Chapitre 4 Va au diable

Candice était hébétée alors qu'elle marchait dans la rue après avoir quitté le palais de justice. Le ciel devenait de plus en plus sombre au fur et à mesure qu'elle marchait.

Elle n'avait nulle part où aller et nulle part où se sentir chez elle.

Elle était complètement perdue.

Elle errait sans but précis après être tombée sur quelqu'un qu'elle ne s'attendait absolument pas à voir.

Quelqu'un qu'elle détestait : Madilyn Reilly.

La femme que Greyson aimait de tout son cœur.

Madilyn était la nièce de Rachel.

Greyson avait dix ans lorsque Rachel s'est finalement mariée à la famille Harman. Elle emmenait souvent Madilyn dans la famille Harman pour de courtes vacances.

On pourrait dire que Madilyn et Greyson ont grandi ensemble.

Rachel était la maîtresse du père de Greyson et Hutton ne l'avait jamais aimée.

Ainsi, le seul moyen pour elle d'avoir une emprise sur le pouvoir de la famille Harman était de faire en sorte que Greyson épouse Madilyn.

Madilyn était vêtue d'une robe d'un blanc pur et légèrement maquillée, ce qui reflétait sa beauté.

Elle a dû faire exprès de venir se moquer d'elle.

« Oh, n'est-ce pas Madame Harman ? Pourquoi as-tu divorcé après seulement un jour de mariage ? »

Candice n'avait pas la moindre envie de se disputer avec elle et tentait d'ignorer sa présence.

Mais Madilyn s'obstinait à la ridiculiser. « Tu as trompé ton mari pendant votre nuit de noces. Pas mal, Candice. J'ai toujours pensé que tu aimais Greyson de tout ton cœur. Si non, pourquoi as-tu dû me le voler ? Penses-tu qu'il t'aime ? T'a-t-il déjà offert un cadeau ? T'a-t-il déjà accompagnée pour contempler les étoiles au bord de la mer ? T'a-t-il déjà accompagnée pour admirer la première neige ? Je crains même que tu aies dû t'acheter ton alliance. Tu sais quoi ? Il a passé toute la nuit avec moi hier. »

Candice n'était pas du genre à se laisser faire.

Elle ne laisserait personne l'humilier à part Greyson.

Il était la seule exception.

Candice a gloussé et a ricané : « Penses-tu que la famille Harman t'accepterait simplement parce que tu as l'aide de Rachel ? N'oublie pas que Rachel n'est que la belle-mère de Greyson. Elle était une maîtresse. Essaies-tu juste de suivre ses traces ? Tu étais vraiment avec Greyson cette nuit ? Ça ferait de toi sa maîtresse. Et je suis prête à raconter votre relation adultère à tous. »

« Va au diable ! », a marmonné Madilyn en serrant les dents. Elle était si furieuse que son visage était tordu.

« Dégage. Ne te montre plus devant moi, parce que tu ne fais que gâcher mon humeur. D'ailleurs, mon divorce ne serait pas rendu public au cours de l'année suivante. Es-tu certaine qu'il te désirera toujours après un an ? Tôt ou tard, je trouverai la personne qui m'a piégée hier nuit. Et je ne laisserai pas cette personne s'en tirer impunément. »

L'expression de Madilyn a aussitôt changé.

Candice a jeté un coup d'œil à Madilyn et l'a repoussée. « Je ne sais pas pourquoi je gaspille mon énergie en te parlant. Dégage de mon chemin », a-t-elle dit en ricanant.

Madilyn est restée sans voix.

Cependant, elle a adressé à Candice un sourire étrange.

Candice avait un mauvais pressentiment qui s'insinuait dans son cœur.

Madilyn avait sûrement une arrière-pensée après lui avoir barré la route.

C'était une évidence.

Des pas rapides ont retenti dans la ruelle, et plusieurs voyous les ont rapidement encerclées.

Avant que Candice ne puisse réagir, elle s'est fait couvrir la tête avec un sac.

Elle était trop fatiguée pour résister à ses ravisseurs.

Les voyous lui ont attaché les mains avec force.

Comme tout était noir, elle se sentait effrayée et de plus en plus nerveuse.

Madilyn s'est approchée de Candice et a sifflé : « Tu es vraiment idiote, Candice. Est-ce que tu penses qu'il était enclin à t'épouser ? Celle qu'il aime, c'est moi, alors que toi, tu n'es qu'un outil pour lui. Maintenant que tu lui as donné la formule, tu ne lui es plus d'aucune utilité. Tu n'es même plus utile dans ce monde. »

Madilyn s'est inclinée plus près de l'oreille de Candice et a ricané cruellement : « Candice, va au diable ! »