IMEPA
img img IMEPA img Chapitre 2 IMEPA
2
Chapitre 6 IMEPA img
Chapitre 7 IMEPA img
Chapitre 8 IMEPA img
Chapitre 9 IMEPA img
Chapitre 10 IMEPA img
Chapitre 11 IMEPA img
Chapitre 12 IMEPA img
Chapitre 13 IMEPA img
Chapitre 14 IMEPA img
Chapitre 15 IMEPA img
Chapitre 16 IMEPA img
Chapitre 17 IMEPA img
Chapitre 18 IMEPA img
Chapitre 19 IMEPA img
Chapitre 20 IMEPA img
Chapitre 21 IMEPA img
Chapitre 22 IMEPA img
Chapitre 23 IMEPA img
Chapitre 24 IMEPA img
Chapitre 25 IMEPA img
Chapitre 26 IMEPA img
Chapitre 27 IMEPA img
Chapitre 28 IMEPA img
Chapitre 29 IMEPA img
Chapitre 30 IMEPA img
img
  /  1
img

Chapitre 2 IMEPA

J'ouvre un oeil, puis le deuxième, ahhhhhhhhhhhhh

-Lyvia: oh mani toi aussi tu bailles devant mon visage avec ta bouche qui sent là c'est comment? Tchuiiip

-moi: ahhh Yenot bouges! ma bouche sent la vanille krkrkrkrkrkrkr

-Lyvia: tu es encore revenu! Roohhh il fallait même rester éternellement en France là, tchhhrrr

-moi: ahhhh dors là-bas, tu n'as même pas honte, une femme qui dort jusqu'à 9h, orera-rera (paresseuse)

-lyvia: pardon, il faut me laisser , aujourd'hui ce sont les vacances!

-moi: ah mouffff, c'est seulement parce que tu es bachelière que je te laisses dormir krkrkrkrkr

-lyvia: tchhhrrrrrr

-moi: impolie de base krkrkrkrkrkr

Ah mon pauvre bébé Lyvia, elle a grandit dehhhhhh! Yvon et elle n'avait que 2ans lorsque papa nous a quitté et que ses parents avaient décidé qu'ils étaient les héritiers de ses biens! Du haut de mes 8 ans, je les regardais soulever télévisions, fauteuils, tables , chaises, même les cd de musique, ma mère qui était là sans rien dire avait les larmes aux yeux! Hum nous n'étions pas riches mais nous ne manquions de rien! Les salaires de papa et maman nous permettaient de nous offrir un peu tout ce dont on avait besoin, une voiture, la scolarité à l'école mixte, les repas au resto le samedi et j'en passe! Mais avec la petite pension de veuve que maman touchait et les 150.000fcfa des locataires de ma grand-mère ,il a bien fallut changer d'habitudes! On a du laisser notre jolie maison du pont Amina pour la petite maison toute simple de ma mère que papa avait acheté quelques temps avant sa mort, vu qu'on louait au pont Amina , il voulait une maison à lui pour se faire plus d'économie! Comme par chance, cette maison était à mon nom donc les voraces de la famille Nkoma n'ont pas pu y toucher! Avoir un toit était déjà beaucoup au stade où on se trouvait! On a du faire sacrifices sur sacrifices pour survivre, maman étant fille unique, il n'y avait personne à l'exception d'un de ses cousins pour nous aider! Le reste de la famille avait juste disparut (normal, on était devenu pauvre)! Certains même venaient nous rendre visite juste pour se moquer. C'était à base de "oh la richesse est finie ehhh" ou encore "le congélateur qui était toujours pleins là est déjà comme pour moi là?".... On consommait juste sans rien dire. L'année scolaire suivante, j'étais inscrite désormais à l'école publique St André. Chaque matin , je marchais pour m'y rendre avec quelque autres enfants de la cité qui y étaient aussi, et quand je rentrais à midi ou le soir, j'affichais un grand sourire pour que maman croit que j'appréciais ma nouvelle école. Malgré tout j'avais pu garder mes bonnes moyennes et c'est avec brio que j'avais réussi au CEPE et au concours d'entré en 6eme pour le collège Raponda Walker. C'est à ce moment que ma cousine Koza orpheline de père et de mère est venue s'installer avec nous. Elle est la fille d'une cousine à maman qui est décédée dans un accident sur la nationale 1 avec son mari, et comme personne ne voulait avoir la charge de Koza, maman l'a récupéré. On a grandit donc là, tous ensemble. On mangeait à notre faim même si c'était poulet du 1er au 30. Les vacances c'était nous les enfants en direction du village "Enyonga" avec mamie. Koza et moi nous torturions à faire manioc et dame-jeanne de gari en stock avec aussi du poisson salé et fumé à vendre lorsqu'on remontait sur pog. Avec la recette de nos ventes on pouvait aisément se payer nos fournitures scolaires ainsi qu'un sac et une paire de chaussure à city sport histoire d'être aussi branché que les autres. On arrivait également à se faire un peu de sous en allant danser avec le groupe d'une amie à maman dans le mariages et retraits de deuil, ou encore dans les manifestations des élus locaux. On dansait de tout, abandji, ivanga, nkodjô, ekunda, elombô etc.... Moi avec mon maigre corps la, quand je bougeais, c'était des ovations , mon écopé ou ma ceinture avec des grelots bougeait tellement bien que les bonus était là à gogo. Koza elle ne se torturait pas trop, avec ses grosses fesse là, elle bougeait juste un peu et c'était parfait. Hum on a avancé comme ça jusqu'à ce que nous obtenions nos baccalauréats B pour Koza et D pour moi. L'état gabonais avait quand même eu pitié de moi pour m'octroyer une bourse d' étude pour la France! Madame koza elle a dit que l'étranger ce n'est pas pour elle donc, elle est allée à l'Institut National des Sciences de Gestion près avoir réussi au concours. Voilà comment je les revois tous après 5 ans d'absence avec un diplôme d'ingénieur en pétrochimie(oui oh, moi je préférais passer les vacances là-bas à faire les petits boulots. Il est temps pour moi de trouver un jolie travail pour offrir aux miens une vie de rêve, on a trop trimé ohhhh............

Après une douche rapide je vais rejoindre koza et mamie qui se trouvent dans la cuisine.

-moi: mbolwani (bonjour)

-elles: ihhhh, mbolo!

Je prend une assiette pour me servir mon petit déjeuner, les restes d'hier (oh le goût, les histoires de lait et pain c'est pas pour moi oh)

-mamie: oh il y a un djembè la semaine prochaine au village, on va attraper Yenot , elle est vieille déjà , comme ça avant k'ekenda r'anongo, (qu'elle n'aille à l'étranger) elle sera initiée

-moi: krkrkrkr et comment que je serai de la partie, elle ne saura même pas ce qui lui arrive que moi même la grande "tchendé" de tante poupette je l'aurais mangambaté et saucisonné r'essorè!

-koza: elle sachera la life

-mamie: ehhhh rirani myè owana! (Laissez moi l'enfant)

-nous :krkrkrkrkrkr

La semaine est bien vite passée, on a acheté les affaires d'initiation de madame Yenot et nous voilà le samedi suivant au port pour le départ! On a mentit à la petite qu'elle nous accompagnait juste avec les affaires. Elle n'a rien comprit jusqu'à ce qu'on se retrouve en face de tante et qu'on s'est mis à chanter : « a zwa dengu'igondjé» (on a trouvé une future initiée) krkrkr en deux temps mouvement la petite était neutralisé et on lui attachait ses bijoux en or (en réalité ce sont des cordes tressées , on appelle ça juste bijoux en or pour rigoler)

Aller direct elle va rejoindre les autres "igondjé" dans la pirogue. La petite a trop les boules quoi. Je vois tante poupette qui nous dit de revenir , il y a une autre fille qu'on doit attraper. Quand on arrive comme ça, je la trouve qui bavarde avec une fille métisse, elle nous donne le signal et hop, celle là aussi on l'a chopé! Elle pleurait la et nous on l'insultait. Après s'être tous installés dans la pirogue, je récupérais les affaires perso de chacune des igondjé lorsque la fille métisse me dit:

- stp, tu peux remettre mes affaires à mon frère? Il est a l'arrière avec les hommes aux moteurs, tu demandes "H"

Moi: ok

Donc je prends les affaires et je commence à crier ohhh "H" c'est qui là? Viens chercher les affaires de ta parente bordelle là ( oui oui je suis dans mon élément où la grossièreté coule comme bonjour)

- : je crois que je vais t'épouser han? Tu es partout où je vais on dirait

- moi: ehhh tchonda yi kaka, (juron) encore toi? Pfffff

Je lui jette presque les affaires dans les mains sous son rire moqueur je retourne à l'avant de la pirogue. Zut alors!

            
            

COPYRIGHT(©) 2022