Chapitre 7 Une gifle

La police a mis toute une journée et une nuit pour retrouver Madilyn.

Candice a accouru au poste de police dès qu'elle a appris la nouvelle.

Alors qu'elle entrait dans le commissariat, elle a entendu Madilyn crier : « Ce doit être Candice Blake ! Il n'y a qu'elle pour faire une chose pareille ! Elle a essayé de ruiner ma vie pour que Rey ne m'aime pas ! »

Greyson était déjà arrivé au commissariat et il la prenait dans ses bras.

« Rey, j'ai tellement peur. J'avais tellement peur de ne plus te revoir », a-t-elle sangloté.

« Tout va bien maintenant. Il n'y a plus rien à craindre », lui a assuré Greyson en lui tapotant gentiment le dos.

« Nous allons nous pencher sur la question. Nous ne pouvons pas prendre de mesures contre Candice Blake car nous n'avons pas encore de preuves. Calme-toi, s'il te plaît », a patiemment expliqué le policier pour la persuader.

« De quelles preuves avez-vous besoin ? Vous pouvez procéder à une vérification de ses antécédents. Ce n'est pas la première fois. Il y a trois ans, elle m'avait kidnappée. Aujourd'hui, elle a recommencé ! », a dit Madilyn en pleurant pitoyablement, mettant à profit ses talents d'actrice.

« Il s'en est fallu de peu que je ne sois violée... Si vous n'étiez pas arrivés à temps pour me sauver... J'aurais trop honte de regarder Rey en face maintenant... »

Certes, Madilyn était une belle femme, mais ses cheveux ébouriffés et la trace de saleté sur son visage la rendaient plus délicate et pitoyable.

Le policier était désolé de la voir dans cet état, alors il l'a persuadée à plusieurs reprises : « Tout va bien maintenant. Ne pleure pas. Nous allons faire toute la lumière sur cette affaire. »

Candice a eu mal à la tête en voyant cette scène, et elle était agacée.

Juste à ce moment-là, Greyson est resté bouche bée en levant la tête pour l'apercevoir.

Elle portait une robe bordeaux tout en étant délicatement maquillée.

Elle avait l'air magnifique.

Il n'avait jamais pris la peine de la regarder de près auparavant. Cependant, elle semblait maintenant un peu différente de la Candice qu'il connaissait.

Elle avait un beau visage, un cou lisse et une silhouette affriolante.

Elle ne portait pas de bijoux et elle n'en avait pas besoin, car sa peau était suffisamment éclatante.

Ses longs cheveux flottaient nonchalamment sur sa poitrine.

Elle avait l'air encore plus magnifique que Madilyn.

Celle-ci était jalouse. Elle n'avait jamais vu Candice se mettre sur son trente-et-un. Comment pouvait-elle être aussi belle ?

Le policier a également aperçu Candice au point de lui demander : « Es-tu Candice Blake ? Cette dame prétend que tu as harcelé son petit ami et que tu as même engagé quelqu'un pour la violer. »

Candice semblait amusée.

Elle a souri avant de répondre ostensiblement : « J'ai harcelé son petit ami ? Monsieur, tu as dû te faire un coup de cochon. Cet homme devant toi est mon mari. »

Celle-ci a regardé Greyson d'un air indifférent. Comme ils ne pouvaient pas rendre public leur divorce, ils devaient agir en couple devant des étrangers. Elle avait le dessus aujourd'hui.

Une trace d'embarras est apparue sur le visage de Greyson.

Madilyn était abasourdie au point de ne pas savoir comment réfuter les paroles de sa rivale.

Le policier a jeté un regard surpris à Madilyn avant de lui lancer : « Tu n'es donc pas sa petite amie ! Que fais-tu alors ? Puisqu'il s'agit clairement d'une affaire de famille, vous devriez la régler en famille. Nous avons des choses plus importantes à faire ! »

Sa sympathie pour Madilyn s'est évanouie. Il s'est avéré qu'elle n'était même pas la petite amie de Greyson. Comment pouvait-elle avoir la peau si dure ?

Un autre policier s'est approché pour dire d'un ton sévère : « Vous devriez tous vous en aller. Cette dame a dû être effrayée par ce qui lui était arrivé, mais elle ne semble pas blessée. Bien qu'elle soit en train d'accuser Madame Blake de l'avoir kidnappée, il n'y a aucune preuve que c'est vrai. Nous poursuivrons notre enquête. Je vous contacterai dès que nous aurons des avancées. »

Madilyn a boudé car elle s'était donné beaucoup de mal pour mettre en scène l'enlèvement. Comment pouvait-elle accepter de rentrer chez elle sans avoir obtenu gain de cause ?

Elle a retroussé ses manches avant de rétorquer d'un air contrarié : « Qui a dit que je n'étais pas blessée ? Regarde ces bleus sur tout mon corps. Elle a engagé quelqu'un pour me faire cela ! »

Sa peau était meurtrie partout.

Madilyn avait la bosse de faire semblant. Elle a jeté un coup d'œil silencieux à Greyson, les larmes aux yeux, tout en se mordant la lèvre.

Elle avait l'air si pitoyable que n'importe quel homme en aurait pitié.

Même les deux policiers ont froncé les sourcils à la vue des contusions.

Candice a poussé un soupir.

Madilyn faisait vraiment tout pour la piéger.

Greyson a senti sa colère monter ; aussi a-t-il lancé un regard froid à Candice.

Tout d'un coup, cette dernière a giflé Madilyn durement au visage.

Tout le monde était stupéfait par cette réaction inattendue de Candice.