Femme divorcée : une envie de vengeance
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Chapitre 10 Comment osaient-ils toucher sa femme

- Oui...

- Qu'est-ce qu'il t'a fait d'autre ?

Après une petite pause, Sara a immédiatement secoué la tête.

- Rien, puis sa mère est venue.

Travis regardait les yeux de la femme. Les yeux de cette dernière étaient grands et brillants et après qu'elle avait pleuré, ils étaient encore plus clairs et plus émouvants. En regardant son visage, tous les hommes seraient excités, sans parler de son ex-mari qui était un lâche.

- Je vais t'aider à gagner ce procès.

Et après, il a ajouté :

- Quant à Fabrice , je vais gâcher sa réputation.

Sara le regardait. Même si elle avait dit ce qu'elle voulait, maintenant ces mots donnaient l'impression qu'il y avait un autre sens caché.

Comme s'il allait attaquer Fabrice .

Juste au moment où Sara était en transe, son haut a été arraché par l'homme. Elle a attrapé la grande main qui la touchait partout. Il l'a repoussée, mais ses mouvements ont été beaucoup plus doux qu'avant.

- J'ai envie de toi.

- Je ne veux pas le faire aujourd'hui.

Elle a répété.

L'homme essayait de faire une concession.

- Je vais le faire doucement.

Son désir était trop fort et elle ne pouvait pas refuser.

Sous la lumière tamisée à la porte, les longues jambes minces de la femme s'accrochaient à la taille de l'homme. Son corps était contre l'armoire à chaussures et ses mains étaient fixées violemment au cou de l'homme.

Elle était presque nue, mais l'homme était toujours habillé.

Sara a fermé les yeux. Elle avait honte de le regarder.

- Je suis qui ?

Il lui a demandé à l'oreille, d'une voix rauque.

- Travis Barde .

Elle avait une voix douce. En ce moment, elle était encore plus charmante et plus belle.

- Appelle-moi par mon prénom .

Travis avait les yeux qui étaient tout rouges.

Sara était ensorcelée par lui.

- Travis , Travis ...

Enfin, Sara était presque inconsciente. Ses cheveux mouillés se collaient sur son visage. Il les a enlevés, tout en lui murmurant à l'oreille :

- Souviens-toi de qui tu es. Si quelqu'un te touche, je vais te punir aussi.

...

Une heure après, ils ont terminé. Au début, la femme tremblait parce qu'elle avait du mal à s'y adapter. Mais à la fin, elle s'y engageait complètement. Elle était envahie par la passion amoureuse de l'homme et elle était incapable de se contrôler.

Travis n'avait jamais pris soin d'elle après le sexe, mais cette fois-ci son attitude était bizarre. Il l'a amenée dans la chambre principale au premier étage et l'a mise dans le lit.

- Bonne nuit et dors bien.

Sara transpirait partout.

Elle essayait de se lever. Sa voix était encore un peu rauque.

- Je veux me laver.

Travis a vu qu'elle insistait et il a dit :

- Je vais t'aider.

Ensuite, il voulait la soulever. Soudain, elle s'est sentie un peu fâchée. Elle lui a donné un coup de pied sur l'épaule en le regardant avec ses yeux tout ronds.

- Non, je ne veux pas.

S'il l'aidait à se laver, qui savait ce qui allait se passer ?

Il regardait le petit pied qui avait été tombé sur son épaule. Les cinq orteils ronds ressemblaient à du jade blanc. Il a saisi la cheville mince de la femme et l'a tirée, en la regardant dans ses yeux.

- Je ne vais rien faire.

Cette posture, ce geste...

Sara n'était pas assez stupide pour le croire.

- Je peux me laver toute seule.

- Alors aide-moi à me laver.

- ...

La voix de Sara était terne.

- Ce n'est pas la même chose ?

- Alors sois sage et on se lave ensemble, hein ?

Sara n'a pas pu résister et il l'a amenée dans la salle de bain. Il a pris la pomme de douche et l'eau agréablement chaude coulait sur le corps de la femme. Même s'ils avaient déjà fait l'amour, elle ne pouvait toujours pas regarder directement le corps robuste de l'homme.

Travis a remarqué qu'elle évitait de le regarder. Il a pris sa tête d'une seule main et l'a forcée à le regarder.

- Tu as peur de moi ?

Sara clignait des yeux pour éviter l'eau. Elle essayait de ne pas montrer sa peur.

- Non.

Il a plissé légèrement les yeux.

- Je n'aime pas qu'on me mente.

Sara essayait de dire quelque chose maladroitement.

- J'ai... juste un peu peur de toi.

- Tu as peur de quoi ?

- Juste... c'est que tu m'obliges toujours.

Je me sens un peu forcée...

Pendant le sexe, elle était complètement sous son contrôle.

- Ça ne te plaît pas ?

Sara s'est étouffée et toussait jusqu'à ce que son visage soit devenu tout rouge. Elle s'est cachée dans un endroit où l'eau de la douche ne pouvait pas la tremper.

- Je... je n'ai pas dis ça !

- Ça veut dire que ça te plaît.

- ...

Sara n'avait rien à dire. Elle était sans voix.

Elle essayait de communiquer avec Travis ? Elle était vraiment folle ! Cet homme n'appliquait jamais la même logique qu'elle !

Les deux ont terminé de se doucher. Comme il l'avait dit lui-même, il ne l'a pas touchée. Quand Sara pensait qu'il avait changé, soudainement l'homme qui était à côté d'elle a dit :

- N'oublie pas de prendre des médicaments. Je n'ai pas pu me contrôler, et tu as eu de petites blessures.

Elle était un peu choquée. Il s'est avéré qu'il se souciait aussi d'elle.

Le cœur agité, elle a reçu finalement un peu de réconfort. Mais elle n'a pas répondu et n'a fait que se mettre en pyjama tranquillement.

Elle s'est allongée sur le lit mou et ses émotions, qui avaient été tendues pendant toute la journée, se sont apaisées finalement. Personne n'est venu à son côté. Elle n'a pas pu s'empêcher de regarder l'homme qui était dans la salle de bain.

La porte de la salle de bain n'était pas fermée. La vapeur se répandait un peu et elle pouvait apercevoir le beau visage de Travis . Lorsqu'elle pensait au fait qu'il lui avait parlé sérieusement du sexe tout à l'heure, son cœur battait un peu vite.

Sara a mis rapidement la courtepointe au-dessus de sa tête et s'est endormie.

...

Sara a bien dormi cette nuit. Mais au milieu de la nuit, elle a fait un cauchemar. Fabrice , Alexandra et les parents de deux familles étaient tous là. Tout le monde l'a accusée, même ses propres parents. Ils l'accusaient d'être impure, d'être la maîtresse de quelqu'un d'autre et ils disaient qu'elle ne méritait pas d'être une bonne femme...Sara avait si froid. Elle voulait parler mais n'arrivait à sortir aucun mot. Dans la confusion, son corps était pris dans un câlin chaud, puis quelqu'un l'a appelée à son oreille.

- Sara ?

L'image devant elle s'est brisée et elle s'est rendormie tranquillement. Elle pensait que tout était son illusion.Le lendemain matin, à 6h30, Travis s'est réveillé à l'heure et a trouvé la femme encore dans ses bras. Il a froncé les sourcils et, instinctivement, il voulait la repousser. Mais il s'est souvenu d'elle qui murmurait en fermant les yeux la nuit dernière. Il a arrêté sa main, et il a enlevé lentement les deux mains de la femme de son corps. Il ne l'a réveillée pas. Tout seul il a fait de l'exercice, s'est lavé et a pris le petit-déjeuner. Il est sorti de la Villa du Valenzieu.

Joël Boutin s'est garé sur le côté du trottoir et l'attendait. Quand il l'a vu venir, il est sorti de la voiture et a ouvert la porte à gauche du siège arrière.

- M. le Président, bonjour.

Travis a hoché la tête légèrement en réponse. La voiture roulait doucement. A mi-chemin, Travis a soudainement dit :

- Joël, après la réunion du matin, donne-moi une copie des données de Fabrice .

Joël savait que Travis s'occupe d'un procès de divorce, et il connaissait aussi les personnages principaux.

- D'accord, M. le Président.

- En plus, envoie quelqu'un pour surveiller la famille Scott et essayer de trouver des preuves.

En pensant à la blessure sur la bouche de Sara, il avait un visage sombre. Joël était un peu surpris. Après tout, Travis n'avait pas besoin de prendre des mesures spéciales pour un tel procès. Mais cette fois-ci son attitude était bizarre...

- D'accord, j'envoie quelqu'un pour le faire.

Travis regardait le paysage de la rue qui passait par la fenêtre. Il avait une expression froide sur son beau visage. Comment osaient-ils toucher sa femme ? Il châtierait sévèrement les Scott , et ils ne sauraient même pas comment ils allaient mourir.

Dans l'après-midi, Carine a emmené Alexandra au magasin de meubles pour acheter un lit et des fauteuils. Depuis que Fabrice et Sara se disputaient pour le divorce, Carine était allée rendre visite à un maître de géomancie. Ce dernier avait dit qu'elle devrait changer de lit et de fauteuils dans la maison.

Bien sûr, Carine espérait que Sara ne divorcerait pas avec Fabrice . Après tout, le divorce était trop gênant et pire encore, il pourrait mener à la division des biens de la famille. Bien qu'elle n'aime pas Sara, c'était une femme facile à intimider, qui n'oserait jamais aller contre sa belle-mère.

Alexandra tenait le bras de Carine, ce qui les rendait très proches.

- Tante, on fait quoi ici ?

Carine a cligné des yeux et n'a pas hésité à mentir.

- C'est pour toi et Fabrice . Les meubles de la maison doivent être changés, en particulier aux endroits où l'on se couche et s'assoit.

Alexandra l'a crue. Elle a éclaté de joie, mais elle a dit d'un ton modeste :

- Cela va vous coûter beaucoup d'argent, ma tante. Je suis vraiment désolée.

Carine a compris et a agité sa main.

- C'est la moindre des choses.

Elles ont passé tout l'après-midi dans le magasin. Finalement, elles ont décidé d'acheter un lit double et un ensemble de fauteuils en cuir. Mais une fois à la caisse, elles ont été informées qu'il n'y avait pas de stock et qu'ils allaient les fournir demain. Pour compenser, ils pouvaient les livrer à domicile.

Carine n'était pas pressée. Après avoir payé, elles sont parties avec satisfaction.

Cette nouvelle est arrivée vite à Travis à travers Joël. Celui-là a réfléchi pendant un moment avant de dire :

- Envoie quelqu'un pour la livraison, et dis-lui d'installer ça dans la maison.

Ensuite, Travis a pris dans son tiroir une caméra micro espion qui était l'une des plus avancées du pays. Celle-ci était très petite et peu visible, même le détecteur de métaux ne pouvait pas du tout la trouver. A ce moment-là, son développement avait coûté très cher. En tant que l'un des plus grands cabinets d'avocats du pays, il était impossible que l'on n'utilise pas de moyens spéciaux.

Pour Travis , il n'avait jamais été facile d'utiliser ces moyens. Mais maintenant il a fait une exception. Joël a pris la caméra. Il se disait qu'il devrait bien traiter Sara la prochaine fois quand il la verrait.

- M. le Président, demain on va avoir un entretien d'embauche.

L'heure est fixée à 10h du matin. La réunion de routine sera reportée à 15h. Est-ce que vous êtes d'accord ?

Joël a sorti son agenda pour examiner attentivement les programmes.

Travis l'a accepté. Après que Joël l'ai sorti, il a pris son téléphone portable du bureau. Mais il a pensé à une autre chose, qui lui a fait reposer son portable. Puis il est allé à la grande bibliothèque qui était dans le coin du bureau. Il s'est arrêté un peu et a pris deux livres sur les ressources humaines, qui n'étaient pas très épais.

Il regardait la couverture d'un livre, sur laquelle se trouvait une silhouette abstraite de femme habillée en chemise blanche et pantalon noir, qui était la tenue professionnelle typique des employées du bureau.

Il n'a pas pu s'empêcher d'imaginer à quoi Sara ressemblerait si elle portait cette tenue.

En pensant à cela, il a appelé le magasin de marque internationale où il commandait toujours des vêtements sur mesure.

- Apportez des chemises et des jupes de chaque modèle pour femmes de cette saison à la Villa du Valenzieu.

...

Quand quelqu'un a sonné à la porte, Sara était en train de lire dans le salon. Elle a ouvert la porte, mais elle ne s'attendait pas à ce que deux femmes entrent en poussant deux portants de vêtements.

- Bonjour, Mme Larousse, nous sommes vendeuses de la Boutique C. Veuillez signer pour recevoir vos vêtements.

Sara regardait les vêtements qui étaient recouverts d'un couvercle transparent sur les longs portants. Elle ne pouvait pas comprendre tout ça.

- Je n'ai pas commandé de vêtements, peut-être vous vous êtes trompées d'adresse.

Les vendeuses ont souri gentiment.

- C'est M. barde qui les a commandés. C'est impossible de nous tromper.

M. Barde ?

Travis Barde ?

Sara regardait ces vêtements pour femmes. Une pensée très étrange a surgi dans son esprit. Mais elle a souri calmement.

- Un moment, s'il vous plaît.

Sara est allée à la fenêtre. Elle a sorti son téléphone portable et a appelé Travis .

- Travis , tu m'as commandé des vêtements ?

L'homme à l'autre bout du fil était très calme.

- Oui.

Sara a regardé en arrière les deux vendeuses. Avec un sourire forcé, elle s'est retournée.

- Je ne peux pas porter autant de vêtements...

- Jette-les si tu ne peux pas.

Il semblait que quelqu'un l'appelait, puis elle a entendu la voix impatiente de l'homme.

- Est-ce que tu as d'autres choses à me dire ?

- Non, non, je suis désolée si je t'ai dérangé au travail, bye...

Avant qu'elle puisse dire un autre « bye », le téléphone a déjà été raccroché.

Sara regardait l'écran du téléphone sur laquelle se lisait « Fin d'appel ». Elle a serré les dents de colère.

Il n'avait que 32 ans. Mais il se comportait comme s'il était atteint d'andropause.

Sara a éteint son téléphone portable et s'est retournée vers la porte. Elle a accepté les vêtements poliment et a regardé les deux vendeuses de magasin les emmener du rez-de-chaussée au premier étage pour elle. Elles les ont accrochés soigneusement dans le grand dressing.

Enfin, Sara les a accompagnées à la porte. Les vendeuses étaient habituées à avoir comme clientes des femmes des familles riches. La plupart d'entre celles-ci étaient très arrogantes avec elles. C'était la première fois qu'elles ont rencontré une dame qui était si gentille et si polie. Elles n'ont pas pu s'empêcher de la féliciter.

- Madame, vous avez de la chance. Vous avez un mari qui est si gentil avec vous.

Sara avait l'air un peu gênée.

- Il n'est pas mon mari.

Les vendeuses se sont arrêtées pendant un moment et puis ont souri plus chaleureusement.

- Ah c'est donc votre petit ami, en tout cas il est un homme impeccable.

Il n'était pas facile de les renvoyer.

Sara a fermé la porte et a soupiré profondément.

Comment pourrait-il être son petit ami ? Pour Travis , elle était juste un jouet pour son amusement.

Sara a secoué la tête et s'est arrêtée de trop réfléchir.

Elle est montée à l'étage et est retournée dans le dressing. Elle a pris une chemise neuve sur laquelle il y avait une étiquette avec un prix. Elle y a jeté un coup d'œil, puis elle pouvait à peine croire à ce qu'elle avait vu.

1 780 euros !

Un si petit morceau de tissu, comment il pouvait valoir 1 780 euros ?!

Sara a regardé le prix d'une autre robe, 4 300 euros... Elle était stupéfaite ! Ce n'étaient pas des vêtements, c'était juste un tas d'argent !

Travis était si riche ! Il avait acheté même en gros des vêtements de marque de cette saison pour elle. Il était vraiment généreux avec elle.

Sara pensait que Travis soit trop ennuyé, ou qu'il ait méprisé son goût, il avait donc acheté des vêtements pour elle. Mais elle ne s'attendait pas qu'il y ait une autre raison plus importante derrière tout ça.

A 9h30 du soir, il est retourné à la villa et lui a apporté une nouvelle très inattendue.

- Entretien d'embauche ?

Sara pensait qu'elle ait mal entendu.

Il a levé un peu les yeux.

- Demain matin à 10h, à la salle de conférence B-201 du Cabinet T&M. Ne sois pas en retard.

Ça lui a pris beaucoup de temps avant que Sara ait bien compris cette information. Quand elle l'a vu monter à l'étage, elle le suivait toute de suite à petits pas et lui posait sans cesse des questions.

- Tu m'as embauchée dans le Cabinet T&M ?

- Oui.

- Il y a beaucoup de cabinets, pourquoi...

Dans les escaliers, l'homme s'est arrêté, s'est tourné un peu et l'a fixée avec un regard menaçant.

- Tu ne veux pas y aller ?

Sara a avalé sa salive. Comment pouvait-elle avoir le courage de dire la vérité ?

- Je veux bien y aller ! Mais... y a-t-il d'autres choix ?

Travis n'a plus parlé avec elle et a continué à marcher vers le dressing. D'habitude, quand il rentre à la maison pour se changer, Sara évitait toujours de le regarder. Mais aujourd'hui, elle a perdu la tête et l'a suivi jusqu'ici. Voyant qu'il ne répondait pas du tout, Sara a essayé de le dissuader.

- Le Cabinet T&M est très bon et bien sûr que j'aimerais y aller. Mais je pense à toi. Après tout, avec notre relation, si nous sommes dans le même cabinet, ce sera un peu bizarre...

L'homme s'est arrêté d'enlever sa cravate. Il s'est tourné vers elle.

- Quelle est notre relation ?

Sara a été surprise par sa question. Elle s'est rendue compte de ce qu'elle avait dit. Elle s'est tue tout de suite et a secoué la tête. Mais il n'avait pas l'intention de la laisser partir. Il mesurait près de 1,9 mètre et bloquait la lumière derrière lui. Il s'est penché un peu, une main posée sur le placard derrière elle.

- Hein ?

Ce n'était qu'à ce moment-là que Sara a senti l'odeur d'alcool sur l'homme. Cette odeur était mélangée au parfum de pin sur son corps, le rendant plus doux et plus charmant.

Le dos et les talons de Sara ont touché le placard derrière elle.

- Ce que je veux dire, c'est que j'ai peur de te causer des ennuis inutiles.

Elle-même n'a pas cru à ces mots, sans parler de Travis . Il a été très facile pour ce dernier de lire dans ses pensées.

Il n'a pas voulu la démasquer. Il a jeté un coup d'œil sur la robe derrière elle, en particulier sur le col en V, orné de diamants de bonne qualité. Alors il l'a prise.

- Mets-la.

Il a changé de sujet trop vite.

- Maintenant ?

Il était presque dix heures du soir.

- Oui, maintenant.

Sara n'a pas osé désobéir à Travis . Prenant la robe, elle a voulu aller dans la chambre pour se changer, mais elle a été prise par le poignet.

- Change-toi ici.

- ...

Elle a compris son vrai but.

Sara n'a pu que se tenir debout le plus loin possible de lui. Tournant le dos à cet homme, elle a enlevé rapidement son pyjama et a enfilé tant bien que mal la robe, sans prendre la peine de fermer la fermeture éclair.

Sara s'est tournée, un peu nerveuse, rencontrant le regard brûlant de cet homme.

- C'est fait.

Le tissu de couleur rose pâle était léger, le col en V a donné un sentiment rafraîchissant et féerique... Avec la peau blanche, la femme semblait briller sous la lumière, en particulier le décolleté...

Travis avait été invité à une soirée privée ce soir. Il s'était retenu de trop boire, mais il avait soif maintenant.

Elle a pu l'exciter rien qu'en se changeant. Cette femme était vraiment forte.

Se moquant de lui-même, il a marché rapidement vers elle, l'a prise dans ses bras et l'a appuyée contre le mur. Par peur de tomber par terre, Sara n'a pu que mettre ses mains autour du cou de l'homme. Dans une telle position, ce dernier a pu facilement entrevoir sa poitrine en baissant la tête.

Sara n'a pas osé le regarder dans les yeux, car son regard était toujours particulièrement... féroce.

Le corps parfumé de la femme après le bain a excité l'homme. Il a mordu son cou blanc comme de la neige.

- Ah !

Sara s'est écriée de douleur.

La voix douce s'est accompagnée d'un peu de délicatesse.

- Ça fait mal..

Travis savourait cette sensation délicate, suçait et mordillait son corps, laissant des marques rouges l'une après l'autre, comme s'il ne pouvait pas s'arrêter.

La température a grimpé peu à peu dans la pièce. Les joues et le corps de Sara ont été teints en rose. Dans la frénésie érotique, elle a levé la tête, à peine capable d'endurer ce qu'il se passait, et tout cela était sous les yeux de l'homme.

- Tu es magnifique.

Sara a recroquevillé tous ses orteils à cause de la honte. C'est la première fois qu'il l'a complimente carrément. Dans des moments tels que celui-ci, il a été plus gentil. Il n'a même pas hésité à faire des compliments.

Sara a gémi, prise d'un sentiment d'attachement étrange. Elle n'a pu que crier son nom sans cesse pour réduire la panique au fond de son cœur.

- Travis , Travis ...

- Je suis là.

Quand les corps étaient collés l'un à l'autre, tous les mots deviennent superflus. Mais ce soir, l'homme semblait être un peu différent. Peut-être en raison de l'alcool, Sara a eu l'impression qu'il était particulièrement énergique.

Du mur à la chaise, ils ont fait l'amour deux fois. Presque deux heures se sont passées, Sara a été à bout de souffle. Quant à Travis , il n'a montré aucun signe de fatigue, comme si rien ne s'était passé.

Est-ce que les hommes sont tous si puissants ?

Il lui a lancé un regard et a jeté une robe sur elle.

- Demain, mets ceci.

Sur ce, il est sorti tout droit du vestiaire.

Sara a pris la robe, elle a remarqué que c'était une robe noire et blanche dont les boutons s'étendaient au-dessus des clavicules et dont la jupe arrivait sous les genoux. Elle a soudainement compris et a fixé la robe rose pâle tout abîmée à côté : en col V avec la jupe courte...

Regardant les suçons sur sa poitrine, Sara s'est sentie gênée.

Elle n'avait pas eu l'intention de porter cette robe sexy non plus, de toute façon.

...

Le lendemain matin, Sara n'a pas fait la grasse matinée, elle s'est réveillée à cinq heures et est restée au lit jusqu'à six heures. Travis s'est levé pour faire du sport dans la salle de sport du deuxième étage. Après avoir réfléchi un instant, Sara l'a suivi.

La plus grande chambre au deuxième étage avait été transformée en une salle de sport où l'on pouvait trouver divers équipements : tapis de course, bicyclette, machines de musculation... Travis était en train de courir à vitesse constante sur le tapis de course. Il portait un gilet gris serré sans manches, un jogging noir jusqu'aux genoux et des chaussures noires avec les semelles en blanc. Sa frange couvrait son front et des gouttes de sueur cristallines glissaient sur son cou jusqu'à son col, laissant une trace d'eau sombre.

Des images indescriptibles ont traversé l'esprit de Sara : la sueur de l'homme coulait aussi sur elle hier soir...

Beurk !

A quoi pensait-elle ?

Sara a rougi de honte et a détourné son regard. Voyant que Travis l'a ignorée, elle a marché sur un petit tapis de course.

Elle se tenait directement sur le tapis roulant et a appuyé sur le bouton. Elle a premièrement pensé que la vitesse du tapis à courir était aussi lente que celle dans des gymnases ordinaires. Mais au contraire, c'était si rapide qu'elle n'a pas réussi à suivre la cadence. Elle est tombée alors sur le tapis et a été emmenée au sol...

- Sara !

Quand Travis a entendu ses cris, il a été trop tard pour la rattraper.

Sara n'a ressenti qu'une douleur engourdie aux genoux suivie d'une douleur aiguë. Assise par terre, elle avait les bras autour des genoux, les yeux remplis de larmes.

Travis a éteint le tapis, l'a prise dans ses bras sans dire un mot et a marché vers la chambre avec une anxiété imperceptible.

Il l'a mise sur le lit, est allé chercher la trousse médicale et a retroussé son pantalon. Son genou droit était gonflé mais pas écorché, la blessure de son genou gauche n'était pas profonde, mais pas non plus à négliger. Le sang coulait de son mollet.

Travis a froncé les sourcils et a sorti le désinfectant de la trousse pour stériliser la plaie.

- Serre les dents.

Alors que Sara s'est apprêtée à hocher la tête, elle a senti une sensation froide sur son genou tout d'un coup. Le liquide a pénétré dans la plaie, ce qui lui a fait se mordre la lèvre inférieure à cause de la douleur.

- Aïe !

Il n'a pas été facile pour elle de supporter cette douleur aiguë. Travis devait rincer la plaie une deuxième fois, mais Sara a refusé instantanément.

- Je ne veux pas que tu rinces la plaie une fois de plus, ça fait trop mal...

Il a pressé sur sa cheville pour qu'elle ne bouge pas.

- La plaie doit être désinfectée et nettoyée.

Sur ce, il a mis sa jambe sur la sienne afin qu'elle ne la retire pas plus tard à cause de la douleur.il a versé un peu plus de désinfectant sur la plaie et l'a essuyée soigneusement avec un coton-tige. Pendant qu'il nettoyait, Sara ne pouvait pas dire un mot puisque la douleur était trop forte. Ça faisait terriblement mal, c'était déchirant. Tout de suite après, il a sorti le médicament prescrit par Quentin Bassot. D'habitude, ce médicament n'était utilisé que pour des circonstances spéciales. Il ne pensait jamais qu'il serait utile maintenant. Après avoir mis minutieusement de la pommade sur la plaie, il lui a lâché la jambe.Sur le lit, la femme avait l'air très pâle. Travis a semblé impuissant et a soupiré.

- Je n'arrive pas à croire que tu te sois fait si mal rien qu'en utilisant le tapis de course. Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?

Sara se sentait aussi triste.

- Je ne savais que la vitesse du tapis serait si rapide...

Sachant qu'elle avait mal au genou, il n'a pas continué à tenir de tels propos. Il a jeté un coup d'œil sur sa blessure à la jambe et a dit :

- Je vais annuler ton entretien d'embauche d'aujourd'hui.

- Ah ?

Sara a regardé Travis droit dans les yeux.

- Non, je peux y aller.

- Comment comptes-tu y aller dans cet état ?

Sara a pincé les lèvres et a dit d'un ton ferme :

- Je peux y aller.

Même si elle devait ramper, elle irait quand même.

Cela était une occasion rare. Si elle manquait cette occasion, elle ne savait pas combien de temps elle devrait attendre pour la prochaine fois. Bien que Travis puisse la faire entrer dans le Cabinet T&M très facilement, ces derniers jours, Sara avait compris que cet homme n'allait pas la pistonner sans raison.

Donc elle ne pouvait pas manquer cette occasion.

Il ne s'attendait pas à ce qu'elle puisse être aussi motivée à travailler après avoir pleuré de douleur. Il aurait voulu changer la date de son entretien, mais cela ne semblait pas nécessaire maintenant.

Il serait préférable qu'elle puisse persévérer seule.

Travis a caché son appréciation pour elle. Il s'est levé et a dit d'un ton calme :

- Alors ne sois pas en retard si tu peux y aller.

...

Il s'est avéré que Sara était assez forte. Elle est arrivée en boitant à l'entrée du Cabinet T&M à dix heures du matin. Elle est entrée facilement avec l'invitation à passer un entretien.

Elle a trouvé la salle de réunion B-201. Il y avait déjà 7 ou 8 femmes assises en rangée devant la porte. Elles semblaient toutes jeunes, certaines semblaient avoir entre 25 et 26 ans, d'autres un peu plus âgées entre 28 ou 29 ans.

Sara a baissé les yeux et a regardé sa robe. Elle a porté la robe noire et blanche que Travis lui avait donnée hier. Portant un maquillage léger et ayant attaché ses cheveux aujourd'hui, elle semblait beaucoup plus soignée.

- Eh bien, on a entendu dire que Travis Barde , président du Cabinet T&M, est très beau et très cool. Est-ce qu'il fera l'entretien en personne avec nous aujourd'hui ?

Non loin, une jeune fille était en train de bavarder avec une autre.

- C'est impossible. Il est très occupé et n'a pas le temps. Mais s'il est vraiment recruteur, ça aura valu la peine de venir ici malgré le refus du Cabinet T&M !

Sara a sursauté, elle n'a pas pu s'empêcher de regarder dans la direction des deux personnes et a murmuré dans son cœur :

- Travis est-il si bon ? Ce groupe de filles innocentes, elles ne peuvent pas du tout voir la vraie nature de cet homme.

L'entretien allait bientôt commencer. Les recruteurs étaient venus des RH du Cabinet T&M. Tout le monde était assis ensemble sous forme de groupe.

A la fin, ils n'ont gardé que Sara, un homme et une autre femme.

- Il y aura une reconvocation plus tard, ce sera un entretien individuel. Préparez-vous.

Sur ce, la directrice des ressources humaines est entrée dans une autre salle de réunion séparée.

Sara, assise à l'extérieur, a prié pour ne pas être la première à passer l'entretien. Mais sa peur est devenue la réalité : elle serait vraiment la première..

- Sara Larousse, entrez.

Sara a respiré profondément, a poussé la porte, puis elle s'est assise sur la chaise du milieu de la salle et a levé la tête pour regarder les trois recruteurs principaux.

- Bonjour ! Je m'appelle Sara Larousse et je suis...

Elle s'est arrêtée tout à coup ici. Surprise, avec les yeux écarquillés, elle a regardé l'homme assis au milieu qui portait un costume noir et une chemise blanche. Donc Travis était vraiment le chef des recruteurs ?!

- Mme Larousse ?

Voyant qu'elle avait l'esprit ailleurs, la directrice des ressources humaines l'a appelée.

Après avoir repris ses esprits, Sara a voulu changer son état d'esprit, mais elle n'a pas pu s'empêcher d'être nerveuse lorsqu'elle a croisé le regard de Travis , ce qui a rendu sa présentation maladroite.

- Vous n'avez pas travaillé depuis que vous aviez été diplômée de l'Université de Toronto il y a plus d'un an. Quelle en est la raison ?

A ces mots, Sara s'est sentie un peu honteuse.

- J'ai préparé mon mariage pendant cette période, je n'ai donc pas travaillé.

- Vu votre situation, je voudrais savoir si c'est à cause du divorce que vous voulez continuer à pratiquer le droit ?

A cause du débit rapide du recruteur et de sa propre nervosité, Sara n'a pas tout compris. Alors, elle a hoché la tête.

- Oui.

Le recruteur a posé plusieurs d'autres questions et Sara y a répondu de façon normale. Tout à coup, Travis qui se taisait a pris la parole.

- Mme Larousse, vous n'avez pas d'expérience de travail, sans parler de celle dans ce domaine. En tant que nouvelle, quel serait votre avantage principal et pourquoi le Cabinet T&M devrait vous recruter ?

Ecoutant sa voix, Sara s'est sentie nerveuse comme si leur relation secrète avait été mise au jour. Même si les autres n'avaient pas connaissance de leur relation, elle avait tout de même peur d'être découverte.

Surtout maintenant que Travis lui a posé des questions, elle devrait lui répondre poliment tout en le regardant. Elle ne

pouvait pas l'éviter.

- Bien que je n'aie pas d'expérience professionnelle dans le domaine du droit, je fais preuve d'un grand professionnalisme et d'une bonne compréhension de la loi. Comme tout le monde le sait, les conditions d'admission dans la faculté de droit à l'Université de Toronto sont exigeantes. Ayant obtenu une bourse intégrale, je suis entrée dans cette université et mes notes de fin d'études étaient parmi les meilleures. Par ailleurs, j'ai publié des articles dans le journal étudiant. Je pense que mon plus grand avantage est mon professionnalisme et ma compréhension de la loi.

- Alors parlez-nous de votre compréhension de la loi en une phrase.

Sara a réfléchi un instant et a dit :

- On dit que la loi est morte, immuable et qu'il y a une norme en matière de sentence. Mais d'après moi, la loi est vivante. Elle peut exister de mille manières différentes grâce à un bon avocat.

Travis a retroussé ses lèvres involontairement.

- D'après vous, qu'est-ce qui est le plus important quand vous vous engagez dans le secteur juridique ?

Sara s'est calmée progressivement et n'était plus aussi nerveuse que tout à l'heure.

- Je pense que ce sont la justice, l'objectivité et le calme.

- Puisque vous choisissez ce travail par suite du divorce avec votre ex-mari, pourriez-vous faire ce que vous avez dit ?

Travis semblait lui demander naturellement et involontairement.

Mais Sara a été tout à coup éveillée par cette question. Si la directrice des ressources humaines l'avait questionnée de la sorte, c'est qu'elle avait cru que Sara voulait pratiquer le droit à cause de son divorce.

Sara a expliqué immédiatement :

- Je peux le faire. Si je veux rentrer dans ce secteur, c'est que j'aurai du temps et de l'énergie à nouveau. En fait, depuis que je me suis mariée, je pensais toujours à y revenir.

Une telle explication a mis les gens à l'aise. Durant le reste du temps, Travis n'a pas dit un mot, alors qu'un autre homme à côté de lui a posé quelques questions professionnelles et Sara lui a répondu une par une.

L'entretien s'est terminé. Sara s'est levée mais elle avait des difficultés à marcher. La directrice des ressources humaines lui a demandé poliment :

- Que se passe-t-il avec votre pied ?

Sara a souri avec embarras.

- Je suis tombée accidentellement lorsque je faisais du sport. Ce n'est pas grave, je serai rétablie d'ici quelques jours.

La directrice des ressources humaines a hoché la tête et a retroussé ses lèvres après la sortie de Sara.

Elle n'a pas pu s'empêcher de plaisanter.

- Je ne savais pas qu'on pourrait se blesser ainsi en s'entraînant, impressionnant.

Travis était sur le point de lire le prochain CV. Pourtant, il a arrêté une seconde à ces mots. En un clin d'œil, le sourire au fond de ses yeux a disparu....Après l'entretien, Sara a été arrêtée par un homme en chemise blanche, juste avant son départ.

- Mme Larousse, je suis Joël Boutin, secrétaire du président Travis barde . Il vous demande de l'attendre dans son bureau.

Il a baissé la voix. Sachant qu'il n'était pas convenable de parler ici, Sara n'a pas hésité et l'a suivi vers le bureau du président. Cependant, au lieu d'y entrer par la porte principale, Joël l'a d'abord emmenée dans son propre bureau et puis a ouvert une petite porte pour entrer directement dans le bureau de Travis .Sara a été surprise.

- Vous avez encore ce genre de porte secrète ?

- ...

Joël a souri, l'air embarrassé.

- Considérez-la comme une porte latérale.

Joël lui a versé un verre d'eau et a quitté le bureau. Sara est restée seule dans cette grande pièce. Ça faisait longtemps qu'elle était là, et personne n'est toujours arrivé. Elle s'est dirigée alors vers le bureau pour lire des livres. Mais elle a vu accidentellement une photo placée près de l'ordinateur. C'était une photo très ancienne, l'image n'était pas claire. Sur la photo, le garçon se montrait pur et bien éduqué et la fille souriait gentiment. Ce premier mettait son bras autour des épaules de la fille, faisant un geste intime.Si les sourcils et les yeux n'étaient pas les mêmes, Sara pourrait à peine reconnaître cet homme qui était en réalité Travis .

            
            

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