Chapitre 2 Chapitre 2

- Le tueur qui laisse une bougie. Répondait le brigadier.

Perez arrêtait son geste et regardait le brigadier. Le tueur à la bougie avait de nouveau frappé. Il c'était écoulé quelques semaines depuis son dernier meurtre. Marchal lui faisait part de l'horreur qu'on lui avait rapporté de la scène de crime. Le commissaire se levait et enfilait son manteau. Il faisait signe à Marchal de le suivre. Le brigadier prenait les clefs de la voiture de service et rejoignait Perez sur le parking. Ils montaient tout deux dans le véhicule et partaient jusqu'à la scène de crime, qui se trouvait à quelques kilomètres de là.

Les volets de cette maison aux volets bleus étaient ouverts. Le légiste se trouvait déjà sur place et s'afférait dans son travail.

- Ah, Perez, tu es là. Ce n'est pas beau à voir encore là-dedans. Lui dit le médecin légiste.

- Bonjour Albert. Cause de la mort ? Lui demandait Perez.

- La cause de la mort est l'égorgement par arme blanche tranchante. Vu la position de la blessure, l'agresseur devait se tenir derrière elle. Il lui a coupé la langue avant et l'égorgé après. Je crois que c'est lui Maxime. Il a laissé la langue à côté de la bougie et d'un mot qu'il à écrit. Dit le docteur.

Maxime Perez s'approchait du guéridon où reposait la bougie et effectivement il apercevait la langue et le mot posé à ses côtés. Le tueur avait griffonné : « Voilà ce qu'il arrive aux vipères ». Perez ne pouvait s'empêcher de se poser une question. La question. Pourquoi ? Pourquoi tant de violence sur ces femmes ? Il ne s'en prenait qu'à des femmes. Ce genre de chose lui rappelait sans cesse son envie d'entrer dans la police et de traquer ce genre de dégénéré. Qu'il pourrisse en prison et quand l'heure serait venue, qu'il pourrisse en enfer. C'est sur cette pensée qu'il se tournait vers le brigadier, dégouté à la vue de cette langue.

- Marchal ! Arrêtez de papillonner et aider vos collègues. Trouvez des indices, inspectez les environs, enquêtez auprès des voisins. Lançait-il de mauvaise de mauvaise humeur.

- Oui, tout de suite commissaire. Répondait le brigadier.

Perez rentrait avec une autre brigade au commissariat. Il entrait dans son bureau et reprit le dossier du tueur à la bougie. Trois victimes en tout. Une à qui il avait extrait les yeux à l'aide d'une cuillère à café et tué par strangulation. Laissant un mot où était inscrit : « Pour les voyeuses ». Une seconde à qui il avait lacéré l'appareil génital et tué par étouffement à l'aide d'un sac plastique. Avec toujours un mot, posé à côté d'une bougie fondue, où il y était inscrit : « Pour les salopes ». Et la dernière, cette Clara, retrouvée quelques heures plutôt. Perez regardait ces photos sanglante et répugnante causé par tant d'inhumanité. Il n'avait trouvé aucuns indices. « Candleman », était pour l'instant insaisissable. Personne n'avait rien entendu, rien vu. Et pourquoi ces mots ? Que voulaient-ils dire ? Que voulait-il prouver ? Qu'il y avait une bonne raison de torturer et tuer une femme ainsi ? Toujours le même mode opératoire. Il agissait au milieu de la nuit, où tout voisins dormaient à point fermé, à cet instant où rien ne pouvait réveiller personne. Il pouvait donc agir tranquillement et perpétrer ses actes horribles. Le commissaire Perez était hors de lui. La rage l'envahissait de plus en plus. Il s'en voulait d'avoir laissé une victime de plus, se prendre dans les filets de ce monstre. Combien y allait-il en avoir encore ? Plus aucune espérait-il. Mais sans indices et sans savoir par où commencer, les chances restaient mince. Très mince. Et il le savait. Il fallait absolument qu'ils trouvent, ne serait-ce qu'un petit indice.

Après un monticule de paperasse, d'échanges avec le légiste et les commentaires du brigadier Marchal, le commissaire Perez rentrait enfin chez lui. Bien que la nuit fût déjà sacrément entamée et que la fatigue le submergeait, il prit du temps pour placarder un des murs du salon avec les photos des victimes, des témoins qui auraient pu se trouver par là et savoir n'importe quoi pour faire avancer l'enquête. Tout ce qui pourrait les aider à déterminer le profil du tueur. Il était là, assit sur une chaise, face à ce mur, à attendre qu'une idée, qu'une illumination s'allume comme une ampoule dans son esprit. Il devait demander de l'aide. Il était tard mais si le brigadier voulait faire ses preuves, il allait devoir s'investir. Il prenait son téléphone et appelait la jeune recrue.

- Moui ?

- Marchal, vous dormez ? Demandait Perez.

- Non pas du tout commissaire. En quoi puis-je vous aider ? Dit-il en se redressant dans son lit.

- Venez chez moi, je vous prépare un café. Nous allons nous mettre à fond sur cette enquête. Je ne veux plus voir de victimes. Vous m'entendez Marchal, je vous attends, dépêchez-vous. Je vous envoie mon adresse par texto.

- Oui commissaire, j'arrive. Répondait le brigadier.

Anthony Marchal se ruait sur ses vêtements, jetés sur le sol quelques heures plutôt. Il avait la bouche pâteuse et les yeux rouges par cette soudaine interruption dans son sommeil. Mais il fallait se dépêcher maintenant. Il était tellement agité qu'il en tombait par terre en essayant d'enfiler son pantalon, réveillant sa mère.

- Anthony, où vas-tu ?

- Le commissaire a besoin de moi maman. Il m'attend chez lui. Lui répondait-il en voyant le texto de Perez.

- A cette heure-là ? Mais il n'a pas honte de réveiller les gens à cette heure-là ? Lui répondait-elle.

- Maman je suis policier et une enquête terrible nous attend. Il me fait confiance s'il m'appelle à cette heure-là. Et si je veux monter en grade, accessoirement, je dois faire mes preuves. Lui répondait-il fière de lui.

Sur ces mots, Madame Marchal retournait se coucher en bougonnant qu'il était honteux de travailler à des heures pareilles. Anthony ne lui en voulait pas, il comprenait cette façon de voir les choses et

            
            

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