Chapitre 4 Chapitre 04

CHAPITRE 4: Une trahison impardonnable

Dans la tête d' Ivy

Gabriella, ma meilleure amie depuis toujours était là. J'étais vraiment heureuse. Franck m'a fait un magnifique cadeau là. Elle avait emménagé chez moi et on rigolait bien toutes les deux lors de nos soirées. Gabriella a vraiment été un appui pour moi, un véritable soutien. Je ne sais pas ce que je serai devenue si elle n'avait pas été là pour moi. Elle est mon ange-gardien tout simplement et a toujours été là pour moi.

J'étais embarrassée lorsque la journaliste m'a affichée comme ça devant tout le monde. Jorge est une personne importante dans ma vie. Avant qu'on ne vive une belle histoire d'amour, on a longtemps été amis tous les deux. Pourquoi j'ai annulé le mariage ? Je ne savais pas si j'aurai la carrure pour être une bonne épouse et surtout l'aimer comme il le mérite. J'ai douté et préféré tout annuler pour être sûre d ene pas commettre une énorme bêtise. Nous étions tous les deux toujours aussi proches. Jorge est ivoiro-brésilien. Il est actuellement au Brésil pour signer un contrat dans le cadre du développement de l'entreprise familiale mais vient bientôt me voir à Paris.

Nous nous sommes rencontrés à l'université de New-York il y a quelques années maintenant et il avait été celui qui avait réussi à faire en sorte que je ne pense plus à Nicolas. Je refusais de m'engager car Nicolas m'avait détruite tout simplement de l'intérieur. Il ne comprenait pas mon refus catégorique de l'engagement et je sais qu'il en a souffert en silence et cela m'a brisé le cœur. Jorge n'a jamais s par contre d'où me venait cette peur de l'engagement. Je n'avais plus confiance au sexe masculin.

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Quelques semaines plus tard

Dans la tête de Nicolas

J'étais resté très tard ce jour-là au bureau et fut étonné de voir de la lumière dans le bureau de Max, mon meilleur pote et surtout DRH de l'entreprise. Je m'apprêtais à aller cogner à sa porte pour savoir qu'est-ce qui le retenait aussi tard au boulot lorsque j'entendis une femme parler . Je connaissais cette voix : c'était Gabriella. Elle se confiait sur quelque chose qui allait changer plusieurs vies: la mienne, Max , Ivy et la sienne. Ces révélations étaient un choc pour moi. Je n'en croyais pas mes oreilles et déboulai en furie dans le bureau de Max pour une confrontation qui s'annonçait tout simplement musclée.

J'entrai dans le bureau de Max sans frapper et regardai tour à tour Max et Gabriella. Cette dernière semblait gênée et apeurée. J'étais trop dégoûté.

-"Ne me dis pas que tu as entendu ce que je viens de dire ?" demanda Gabriella

-"Si et tout. J'en reviens pas. Je n'aurai jamais imaginé cela de toi"

-"Nicolas écoute..."

-"Non je ne veux rien entendre...Je veux savoir pourquoi as-tu fait ça ? Pourquoi as-tu causé tout ce mal?"

-"Pourquoi veux-tu que je te le répète puisque tu as tout entendu?"

-"Parce que je l'exige et que tu es mal placée pour faire de la morale à deux balles"

-"Nicolas calme-toi s'il te plaît"

-"Max reste en dehors de ça s'il te plaît"

-"Ecoute: j'étais amoureuse de toi à l'époque et tu as jeté ton dévolu sur Ivy, ma meilleure amie. J'étais jalouse tu comprends...A chaque fois qu'elle me racontait ce que vous faisiez, je voulais tellement être à sa place. Un soir, je suis allée à une soirée étudiante et j'ai fait la connaissance de Tima mais j'ignorais qu'elle avait des vues sur toi. On s'est comment dire...arrangées pour qu'Ivy et toi rompiez le plus rapidement possible. La suite tu la connais...J'ai fait croire à Ivy qu'elle était l'objet d'un pari entre Max et toi mais j'ignorais que ça la détruirait autant...J'ignorais qu'elle allait partir à cause de ce mensonge et je le regrette amèrement aujourd'hui...Elle est partie et moi j'ai suivie ma mère en Espagne tout en ignorant que Tima te consolait derrière"

-"Gabriella pourquoi as-tu inventé ce mensonge? demanda Max

-"Je voulais être crédible auprès d'Ivy car si elle avait des doutes et qu'elle demandait des explications à Nicolas tout aurait été découvert"

-"J'en ai suffisamment entendu. J'exige que tu lui dises la vérité"

-"Nicolas je ne suis pas prête à l'affronter"

-"Gabriella je m'en contrefous! Sais-tu ce que je vis depuis 10 ans à cause de ton mensonge ? Un supplice! Je n'ai jamais cessé de l'aimer et j'ai pas compris son départ. Même pas un appel mais maintenant je commence à comprendre et là je veux que tu lui dises maintenant la vérité"

-"Nicolas a raison. IL est temps de rétablir la vérité et tu vas le faire maintenant."

-"Elle ne me le pardonnera peut-être pas"

-"A cause de toi, elle nous déteste injustement. On va de ce pas chez elle pour avoir une explication"

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Dans la tête d'Ivy

J'étais chez moi à regarder de bons DVD lorsque j' entendis la clé dans la serrure tournée. Je sus que c'était Gabriella. Je fus étonnée de la voir suivie de très près par Nicolas et Max dans mon salon. Je compris automatiquement qu'il se passait quelque chose en voyant leurs mines.

-"Ivy je dois te parler. Et ce que j'ai à te dire n'est pas du tout facile pour moi"

-"Ok mais t'avais besoin de Nicolas et Max pour me parler?"

-"Ils sont là car vous êtes tous concernés"

-"Très bien"

Je leur proposai avant à boire mais tout le monde déclina. Je me demandais ce qui se passait là. J'en étais intriguée vraiment. Gabriella s'installa à mes côtés et me prit la main avant de commencer à parler. Elle me narra toute l'histoire et dès qu'elle finit, elle me regarda avec des larmes aux yeux et triste. J'enlevai brutalement mes mains de la sienne et des larmes de rage et colère coulèrent sur mes joues. Elle s'était jouée de moi. Elle m'avait mentie depuis le début. Oh Mon Dieu.

-"Je suis désolée Ivy"

-"Je croyais que j'étais ta meilleure amie"

-"Tu es toujours ma meilleure amie"

-"Non Gabriella! On ne peut pas faire ça à sa meilleure amie"

-"Je te demande pardon Ivy" dit-elle en se mettant à genoux devant moi

-"Je veux que tu t'en ailles d'ici" dis-je en pleurant et en me levant du canapé

Elle insista un moment avant de décider de s'en aller. Elle prit son sac et sortit en courant de l'appartement en pleurs mais je m'en foutais bien de son état moral. Max la suivit et nous laissa, Nicolas et moi, seuls dans mon appartement. Je n'arrivais plus à soutenir le regard de ce dernier. J'ai tellement honte de mon comportement. Aucun mot ne parvenait à sortir de ma bouche.

-"Ivy pourquoi es-tu partie sans rien me dire?"

-"Quand Gabriella m'a parlé, j'ai voulu en avoir le coeur net alors je suis passée te voir chez toi mais ta mère m'a dit que tu étais sorti et elle m'a donné l'adresse du restaurant où tu étais. Je t'ai vu l'embrasser! Je t'ai vu embrasser Tima alors j'ai compris et j'ai décidé de suivre mes parents à New-York"

-"C'est elle qui m'a embrassé"

-"Ca remonte à tellement loin maintenant"

-"Je ne t'ai jamais oublié Ivy! Je t'aime encore plus qu'avant..."

-"Nicolas il s'en est passé des choses en 10 ans. NOus sommes des adultes aujourd'hui et non les adolescents de 17 ans que nous étions à l'époque. J'ai changé et énormément changé"

-"Jorge pourtant tu lui accordes une autre chance pourtant"

-"Premièrement ça ne te regarde pas. Ensuite, lui il était là à une période de ma vie où je n'étais pas bien du tout et il m'a aidée. Maintenant tu vas sortir d'ici s'il te plaît. J'ai besoin d'aller dormir et de réfléchir à cette soirée affreuse"

-"VAs-y moi aussi j'ai besoin de réfléchir! Bonne nuit Ivy"

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Dans la tête de Nicolas

Je suis rentré chez moi avec un sourire aux lèvres. Avec Ivy, les choses iront mieux et peut-être même dans mon sens. Au moins, mon nom a été lavé à ses yeux et on a été manipulés tous les deux. Je me suis endormi en paix cette nuit. Le lendemain, à mon réveil, j'ai prévu de faire une petite visite à Tima en cette matinée même. Il faut qu'elle m'explique ce qui lui a pris de faire ce qu'elle a fait et qu'elle sache que je suis au courant de tout.

Après être sorti de chez moi, j'ai foncé chez Tima et ai laissé mon doigt appuyé sur sa sonnerie jusqu'à ce qu'elle vienne m'ouvrir la porte. Il était tôt je sais : 8 heures du matin mais je m'en foutais. En ouvrant la porte, Tima semblait sur les nerfs mais son expression changea en me voyant : elle souriait. Big lol.

-"Nicolas?"

-"Il faut que nous parlions" dis-je en entrant sans m'être fait invité

-"Tu es revenu sur ta décision de me quitter?"

-"Tima! Je ne reviendrai jamais avec toi après ce que je viens d'apprendre"

-"Mais de quoi tu parles?"

-"De ton petit secret avec Gabriella! Je sais tout"

-"Oh non Nicolas! Laisse-moi t'expliquer"

-""Non Tima ! Je veux juste que tu t'éloignes de moi définitivement. Tu as détruit ma vie. A cause de vous, Ivy nous a détesté pendant 10 ans MAx et moi sans aucune raison!10 ans Tima...Je suis toujours aussi fou d'elle...Je l'aime et tu ne pourras jamais changer cela"

-"Tu l'aimes peut-être mais je ne crois pas que son désir le plus fou soit de reprendre votre histoire là où elle s'est arrêtée"

-""Peut-être mais je l'attendrai!"

-"Nicolas nous deux ça ne peut pas finir comme ça"

-"Au revoir Tima"

Je sortis de l'appartement en me foutant royalement de ses soient-disants sentiments. Je montai dans ma voiture et me dirigea chez mon meilleur ami Max. Je sonnai à la porte et c'est Gabriella qui m'ouvre la porte. Je fus choqué de la voir là et en plus en portant une chemise d'homme.

-"Qu'est--ce que c'est ce cirque?" demandai-je

-"Nicolas?"

-"Nicolas écoute je peux tout t'expliquer" déclara MAx

-"Tu es censé me soutenir Max et non passer la nuit avec celle qui a détruit nos vies surtout la mienne depuis 10 ans"

-"Je ne voulais pas que tu l'apprennes ainsi mais nous sommes tombés amoureux"

-"Alors ça c'est trop fort! J'ai besoin de prendre l'air"

Je suis parti de là-bas en claquant la porte et sans me retourner malgré les appels de Max. Seule une personne pouvait me comprendre car elle a vécu la même situation que moi : Ivy. Je pris ma voiture et pris la direction de chez elle. Je me garai en bas de chez elle et fus plutôt soulagé de voir sa voiture garée sur le parking.

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Dans la tête d'Ivy

J'étais chez moi à repenser à ce qui s'est passé il y a 10 ans et à l'aveu de Gabriella qui me laisse toujours autant sur le cul lorsque je fus sortie de mes pensées par la sonnerie de ma porte. Je fus surpris d'y voir Nicolas. Je ne comprenais pas pourquoi il me fixait avant de me rendre compte de ma tenue : ma nuisette était courte et transparente. Mon Dieu. Je fermai rapidement mon peignoir.

-"Nicolas?"

-"Salut Ivy! J'avais besoin de te parler s'il te plaît"

-"Je t'en prie" dis-je en m'écartant pour le laisser passer.

-« ... »

-"Je m'apprête à prendre mon petit déjeuner. Tu peux le prendre avec moi si tu veux à la terrasse"

-"C'est gentil et merci pour l'invitation"

Je le conduisis jusqu'à la terrasse et retournai m'affairer en cuisine avant d'être de retour 10 minutes plus tard.

-"Alors? De quoi voulais-tu me parler sinon?"

-"De tout"

-"Nicolas...A ce propos....Je crois qu'il est temps d'enterrer la hache de guerre car elle ne doit même pas exister."

-"Je suis d'accord"

-"Que s'est-il exactement passé entre Tima et toi le soir où je vous ai surpris il y a 10 ans?"

-"Ce jour-là je 'ai rien compris à ce qui m'arrivait. Elle est venue me parler et s'est littéralement jetée sur moi et je commence à croire qu'elle savait que t'étais là"

-"Mais pourtant tu t'es bien mise avec elle par la suite. Pourquoi n'as-tu jamais essayé de me dire la vérité?"

-"Tout le monde m'a convaincue que tu ne me croirais jamais! Les lycéens avaient tous su la version officielle que tu étais l'objet d'un pari!"

-"L'essentiel est qu'on ait su la vérité après tout"

-"Oui tu as raison! Et tu ne devineras jamais ce que j'ai vu ce matin?"

-"Quoi?" demandai-je en avalant mon chocolat

-"Max et Gabriella ont passé la nuit ensemble"

Je faillis m'étouffer en avalant de travers.

-"Pardon?"

-"J'ai eu autant de mal que toi à consommer cette nouvelle"

-"Eh bien...Moi je ne lui pardonnerai pas ce qu'elle m'a fait car je pleurais toujours dans ses bras et elle était là à me consoler. Elle devait bien se marre de la pauvre idiote Ivy JOHNSON"

-"Sinon Jorge comment tu l'as connu?"

-"A l'université de New-York"

Je m'arrêtai de parler lorsque j'entendis mon portable sonner. Je ne décrochai pas à mon interlocuteur: c'était Gabriella. On continua ainsi à prendre le petit-déjeuner dans la bonne humeur ce jour-là. Cette journée marquait un nouveau départ : la hache de guerre a été enterrée officiellement. Lorsque Nicolas me prit dans ses bras au moment de partir, je me sentis enveloppée par une grande chaleur qui me troubla si bien que je me dégageai vite de cette étreinte sans que Nicolas ne s'en rende compte.

Ce n'est rien : juste un coup de chaleur.