Moi: parce tu penses que c'est malin de mépriser une femme ? Franchement honte à toi
Lui: non, la malpolie c'est toi une fois de plus parce que TU PENSES avoir le monopole de la répartie et tu es assez bête de croire que tu vas être insolente envers les gens et puis on va te regarder parce que quand tu mets les habits ça se bombe un peu derrière.
Grâce pousse un bref éclat de rire, avant de mettre sa main devant la bouche.
Lui: c'est pas ta faute, ceux qui sont montés sur toi t'ont donnée trop de confiance. Ce que je peux te donner comme conseil, c'est de te trouver un homme bien ! Qui va te dresser parce qu'à ton stade, il est trop tard pour parler d'éducation.
Moi: tu as vus que je ressemble à un animal, peut être ?
Lui(de manière détaché): quand tu ouvres la bouche, on peut t'assimiler à une espèce bien particulière, oui. (me souriant de manière narquoise cette fois ci) Tu veux que je te dise laquelle ?
Moi(m'approchant de lui): mais tu te fous même de la gueule de qui, toi là....
Grâce est venue se mettre devant moi
Elle: Jasmine, stp, c'est bon. On monte !
J'avais les nerfs, mais vraiment ! J'avais envie de lui jeter mon portable au visage. Si on pouvait tuer quelqu'un juste en le regardant. Son enterrement se serait déroulé à la fin de la semaine. Le pire c'est qu'il affichait un sourire mesquin et exaspérant.
Moi: toi je te croise quelque part, change de trottoir seulement
Est-ce qu'il m'a même répondue ? Son téléphone à sonner et en décrochant, sa mine et sa voix avaient complètement changé. Il était devenu très sérieux.
Lui: allô ?
Grâce et moi on montent au deuxième étage, et mes nerfs sont tendus. Faut vraiment pas qu'un autre branleur m'exaspère ce soir, sinon je vais exploser.
On arrive devant sa porte, qui était entrouverte et l'on est accueillis par l'hôte
Clément: hey les filles bienvenue (en me regardant) wahouuuu Jasmine, tu es canon dans cette robe
Moi: hum
Grâce: elle voulait dire « merci » (lui tendant la main) moi c'est Grâce sa pote
Clément: enchanté grâce, Clément, son collègue de bureau
Grâce: enchantée.
Marc Elle(au téléphone): on peut discuter ?
Moi: Cyd , pas maintenant, pas ce soir.
Cyd: pourquoi j'ai l'impression que c'est jamais le moment avec toi Marc ? Ça fait des mois que je te cours après
Moi: peut être parce que tu as fauté et que ça me reste toujours en travers de la gorge.
Cyd: et je me suis excusée Marc, à mainte reprises
Moi: je te signale que je réponds à tes messages, à tes appels. Or rien ne m'y oblige.
Cyd: Tu veux dire que tu ne m'as pas pardonnée même après que je t'ai laissé respiré ces 3 semaines?
Moi: je veux dire que la pilule n'est pas encore passée depuis ta trahison, ce qui veut dire il y a 4 mois. Oui !
Cyd: qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que se soit le cas ?
Moi: Cyd, j'ai dis pas ce soir....
Elle: mais le sujet a déjà été lancé autant le terminé.
moi:
Ell: stp bébé
Moi(après avoir soupiré): bon .... ne quitte pas. Je rentre dans l'ascenseur. Et le temps que j'arrive chez moi.
J'appel ce dernier, je rentre, j'arrive au 4ième. Je rentre chez moi. Je dépose les petites courses que j'avais faites chez l'épicier. Puis je vais à mon balcon
Moi: Allô ?
Cyd: je suis là
Moi: à quoi tu t'attendais sérieusement ?
Cyd: honnêtement ?
Moi: oui très honnêtement,
Elle: bah à ce que tu me pardonnes !
Moi:
Elle: J'entends bien, il te faut du temps pour digérer ce que j'ai fais. Mais bae, ça fait 4 mois là. Depuis fin février, il y a cette distance entre nous et je me meures. Ça fait trois semaines que je n'ai aucunes nouvelles de toi. Tu m'as demandée de respecter le break que tu imposes mais c'est trop dur. Trop dur pour moi de ne pas te parler, de ne plus te voir, de ne plus avoir ton corps contre le mien.
Moi:
Elle: bébé, ça devient bcp trop compliquée à tous les points, je te jure car je me rends compte que je t'aime.
Moi:
Elle: tu es l'homme de ma vie. Je te supplie considère les bons moments que nous avons passé au détriment de ma faute. Si tu m'aimes .....
Moi:
Elle: pardonne-moi et reviens-moi, je t'en prie.
Moi: ce qui me dérange quand je t'entends parler, c'est que tu ne mesures ni la gravité de ton geste, ni la peine que ça m'a causé Cyd.
Elle:
Moi: j'ai été muté à Paris, on avait ce projet là de venir s'y installer ensemble. Comment as-tu pu être au courant de ta grossesse sans me le dire puis de tuer mon enfant sous prétexte qu'il allait nous déranger durant notre déménagement.
Elle: encore une fois, je m'excuse d'avoir avorter, sans te dire que j'attendais un enfant, sans te parler de cette décision que j'avais prise. Mais pour la énième fois, je pensais vraiment bien faire.
Moi: Cyd ton explication est bien trop légère pour être acceptable.
Elle: et pourtant c'est la seule raison que j'ai a te donner alors ne balais pas deux ans de relation sérieuse construit et bâti sur l'amour véritable. Je sais que tu es allé voir ailleurs pendant ce break, mais ça m'est égale. Tout ce qui compte c'est que je quitte Lyon pour venir te rejoindre sur paris. Tu me manques à mourir. Dis seulement un mot et je claque tout pour te rejoindre dans la semaine. Tu me manques trop mon amour.
Moi: il est beaucoup trop tôt. C'est beaucoup trop tôt pour moi.
Elle: sniiiifff, je t'aime tellement, je ne veux pas te perdre
Moi:
Elle: vraiment, je ne le veux pas. Tout ce qu'on a construit. sniiiiiif, je m'en veux de l'avoir détruit à cause d'une connerie or à ce moment je pensais bien faire. Mais bae, personne n'est parfait et je m'en veux cruellement pour ce que j'ai fait. On aura d'autres enfants ! on en aura d'autres bébé pour peu qu'on se redonne une chance.
Moi: je t'aime aussi Cyd, tu es ma femme, oui. Mais j'ai encore besoin de temps.
Elle: tu me promets qu'il n'y a personne d'autre que moi ?
Moi: Cyd ....
Elle: ok, ok.... Je retire ce que j'ai dis. Dans ce cas je te souhaite une bonne soirée. Tu me rappelles ?
Moi: si j'en ressens le besoin.
elle: tu me fais ça dur bébé.
Moi: bonne nuit Cyd
Elle: bonne nuit, love you
Puis j'ai appuyé sur l'écran de mon Samsung, au niveau du rouge. Ça a coupé, et j'ai observé les multiples lumières qui ornaient l'horizon. Puis il eut une légère brise qui me poussa à fermer les yeux.
Ma petite femme... Cydonie. Dire qu'elle ne me manquait pas serait me mentir. Avant son énorme gourde, son avortement. C'était ma femme. Pas encore légalement, mais il était prévu que je fasse ma demande après notre aménagement ensemble sur Paris.
Elle était ma femme, même si elle ne portait pas encore mon nom, dans ma tête elle était ma femme parce que mon être entier c'était résolu à la protéger, à veiller sur elle, d'assurer ses besoins, de prendre soin de sa vie et de m'assurer qu'elle ne manque de rien. D'autres part, elle était ma femme car elle me gardait en équilibre, elle était ma petite maman, ma pote, une amie avec une oreille très attentive à l'homme et parfois au petit garçon que je pouvais être tout en étant aussi l'épaule sur laquelle je pouvais me reposer en tout temps.
Ma femme car elle était l'unique partenaire qui avait réussis à se faire à mon entièreté. C'est à dire à un Marc-titilleux-et-sarcastique mais aussi au Marc-bienveillant-et-sympathique.... Elle était... oui elle était...tout ça dans mon coeur et à mes yeux.
Mais dorénavant ! Elle n'était plus que la femme qui m'a empêché de devenir père.
Je soupire quand à cette triste constatation, j'ouvre mes yeux puis un bruit sourd vient rompre ce bref instant d'évasion. Ça se passait au deuxième étage de l'immeuble : c'était sans doute la crémaillère du nouveau voisin. Je n'avais pas prévu de m'y éterniser, juste faire acte de présence. Cependant après ce coup de fil de Cyd, je n'avais pas la tête à boire et à socialiser.
Je descends quand même jusqu'à chez Clément que je trouve à l'entrée.
Lui(avec un faux accent africain): Yo mon poto, c'est comment ?
Moi: Clément stp parle comme clément
Ma phrase l'amuse
Clément: désolé, c'était pas méchant
Lui: je sais bien, tranquille « poto »
Clément: super, vas-y rentre
Lui: justement, je venais te dire merci pour l'invitation mais je vais pas pourvoir l'honorer
Clément: pourquoi ?
Lui: franchement claqué et j'ai la tête bourré d'autres trucs
Clément: man il y a des meufs... aie aie... tu vas rater quelque chose, c'est moi qui te le dit.
Lui: si ce n'est que ça, tu sais....
Clément: ok, j'ai compris c'est peine perdu pour te convaincre
Lui: exact, mais pour me rattraper, comme tu as l'air d'un mec super cool. La semaine prochaine, invite deux de tes meilleurs potes, moi j'invite ma bande et on se fait un chill posé chez moi, devant FiFA, qu'est-ce t'en dis ?
Il me tends sa main
Clément: check.... On fait ça
Moi: super
On se colle les épaules
Moi: passe une bonne soirée
Lui: merci allez on se capte.
Puis je fais demi tour, ascenseur et hop chez moi. Je vais prendre une douche et je me prépare une petite salade, histoire de manger léger ce soir. Ensuite je vais dans ma chambre, je me pose sur le lit, j'allume ma télé qui est toujours câblée sur BeInSport. Je prends mon tel pour jouer à Uno, jusqu'à ce que mes paupières deviennent lourdes.
Je fais la prière du Je Vous salue Maris afin que la Sainte vierge me protège ainsi que les miens. J'envoie un message à ma mère depuis le Gabon. Ensuite je m'en dors assez vite.
Le lendemain matin, c'est footing pendant une heure ensuite je me dépêche de rentrer pour ressortir afin d'assister à la messe de 10h à 12h. Et à 13 h tapante, elle m'appelle.
Moi: Madame OPIANGUA
Maman: monsieur OPIANGUA
Elle faisait ça, tout le temps. M'appeler une heure après la fin de la messe, pour échanger sur le prêche du prête. Elle tenait à ce que Dieu ait une place dans ma vie et pour cela, elle voulait s'assurer, que j'aille aux messes mais surtout que je comprenne ce dont il était question. Ça me faisait du bien de l'entendre une fois par semaine. On restait au téléphone, ainsi, une à deux heures via whatssap.
Nous vivions tous en France, elle, papa et mes deux petits frères, il y a dix ans. Mais après le décès de mon grand-père. Père de ma mère. Elle décida de retourner s'installer au Gabon pour rester auprès de sa mère.
Cette femme et le sens du sacrifice !!!!
Papa se voyait mal vivre loin de son épouse alors il l'a suivit, ils ont embarqué mes deux petits frères qui étaient au collège et ont suivis le programme scolaire dans un établissent français au Gabon. Jusqu'à l'obtention de leur bac, puis ils sont partie pour le Canada tous les deux. Moi qui était déjà à l'université, je me devais de vivre loin de mes parents pour mes études supérieurs car le faire au Gabon aurait était me tirer une balle dans le pied.
Mais chaque année, à Noel, on se voit. Le Noel dernier nous étions tous au Canada, chez Corentin et Olivier. celui d'avant en France chez moi et celui d'avant encore au Gabon et les deux années d'avant consécutivement ici en France, chez Moi. En dépit de se voir une fois par an, les réseaux sociaux nous aidaient à se parler, se voir constamment. On voulait garder cette union familiale malgré que nous n'étions pas sur les mêmes continents.