img

Candleman

Wedside
img img

Chapitre 1 Chapitre 1

L'ombre d'une flamme dansait sur le mur d'un salon. La bougie s'éteignait peu à peu. Si un spectateur était présent il aurait pu ressentir le malaise, la terreur de cette pièce qui s'assombrissait seconde après seconde. Un bruit de chaise raclait le sol, laissant penser qu'une personne se levait. Un gémissement de supplication se faisait entendre. Une femme, était là, pleurant, gémissant, suppliant, attablée et ligotée à une des chaises du salon. Elle faisait face à un homme, il lui tournait le dos, regardant la bougie s'éteindre.

Lorsque la flamme laissait place à la fumée noire, laissant la pièce dans la pénombre, il se tournait vers elle. Un air grave sur le visage.

- C'est l'heure Clara. Dit-il.

- Je vous en prie, vous n'êtes pas obligé de faire ça. Le suppliait-elle.

- Bien sûr que si, sinon tu ne comprendras jamais. Lui répondait l'homme.

Il se plaçait derrière elle, sortait un long couteau. Il admirait la lame brillante et reflétant les rayons de la lune qui traversaient la vitre de la fenêtre. Il savait qu'il devait le faire. Pour son bien à elle, pour étancher sa pulsion à lui.

- Tu vois Clara, je suis obligé. Si tu étais moins superficielle, moins méchante et hypocrite avec ton entourage, je pourrais te laisser la vie sauve. Mais il n'en sera pas ainsi. Tu es une vipère Clara. Et on leur coupe la langue aux vipères. Déclarait-il.

Dans un geste brusque, il obligeait Clara à ouvrir la bouche, attrapait sa langue et lui tranchait d'un coup net. Un hurlement déchirant mêlant souffrance et terreur empalait la pièce. Du sang lui ruisselait de la bouche et ses yeux roulaient dans ses orbites, au bord de l'évanouissement. Elle relevait la tête vers cet homme au regard de glace, déterminé à lui enlever la vie. Il lui murmurait à l'oreille que c'était pour son bien. Et avant qu'elle ait le temps de quoi que se soit, il lui tranchait la gorge. Clara fermait les yeux, sentant la mort lui tendre la main, l'envelopper de ses ailes et l'emmener avec elle.

Il était huit heures du matin lorsque le commissaire Perez s'asseyait à son bureau. Il avait mal dormi, comme la plupart des nuits qu'il passait. Il voyait ses collègues faire leur va et viens dans le commissariat. Il se levait et allait à la machine à café. Une idée judicieuse pour se réveiller. Pendant que son café serré coulait dans son gobelet, il regardait son bureau, non loin de là, embarrassé par tous les dossiers en cours. Son humeur massacrante ne s'arrangeait pas à la vue de cela. Il prenait son café et retournait à son bureau. Perez se plongeait dans un dossier de cambriolage transmit hier. Concentré dans se qu'il lisait, il n'entendait pas les pas précipités du tout jeune brigadier Marchal. Faisant une entrée tonitruante dans le bureau du haut gradé, qui renversait son café sur sa chemise, par la surprise de se tumulte.

- Commissaire, il a recommencé. Dit le brigadier au bord de la panique.

- De qui parlez-vous Marchal ? Et vous le devez un pressing. Répondait Perez essuyant les tâches de café sur sa chemise.

            
            

COPYRIGHT(©) 2022