Voyage d'enfer
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Chapitre 4 4

Le marchand se mit à me fixer durant un bon moment . Je remarquai cela, et ça me mit un peu mal à l'aise.

Chloé : monsieur pourquoi vous me fixez ainsi? Il y'a un soucis ?

Le marchand : madame vous voulez prendre l'avion Sans passer par les airs ?

Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire par " prendre l'avion Sans passer par les airs"

Chloé : pardon?

De l'autre côté , Mégane s'impatiente déjà.

Mégane : copine, tu vas dormir là-bas ? Il faut te dépêcher. On a un long trajet.

Le marchand : madame c'est votre copine là-bas ?

Chloé : oui. Monsieur donnez-moi, je vous prie ce dont je vous ai demandés.

Le marchand s'approcha alors de moi et me chuchota à l'oreille.

Le marchand : je peux vous parler en privé ta copine et toi?

Que pouvait-il bien vouloir me dire de particulier ? Néanmoins je fis signe à Mégane de s'approcher et de paraître la plus distraite possible.

Le marchand : suivez - moi , je vous prie. Ici n'est pas trop idéal pour parler de cela.

Mégane de part sa nature bruyante voulut s'enflammer comme à son habitude ,mais je lui demandai de garder son calme car c'était certainement pour notre bien.

Nous avions commencé à suivre le marchand qui avait également pris sa marchandise. Il nous fit prendre une route sableuse , ce n'était pas encore proprement dit le désert, mais j'avais compris qu'il voulait s'éloigner au maximun des regards des autres.

Mégane : monsieur où est ce que vous nous amenez ?Je suis encore calme hein!

Chloé : Mégane....

Mégane : Mégane quoi? Nous le suivons seulement bêtement ?

Le marchand : De toute façon, c'est bon ici. Je peux maintenant parler.

Chloé : parler de quoi? Je suis bien curieuse de le savoir.

Le marchand : comme je vous ai demandés tout à l'heure, vous voulez voyager dans l'avion Sans être dans les airs ?

Chloé : Mégane , tu comprends cette expression ?

Mégane : je comprends quoi sur ça? C'est toi qui m'a demandé de vous suivre . J'étais avec vous quand vous avez commencé cette discussion ? Tsuip.

Chloé : c'est pas la peine d'être désagréable madame. Monsieur comme vous pouvez bien le voir, nous ne comprenons pas votre expression.

Le marchand : pourtant tout le monde ici comprend cette expression. En même temps, vous n'avez pas notre accent et tonalité, vous n'êtes donc pas de notre pays!

Mégane : arrêtez de tourner autour du pot monsieur! Ne nous faites pas perdre notre temps s'il vous plaît!

Le marchand : si vous êtes ici dans notre pays et en plus à un tel endroit, ça veut dire que vous voulez traverser clandestinement. Et vous vous devez passer par le désert.

Mégane et moi, nous nous sommes posées des regards , il avait raison sur toute la ligne. Mais comment avait-il pu deviner cela? Était-il un espion ? Ou alors était-il un agent secret de sécurité ? Il nous a rassurées aussitôt.

Le marchand : rassurez-vous mesdames. Je veux vous aider. J'ai l'habitude de faire ça ici. Oui j'aide les gens comme vous. Surtout que vous ne saviez visiblement pas comment procéder.

Chloé : ah... Et comment allez-vous nous aider en supposant que tout cela soit vrai?

Mégane : Vous ne semblez être qu'un simple marchand pourtant !

Chloé : Megane....!

Le marchand : Haha. Non c'est rien de grave cette petite moquerie. Oui je suis un marchand ici ... Mais je ne suis pas un vulgaire marchand comme les autres ! J'ai un réseau puissant qui permet traverser le désert ci et arriver au nord du continent. Je vends les cartes géographiques et les boussoles ici, mais en réalité je détecte les clients.

Chloé : si je comprends bien, vos cartes et boussoles ici ne sont que des façades superficielles qui masquent votre vrai but quotidien ici?

Le marchand : exactement... Certains ici passent directement par moi car ils ont été orientés pour me rencontrer par des personnes fiables.

Mégane : vous dites que vous avez le réseau fiable. Donc ils pourront nous mener vers le nord du continent comme on veut ?

Le marchand : oui. D'ailleurs avec ce que ta copine , voulait acheter là( boussole et carte) ça ne vous aurait pas été d'une grande utilité. Vous vous serez perdues à coup sûr au désert et mortes dans l'anonymat total.

Chloé : Et comment est ce que nous devons partir ?

Le marchand : on peut dire que c'est votre jour de chance aujourd'hui mesdames! Un peu plus tard cette nuit, un camion viendra avec des passeurs. Ils peuvent vous embarquer avec d'autres migrants. Et ils partiront avec vous pour vous laisser où il faut à bonne destination.

Mégane : encore un camion? Je suppose qu'il sera là vers minuit.

Mégane faisait référence au premier départ de notre pays , si vous vous rappelez bien. Nous avions à l'époque embarqué également vers cette heure dans un camion où un certain Harrel avait joué le rôle d'intermédiaire comme ce marchand.

Le marchand : oui madame. Vous savez, à ces heures là, le contrôle est moindre que ce soit ici, ou à l'intérieur du désert qui est même très vaste.

Je savais que tous ces renseignements que le marchand nous donnaient, n'étaient pas si gratuites . Car , en réalité il s'agit souvent d'une chaîne de comptoir où des réseaux sont établis pour pouvoir se faire de l'argent au dépens des aventuriers en quête de voyage à tous les prix.

Nous avions donc négocié les prix pour louer "son réseau ". En attendant, nous avons opté d'abord , Mégane et moi de retourner où nous étions venues. Nous n'allions pas foncièrement aller au domicile du vieillard , mais néanmoins , il fallait qu'on se repose tout de même avant le " départ officiel". Avec la petite expérience que nous avions déjà en ce moment, nous savions qu'il était préférable de se reposer d'abord pour avoir assez de forces afin d'être prêtes à d'éventuelles situations qui pourraient nous épuiser.

La grande nuit est finalement tombée depuis longtemps . Et l'heure est déjà fortement avancée. Il est vingt trois heures et quelques minutes. Nous remontons la pente en direction du lieu où doit commencer notre périple du désert. Comme la première fois, comme à notre départ ,nous constations que nous ne sommes pas seules . Je peux estimer trente à quarante personnes. Tous sont là comme nous. Nous sommes tous des aventuriers clandestins. Un peu plus loin ,je reconnais le marchand. Cette fois, il n'est plus vêtu comme plus tôt, il faut dire qu'il ne fait plus le même métier . La grande différence avec la fois précédente est que , le camion qui doit nous conduire est déjà là. Ça peut paraître plus rassurant et fiable. Je vois Le marchand regarder sa montre et s'approcher vers la masse où nous étions pour nous parler.

Le marchand : bonsoir mes amis, comme vous le savez, nous sommes ici pour vous aider à accomplir votre rêve. Et vous devez passer par le désert. Je ne vous apprends pas ce que c'est que le désert. Nous sommes tous des adultes ici ou pour la plupart. Afin d'optimiser votre voyage, je dois vous demander de laisser tout ici. Laissez vos portables. Appareils. Emportez juste un peu d'eau et de nourritures." Le camion va partir dans une quinzaine de minutes , et vous le savez, il ne s'arrêtera pas en route avant d'avoir fini la traversée du désert ".

Le marchand était clair . Nous devions tout laisser ou abandonner: téléphone, vêtements , bref tout! Sauf évidemment de l'eau et quelques vivres pour avoir de quoi nous nourrir.

Mégane : Chloé tu as suivi? On doit abandonner tout ici.

Chloé : oui j'ai compris. Mais pourquoi ? Même nos téléphones.

Mégane : oui .... Tu sais que dans ce genre de voyage où nous partons il ne faut aucune perturbation ou alors on ne doit pas être localisée.

Chloé : c'est dangereux !

Mégane : oui mais le bonheur n'est plus très loin ma sœur. Encore un petit effort. Dès qu'on réussit à traverser le désert , on y est presque de notre but. Il ne restera qu'à traverser la mer.

Ah cette fameuse mer, j'en ai encore des frissons rien qu'à y penser. Mais là n'est pas encore l'heure, nous y reviendrons dessus au moment opportun de notre histoire.

Pour revenir à notre histoire, nous avions tout laissé comme il a été dit. J'avais juste pris de l'eau et de la nourriture. Et permettez-moi de vous dire qu'avant d'entrer dans le camion, les passeurs nous contrôlaient . Donc il était impossible de tricher et dissimuler quelque chose non autorisé. Et même la nourriture autorisée était sélective. Uniquement les nourritures sèches comme le pain ou le gâteau étaient acceptées ou alors des fruits comme des bananes. Vous l'auriez peut-être compris. Ils ne nous autorisaient qu'à prendre des nourritures qui peuvent favoriser la constipation. Je sais que vous voulez me poser la question pourquoi ? Bien que à ce moment où l'histoire se déroule , je ne connaissais pas encore la réponse, je m'étais renseignée et on m'avait bien fait comprendre que c'est en rapport avec la distance et au fait que le camion ne devait pas s'arrêter sur le chemin.

Nous avions embarqué dans le camion, inutile de vous dire que nous étions serrés comme dans une boîte. Imaginer un camion contenir quarante personnes aux différentes corpulences . Il y'avait toutes les corpulences . Les gros, les minces , les costauds , hommes et femmes. Tous les âges, jeunes , adolescents ,adultes et même des personnes âgées , je me rappelle même avoir vu une femme enceinte également avec nous. . C'est dans ce genre de situation qu'on réalise que chacun veut aspirer à une vie meilleure et la quête pour un meilleur statut social est une réalité présente dans notre société. Nombreux sont ceux qui sont prêts à franchir des barrières et des limites des normes sociales pour aspirer à un avenir meilleur.

C'était presque irrespirable , tant il y'avait de la chaleur , des fortes odeurs corporelles, des odeurs de sueurs sans parler également des différentes haleines. Mais on avait pas le choix, il fallait supporter , c'était le prix à payer . Je me rappelle que le camion roulait à très vive allure . Si nous étions sur un autoroute ou route nationale, il aurait été clair qu'il a dépassé la vitesse seuil autorisée. Il roulait si vite que j'avais l'impression que l'un d'entre nous aurait pu tomber et mourir si le camion rencontrait un obstacle. J'avais également l'impression que c'était une course contre la montre . Ça faisait des heures que nous étions sous le chemin. J'avais perdu la notion du temps car on avait plus de repères temporels . L'ambiance était également au silence. On avait pas le droit de barvarder pour rien. Les passeurs nous avaient interdits la parole " inutile". Pourquoi ? Je ne saurai vous répondre, mais c'était vraiment un calvaire de supporter une telle situation. La seule idée que me remontait le moral était que j'approchais de mon but. Je crois d'ailleurs que c'était également le cas pour tous les autres. Celui qui avait faim , n'avait qu'à manger son pain ou ses provisions et boire son eau. Ça ne servait à rien de vouloir jouer le bon samaritain ou de penser à son prochain en partageant son pain avec lui car rien n'est sûr que stade où nous sommes. "Le lendemain peut être flou". Celui qui souhaitait se mettre à l'aise comme uriner n'avait qu'à le faire devant nous tous dans une bouteille. Oui je sais que ça peut heurter les sensibilités , mais c'était ainsi. Rappelez-vous, le camion ne s'arrête pas en route. Vous comprenez maintenant mieux la raison pour laquelle on nous autorisait uniquement à transporter les aliments qui favorisent la constipation.

Je me souviens que le camion continuait à rouler à vive allure jusqu'à un moment où je ne sais exactement ce qui s'est passé mais nous avons senti que quelque chose n'allait pas. Le camion allait dans tous les sens, le camion n'est plus sous contrôle . Quelle était la cause? Je ne pourrais le dire, mais la panique est totale et le pire se produit : le camion se renverse .

L'effet est immédiat , il y'a trois morts dont la femme enceinte, un viel homme et un jeune garçon. Premier horreur! On est tous sortis d'urgence par des passeurs. Il est clair que ce camion ne pourra plus nous conduire à destination. Il va falloir continuer le reste de la route à pied. On a même pas le temps de pleurer nos morts, il faut déjà repartir. Les passeurs ont juste mis les corps sous le sable. C'est ça le voyage clandestin ? C'est inhumain. Oh les pauvres , leurs familles , parents et proches n'auront plus jamais de leurs nouvelles et ne sauront certainement jamais ce qu'il est arrivé.

Un passeur: comme vous avez constaté mes chers, le camion a eu un grave problème. Il va falloir continuer le chemin à pied et ça prendra des jours. Il ne faut pas rester ici , c'est dangereux.

Mégane heureusement aussi est toujours en vie même si elle a reçu un petit choc qui front qui a laissé des cicatrices .

Le passeur: vous voyez qu'il fait noir. Alors je vous conseille de rester en groupe, sinon vous allez vous perdre et mourir à coup sûr. Vous nous suivez. On y va.

Et nous voici dans l'inconnu total en plein désert dans le noir en train de suivre la masse de groupe pour espérer nous en sortir vivants. Sans parler du fait que le temps est glacial la nuit au désert . Nous marchions vers l'inconnu dans un noir absolu sous le froid. Voilà les réalités du voyage cladestin.

C'est sous cette température glaciale que nous nous sommes mis à la suite des passeurs qui nous indiquaient le chemin. Du moins, devaient-ils nous indiquer la route à suivre dans le désert. C'était vraiment pénible. Et croyez-moi, quand je vous dis que c'est pénible, imaginez-vous devoir marcher au cœur de la nuit dans un désert sous une température très en deçà des zéro degrés. Je me rappelle avoir vu des gens qui grelottaient de froid. Il fallait vraiment avoir du courage pour supporter et continuer à avancer. C'est vrai que nous n'avions pas le choix d'ailleurs. Le désert à lui seul reste un mystère, un mystère climatique. Le jour, il est le lieu par excellence des températures élevées et en soirée, on pourrait se croire dans un tiroir d'une morgue. D'ailleurs, le désert est un grand cimetière !

Nous marchions toujours dans l'espoir d'être conduits en terre promise, ça faisait déjà des heures, nous n'en pouvions plus. Je mourais de soif, mes réserves d'eau étaient finies.

-"Seigneur, je n'en peux plus !" s'exprima une femme qui s'affaissa de fatigue.

-"Madame, on n'a pas le temps pour vos caprices. Ici nous sommes au désert et ce n'est pas différent de la jungle. Si vous restez là, c'est votre problème. Il fallait y penser avant de vous engager", répondit un passeur.

Moi-même, je n'en pouvais plus de cette longue marche. Nous avions marché toute la nuit, le soleil commençait déjà à se lever et la température changeait radicalement sur nos corps. Nous continuons à marcher, mais je sens que cette fois vraiment, je vais m'écrouler. Je suis à bout de force. C'est fini pour moi, je pense que je vais mourir. Je ne tiens d'ailleurs plus debout, je ne peux plus mettre un pas sur l'autre. Est-ce la fin pour moi ?

-"Voilà, vous êtes sauvés", dit un passeur.

J'ai fait encore des efforts et levé les yeux pour regarder devant moi. J'ai vu des hommes qui avaient une couleur de peau différente de la nôtre. Ils sont nombreux. Nous sommes certainement arrivés au nord ou alors nous ne sommes plus loin en tout cas. Ces hommes sont nos sauveurs. Ils ne pouvaient pas tomber mieux que maintenant. Mes derniers souvenirs sont les cris de joie de certains parmi nous. Pour le reste, je ne me rappelle plus, car je me suis évanouie. Au moins, je peux relâcher, car nous sommes sauvées. Enfin, c'est ce que je pensais à ce moment-là.

- "Où sommes-nous ? Mais pourquoi sommes-nous attachés ?" voilà mes premières paroles lorsque je repris conscience et je constate que nous sommes attachés.

- "Nous sommes emprisonnés", me répondit un homme.

Moi : Emprisonnés ? Mais pourquoi ? Et où sont ceux qui nous indiquaient le chemin ?

- "Ma fille, nous sommes en route pour un comptoir de vente d'esclaves. Sache que tu as été vendue à ces hommes comme la plupart d'entre nous ici".

C'est à ce moment que j'ai réalisé que j'étais vraiment embarquée dans une situation difficile. Ces passeurs nous avaient trompés. Ils nous avaient dit que nous étions sauvés. D'ailleurs, si nous sommes ici, alors où est Mégane ?

Je n'ai pas le temps de regarder quand je sens un coup de fouet passer sur mon voisin qui était à côté de moi. J'ai été effrayée. Dans quoi est-ce que nous nous trouvions ? Je vois quatre hommes avec une moustache qui nous font tous sortir et nous placent devant des comptoirs. Nous sommes encore enchaînés. Nos pieds sont serrés par des chaînes, tout comme nos mains. Il est impossible de songer à fuir. Je crois que ceux qui ont suivi un cours sur la traite des esclaves peuvent comprendre de quoi il s'agit. Mais ici, ce n'est plus un cours théorique, c'est une histoire que je vis.

Et croyez-moi, je commence à regretter mon départ. Je n'avais pas prévu ça. C'est inhumain ce que je vis. Je suis réduite à ça ? Je suis en train de toucher le fond. Rien ne vaut la dignité humaine et la liberté. Oh, si seulement j'avais écouté les conseils de mon cousin Yvan à l'époque. Jamais je n'aurais été dans cette situation. Si seulement, un seul instant, il pouvait deviner que sa cousine est actuellement vendue comme une marchandise. C'est dans ce genre de situation que les rêves s'envolent et on revient à la triste réalité.

Je vois des hommes qui s'approchent et achètent certains d'entre nous comme si nous étions des animaux. Ils n'ont pas froid aux yeux, et c'est parfois sous les coups de fouets que certains des plus rebelles d'entre nous se soumettent malgré eux aux nouveaux ordres de désormais leurs nouveaux patrons.

- "Je veux cette jeune fille là et également cet homme musclé".

L'homme qui parle ainsi me pointe du doigt et je comprends également que le monsieur musclé n'est pas loin de moi. Le vendeur nous regarde et nous présente tous les deux.

Le vendeur : "Ceux-là, ils ne valent pas moins cher. J'espère que vous avez préparé un bon pactole pour que je vous les donne".

Le monsieur qui nous voulait ne se fit pas prier longuement, je le vis sortir un gros plastique où il y avait de l'argent et il tendit quelques liasses de billets au vendeur.

Le vendeur : "Parfait".

Le monsieur : "Bien, j'attends que vous les mettiez à bon port. Cet homme me sera important pour ma nouvelle plantation et cette jeune fille, elle va nous divertir. Depuis que la précédente est morte, ça me manque cette sensation de m'amuser à ma façon".

Le vendeur donne l'ordre à ses hommes de main de nous mettre dans les chariots de notre nouveau patron. Je ne reverrai certainement plus ma famille ni mes proches. À cause d'un voyage, me voici réduite à la condition de personne sans valeur ni dignité. Cette fois, je sais que la suite sera un véritable enfer. Je ne me fais plus bercer d'illusions de faux rêves. Tout est fini pour moi. Je ne saurai plus jamais ce qu'est devenue Mégane, je n'ai plus jamais eu de nouvelles d'elle. Est-elle morte ? A-t-elle réussi à traverser ? Je ne le saurai plus jamais. Moi en tout cas, j'étais désormais une esclave.

            
            

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