La seule option, partir loin
img img La seule option, partir loin img Chapitre 3 Reine ou captive
3
Chapitre 6 Prison dorée img
Chapitre 7 Monsieur et madame Ivanović img
Chapitre 8 Affaires de famille img
Chapitre 9 Il le fallait img
Chapitre 10 Chacun son foyer img
Chapitre 11 Entre deux réalités img
Chapitre 12 Corazon de hielo img
Chapitre 13 Passion noire img
Chapitre 14 Son trésor le plus précieux img
Chapitre 15 Sous les cendres de la passion img
Chapitre 16 Derrière les apparences img
Chapitre 17 Le maître du jeu img
Chapitre 18 Moment gâché img
Chapitre 19 Tourner la page img
Chapitre 20 Même un bébé ne veut pas de moi img
Chapitre 21 Not a monster img
Chapitre 22 Cœur en cendres img
Chapitre 23 Ça fait mal img
Chapitre 24 Larmes sous silences img
Chapitre 25 Fuir ou rester img
Chapitre 26 La nana bouche trou img
Chapitre 27 Un nouvel horizon img
Chapitre 28 Pouvoir et influence img
Chapitre 29 L'amour, ça fait mal img
Chapitre 30 Nuit de déceptions img
Chapitre 31 Fading moments img
Chapitre 32 Les griffes du destin img
Chapitre 33 C'est le maximum que je puisse t'offrir img
Chapitre 34 Amor img
Chapitre 35 Un visiteur indésirable img
Chapitre 36 Entre jalousie et domination img
Chapitre 37 Derrière la porte close img
Chapitre 38 Please forgive me img
Chapitre 39 Tout est dans les détails img
Chapitre 40 Interdit de paniquer img
Chapitre 41 Je suis son avocate img
Chapitre 42 Nuit de feu img
Chapitre 43 Choisir, c'est renoncer img
Chapitre 44 Le dilemme img
Chapitre 45 Des secrets... encore img
Chapitre 46 La graine est semée img
Chapitre 47 Jeux de dames img
Chapitre 48 Un heureux événement... pas vraiment img
Chapitre 49 Fissures et faux-semblants img
Chapitre 50 Captive img
Chapitre 51 Course contre la mort img
Chapitre 52 Un Roi à genoux img
Chapitre 53 Si ce n'est pas lui, ce sera toi img
img
  /  1
img

Chapitre 3 Reine ou captive

Manchester, Angleterre

Lindsay Kimberley Petrović D.

Le cristal des coupes de champagne s'entrechoque sous les lumières tamisées du restaurant privé que nous avons entièrement réservé pour l'occasion. Le décor est somptueux, un mélange d'élégance et de pouvoir. Un immense lustre doré illumine la pièce d'une lueur chaude, et les murs sont ornés de tableaux hors de prix.

Une main puissante et tatouée se pose sur ma taille, me ramenant contre un torse ferme sous un costume trois-pièces noir taillé sur mesure. Aleksandar exhale une confiance naturelle, un charisme brut. Son regard perçant balaie l'assemblée avant de s'arrêter sur moi. D'un geste lent, il approche ses lèvres de ma joue et y dépose un baiser qui se veut tendre... mais qui n'est qu'un prétexte pour affirmer son emprise sur moi.

Je porte une robe fendue en soie noire, un bijou de création, épousant mes courbes avec une élégance indécente. Les regards masculins glissent sur moi, certains envieux, d'autres purement intéressés. Aleksandar le sait. Et ça l'amuse autant que ça le rend possessif.

- Pour cela, je ne peux que remercier ma magnifique femme, mon trésor, ma prunelle, ma lune se il se vante. Elle sait très bien comment me motiver, cette femme. N'est-ce pas ma chérie ?

Son ton est un mélange de fierté et de provocation. Il adore me mettre au défi. Je relève le menton et plonge mon regard dans le sien, un sourire en coin sur mes lèvres peintes d'un rouge profond.

- Tout le mérite te revient mon chéri, je rentre dans son jeu sourire aux lèvres. Je n'ai fait que te booster un peu. Tu étais déjà dans le bon chemin. Tu as déjà en toi toute la passion nécessaire pour réussir dans la vie mon cœur. Que dis-je ? Pour continuer à réussir. Et ceci en tout ce que tu voudras. Avant de me rencontrer, tu étais déjà quelqu'un. Tu es très intelligent mon cœur. De cela, tu ne devrais jamais en douter. Jamais amour. Même si je ne te le dis pas aussi souvent que tu l'aurais voulu.

Un éclat traverse ses prunelles sombres. Mon mari me scrute avec une intensité qui me brûle la peau, avant de glisser une main possessive sur ma nuque. Son pouce effleure lentement ma mâchoire, puis arrange une mèche de cheveux qui débordait de mon chignon fait pour l'occasion et me sourit de toutes ses dents. Je lui ai donc rendu son sourire comme le couple modèle que nous sommes. Il enlaça nos doigts.

- Ne sois pas modeste chérie. Tu m'as aidé à l'être encore plus mon ange. Tu es mon moteur dans cette vie.

Se tournant vers ses partenaires, il ajoute :

- Voyez-vous, on m'avait approché une fois pour un projet du même genre par le passé. Et j'avais dit non. Mais grâce à Lindsay, j'ai ouvert les yeux sur plein de choses. J'ai compris qu'il était important de chercher à diversifier mes revenus. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Et puis, voilà. Vous connaissez déjà tout. J'ai eu une pompe funèbre et ma femme une agence en événementiel qu'elle dirige d'une main de maître. Un joli paradoxe, n'est-ce pas ? La mort et la fête. Ça pourra sûrement aider un jour. On vous dit d'avoir une femme dans vos vies, vous n'écoutez pas. La mienne c'est mon pilier les amis.

Un rire grave résonne dans la pièce. Jacobsen hoche la tête avec admiration.

- Vous formez un si joli couple mes amis, déclare-t-il en levant son verre. Vous êtes de ceux qui donnent à tout le monde l'envie de se jeter à l'eau. Franchement je t'envie. Tu as là une perle rare. A ta place je la garderai jalousement. Loin... très loin... à l'abri des regards indiscrets.

J'esquisse un sourire en coin, mais avant que je ne puisse répondre, mon mari enroule un bras autour de mes hanches et plonge sa tête dans mon cou. Je frémis lorsqu'il y dépose un baiser appuyé, sa respiration brûlante effleurant ma peau nue. J'ai droit à cela en ces occasions à chaque fois. Pourtant, je ne m'y habitue toujours pas.

- Mon chéri, il n'y a pas que nous deux ici, je souffle en tentant de me dégager subtilement. Contrôle-toi un peu s'il te plaît. Il y aura un moment où on sera chez nous. Donc use un peu de patience s'il te plaît.

Ses doigts resserrent leur emprise.

- Comment me contrôler quand ma femme est une œuvre d'art vivante ? grogne-t-il à mon oreille, sa voix plus rauque encore. Je ne sais pas comment le faire malheureusement.

Jacobsen rit en secouant la tête, tandis que Perez, un Espagnol impliqué dans des affaires plus que douteuses, prend une gorgée de son cognac.

- De l'amour écrit avec le grand A, reprit Jacobsen. Qui l'eut cru ? Ти си смекшао, Ghost. Постајете веома непромишљени. (Tu t'es ramolli Ghost. Tu deviens imprudent).

Aleksandar ricane et se détache légèrement de moi.

- C'est tout à fait vrai Fantasma (Ghost), tu as touché le gros lot avec elle, conforte Perez. Tu as là une... femme merveilleuse. Une femme pareille... il faut faire attention. Les hommes comme nous savent très bien qu'un bijou trop exposé attire les convoitises. Et parfois, ces convoitises se transforment en opportunités. Attention à ce que l'on ne te l'enlève pas. Les femmes comme ça, ça donne des idées aux hommes. Ça parle dans leur tête.

Le message est clair. Une menace voilée sous un compliment. Mon sourire s'efface imperceptiblement, mais Aleksandar, lui, éclate de rire. Il se redresse lentement.

- Oui, je sais. Tu n'es pas le premier à me le dire. Et elle est tout ce qui est des plus intouchables. Il faudrait être suicidaire pour essayer.

L'atmosphère change. La tension monte d'un cran. Un silence glacial s'installe autour de la table, les hommes s'évaluant du regard comme des prédateurs prêts à mordre. Je me contente de sourire doucement, effleurant du bout des doigts la chevalière ornée d'un aigle qu'Aleksandar porte à son annulaire gauche.

- Ma femme, c'est... comment dire cela plus clairement... Vous me connaissez, les répétitions inutiles, ce n'est pas pour moi. Il faut que vous arriviez à comprendre ce que je dis du premier coup.

Il me fixe et m'envoie un bisou de loins. Je lui reponds en souriant. Aleksandar reprit.

- MA femme, c'est tout ce que j'ai, tout ce que je suis. Elle est mon meilleur cadeau de la vie.

Il souffle, un rictus de satisfaction sur les lèvres.

- Le genre que l'on reçoit à Noël et pour laquelle on est prêt à faire tellement de bêtises. Je ne sais pas si la métaphore est juste.

Il finit sa phrase en riant. Mais ça ne faisait rire que lui. Je n'ai pas trop compris ce qu'il a voulu dire par là. Entre mafieux une même phrase peut avoir plusieurs connotations. Je n'ai pas cherché à savoir non plus. Après tout, ceci ne m'intéresse pas tant que ça. Ce qui importe c'est de jouer le rôle qui m'a été attribué : l'épouse idéale, l'accessoire de luxe, silencieuse, souriante, parfaite.

Actuellement, Aleksandar et moi on est à un dîner d'affaires avec certains grands noms du pays. Des hommes politiques, des chefs d'entreprise... des hommes et femmes de pouvoir... la crème de la crème du pays comme on dit. Moi, j'occupe la place qui m'est désormais réservée : celle aux côtés d'Aleksandar Petrović. Mon mari. Lui et moi, on partage notre table avec ces deux-là qui me paraissent très louches de par leurs accoutrements et un autre plus ou moins. Celui-là parlait très peu. Si je m'en réfère aux autres activités de mon mari, je dirais que ces deux-là, un Serbe et un latino vu leur accent, sont sûrement ses acolytes dans ces genres de dossier malsains qu'il traite. Et quoi de mieux que d'avoir une entreprise funéraire pour masquer leurs crimes ? Il était là à parler, parler à me détruire les tympans. Ce qui m'agaçait au plus haut point. Combien de fois je me suis demandée quand ils allaient s'arrêter. Quand enfin c'était le cas, je l'ai reçu comme une délivrance.

Aleksandar est allé échanger avec d'autres personnes qui étaient présents à la cérémonie. Il me traine partout où il va. Et moi, en parfaite épouse que je suis, j'agis comme si j'étais la plus heureuse de me retrouver là-bas avec lui. N'est-ce pas ce qu'on est censé faire à ces genres d'événements quand on est l'épouse d'une personnalité comme l'est mon mari ? On est là pour faire valoir. Sois belle et tais-toi. A moins que ce soit pour encourager ton homme. C'est ce que l'on nous a appris. Je peux parier que je ne suis pas la seule qui ressent ça ce soir. Même si les rires et les sourires des femmes présentes ici en disent tout le contraire, elles n'ont qu'une seule envie « foutre le camp d'ici ».

A un moment donné, il m'a laissée seule un tout p'tit instant car il devrait retourner à l'intérieur discuter de quelque chose de la haute importance avec ses acolytes. Un type en a profité pour m'aborder.

- Madame Petrović !

- Vous me connaissez ? dis-je surprise.

- Qui dans cette ville ne vous connaîtrait pas ? Vous êtes une personnalité ici. Ce n'est pas toutes les femmes qui arrivent à passer la corde au cou du sempiternel Aleksandar Vuk Ivan Petrović. C'est d'un tel exploit ce que vous aviez réussi à faire. Et vous êtes toujours en vie, ajoute-t-il en rigolant, comme si sa blague était la plus drôle du monde.

Ce type veut-il m'insulter ou me flatter ? Je l'observe, un sourire figé sur les lèvres.

- Qu'est-ce que ça veut dire ? demandais-je sur la défensive. Que me voulez-vous ?

- Tout doux.

Il lève les mains en signe de paix, mais l'ironie est palpable.

- Vous n'avez pas besoin d'adopter une telle posture madame Petrović. On peut discuter sans animosité.

Je le fixe, l'œil glacé, une légère moue sarcastique se dessinant sur mes lèvres. Un regard méprisant, une manière de se tenir qui crie déjà : « Je suis au-dessus de toi ». Il me prend pour une idiote, ce type.

- Tout dépend de vos intentions en m'approchant monsieur...

- Elles sont les meilleures madame Petrović. Je peux vous l'assurer.

Un rire doux mais dédaigneux échappe à mes lèvres. Je n'y crois pas un instant. Il est trop sûr de lui. L'arrogance qui dégage de lui est presque palpable. Je me redresse légèrement, me demandant pourquoi il se permet une telle insolence. Mais c'est lui qui va se rendre compte qu'il ne connaît pas encore toute la profondeur de la merde dans laquelle il met les pieds.

- Permet moi d'en douter.

Je me détourne de lui, m'apprêtant à quitter la scène, quand je vois mon mari revenir, Il me passe sa carte, me disant de l'appeler et s'est éclipsé.

- Liam... Le-mar-chal, je lis en retournant la carte. Hummmm ! Le-mar-chal ! Où ai-je déjà entendu ce nom ?

Aleksandar qui ne fut pas bien loin récupéra la carte de mes mains, une expression furieuse peignant ses traits.

- C'était qui ce type ?

- Je ne connais pas. Lui, par contre, il semblait savoir qui j'étais.

Je sais que c'est une réponse qui ne va pas le satisfaire, mais je la donne quand même. Ce genre de conversation, ce sont des détails qu'il ne supporte pas. Mais il n'a pas le choix. C'est le monde dans lequel on vit. C'est le bordel.

Aleksandar déchira la carte avec rage.

- Tu es ma femme Lindsay. On est en public. Alors, comporte-toi bien, il gronde, les dents serrées. N'attire pas trop l'attention sur toi pour les mauvaises raisons. Tu es une femme mariée bon sang.

- Bien sûr.

Je roule des yeux, puis, je le contourne, trop fatiguée pour encore jouer le jeu de l'épouse modèle, et entre dans la voiture. La portière claque derrière lui. Amir est au volant. Zayn nous précède dans une autre voiture, et Luan nous suit de près. La nuit est froide, mais il fait bien plus glacial dans ma tête. Le stress de la soirée me pèse sur les épaules.

Aleksandar s'appuie contre le dossier, le regard braqué droit devant lui, mais tout dans son corps hurle la rage contenue. Sa jambe s'agite nerveusement, et ses doigts tambourinent contre sa cuisse. Je ressens son regard imaginaire qui me scrute, comme si la moindre erreur de ma part déclencherait une tempête. Il ne dit rien. C'est pire. Je devrais me taire, faire semblant de ne pas sentir l'électricité statique qui menace d'exploser. Mais je suis trop fatiguée pour ça.

- Tu comptes bouder toute la route ? je lâche, le regard fixé sur la vitre teintée.

Sa main fuse, saisit mon menton avec une brutalité maîtrisée, juste assez pour me forcer à lui faire face sans me faire mal. Son regard brûle. Une noirceur profonde, dangereuse, mais sous laquelle palpite autre chose. Quelque chose qu'il refuse d'admettre.

- Bouder ? répète-t-il avec un sourire froid, sans une once d'amusement. Non, je suis en train de me demander ce qui t'a pris, Lindsay.

- Si tu veux me faire la morale, fais-le maintenant, que ce soit réglé, je lâche.

- Te faire la morale ? Parce que tu crois que c'était anodin, ce qui vient de se passer ?

- Qu'est-ce que tu veux que je dise, Ivan ? Tu m'as demandé de jouer un rôle. Je le fais. Mais je ne peux pas contrôler ce que les autres pensent savoir sur moi.

Ses doigts se resserrent légèrement, un rappel silencieux qu'il est à bout de patience. Mais ce n'est pas de la colère pure. C'est autre chose. Une rage mêlée à une frustration plus profonde.

- Tu es ma femme, Lindsay, il répète. Tu es à moi. Et je refuse que quelqu'un... n'importe qui, s'imagine qu'il peut t'approcher sans conséquence.

Je pourrais répliquer. Lui dire que je ne lui appartiens pas. Mais ce serait un mensonge, n'est-ce pas ?

Son souffle est brûlant contre mes lèvres. Il est furieux. Contre moi. Contre lui-même. Que sais-je ? Mais surtout contre cette attirance qu'il ne contrôle pas, ce lien entre nous qu'il aimerait briser sans jamais y parvenir. Ses doigts glissent jusqu'à ma nuque, appuient juste assez pour me maintenir là, captive, entre ses désirs contradictoires. Mais il ne m'embrasse pas. Il me torture tout simplement.

Le silence s'éternise, chargé de ce quelque chose d'inavoué entre nous. Il est furieux, et pourtant, il est là, le regard brûlant, comme si s'éloigner de moi n'était pas une option. Je pourrais bouger. M'écarter. Mettre de la distance. Mais ce serait lui laisser croire qu'il a gagné. Alors, lentement, je me penche vers lui, juste assez pour que nos souffles se mélangent.

- Ce qui t'agace, Alek, ce n'est pas que quelqu'un sache qui je suis ou qu'il m'approche aisément. Mais plutôt le fait que tu n'as aucun contrôle sur ça.

Ses doigts quittent mon menton, glissent sur ma gorge, effleurent la peau fine juste sous mon oreille. Un frisson me parcourt, traîtresse réaction à sa proximité, à cette possessivité qui aurait dû m'effrayer.

- Alek...

- Tais-toi, il murmure en se penchant légèrement, sa bouche effleurant presque la mienne avant de reculer.

On est arrivé chez nous. Mais sa colère n'était pas encore dissipée. Il est descendu avant moi et m'a ouvert la portière, étant dans notre parking, et je suis descendue. Je rentre rapidement à l'intérieur, on aurait dit que j'avais les feux aux fesses. J'avais les feux aux fesses. Car, Aleksandar, c'est une bombe à retardement. Avec lui, on ne sait jamais.

- Et où tu vas comme ça ? il rugit derrière moi.

- Dans ma chambre, j'avance en courant. Où d'autre veux-tu que j'aille si ce n'est que dans cette cage dorée qui me sert de chambre Ivan ?

J'entends ses pas se rapprocher. Il est en colère, je le sais. Il le laisse transparaître dans chaque mouvement. Ses bras se croisent devant lui, une posture qu'il a trop souvent pour me faire sentir sa domination. Ce soir, il est plus un animal enragé qu'un homme.

- Cette cage dorée comme tu l'appelles si bien, c'est plus que tu ne mérites. Ne l'oublie pas, tu l'as toi-même choisie Lindsay. Tu avais le choix.

- Tu parles. Après que tu aies attendu que le mariage se termine pour m'avouer que tu étais au courant de tout.

Je me tourne brusquement pour le défier, mes yeux pleins de haine. Je n'ai plus de patience pour ce jeu. Ce mariage. Ce mensonge.

- Aurais-je dû le faire avant ? Cela aurait changé quoi ?

Ses yeux me transpercent. Il attend une réponse, mais je n'ai pas la force de parler.

- Cela aurait changé quoi Lindsay ? Tu savais avant ce mariage que tu ne m'aimais pas. Tu n'étais là que pour ton frère. Je te le demande. Cela aurait changé quoi ?

            
            

COPYRIGHT(©) 2022