Voyage d'enfer
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Chapitre 5 5

Je n'avais pas de choix, que pouvais-je encore faire en ce moment-là en étant enchaînée? Ce sont des coups de fouets derrière nous qui rappelaient désormais notre nouvelle condition.

-" attendez, vous n'allez pas les embarquer ainsi ! Bandez d'abord leurs yeux !" Déclara ainsi le vendeur à ces hommes de main.

J'ai essayé de m'y opposer à cela en essayant de crier et gesticuler dans toutes les sens pour marquer mon opposition. Mais en retour, je reçus une gifle sur ma joue droite d'un homme de main.

-"Mademoiselle , tu te prends pour qui? Ici tu n'es rien , et tu te tais! Tu ne vaux pas plus qu'une chienne ! "

C'était donc à ça que j'étais réduite, une chienne ! Ces phrases résonnèrent le temps de quelques secondes dans ma tête. C'était toujours difficile d'avaler la dure réalité.

C'est ainsi que les yeux bandés, nous avions été transportés dans un chariot et conduits au domicile de notre nouveau" maître". C'est avec des coups de fouets sur mon dos qu'on me souhaita la bienvenue.

" Debout salle paresseuse, tu dors déjà sans travailler ? Allez au boulot."

J'avais toujours les yeux bandés lorsque j'ai suivi ces paroles . Je suivais cette conversation étrange entre plusieurs hommes

-" elle ne peut pas, elle a les pieds attachés"

-" on la détache ? "

-" non , on ne peut pas faire confiance à cette moins que rien là.... On vient de l'acheter au comptoir."

- " je vois, c'est encore une folle qui a tentée l'aventure clandestine ! On va lui donner ce qu'elle mérite."

Bien évidemment, vous vous doutez que ces hommes ne comptaient pas mettre une cuillère en or dans la bouche... Au contraire, ils comptaient me fourrer leurs engins et objets dans mes toutes mes ouvertures.

-" la précédente ici est morte il y'a quelques jours. "

-"oui mais on ne peut pas manquer des filles pour ce genre de besogne. Tu sais que ces gens là s'aventurent toujours dans les voyages clandestins. On va toujours avoir de telles viandes. "

" Haha... Transportons- la dans la caverne pour esclave des femmes. "

-" tiens.... On avait lavé le sol de la caverne là? Les asticots du dernier cadavre avaient envahi la caverne la dernière fois."

" Où est mon problème ? Si elle veut laver , elle le fera. "

Et c'est ainsi que j'ai été jetée dans la dite caverne. Oh mon Dieu , que cette caverne puait ! Il n'y avait peut-être plus d'asticots , mais elle n'avait pas une très bonne odeur corporelle. J'ai passé la journée ce soir là en étant toujours enchaînée bien que mes yeux n'étaient plus bandés.

Je me rappelle que ce soir là, je pleurais, je pleurais de toute mes forces en demandant à Dieu de me pardonner pour tous mes péchés, tout ce que j'ai fait par le passé pour en arriver là. Je pensais également à mon frère Yvan que je n'avais pas écouté. Cette soirée là, je fis des prières des cantiques , je récitais des psaumes. C'est en pleurs que je me suis endormie dans cet environnement salubre.

Le lendemain, c'est également un fouet qui me réveilla. Je le sentais passer sur mon dos " fioup"

-" réveille-toi , petite vaurien . On ne t'a pas achetée pour dormir. Tu as du travail . Allez! "

C'est sous un deuxième coup de fouet, que je me levai pour ne pas subir un troisième coup douloureux. Mais je tenais à peine sur mes jambes, ça faisait déjà presque deux jours que je n'avais pas mangé. Le monsieur en face de moi ayant vu cela, me lança un morceau de pain .

" Mange ça vite !"

Je ramassai le pain et je constate avec désolation que ce pain est un vieux pain de plusieurs jours déjà. Mais ai-je le choix ? Je suis obligée de le manger car je meurs de faim. C'est la dure réalité, je suis déjà consciente à ce moment-là que je dois m' habituer à cela.

Alors que je n'ai pas encore terminé de mâcher ma dernière bouchée de pain, je ressentis un nouveau coup de fouet sur mon dos.

" Fainéante. Tu vas me faire perdre du temps. À l'avenir , tu mangeras ces bouts de pains à la sueur de ton rendement et travail pour moi. Mes clients attendent. Bois ça et tu pars travailler."

C'est une sale bouteille remplie d'eau pas du tout potable que je reçus à la figure. À vue d'œil, cette eau n'était pas incolore car elle virait au jaune. Mais une fois de plus, je ne pouvais me permettre d'être capricieuse, je me courbai et je pus ramasser la bouteille que j'ouvris avec mes dents et je bus de cette eau . J'avais si soif.

Je reçus un nouveau coup de fouet , aux fesses cette fois et on me fit sortir de la caverne où m'amena vers deux hommes barbus.

-"vous avez payé, amusez-vous bien avec elle ! Faites d'elle , ce que vous voulez !"

Je ne pus m'empêcher de couler des larmes car cette fois, je compris que j'étais prostituée sans ma volonté. Si vous voulez, j'étais une prostituée esclave. Voilà donc mon rôle en tant qu' esclave, certains hommes payaient mon maître pour s'amuser avec une immigrée et moi je devais les satisfaire et donner du plaisir. Ainsi , mon patron gagne de l'argent en utilisant mon corps. Bien entendue en retour mon salaire ne sera que des repas comme ce bout de pain.

-"Allez passe ici , petite salade !"

-"tu es bien potelée là... On ne nous a pas dupés . On va bien s'amuser !"

La salade ici est loin d'être un végétal. Non , la salade c'est moi ou alors c'est moi l'aliment à déguster si vous voulez. Ils me tirèrent mes deux bras pour commencer leurs sales besognes. Voulant préserver encore le peu de dignité qu'il me restait, je me suis mise à crier et les suppliant d'avoir pitié de moi. Au lieu de ça, l'un d'eux se mit à me bastonner tandis que l'autre me rossa des coups de poings. Je dus me résoudre à me laisser faire pour atténuer les souffrances. Oh que ce fut horrible ! J'ai encore en moi ces images traumatisantes où ils me violèrent à tour de rôle. Ils ne se gênaient point de pratiquer des expériences dégoûtantes sur mon corps que je n'oserai relater tant j'ai encore de la peine à dire jusqu'à nos jours. Je priais juste que ce cauchemar avec derniers puissent terminer et s'achever. Ce ne fut qu'au but de plusieurs heures qu'ils me laisseront complètement épuisée . Ils étaient tellement satisfaits de leurs œuvres.

"Tu es tellement bonne salade. On reviendra très souvent."

Ils se moquèrent de moi en me laissant dans un état lamentable. Je n'avais même pas la force de pleurer. De toute façon, à quoi bon pleurer encore ? C'est en ce moment là que les premières pensées de suicide ont commencé à envahir mes pensées.

Si j'étais devenu inutile à ma propre existence, alors à quoi bon vivre? Seule la mort pourrait me sauver de ce châtiment dont je subis.

J'étais toujours couchée et toute nue , j'étais complètement jetée dans mes pensées lorsque je reçus par suprise un violent coup de fouet sur mon dos .

" Que fais-tu encore couchée là? Il y'a d'autres clients à satisfaire. Fainéante! "

Je reçus encore un coup de fouet aux fesses cette fois ci. Une fois de plus, j'étais en face de la dure réalité. C'est malgré mes forces , que je pus me lever et j'eus quand même le droit de prendre un bain. Je ne pouvais m'enfuir car , bien que mon patron avait libéré mes mains pour que je puisse me laver, j'avais toujours les pieds enchaînés. Inutile de vous dire que je n'avais pas assez de forces pour pouvoir casser ces chaînes de moi-même.

Une fois terminée, le patron m'amena ailleurs chez d'autres personnes. Cette fois , ce fut trois jeunes hommes qui m'attendaient. Selon toute vraisemblance, ces derniers avaient déjà payé chez mon maître et mon rôle était d'exécuter.

Je vais vous épargner de cette période d'horreur que je vécus encore également. À la fin, il faisait déjà nuit et mon maître vint me chercher pour me ramener à la caverne.

" Les clients disent que tu es une bonne viande. Avec toi , je vais me faire un pactole d'argent !"

Il me jeta de nouveau à la caverne. Voyant que j'étais épuisée, il me demanda :

- tu as faim?

- Oui patron!

- d'accord tu vas manger.

Je me disais bien à ce moment-là que peut être cet homme n'était pas si cruel que ça et qu'il avait encore un peu d'humanisme en lui. Mais grave fut ma désolation, lorsque je le vis revenir avec une assiette pour chien. Ce type d'assiette où on donne généralement la nourriture au chien. Et sauf que cette fois, la chienne ici en question était moi.

Oui il m'a déposée un plat de chien où il y'avait des pâtes sans sauce.

_"Allez mange! Je veux te voir manger ces pâtes sans tes mains qui sont enchaînés. Haha petite chienne."

Bien-sûr j'avais très honte, mais sous l'effet de la faim, je le fis sous le rire moqueur de ce patron . Lorsque j'eus terminé, il me lança un os et partit .

Je fondus encore en larmes. C'était plus fort que moi. Je devais vivre ça pour le restant de mes jours ?

Ainsi fut mon quotidien douloureux chaque jour de la semaine, chaque semaine du mois, chaque mois de l'année et ce fut ainsi pendant plus d'un an.

Un peu plus d'un an plus tard, j'avais perdu tout espoir de la vie meilleure. Je vivais sous le joug de mon cauchemar. J'avais beaucoup maigri, j'avais complétement perdu mon éclat. Je crois que je faisais moins de cinquante kilogrammes en ce moment-là. J'étais devenue cette prostituée esclave sans importance qui faisait le plaisir de ces gens. Et en retour, je n'avais droit qu'à des maigres consolations comme les nourritures sèches ou presque gâtées.

Une nuit, alors que j'étais dans ma caverne, je ne sais pourquoi , mais je me suis mise à me rappeler de mon début d'aventures jusqu'ici. De mes anciens projets avec Megane, de ce fameux désert . Après le désert je me rappelle qu'elle me disait que l'étape suivante était de traverser la mer et nous étions sauvées.

Et là je pensais que peut-être, il existait encore une chance pour que je sauver d'ici. Oui , il existait encore une chance, je pouvais essayer de traverser la mer aussi pour tenter ma chance. De toute façon, qu'est ce qui pouvait m'arriver de pire que ce dont je vivais ?

Je trouvai donc un gain d'espoir de vivre . Il me fallait trouver le moyen également de traverser la mer pour rejoindre le beau monde de mes jadis rêves.

Comment allais-je faire pour réussir à y arriver ? Là était la vraie question, puisque j'étais esclave en ce moment-là et je n'avais pas de périodes libres. Alors là , il me fallait trouver un plan pour me sortir de ce trou à rat. Il me fallait être maligne car je savais que si mon plan échouait , j'aurais pu être tuée sans scrupules.

Des semaines continuèrent à passer . Toujours des semaines difficiles où je devais faire ce travail affreux pour espérer obtenir de la nourriture en guise de récompense qui n'était qu'habituellement du pain sec ou de la nourriture presque gâtée. Et pourtant , si je vous disais que c'est de là que je trouverais une solution, allez-vous me croire ?

C'est ainsi qu'un jour , alors que je devais une fois de plus satisfaire les envies des clients de mon maître, du moins c'est ce que je croyais ce jour-là, jusqu'à ce que mon maître m'annonce plutôt un fait inhabituel.

-"Aujourd'hui tu vas pas travailler, Du moins pas avec mes clients."

J'avoue que je ne comprenais pas . Depuis des lustres que j'étais sous ces ordres, jamais je n'avais eu un quelconque jour férié . Était-il devenu humanitaire envers moi?

_" tu es trop bonne , il paraît ! Tu vas me satisfaire aujourd'hui aussi. Allez!"

Sur le coup, je ne voulais pas et je le fis savoir par ma gestuelle . Mais, il n'attendait pas cela de cette oreille, alors qu'il essayait de me déshabiller, je resistais . Voyant que je n'étais pas consentante, je le vis prendre un gros cailloux . Je savais déjà qu'il pouvait vraiment me faire du mal avec ce Cailloux, il pourrait me tuer même. Je n'avais pas de choix que de me laisser faire. Il continuait à s'approcher de moi avec ce gros cailloux pour continuer à m' intimider .

" C'est bien, tu comprends vite. Maintenant satisfais- moi!"

Il se mit à me faire des attouchements sur toutes les parties de mon corps , j'étais son " objet" . Il commença à me violer , moi je n'avais pas le choix , je devais subir. Que ce fut horrible et interminable ce moment-là. Pendant qu'il me faisait subir sa salle besogne , je remarquai qu'il avait déposé juste pas très loin son Cailloux . Là une idée me traversa. Et si c'était là la solution ? Si je voulais gagner ma liberté , alors je devais utiliser ce caillou sur ce dernier. Ne dit-on pas que la liberté s'arrache ? Cette expression avait tout son sens dans ma situation.

Dans l' éphorie de sa salle besogne, il ne remarqua que de ma main droite , je pris le caillou et je lui frappai par surprise sur la tête. Net à ce moment, du sang jaillit de sa tête. Imaginez-vous recevoir un gros cailloux par suprise sur votre tête près de votre nuque .

Plus que jamais , la nature m'offrait la chance de fuir. Était-il mort? Cette question était ma dernière préoccupation en ce moment-là. Je vous jure que je me suis enfuie de chez Monsieur par instinct de survie . Jusqu'à ce jour, je ne saurai vous décrire réellement le courage qui m' animait , mais je parvins à tromper toutes les vigirlences possibles.

J'ai oublié de vous préciser que j'avais pu voler le porte monnaie qui était dans sa poche, car il m'avait libéré les mains et les pieds pour faire sa salle besogne.

C'est ainsi qu'au bout de plusieurs jours, je suis parvenue à me trouver un réseau de voyage . En fait, ce voyage était destiné pour ceux qui voulaient s'aventurer par la route de la mer. La sortie pour ce pays ne fut pas très difficile puisque que j'avais des sous pour payer en automobile. Ce pays où j'ai connu le martyre.

Nous sommes arrivés dans un nouveau pays, comme vous pouvez imaginer j'avais bien évidemment peur de revivre ce que j'avais vécu récemment . Mais ma conviction et mon espoir pour l'occident était toujours là. Peut-être la chance allait-elle me sourire cette fois. Il y'a plus d'un an déjà que j'ai entamé ce voyage avec ma copine Mégane et jusqu'à ce jour, je n'étais pas encore arrivée à destination. Mégane était-elle déjà arrivée ? Était-elle toujours vivante d'ailleurs ? Je n'avais aucune idée. Je comptais retrouver ses traces et reprendre de ses nouvelles une fois je serai arrivée au vieux continent, du moins c'est ce que je pensais.

Nous étions arrivées près d'un petit bateau ou un paquebot je devrais dire. Ah si ce bateau réussissait à nous faire traverser cette mer de quelques kilomètres, je serai en Europe et mon rêve serait devenue réalité. Est-ce encore utile de vous rappeler que bous étions très nombreux pour l'embarquement ? Tous ces jeunes qui étaient présents là ne rêvaient que d'une chose :" l'Europe !" Je peux dire que nous étions des centaines. Peut-être cent cinquante ou deux cent voire trois cents, je ne sais pas très bien. Mais nous étions vraiment très nombreux pour ce petit bateau. Nous allions sans doute être une fois de plus entassés et étouffés. Mais cela valait la peine , j'avais déjà connu pire et en plus durant les trajets que j'ai déjà eu à effectuer pour ce voyage, nous avions toujours été très nombreux.

" Oh à moi l'Europe. Bientôt fini la souffrance ! Dès que ce bateau nous aura fait traverser cette côte, je serai au continent de mes rêves où j'ai toujours rêvé d'aller." Ainsi je me disais moi-même intérieurement.

Il ne me restait donc plus qu'une étape pour atteindre le" Paradis sur terre"

-" Allez il est tant d'embarquer tout le monde, on va y aller !"

Nous avions tous embarqué dans le navire. Je me souviens qu'il n'y avait pas assez de place pour nous tous . Mais qui pouvait accepter d'abandonner ? Personne ! Surtout pas moi! -"Tout le monde doit entrer à l'intérieur du bateau. On ne veut pas vous voir à l'extérieur ou sur le pont." Nous dit l'un des passeurs.

Je n'étais plus naïve cette fois, je savais bien qu'il nous disait cela pour qu'on ne soit pas aperçu par ceux là qui ont pour rôle de surveiller la navigation maritime sur la mer. Ainsi , notre bateau ne serait pas interpellé et serait plutôt vu comme un bateau de simples touristes.

À peine à l'intérieur, une chaleur extrême était perceptible par tous. Nous étions serrés et tous embarqués dans une même pièce. Je pense que nous étions à peu près deux cent ou trois cents car j'avais l'impression que nous avions doublés par rapport à ceux dont j'ai vu à l'extérieur avant l' embarquement.

J'étais mal à l'aise . Nous étions entassés les uns sur les autres comme des morceaux de viandes. Je pus suivre le moteur de notre bateau démarrer , nous avions pris la route sur la mer officieusement !

Sur le moment, je pense que chacun d'entre nous était dans l'euphorie de joie . " Bientôt l'Europe". Plus que quelques temps à supporter. Sauf que une fois sur mer, les conditions deviennent compliquées.

Au bout de quelques minutes, les premiers signes de faiblesses pouvaient commencer à se faire ressentir. Moi je commençais à avoir soif . Mais là n'était pas encore dramatique

Je me rappelle que l'obscurité totale gagnait notre pièce où nous étions enfermés. Nous commencions déjà à manquer d'air fraîche et d'oxygène. Vous pouvez bien le comprendre si vous vous dessinez une scène où vous êtes plus de cent dans une petite pièce fermée et il n'y a plus d'espace. Certains commençaient à crier de faim , je ne vous parle pas des odeurs qui commençaient à se dégager . Et elles ne sentaient pas du tout de la rose. Si seulement, nous aurions pu nous ravitailler en aliments et boissons pour rester en pleine forme optimale. Malheureusement cela n'est point possible car , rappelez- vous nous n'avions pas le droit de sortir pour l'extérieur , les passeurs nous ont formellement interdits cela. De plus, nous étions bloqués ou enfermés.

C'est ainsi qu'une journée s'était déjà écoulée depuis le temps où nous avions embarqué, et nous sommes toujours sur la route. Le deuxième jour, moi également je commence à ne plus tenir fermement. J'ai si soif , je suis déshydratée comme la plupart de mes compagnons voyageurs d'ailleurs. C'est quoi cet enfer ? Comment allons-nous en sortir ? Il faut que je boive quelque chose sinon je vais succomber. L'eau c'est la vie dit-on ! Mais la réalité est là, je n'ai d'autres choix que de rester impuissante là sans rien faire. J'ai également très faim. Je mangerai volontiers une souris crue qui passerait par là. Mais quelle animal domestique peut se trouver en pleine mer ? Ce voyage sur la mer est une course contre la mort. C'est même un jeu de mort. Tout est réunie pour qu'on périsse ! Je comprends à présent pourquoi les chaînes de télévision diffusent souvent des reportages sur les situations lamentables des migrants sur la mer. Et croyez-moi je n'étais pas encore au bout de mes surprises.

Il ne me restait plus assez de forces et je sents que je vais mourir. La pièce où nous sommes entassés, dégagent de plus en plus et les odeurs sont insupportables. Au bout de deux journées entières passées, Certains commencèrent même à vomir du sang . Il était clair qu'ils avaient chopé des maladies voire des épidémies. Ça ne devrait pas sembler étonnant vu les conditions insalubres dans lesquelles nous étions.

Je priais le seigneur avec le peu de force qui me restait pour qu'il m' épargne de ces maladies qui gagnaient déjà du terrain . Quand est ce que nous allions arrivés enfin à destination. J'avais déjà passé deux jours dans ce bateau , mais J'avais l'impression d'en avoir passé cent ans là. C'était interminable ! Au bout de la troisième journée, des cris de détresse étaient déjà présents. Certains parmi nous commencèrent à passer de vis à trépas. Je pense que moi-même bientôt je ne survivrai pas , je n'ai plus de force. Si j'avais su que ce trajet était si long et inhumain , je ne m'y serais pas aventurée. Mes forces mabandonnent déjà, je crois que je ne verrai jamais l'occident de mon vivant car je vais mourir. Je n'ai plus de forces ou presque. Ça fait trois jours déjà que je n'ai ni mangé nu bu et je suis serrée et bloquée dans cette pièce nauséabonde qui sent déjà des cadavres. Je ne peux plus tenir debout, je fis une dernière confession intime envers mon subconscient. Si je meurs , au moins mon âme ne doit pas être assez tourmenté de mes choix.

-" oh non ! C'est la catastrophe, on va couler" s'écrie un lanceur.

Quoi ? Nous avions tous suivi ces paroles, le bateau va couler. Mais que s'est-il passé ? Je ne peux le savoir car je suis enfermée . L'instinct de survie nous pousse tous à frapper fort dans la pièce où nous sommes. Nous voulons sortir pour fuir. C'est fou n'est ce pas? Fuir en mer? Mais fuir de quoi? Contre quoi? La mer était fâchée et bientôt, nous voici envahis par des eaux , là je comprends que c'est terminé du voyage, nous sommes vraiment en train de couler et je vais mourir comme tous les autres membres ici présent. C'est la fin, de notre aventure, tout est perdu et fini. Je perdis peu à peu connaissance en me noyant dans la mer....

                         

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