'aurais aimé me réveiller de ce cauchemar, mais hélas chaque réveil me replongera dans ce cauchemar, Isabella, mon Isa, que n'ai-je pas pour cette femme qui aujourd'hui est la cause de ma chute ? Isabella qui es-tu ? Qu'est-ce que je t'ai fait?

Pour moi plus rien ne pouvait plus me faire plus mal que ces événements marquants mais hélas je me suis trompé une fois de plus car en réalité je n'ai jamais connu la femme avec qui j'ai vécu plus de 20ans et c'est cette réalité qui me frappa en plein visage, une femme qui n'est pas mien? des enfants qui ne sont pas de mon sang? Ma mère qui meurt par ma faute? Es-ce donc le Karma?

Pour quoi moi? Est la seule question que je me pose... Pour avoir les réponses à vos questions, restez connecté et attachez bien vos ceintures car ça risque vraiment de secouer.