L'humaine et l'alpha possessif
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Chapitre 3 3

~Rien ne ressemble tant au malheur que la solution~

Rose

Mon corps est pris de tremblement malgré mon cerveau qui m'ordonne de rester la tête haute. Comment camoufler sa peur face à un grand loup noir qui ne semble pas ravi de me voir ? D'un coup, deux autres loups apparaissent derrière lui.

Une simple humaine face à 3 grands loups. Aurais-je la chance de m'en sortir vivant ? Non. Va-t-il me torturer en forme de loup ? Me mordre ? Oh mon dieu ! Je crois que je vais finir par m'évanouir.

Mes yeux ne quittent pas ceux de mon âme sœur. Je n'avais encore jamais vu un loup avec de tels yeux bleu profond. Le loup à sa droite grogne, me ramenant à la réalité. Me rappelant que je suis dans une mauvaise situation.

Damien tourne la tête et lui grogne dessus, me faisant sursauter. Il continue de me fixer. Je suis certaine qu'il se demande de quelle manière me torturer. Je ne veux pas y penser. Qu'est-ce qui m'a pris ? J'aurais dû rester à l'intérieur.

Il me fait signe de me lever. Je hoche la tête et prends appui sur mes mains tremblantes pour me relever. Pas de geste brusque. Je me retourne et me dirige vers la maison, suivie de près par 3 loups gigantesques. Je ne me retourne pas une fois, de peur qu'un d'entre eux décide de se jeter sur moi.

Je suis en train de me faire escorter vers ma prison par 3 loups. Car oui, c'est ce que je suis. Une vulgaire prisonnière. J'ai dû faire quelque chose de mal pendant mon enfance pour que le cosmos se venge aussi férocement.

Arrivée devant la maison, je reste debout à fixer ce lieu inconnu qui me sert de prison. Un grognement me force à rentrer.

Je cours à l'intérieur et monte les escaliers deux par deux. Je retrouve ma chambre et ferme la porte à clé. J'ignore ce qui va suivre. Je préfère rester enfermée ici, à l'abri de Damien. Je marche nerveusement de gauche à droite. La peur coule dans mes veines.

J'arrête de bouger lorsqu'on toque à la porte. Je la fixe. Les battements de mon cœur résonnent dans ma tête. Je ne m'attendais pas à ce qu'il toque à la porte. Serait-ce le calme avant la tempête ?

- Rose, ouvre la porte s'il te plaît.

Je me calme un peu en entendant cette voix qui n'est pas celle de Damien. Elle n'est pas aussi grave.

- C'est qui ?

- Justin, m'informe-t-il, je suis le bêta de Damien.

Je lâche un soupir de soulagement. Ma peur ne disparaît pas, mais savoir qu'il n'est pas là est rassurant. Du moins, pour l'instant.

- Comment savoir si Damien n'est pas avec toi ? demandais-je méfiante.

- S'il avait été là, il n'aurait pas attendu que tu ouvres la porte et l'aurait déjà défoncé.

Il marque un point.

- Comment pourrais-je savoir qu'il ne s'agit pas d'un piège ?

- Tu ne peux pas.

Quelque chose dans sa façon de parler m'inspire confiance. Je tourne doucement la clé et ouvre la porte. Il est seul. Je jette quand même un coup d'œil au couloir pour m'assurer que le psychopathe n'est pas là.

Il rentre dans la chambre et rigole en voyant que je ferme à clé.

- La clé ne te sera d'aucune utilité, m'informe-t-il. Si Damien veut rentrer, il rentrera.

- Arrête de rigoler. Ce n'est pas drôle.

- Tu es sur tes gardes comme si ta vie en dépendait, se moque-t-il.

- Ne l'est-elle donc pas ?

Il arrête de rire et m'observe attentivement.

- C'est le cas.

C'est bien ce que je pensais.

- Tu dois descendre, m'explique-t-il.

- Je ne veux pas, refusais-je en m'asseyant sur le bord du lit.

- Il est déjà furieux, j'éviterais d'ajouter de l'huile sur le feu.

Je descends les marches une par une pour profiter du mieux de mes derniers instants de vie. J'en profite pour revivre certains moments dans ma tête. Comme les derniers souvenirs que j'ai de ma mère ou nos moments avec Julia.

Damien m'attend debout, penché contre la cheminée. Son regard est concentré sur les flammes. Il semble calme de dos, cependant, je sais que ce n'est pas le cas.

Quelques personnes sont assises sur le fauteuil. Je reconnais l'autre bêta. Je croise le regard d'une belle blonde. Elle me sourit méchamment avant de me relooker de la tête aux pieds.

- Je t'avais prévenu, commence l'alpha sans se retourner.

Je m'apprêtais à riposter, mais cela ne sert à rien. Hors de question que je m'excuse, alors je lui dis :

- Je...tu ne vas pas pouvoir me garder prisonnière éternellement.

Il se retourne d'un coup et me scrute de ses yeux verts qui semblent noirs tellement ils sont remplis de haine. Je remarque aussi qu'il tient un verre en main qui contient un liquide orange. Du whisky, je suppose.

- Pardon ?

- J'ai dit que tu ne pouvais pas me garder prisonnière éternellement, répétais-je calmement.

Je vois sa colère augmenter. Le verre semble vouloir exploser sous la tension. Cette fois, j'en suis certain. Il va me torturer.

Garde ton calme Rose. Garde ton calme.

- Si je le veux, je pourrai. Tu as bien vu qu'il t'était impossible de t'échapper d'ici. Et dommage pour toi princesse, je compte bien te garder.

Son ton est calme, mais je sens qu'il pourrait hurler à tout moment. Il ne peut pas me kidnapper et m'enfermer en plus. Je ne suis pas son objet. Il n'est pas meilleur que moi parce qu'il est un homme !

- Maintenant, monte dans la chambre, ordonne-t-il froidement.

- Non. Je suis descendu et je ne vais pas remonter tous ces escaliers.

De toute façon, je vais mourir. À quoi bon l'obéir ?

- MONTE !

- NON !

J'entends la blonde murmurer un « elle n'a pas osé ? ». Je sais qu'elle l'a dit exprès. Ce qui a très bien marché. Damien lâche son verre qui tombe par terre et finit brisé.

D'un coup, m tt on dos heurte un mur. Il vient de me plaquer contre le mur. Sa main entoure ma gorge. L'angoisse s'empare de moi. Il ne la sert pas assez pour que je manque d'aires, mais assez pour me faire comprendre qu'il en est capable.

Il finit par me relâcher. De peur qu'il recommence, je me retourne et monte les escaliers, me déclarant vaincu.

Je rentre dans la chambre. Au moment où je comptais m'asseoir sur le lit, Damien rentre d'un coup en claquant la porte. Je me penche en arrière alors qu'il s'approche dangereusement.

- La prochaine fois, je ne serai pas indulgent.

Je m'oblige à lui tenir tête en évitant de détourner mon regard.

Il rentre dans la salle de bain. Lorsque j'entends l'eau couler, je lâche quelques larmes. Je veux rentrer chez moi. Je préfère ma belle-mère à lui. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour en arriver là ?

Je me couche sur le côté gauche du lit, le plus loin possible de la salle de bain et de la bête qu'il renferme. Je prie pour que je me réveille chez moi, dans ma vieille chambre avec la voix agaçante de ma belle-mère.

En me réveillant, je sens un poids sur mon ventre. Je me retourne et fais face à Damien qui dort. Comment ose-t-il dormir avec moi après m'avoir menacé ? À quel genre de psychopathe ai-je à faire ?

C'est surprenant combien il semble inoffensif lorsqu'il dort. Avec ses cheveux en batailles et ses lèvres légèrement entrouvertes, il n'est plus effrayant du tout. Où est passé l'homme qui voulait m'étrangler ?

Ne supportant plus d'être en sa présence, je me lève et me dirige vers la porte. Je tire sur la poignée, mais elle ne s'ouvre pas. Je tire plus fortement, mais encore une fois, elle reste fermée.

- Ne te fatigue pas pour rien, c'est à clé.

Je me retourne. Il dort encore.

- Où sont les clés ? tentais-je.

Bien évidemment qu'il ne répond pas. C'était prévisible. J'essaye d'une autre façon :

- Tu pourras l'ouvrir ?

- Non.

- Pourquoi est-elle à clé ?

- Tu ne peux pas sortir d'ici.

- Et pourquoi ça ? demandais-je en croisant les bras.

Il soupire longuement en se levant. Je ne bouge pas lorsqu'il vient se placer devant moi. Sa main se pose sur ma mâchoire. Je me retiens de lui crier de me lâcher. Il tourne lentement mon visage, comme s'il inspectait quelque chose.

Ne voulant plus endurer son contact, je retourne la tête.

- Ça sera ta punition, m'explique-t-il froidement.

- Ma punition ? répétais-je incrédule. C'est toi qui me retiens prisonnière et c'est moi qui suis punie ?

- Évite de franchir mes limites la prochaine fois. Je suis gentil en choisissant de t'enfermer ici, cela t'aidera à faire de la réflexion. Mais sache que je ne serais plus aussi gentil la prochaine fois.

- Mais j'ai de la claustrophobie! m'exclamais-je.

- La chambre est assez grande, et il y a un balcon si tu dois prendre de l'aire.

Je sens que je suis impuissante face à cette situation, cet homme. Et c'est pour cela que je sens une colère naître en moi. Une colère désespérée.

- Tu ne peux pas m'enfermer ici ! C'est toi l'animal je te signale ! finis-je par crier.

- Fais attention à qui tu parles. Je suis peut-être à moitié animal, mais de nous deux, c'est toi qui es enfermée.

Il sort la clé de sa poche et quitte la pièce sans rien ajouter. Le son du verrou résonne dans ma tête. Il m'a définitivement enfermé.

Je suis sous le choc. J'essaye de me persuader de rester optimiste. Il ne m'a pas torturé, c'est déjà ça. Cependant, c'est trop. Je ne suis pas un objet sur lequel il a un droit.

Les heures passent. Je m'ennuie à mourir. Je suis encore contente qu'il y ait une télévision dans la chambre, même si je ne trouve rien à regarder. Il aurait pu me donner de quoi m'occuper.

Il voulait que je fasse de la réflexion. Sur quoi suis-je censé faire de la réflexion ? Comment je me fais traiter comme un animal ? Même les animaux ne méritent pas ça.

Je sors au balcon et observe la forêt. Qu'est-ce que ce psychopathe fait en ce moment ?

Je souris tristement en me remémorant nos délires avec Julia. Je rigole en me rappelant comment elle avait remis ma belle-mère à sa place lorsque celle-ci lui avait demandé pourquoi elle traînait toujours avec moi. Ma belle-mère était devenue blanche. Je dois l'admettre, j'avais bon.

Une bouffée de chaleur s'empare soudainement de moi. Je prends des bouffées d'airs, mais cela n'aide pas. Je rentre dans la chambre en me frottant la nuque. J'ai dû mal à respirer. Tout ça, c'est de trop. J'ai besoin de sortir de cette chambre. Quitter cette maison.

Je me laisse tomber le long du lit, m'adossant contre celle-ci. J'ai de plus en plus de mal à respirer correctement. Une sueur froide coule le long de mon dos. Je dois sortir d'ici.

Ma tête commence à tourner, j'essaye de me lever et c'est alors que je perds le contrôle.

            
            

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