Chapitre 4 04

08.

Les jours passaient et j'étais toujours chez Ross, cependant il était devenu plus prudent avec les amis qu'ils recevaient chez lui, je restais enfermée quand il avait de la visite pour éviter toute ambiguïté, le face à face avec l'un des travailleurs de mon père m'étais déjà passé en travers de la gorge et nous avions frôlé la catastrophe...

Je rangeais la maison et m'attablais pour manger un petit bout car je n'avais pas eu beaucoup d'appétit ces derniers temps, Ross vint me rejoindre et posa son sac sur le bord

-bonjour Nina

-bonjour Ross je te sers quelque chose ?

-oui un verre de jus d'orange s'il te plait

-d'accord

-tu as bien dormi ? je te trouve asse pâle

-oui j'ai bien dormi je suis juste un peu fatiguée

-il va falloir te trouver des vêtements parce que là tu n'as plus rien

-je sais dis-je en baissant ma tête

-écoute je vais rentrer un peu plus tôt que d'habitude il faut qu'on discute

-je t'en prie je ne veux pas parler de ça maintenant

-je veux bien mais tu dois me raconter ce qui ne va pas avec ta famille

-je t'expliquerai plus tard mais pas maintenant

-il va pourtant falloir qu'on parle Nina, je vais y aller à plus tard

Il prit son sac et s'en alla me laissant seule dans sa maison, je restais donc assise dans le salon, je savais que je devais tout lui raconter mais que Dieu m'en donne la force car j'avais le cœur lourd en pensant à toutes ses atrocités, je n'avais aucune nouvelle de ma mère j'espérais que tout se passe bien pour elle

Une heure plus tard quelqu'un vint sonner à la porte, je ne savais pas qui s'était mais Ross m'avait prévenu qu'il rentrerait plus tôt alors peut-être était-ce lui ! je me levais donc et allait ouvrir pour tomber sur l'employé de mon beau-père

-vous ! dis-je en reculant par prudence

-Nina bonjour, je viens vous voir

-je suis désolée mais je ne peux pas vous parler si c'est Ross que vous cherchez il est à l'hôpital il rentre bientôt

-je ne suis pas là pour Ross maintenant asseyez-vous et écoutez-moi

-non je ne peux pas vous recevoir, revenez quand Ross sera là

-si vous ne me laissez pas vous parler je vais appeler votre père

Mon cœur fit un bon de terreur non pas ça :

-je vous en prie ne faites pas ça s'il vous plait !

-alors assis ! me dit-il d'un ton tranchant

Je pris donc place malgré moi pour l'affronter

-que faites-vous ici ?

-je me suis refugiée ici pour un temps

-vos parents vous cherche partout vous êtes au courant ?

-je ne peux pas retourner là-bas j'en suis incapable

-et pourquoi ?

-je ne peux rien vous dire mais s'il vous plait n'appelez pas mon beau père

-je suis désolé mais je ne peux pas me taire ! votre père est mon chef !

J'ai commencé à avoir des sueurs froides, s'il prévient mon beau père je suis foutue il va donc falloir que je parte d'ici il a l'air déterminé à vendre la mèche je suis en danger là !

-je ne dirai rien à une seule condition

-laquelle ? lui demandais-je un peu soulagée

-je suppose que Ross est homme comblé depuis que vous êtes ici

-que voulez-vous dire par là ?

-écoutez-vous êtes belle et ravissante et en plus vous habitez chez un inconnu je suppose que vous payez votre loyer en nature ?

-quoi ? dis-je offusquée

-si Ross profite de ce corps magnifique moi aussi je veux la même chose c'est ma seule condition pour me taire, déshabillez-vous

-non ! criais-je je refuse de faire ça !

-si vous ne faites pas ce que je vous dis j'appelle votre père

-non ! répétais-je encore sous le choc, non !

-bon ça suffit, tu vas me faire le plaisir de te déshabiller que je profite aussi des privilèges de Ross !

-non ! criais-je en reculant

-viens ici ! dit-il en me tirant et me balançant sur le canapé

-non ! pitié !

-laisse-toi faire !

-tu ne feras rien ! entendis-je alors derrière mon dos

Il sursauta presqu'aussitôt et bandit du canapé

-il se passe quoi ici ?

-Ross ? dit-il surpris de le voir

-je peux savoir ce que tu allais faire sur elle là ?

-Ross ? mais tu n'es pas censé être à l'hôpital ?

-je suis rentré plutôt, tu allais faire quoi sur Nina?

-écoute Ross, cette fille tu ne la connais même pas

-tu allais faire quoi André ? cria-t-il, tu viens chez moi, tu agresses mon invitée et tu essaie de la violer ?

-non ce n'est pas ça

-sors de chez moi ! dit-il en le tirant vers lui par le coup, espèce d'idiot !

-mais tu pensais vraiment être le seul à profiter d'elle ? elle te donne bien son corps si je dois garder le silence je mérite aussi de profiter d'elle !

Je ne sais ce qui s'est passé à ce moment-là mais Ross lui asséna un coup de poing et il se retrouva au sol

-sors de chez moi André !

-je vais appeler son père qu'il vienne la chercher cette petite salope !

-sors d'ici merde !

Il le jeta à l'extérieur et referma la porte en claquant, je restais recroquevillée sur le canapé tremblant, en état de choc, j'avais fouit ma maison parce que j'étais abusée chaque nuit et là maintenant j'ai failli revivre le même scénario, mon malheur me suivait partout

-Nina ça va ? me demanda Ross qui semblait vraiment dégoûté par ce qu'il venait de voir

-il va appeler mon beau-père dis-je les larmes aux yeux

-je vais m'occuper de son cas mais s'il te plait calme-toi

-non il faut que je parte d'ici dis-je en me levant avec peine, je n'ai plus rien à faire ici

-mais tu vas aller où ?

-je ne sais pas mais je ne veux pas que cet homme me retrouve

-Nina calme-toi s'il te plait

-non, non, non dis-je en tremblant, c'est trop pour moi

-attends ! assied-toi

-je dois partir il va appeler mon beau-père

-je ne te laisserai pas partir avec cet homme même s'il vient avec des hommes de main

-tu ne le connais pas ! c'est un monstre !

-alors dis-moi pourquoi tu veux à tout prix fuir ! que me caches-tu ?

-je suis en danger Ross je ne peux pas rester ici

Il me retint par la main et me poussa doucement sur le canapé pour que je reprenne mon souffle, je me sentais vraiment faiblir

-que se passe-t-il avec ton beau-père ?

-d'accord je vais tout te raconter, mon beau-père, abusait de moi ?

-quoi ?

-cet homme me brutalisait chaque nuit et ma mère ne disait rien

-tu es sérieuse là ?

-...

-non mais dites-moi que je rêve !

Je me mis alors à lui raconter toute l'histoire du début avec des larmes aux yeux, les heures passaient et nous restions là à parler de tout, j'avais longtemps garder le silence en parlant à Ross je sentais un poids en moins sur mes épaules

-Nina je suis vraiment désolée je ne me doutais pas que tu avais subis tout ça

-ce n'est pas ta faute mais je dois partir d'ici maintenant s'il me trouve ici je suis morte

-attends je ne peux pas te laisser seule si tu décides de partir je serai donc dans l'obligation de partir avec toi

-non, tu ne peux pas laisser ta maison

-mais qui te dit que je vais laisser ma maison ? écoute fais tes valises pendant ce temps je réfléchis à une solution

Il se leva pour m'accompagner dans ma chambre quand on entendit quelqu'un frapper à la porte, on se regardait donc dans les yeux

-tu attendais quelqu'un ? lui demandais-je apeurée

-non

-oh mon Dieu dis-je alors, alors c'est qui ?

Les coups se firent encore plus fort

-Ross et si c'était lui ?

-alors il va devoir me passer dessus, va te cacher dans la chambre et n'en sors surtout pas !

Oh Seigneur, j'espère que ce n'est pas lui ! mon cœur va tomber !

09.

-va te cacher dans le dressing et ne bouge pas de là

-mais

-fais ce que je te dis surtout ne sors pas de là et tu ne dis rien d'accord ? je vais ouvrir

-d'accord

J'allais donc me cacher dans le dressing en espérant que ce ne soit pas lui, il alla jusqu'à la porte pour en finir avec le suspens...

Deux heures plus tôt

(Dans la tête de Franck)

J'avais beau cherche elle était tout simplement introuvable, mon délai c'était raccourci je n'avais donc plus assez de temps, où pouvait-elle bien être ? bon sang mais où ? je pris mon verre de vin et le vida d'un trait, je buvais énormément depuis quelques jours, j'avais du mal à y aller doucement, tout ce stress et toute cette pression !

-Simone !

-...

-Simone !

-oui mon chéri tu as besoin de moi ?

-tu n'as toujours pas de nouvelle de Nina ?

-non toujours pas, j'ai été voir à son école personne ne l'a vu là-bas, j'ai laissé des instructions pour qu'on nous appelle si jamais elle décidait de réapparaitre

-c'est bien, je te préviens que quand je vais la retrouver elle va passer un sale quart d'heure, elle nous fait tous marcher, presqu'une semaine qu'elle est portée disparue !

-je suis vraiment désolée mon chéri

-arrête de t'excuser tu vas finir par m'énerver à force

Elle se tue donc et m'apporta à manger, j'avais un petit creux j'allais donc en profiter pour manger un peu, mais je n'ai pas pu finir mon plat car Dylan vint m'appeler

-papa ?

-qu'est-ce qu'il y'a tu ne vois pas que je mange?

-il y a quelqu'un pour toi dans le salon

-dis-lui d'attendre je mange d'abord

-il dit que c'est urgent

-pff... c'est bon j'arrive

Je me levais donc à contrecœur et allait voir qui s'était, grande fut ma surprise quand je vis André assis dans mon salon

-André dis-je en avançant doucement vers lui

-bonjour Monsieur

-bonjour, que me vaut ta visite ici ?

-Monsieur j'ai une nouvelle pour vous mais je ne sais pas si elle est bonne ou mauvaise

-ah bon ? et de quoi s'agit-il ?

-il s'agit de votre fille Nina

Mon cœur fit un bon, il a bien dit Nina je ne rêve pas, rien que ce nom semait le trouble dans ma tête et s'il venait me parler d'elle c'est que ça devait être important, j'étais assez sceptique mais il y avait bien une raison, je pris donc place à côté de lui et le regarda droit dans les yeux

-que se passe-t-il avec Nina ? lui demandais-je pressé

-en fait Monsieur j'ai vu votre fille je crois savoir où elle se cache

-quoi ? tu en es sûre ?

-oui Monsieur, j'en suis très sûr

-et elle est où ?

-chez un ami à moi, il l'héberge chez lui depuis un moment

-tu veux dire que tu le savais déjà ?

-c'est-à-dire que je n'étais pas vraiment sûre que ce soit elle jusqu'à aujourd'hui

-ne te fou pas de ma gueule André

-je vous assure Monsieur j'avais des doutes jusqu'à aujourd'hui, mais maintenant je suis sûre que c'est elle

-eh bien alors qu'attends-tu pour m'emmener là-bas ?

-c'est-à-dire que je ne sais pas si c'est une bonne idée

-c'est moi qui décide de se qui est bien ou pas ! criais-je par excès de rage, ça fait des jours que je cherche cette petite peste alors tu vas te lever et m'y emmener tout de suite !

-bien Monsieur

-Simone !

-oui chéri dit-elle en me rejoignant dans le salon qu'y-a-t-il ?

-je reviens j'ai une course à faire ne m'attends pas je rentrerai sûrement tard

-je peux t'accompagner ?

-non ! tu restes ici avec les enfants, je t'appelle quand je finis

-d'accord

Je courais donc prendre les clés de ma voiture et revint dans le salon, André me suivi donc à l'extérieur et ouvrit le portail pour me laisser passer, sur le chemin il semblait nerveux et apeuré comme s''il redoutait quelque chose mais moi je n'avais pas la tête à gérer ses états d'âme je voulais Nina le reste m'importait peu

Quand on arrivait enfin sur le lieu je garais dans un coin et descendis décidé à en finir avec toute cette mascarade qui n'avait que trop duré, cette fille allait en avoir pour son compte ce n'est sûrement pas moi qu'on traine comme un moins que rien, elle n'oubliera jamais ce que je vais lui faire subir ce sera sans doute le pire cauchemar de toute sa vie !

-allons-y André dis-je en lui cédant le chemin

Il marcha jusqu'à s'arrêter devant une porte, il me regarda et la pointa du doigt

-c'est ici Monsieur

-très bien éloigne-toi dis-je alors avant de commencer à frapper avec agressivité, il n'y avait pas de bruit, même pas une voix, il se pouvait qu'il n'y ait personne mais je ne me résignais pas je continuais de frapper aujourd'hui c'est elle ou moi !

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(Dans la tête de Nina)

J'entendais des voix depuis le salon, je tremblais de tout mon être

-où est-elle ? entendis-je en hurlement au loin, je sais qu'elle est ici

-qui cherchez vous Monsieur ?

-Nina ! je sais qu'elle est ici où est-elle ?

-je ne sais pas de quoi vous parlez il n'y a personne ici ! comment osez-vous venir chez moi et crier comme bon vous semble !

-je fais ce que je veux tu ne me connais pas petit ! je suis capable de ruiner ta vie !

-vous ne ferrez rien parce que je n'ai pas peur de vous !

-elle est où ? répéta-t-il, je vais fouiller toute cette maison jusqu'à la trouver ! toi fouille moi cette maison ordonna-t-il à André

-bien monsieur

-tu ne ferras rien André ! je pensais vraiment que tu étais mon ami mais je te découvre sous un nouveau jour tu vas sortir de chez moi avec ton invité et ne plus jamais remettre un seul pied chez moi !

-tu ne m'as pas laissé le choix Ross

-le choix ? mais quel choix ? tu n'as aucune valeur, comment peux-tu faire un choix si tu es dépourvu de conscience ?

-ne me cherche pas Ross

-et toi ne fais pas un seul pas de plus dans ma maison sinon tu vas vraiment le regretter !

Mais ses menaces furent vaines car j'entendis des choses bouger, jusqu'à ce qu'on ouvre la porte de la chambre, là ma respiration s'arrêta nette, s'il ouvrait la porte de ce dressing j'étais foutu j'allais me faire tuer, je me couvrais sous les draps empilés et restais de marbre en espérant que le pire n'arrive pas

-où est-elle ?

-il n'y a personne ici ! répéta Ross en croisant ses bras sur son torse, maintenant sortez de ma chambre s'il vous plait

-je te préviens petit si tu gardes ma fille ici je vais tout faire pour te détruire, tu ferais mieux de me dire où elle se cache

-vous avez fouillez cette maison et il n'y a personne alors je vais vous demander de vous en aller car il n'y a strictement personne ici c'est compris ! sortez !

Il le regarda avec dédain et retourna dans le salon

-j'espère pour toi que tu sais ce que tu fais, je vais partir mais méfie-toi de moi

-sortez de chez moi Monsieur et tu vas foutre le con de chez moi avec lui André

Ils le regardèrent à tour de rôle et sortirent de la maison en claquant la porte, il referma alors la porte et accouru dans la chambre avant de la fermer aussi à clés pour me sortir du dressing

-Nina ça va ?

-j'étouffe !

-viens, respire calmement ils sont partis

-je vais faire mes valises je ne peux plus rester ici c'est dangereux

-vas-y je vais faire quelques affaires aussi

J'étais terrifiée, il ne m'avait pas trouvé mais si je restais là ça finirait mal

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(Dans la tête de Franck)

Merde ! merde !

J'ai fouillé toute cette maison et je ne l'ai pas trouvé mais où peut-elle bien être ! je m'assis sur le lit avec mon verre de whisky, cette fille va me rendre fou ! la sonnerie de mon téléphone me tira de mes pensées, je décrochais sans même voir qui c'était

-allô ?

-Franck tu dois passer à l'action

-Jean c'est toi ?

-je suis désolé mon ami mais tu dois passer à l'action ce soir

-Jean je t'en prie épargne ma fille

-ce sont les ordres du grand chef

-Jean attend !

Clic... il me raccrocha au nez, j'étais au pied du mur

Je pris toute la bouteille de whisky et commença à boire le tout sans m'arrêter, j'avais une douleur atroce à l'estomac ça me brûlait mais je ne pouvais rien faire sans me droguer, je finis toute la bouteille et la déposa sur ma table de nuit, Simone dormait depuis un moment je la laissais donc et sorti de la chambre

Quand je passais devant la chambre de Dylan lui aussi était endormi, j'arrivais donc devant la chambre de Betty mon cœur se serra de tristesse, c'était ma fille chérie, j'ouvris la porte doucement et la vi allongée sur son lit, quand elle me vit elle me sourit

-papa ça va ?

Je refermais juste la porte de sa chambre à clé et avança vers elle lentement

-papa ?

-je suis désolée ma chérie... mais je n'ai plus de choix...