Je me suis réveillée en sueur ce matin. Il était 4 heure. Impossible de me rendormir après un tel rêve. Il fallait que j'appelle Tania pour discuter avec elle.
Je suis sortie du lit pour aller prendre un douche. Je tremblait tellement qu'on aurait dit que la gifle que j'avais reçu en rêve était réelle.
Comment était-ce possible !
Vite, mon téléphone. Comme à son arrivée à Cape Tpown, Tania m'a envoyé un message pour nous dire qu'ils étaient bien arrivés et que depuis, elle envoie tous les deux jours des messages pour dire bonjour, j'ai son numéro.
Je l'ai composé sans tenir compte de l'heure qu'il pouvait faire en Afrique du Sud. Il fallait que je sache.
Elle a répondu, la voix ensommeillée.
« Dis-moi, es-tu enceinte ? Je viens de faire un rêve dans lequel je te voyais me présenté deux petits garçons. Tu sais que votre grand-père était jumeau né d'une jumelle. Là, les deux bébés que tu m'a présenté ressemblaient à ton grand-père. Et tu était heureuse de me les montrer. Et au moment où j'ai voulu te poser la question de savoir quand tu as accouché, un des bébé m'a mis une sacrée gifle ! »
Tania est restée un moment silencieuse avant de me répondre :
« Tante Agnès, c'est Pupuce qui est enceinte. »
Là, j'ai démarré au quart de tour. Je n'ai pas pu me retenir.
« Comment ça, Pupuce est enceinte ! Elle vient d'accoucher. Si c'est une blague, ça ne me fait pas rire du tout. »
Gardant son calme, Tania m'a répété :
« Tante Agnès, c'est Pupuce qui est enceinte. »
Impossible de m'arrêter. J'ai crier comme si le diable s'était mis à danser en dedans de moi.
« C'est quoi ce plan ! Ta sœur est enceinte et comme toujours, je suis la dernière au courant. Je dis hein, vous vous foutez de qui dans cette famille. Ta mère est toujours là pour cautionner les bêtise de cette idiote qui me sert de fille ! Pendant que les jeunes filles de son âge rêvent d'aller en France faire des études et rencontrer le prince charmant, elle, elle est là pour pondre les enfants ! C'est une malédiction où quoi ! »
« Je ne sais pas, tante Agnès. Tout ce que je peux te dire, c'est que si tu le prends comme ça, tu peux être sûre qu'entre Pupuce et toi les choses jamais ne s'arrangeront. Et la gifle que tu as reçu dans ton rêve, tu la recevra en réalité quand les enfants qu'elle a fait viendront te demander des compte parce que tu ne te préoccupes même pas un peu d'eux. Tu peux tout dire et penser que maman encourage Pupuce ; mais sache qu'elle au moins, jamais elle n'abandonnerait un de ses enfants dans une telle situation. Il n y a pas de poubelle dans laquelle on peut jeter son enfant parce qu'il nous dépasse. Et s'il te plaît, je t'interdit, ma tante, d'appeler ma mère pour l'embêter. Si tu lui crie dessus ou essaie de te défouler sur elle, tu ne me reconnaîtras pas. Laisse ma mère tranquille, entendu. Occupe-toi de ta fille et arrête de m'embêter en m'insultant comme si c'est moi qui encourage Pupuce. »
« Oh ! Excuse-moi, madame la grande dame. J'avais oublié que maintenant que tu es fiancée avec le fils d'un grand type, on te dois du respect. Mes excuses. Mais je le répète, ta mère n'est là que pour encourager les enfants des autres à la bêtise ! Elle voulait des enfants ! Eh ben, Pupuce va les pondre pour elle. Ainsi Bernadette aura une maison pleine d'enfants. VOUS VOUS FOUTTEZ VRAIMENT DE MOI DANS CETTE FAMILLE ! Cette fille n'a pas 20 ans. Elle va se retrouver avec une chiée de gosses et vous vous attendez à ce que je me taise ?! »
« Tu es vraiment sotte, tante Agnès. Excuse-moi de te le dire. »
« Ah ! Je suis sotte. Mais dis-moi, qui est le père de ton ou tes futurs enfants ? »
« Je ne sais pas qui est le père. Pupuce ne m'en a pas parler. »
« Oh ! Encore des bâtards, je parie ! »
Là, j'entends Tania qui semble éclater en sanglots. Son fiancé a alors pris le téléphone et me lance :
« Agnès, comment allez-vous ce matin ? Je vais devoir raccrocher car voir ma fiancée pleurer n'est pas au programme de notre journée. Portez-vous bien. »
et il a raccroché.
Je suis restée là à regarder le mur de la cuisine où je me suis réfugiée pour passer cet appel au calme. Je me réjouissais à l'idée que peut-être, Tania était enceinte. Voilà qu'on m'annonçait que c'est cette idiote de Pupuce qui l'est. Mais pourquoi 2 bébés dans mon rêve ???
Non ! Tout sauf ça. Elle ne peut pas en plus nous faire encore deux enfants.
OOOOOOOOOOH !
Pardon, j'ai eu mal à la tête. Là, j'ai seulement pensé : « je vais à l'agence tout à l'heure prendre régler la dernière tranche pour mon billet. Demain dimanche à 17 heures, je suis dan s l'avion en direction de Dubaï avec mes amies de Total. Je vais un peu laisser ce Port-Gentil derrière moi. »
Mais comme la tête chauffait toujours, j'ai appelé ma belle-sœur pour lui parler. Y a qu'à l'épouse d'Alexandre que je peux encore parler sans m'emporter. Bernadette me sort par les narine en e moment. C'est elle qui encourage Pupuce dans la bêtise !
Ma belle-sœur a répondu malgré l'heure matinale. Elle est allée elle aussi se réfugier dans la cuisine pour ne pas déranger mon frère Alexandre.
« Ma chère , je t'appelle là que dépassé. J'ai fait un rêve là... »
Je lui ai raconter le rêve. Et elle m'a dit :
« Détend-toi Agnès. Tout vas bien. La petite a fait une erreur. C'est vrai que cela va lui coûter cher mais, que peut-on y faire ? »
« Je dis, hein, personne n'a pensé à prendre rendez-vous avec un gynécologue pour lui enlevé cette grossesse ? Bernadette et toi vous pensez que c'est raisonnable de la laisser avoir un enfant alors que les autres sont encore bébés ? »
« Nous n'y pouvons rien. Le docteur nous a expliquer les risques que l'on prenait si un avortement était pratiqué. Calme-toi, Agnès. »
« Oh, mais je suis calme, très chère. La fille a qui j'ai donné un père qui s'est très bien occupé d'elle jusqu'à sacrifier ses congés pendant des années pour qu'elle puisse faire de brillantes études dans une grande école de commerce en France, est en train de foutre sa vie en l'air. Mais tout va bien. »
et là, sans savoir, ni pourquoi ni comment, j'ai n'ai pas pu retenir le flot de larmes qui s'est échappé de mes yeux.
J'étais inconsolable. J'ai tout fait pour ne pas finir dans un trou. Je me suis battue pour réussir ce mariage de sorte que mes enfants aient plus de chance dans la vie. Et l'idiote que Dieu m'a donné pour fille aînée, baise sans capote avec des idiots !
« Agnès, y a pas mort d'homme ! Il n y a rien là qui puisse nous dépasser. Essaie de rester calme. Ne te mets pas dans de tels états ! », m'a fait mas belle-sœur.
« Yooo ! Mais dis-moi donc ce que j'ai fait de mal pour mériter tout cela. »
« Ah ! Agnès ! C'est ce que je n'aime pas avec toi. Qu'est ce que tu as toujours à tout ramener à toi. C'est un problème qui concerne tout le onde. C'est Bernadette qui doit parler comme ça et non toi. Qu'est ce que tu as fait au Bon Dieu, qu'est ce que tu as fait au Bon Dieu ! Tu n'as rien fait. C'est la vie ! Arrête de te plaindre comme si quelqu'un t'as mis un couteau à la gorge. Tu ne vas pas de nouveau jeter l'enfant comme tu l'a fait auparavant. »
« Donc, c'est le plan que vous avez pour sa vie, c'est ça ? Elle doit rester là à pondre les enfants pendant que vos filles se fiancent et ouvre des magasins ? C'est le plan que vous avez pour ma fille ? »
« Yo ! Excuse-moi Agnès, il est trop tôt pour se disputer. Calme-toi. Je t'appelle vers onze heures, tu veux ? »
« Ne m'appelle pas ! J'ai compris que quoique je dise, je suis fautive. Au revoir. »
Je suis sortie à 8 heures pour me rendre à l'agence de voyage pour régler la dernière tranche pour mon billet. Je viens de rentrer. Je suis en train de boucler mes valises. Je prends mon avion ce soir pour Libreville. Je descends à l'hôtel Hibiscus avec mes copines. Demain à 17 heures, nous sommes dans l'avion pour l'étranger.
La vie peut continuer de tourner à l'envers ici, ce n'est plus mon problème. Puisque tout le monde peut se passer de mon avis et de ma présence, je m'en vais. Mbeng va se débrouiller lui-même avec la rentrée scolaire de notre fille Angelline qui ne me cherche même pas depuis qu'elle est partie chez Bernadette. Et ma sœur peut venir ici me voler les enfants qu'il me reste à la maison, ce n'est pas mon problème !