Il prit l'un de ses côtes
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Chapitre 2 02

Partie 4

J'ai commencé à pleurer, tout doucement, je ne voulais qu'une chose mourir. L'homme c'est approché de mon lit et a engagé la conversation, il voulait savoir si j'avais besoin de quelque chose ou si je me sentais mal. Je n'eus que la force de lui dire : Je veux juste mourir, qu'on me laisse mourir en paix, dites-leur de me laisser mourir... Il essayait de me consoler et je continuais : vous ne comprenez pas, vous ne savez pas et vous ne pouvez même pas imaginer ! Ma vie ne vaut pas la peine d'être vécu... Mourir, je veux juste mourir... L'homme c'est assis auprès de moi, et m'a pris la main avec une infinie douceur... et à commencer à me parler...

Lui : D'accord je ne sais pas, je en sais rien et donc je ne peux pas comprendre mais je sais une chose, vous souffrez tellement ici que vous voulez mourir, mais si vous ne faites pas la paix avec votre créateur, vous allez passer l'éternité à souffrir. Et une souffrance pire que celle que vous voulez fuir...

Moi : ça ne s'arrêtera donc jamais ?

Lui : tout peut s'arrêter, mais tout dépend de vous ? Le voulez-vous ?

Moi : Que Dois-je faire ?

Lui : Accepter Jésus Christ comme votre Seigneur et Sauveur ?

J'ai juste remué la tête faiblement, et dit oui je le veux.

Lui : répétez après moi : « Dieu, je sais que tu es bon et plein d'amour. Tu as créé ce monde merveilleux dans la perfection. A cause du péché, il a été corrompu et attend ton renouveau. Merci d'avoir envoyé Jésus mourir à ma place sur la croix pour le pardon de mes péchés. J'ai dirigé jusqu'à présent ma propre vie et j'ai péché contre toi en ne te reconnaissant pas comme le Dieu de ma vie, mais maintenant je m'en repends et veux la vivre pour toi, veuille m'aider à me consacrer à toi et à vivre pour te plaire. Monte sur le trône de ma vie. Fais de moi la personne que tu désires que le sois. Merci de m'avoir donné la vie nouvelle, sur la terre comme au ciel. Au nom de Jésus-Christ. Amen."

J'ai murmuré cette prière comme on s'accroche à une bouée de sauvetage puis ce fut le trou noir... j'entendais un bip d'alarme s'éloignant jusqu'à plus rien.

J'ai rouvert les yeux, j'avais mal partout et soif, j'ai ouvert les yeux et cet homme était assis près de mon lit. Je voulais parler mais j'avais la bouche sèche, il se leva et me fit boire de l'eau. Il me dit j'appelle les infirmières. Dans la minute la chambre était pleine de monde. On m'examinait, prenait mes constante et j'entendais dire, elle revient de loin... Une paix m'habitait. Quand la chambre se vida je pu enfin parler avec l'homme.

Il me fit savoir qu'il était 23h et ça faisait 4 jours que j'étais dans le coma. Les médecins ne donnaient pas cher de ma peau. Il se présenta, le Pasteur Raphael, il était au chevet de sa mère qui était en phase terminale d'un cancer. Elle était décédée, en début de soirée... Non il n'était pas triste parce qu'elle était entrée dans la lumière de son sauveur. Mais il s'inquiétait pour moi. Oui un homme était venu tous les jours, il n'était pas resté longtemps, mais à chaque fois il s'était entretenu longuement avec le corps médical. Non l'homme ne l'avait pas vu à mon chevet...

Cette information m'apaisa car je redoutais les conséquences qu'aurait pu avoir cette rencontre dans ma situation. Je lui fis comprendre que j'étais fatiguée mais qu'il ne fallait pas que l'homme le voit près de moi. Ce la pouvais me créer des problèmes. Il me fit comprendre que tout irai bien.

Je passais encore 10 jours en hospitalisation. Le Pasteur Raphaël revint me voir tous les soirs après l'heure des visites, je n'ai jamais su comment il a pu faire ça. Il me lisait la Parole de Dieu et m'exhortais à faire confiance à un Dieu d'amour. Au bout du 5ième jour je voulu confesser mes péchés, il m'écouta, sans me juger. Il pria pour que Dieu panse mes blessures et qu'il me donne la force de sortir de là. Il partit ce soir-là, je pensais ne plus le revoir, mais il revint. Il m'exhorta à lutter pour recouvrer la santé. Il me rappela mes enfants, qui étaient à la merci d'Eric et de Hilda. L'avant dernier jour, il me demanda juste de tenir encore un peu, et que certainement il se passerait quelque chose. Il me fit apprendre son numéro par cœur. Et il me dit qu'il ne m'oublierait pas. Et que Jésus ne le permettrais pas...

Dès que j'ai repris connaissance, Eric à commencer à venir me voir en coup de vent à la pause de midi. Il voulait juste s'assurer que je n'avais pas parlé des conditions de l'agression, que je ne les avais pas impliqué. Il s'entretenait longuement avec les médecins, il voulait me ramener chez lui, les médecins ne cédaient pas. Une assistante sociale vint me voir pour me poser des questions. Je ne voulais pas en parler car je craignais pour ma vie et celle de mes enfants, mais il leur semblait clair que qu'il y avait un problème.

Fortifiée par les paroles du pasteur, et désormais déterminée à lutter pour extraire mes enfants de cette vie-là ce fut moi qui parlai de rentrer à la maison à Eric. Je lui fis comprendre qu'on me posait trop de question et que cela devenait difficile de tenir, mais que je craignais qu'Hilda ne recommence avec ses mauvais traitements alors que je n'étais pas bien remise. J'appris à cette occasion qu'Hilda partais en voyage dans un autre pays pour 1 mois. Et qu'il me promettait d'être tranquille pendant ma convalescence. Il fut donc convenu qu'il viendrait me chercher dès après l'avoir déposée à l'aéroport.

Je du donc retourner dans ma cave... mais j'étais mieux traitée par Eric, qui avait pris une nounou en mon absence pour les enfants. Il m'avait fait mettre un lit d'appoint dans la nurserie et je pouvais dormir avec eux. JE repris des forces. Eric avait presque l'air humain, mais parfois je sentais dans son regard qu'il n'attendait que la première occasion pour retourner à nos anciennes pratiques. Et cela m'effrayait...

Je vais m'arrêter là pour ce soir... car il est l'heure du dîner... Je continuerais à la séance de demain soir. Que Dieu nous garde.

Partie 5

(Pasteur Paul-Yvann)

Les lumières se sont rallumés, nous avons priés pour la fin. Et nous sommes dirigés vers le restaurant pour le dîner. Mon cœur bat à 200 à l'heure, j'espère plus que tout qu'elle dînerait avec nous, mais j'arrive juste à temps dans le hall pour voir l'ascenseur se refermer sur son dos.

Je me suis assis dans le salon le plus proche. J'avoue au-dedans de moi je suis perturbé par cette histoire, j'ai envie de pleurer comme si c'est à moi qu'on avait fait tout ceci, ou du moins à quelqu'un de très proche de moi... Je ne sais pas quoi faire... J'ouvre mes yeux et je me rends compte que la plus part des participants sont déjà au restaurant. Il est 20h30, dans une heure nous avons un temps de louange. Mais avant j'ai besoin de me retrouver.

Je commande un sandwich et une boisson. Heureusement que Papa Avome m'a remis un peu d'argent. Je monte dans ma chambre, je prends une douche chaude pendant de longues minutes. Je sors de la douche, ah le confort mine de rien c'est agréable. Juste le temps de me revêtir que le room service tape. Mon sandwich et ma boisson que j'avale à la quatrième vitesse avant de prendre ma bible et de méditer un moment... Très vite mon esprit s'éloigne de ce que je lis.

Cette jeune femme, Cassandra, je suis sûr qu'elle a un lien avec la vieille dame de Libreville. Sa vie est encore menacée donc nous ne savons pas d'où elle vient. Les blancs, avec leur Evangile « normal »là, qui me croira si je parle d'une vision ? Humm est ce qu'ils ne vont pas penser que je suis du même bord que ceux qui en veulent à sa vie ? Hummm ce n'est pas ce qu'on n'a jamais vu hein, des pasteurs brigands... Ohhhh Seigneur que dois-je faire ????

Je regarde ma montre il est 21h25, il faut que je descende... 1h30 d'adoration, ça ne peut me faire que du bien en ce moment. Le moment est simplement divin, il est conduit par des chantres américains que je connais de renom. Je ne connais pas tout leur répertoire, mais la présence de Dieu est palpable. Et je me laisse envahir par sa douce présence. Je sens mon assurance grandir... Mais déjà le moment tire à sa fin... Il est 23 h 20 quand je reprends l'ascenseur. En arrivant sur mon pallier je croise des pasteurs de la France et du Québec, nous échangeons quelques mots. Ils vont à la prière d'intercession de 23h30 à 2h30 du matin. J'entends dans mon esprit, vas-y de toutes les manières tu ne pourras pas dormir. Je les informe que je vais juste prendre un pull et que je les rejoins.

Dans le couloir un petit sourire flotte sur mes lèvres. Donc les blancs font veillées de prière ??? En tout cas merci Seigneur pour la délivrance des préjugés hein !

Le moment est intense, il est conduit par un pasteur sud-américain et nous portons nos casques de traduction, mais quand nous prions il n'y a plus de barrières de langues. Avant que nous allions le temps de sentir la fatigue il est presque 3h du matin. L'équipe qui doit prendre la relève pour le reste de la nuit est là. Discrètement, nous nous éclipsons. Je suis bien, calme. J'entends dans mon dos :

Pastor ?

Je me retourne pour voir un pasteur noir américain qui vient vers moi.

Do you speak english ?

No, i'm a french man (je me dis qu'il veut me demander un renseignement)

Pas grave me dit-il, avec un fort accent anglophone, est ce que je peux te parler ? Juste 2 minutes ? De la part du Seigneur...

Je le regarde et j'acquiesce. Nous nous asseyons, là il me dit : Pendant le temps d'intercession, j'ai reçu pour toi ce message. « La moisson du Seigneur est grande, mais il n'y a pas beaucoup d'ouvrier ! Ils ont prié pour que j'envoie des ouvriers dans mon champ, et je t'envoie travailler dans ce champ. Ouvre ton cœur, parce que je frappe à ta porte... »

Je le regarde perplexe... Il pense que je ne comprends pas son français, mais je le rassure :

Si j'ai bien compris.

Il conclut en me disant, si tu ne comprends pas encore bien, demande au Seigneur, car il n'y a que lui seul qui a l'explication. Je le remercie et je remonte dans ma chambre.

J'ai compris le message, cela à un rapport certain avec ces deux femmes. Ce que je ne comprends pas c'est ce que je dois faire et surtout pourquoi j'ai aussi mal quand je pense à ce que Cassandra a vécu. Ce n'est pas une douleur émotionnel, c'est physique j'ai mal dans les côtes, comme si on me frappait.

Je regarde l'heure il est presque 4h, il fait jour à Abidjan. J'appelle mon assistant. Je lui demande des nouvelles et je lui demande de rentrer dans un jeune et prière avec les anciens et les responsables pour me soutenir. Il me connait il ne pose pas de question, ça sera fait et il raccroche. Je consulte le programme du lendemain matin. La première session qui m'intéresse, un atelier commence à 10h. J'ai quelques heures de sommeil devant moi.

J'éteins tout.

Lorsque mon réveil sonne il est 9h, trente minutes plus tard je suis au petit déjeuner. De ma table j'aperçois la délégation de Cassandra. Sans elle... Je fouille dans ma mémoire à la recherche de quelques mots d'espagnol, ça ne vient pas. Bon je passe en faisant un signe la main, ils me répondent chaleureusement.

A 10h je suis en salle pour un atelier. L'intervenant, un pasteur canadien nous parlait de l'importance de l'empathie en relation d'aide. C'est très profond, et ça me permets de comprendre bon nombre d'expérience que j'ai eu, pourquoi certaines avaient abouti à une guérison et d'autres non... Vraiment, le ministère pastoral là ce n'est pas une affaire au feeling hein... Tout est dans la Bible.

Il est midi, j'espère que Cassandra sera présente au déjeuner. Je me sers et vais m'asseoir à une table. Dans les 5 minutes la délégation de Cassandra me rejoint... J'esquisse un sourire et dans mon cœur je dis merci Seigneur. Nous essayons d'échanger timidement en anglais, quand arrive son accompagnatrice principale. Elle s'assoit à la table et me demande de lui passer le pain, en français...

Les choses se précisent...

            
            

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