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Chapitre 2 Chapitre 02

Contrairement à maman, papa n'attendait qu'une chose de lui qu'il prenne ses responsabilités vis-à-vis de sa cousine. Et il le fit en proposant de l'épouser après la naissance de l'enfant. Quoi qu'on puisse dire ensemble ils formaient une sacrée paire. Comme quoi qui se ressemble s'assemble.Yallah lay ham bolé ( Dieu sait ceux qu'il met ensemble).

A l'époque je faisais la classe de 6eme et Sidy venait juste de décrocher un stage à sénélec. Papa prenait en charge sa femme et leur bébé. Il donnait même à sa belle fille plus que nous ses propres filles. C'était compréhensible son fils n'avait pas d'argent pour subvenir aux besoins de sa petite famille mais cet acte finit par lui coûter cher.

La maison que nous habitions n'avait que 4 chambres : L'une pour mes parents, l'autre pour Sidy et son épouse, la suivante pour mes deux autres frères Cheikh et Amath et la dernière pour nous les filles. Nous étions 6 enfants 3 filles et 3garçons. L'ainé était Pape Sidy, suivit d'Isseu née deux ans après lui puis Cheikh, Fatma, Amath et moi la cadette bien sûre................................................

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La fratrie construit notre identité : c'est un fait indéniable. L'influence de nos frères ou sœurs est plus grande que nous l'imaginons : ils impactent sur notre personnalité.

Bien que ça soit habituel dans les familles de passer de l'amour à la haine en quelques minutes, chaque membre de notre famille joue un rôle envers nous. Il ya toujours quelqu'un qu'on essaie de suivre les pas ou de ressembler, quelqu'un qui nous sur couvre d'amour et prend toujours parti pour nous, quelqu'un avec qui on se chamaille sans raison...........

Pour ma part celle dont je suivais les pas fut Fatma. A 15ans j'étais devenue sa confidente sans rien demander. Vous devez en savoir quelque chose de ses sœurs qui ne se mettent à vider leur sac qu'à l'heure du couché. Fatma faisait partie de ce lot. Chaque soir j'avais droit à nouveau sujet différent de la nuit précédente. Tel un curé écoutant une brebis égarée en confession, tous les soirs je lui prêtais oreille sans l'interrompre. Dès fois aussi je jouais aux juges en donnant ma sentence sur certains cas. Malgré mon jeune âge elle écoutait religieusement mes conseils allant même jusqu'à les appliquer.

Si vous croyez que ma sœur n'avait pas de copines à qui parler, détrompez-vous. Nombreuses oui étaient ses amies le truc c'est qu'aucune d'elles n'étaient assez digne de confiance. A croire que rare est sincère l'amitié entre filles pour ne dire jamais.

Nous avions toujours été proches malgré nos 6 années d'écart. Et depuis qu'Isseu avait quitté la chambre nous étions devenues plus complices que jamais. Coiffeuse de profession, je couvrais ses arrières afin que je puisse bénéficier d'une nouvelle coiffure chaque deux semaine pour frimer à l'école bien que je m'en tirais souvent avec des maux de tête.

La fenêtre de notre chambre donnant sur la rue, chaque soir Fatma faisait le mur pour aller en boite ou retrouver l'un de ses nombreux prétendants. Comme toujours elle me réveillait pour refermer la fenêtre derrière elle. Fatma me laissait son téléphone un Motorola d'où elle me joignait par plusieurs numéros afin de lui ouvrir à son retour. Parmi ces nombreux numéros, il y'avaient Mor cosmétique, Laye dibiterie, Samba taximan, Bouya tailleur, Kane shop, Koné fastfood...................

Cette nuit elle rentra tôt. Elle ne semblait vraiment pas dans son assiette. D'habitude à chaque fois qu'elle rentrait j'avais droit à quelque chose la plupart du temps des mets: Hamburgers, grillade de viande ou poulet braisé, Chawarma, fruits, cornée de glaces......

Mais là elle était rentrée bredouille. Habituée à cela je déclinai facilement les dîners de la maison surtout lorsque Houreye cuisinait. Bien qu'elle sache cuisiner quand ça lui chantait elle sabotait nous servant des plats immangeable. Ce tour lui valait une dispense de la cuisine. Nous ne mangions quelque chose de bon que quand son mari était à la maison.

Je l'observai enlever sa petite robe moulante et ses collants en rigolant malgré mon ventre qui criait famine. Décidément Fatma n'avait aucun complexe.

_ (Qu'est- ce qui te fait rigoler ?) Me demanda-t-elle en me rejoignant sur le lit tirant toute la couette sur elle.

_ Avec ta carrure tu as osé mettre cette mini robe ?

_ Quel mal y'a-t-il ? En plus je l'ai porté la nuit.

_ Et ta soirée ? ( Ou est mon dîner )

_ ( C'est toi qui a la tête à manger. Je n'ai jamais eu aussi honte de ma vie)

_ Louhew gawéma ( Que s'est il passé raconte )

_ J'ai eu la honte de ma vie, la femme de Mansour nous a trouvés au resto pour faire une scène. Je ne savais plus ou me mettre ..........

_ C'est qui Mansour encore ? Borom léle bou soribii ( celui à la calvici avancé ) ?

_ Non tu parles de Bouya le tailleur yow hamgua Mansour Ndour ( tu connais Mansour Ndour ) c'est le proprio du restaurant ou nous avions mangé samedi passé

_ Ah ton richard bavard là qui aime se vanter. Fatma nakk dagua beuri far you niakk horom motakh douma léne sakh fatélikou. ( Fatma tu as tellement de prétendants nazes que je ne peux me rappeler d'eux)

_ Amina sa makk la ( Je suis ton ainée)

_ Ba thii lane. Fatma yow li gua may wakh lèpe holal nigua mel yow yangui thii contrôleur bus yi akk boutiquier sakh bayiwolene. Hamguani nioniou daniouy lay perte lo sa temps do séne morom.

( Et alors. Fatma toi avec tout ce que tu me dis. Regarde comment tu es. Tu sors avec des contrôleurs de bus et même les boutiquiers du quartier. Tu sais bien qu'ils te font perdre ton temps. Tu n'es pas leur égale.) Ton Mansour qu'a t'il fait au juste?

_ Ce connard ne possède rien à part une grande gueule. En vérité c'est un homme entretenu. Le resto appartient même à sa femme et cette conasse m'a forcé à payer moi-même ma consommation.........

A gorge déployée je me mis à rigoler comme une folle qu'elle me donna un poing sur la cuisse. Décidément papa n'a pas tort de l'appeler tête vide. Même Isseu est plus éveillée qu'elle dès fois.

_ Aie tu es folle ?

_ Veux-tu réveiller les gens ? En plus tu ris de mes malheurs maintenant

_ Mais ne me dis pas que tu as payé l'addition ?

_ Que pouvais-je faire d'autre ? C'était soit ça ou faire la plonge et me couvrir encore plus de honte

_ Et Mansour qu'a-t-il fait ?

_ Rien ce menteur a inventé que je le suivais partout

_ Mdrr le salaud

_ Je ne te le fais pas dire

_ Que comptes-tu faire maintenant ?

_ Rien je vais simplement rayer Mansour de ma vie. Tu as raison je vais faire un remaniement et laisser tomber ces boulets et me trouver quelqu'un à ma hauteur.

_ Masour ne mérite pas de s'en sortir aussi facilement..........

_ Zahra que veux-tu que je fasse ?

_ Fatma nak bouma diakhal hana nékato sa ma makk ( Ne m'étonne pas n'es-tu plus ma sœur ) Ce connard t'a fait passer pour une menteuse psychopathe qui court après les garçons et toi tu veux laisser passer..........

_ Que me proposes-tu ? Yow damala commencé ragal depuis bi gua néké Kennedy dagua gueune am fit. ( Tu commences à me faire peur car depuis que tu as intégré Kennedy tu n'as plus froid aux yeux).

_ Donnes moi son numéro et je l'appelerai moi même mane li la wakh ( Moi c'est ce que je dis )

_ Zahra bougouma tiow (Je ne veux pas d'histoire)

_ Toi aussi je ne suis pas bête.... Fais moi confiance il n'y aura pas de problème pas pour nous en tout cas..........

Fatma voulut en savoir plus mais je mis fin à la discussion. il était deux heures du mat et le lendemain j'avais cours.

Par la grâce de Dieu, j'avais réussi mon examen heureusement pour moi. Je m'étais pas gênée de narguer le directeur qui prévoyait de m'exclure en passant. Ainsi j'avais intégré le célèbre lycée pour filles John. F. Kennedy à colobane. C'est là que je rencontra Elisa Dacosta une capverdienne: celle qui devenu ma paire.

Toutes les deux étions nouvelles dans ce lycée. Très vite le courant passa entre nous: une véritable alchimie puisque le même jour de la rentrée nous rentrions ensemble. La première chose qui m'avait attiré chez Elisa fut ses tatouages qu'elle avait sur le cou juste sous l'oreille gauche trois petits étoiles et sur le haut de son pouce de la main droite un grand A majuscule en italique encadré par un coeur en fil barbelé.

Très vite nous nous fimes remarquées à l'école. Elle à cause de ses tatouages et moi à cause des talons et sacs à mains de ma soeur que j'empruntai. Elisa et moi avions le même tempérament toutes les deux étions parties retailler les jupes et chemises de nos uniformes chez un tailleur malgré l'interdiction du règlement intérieur. En classe de seconde à chaque convocation de nos parents qu'on recevait, nous allions dans la rue ou les jardins publics là ou plusieurs vieux jouaient aux dames pour les faire passer pour un membre de nos familles. Ces parents de la rue nous évitaient bien des problèmes et la directrice n'y voyait que du feu.

A chaque fois que nous descensions tôt au lieu de rentrer nous flanions en ville. A Kennedy nous déchantèrent très vite. Malgré nos charmes et moyennes ni Elisa ni moi ne fûmes sélectionnées pour le défilé des majorettes lors de la fête d'indépendance du 4 Avril pour motif d'indiscipline. C'est ce qui nous poussera plus tard à quitter cette école en plus des menaces d'exclusion.

_ Diank alma sa call ( demoiselle prête moi ton portable) dis je à Elisa à l'arrêt de bus.

_ Ay Mina koy wo heure bii ( Oh mina qui appelles tu à cette heure) ?

_ Béneu doméram bou sonal sama makk ( Un connard qui fatigue ma soeur).

Sous le regard amusé de ma copine je remplaçai sa carte par la mienne. Le passage du téléphone fut très éphémère pour moi. Vous rappelez du site de rencontre 123 loves? Papa m'avait offert un téléphone Nokia comme cadeau après avoir eu mon bfem. Une amie à moi qui aimait surfer sur ce site de rencontre y laissait mon numéro à chaque fois qu'elle s'y connectait. Au tout début je n'y vu aucun mal. Simone me rancontait ses tchats qu'elle entretenait avec un certain Galsen 110 : le cliché type de l'adolescente amoureuse pour la première fois d'un romantique beau parleur qui lui miroitait monts et merveilles.

Simone n'avait 15ans et moi 14. Nous ignorions vraiment les dangers du net à ces instants. On était que des gamines à la découverte d'une nouvelle chose. Je me rappelle que nous dépensions notre argent de poche dans ce cyber café à l'angle de la rue. Si le passetemps de Simone sur le net était le site 123 love, le mien était Daily motion pour regarder les clips vidéo de lil Bo wow dont j'étais tombée amoureuse à cause de sa beauté ou ceux de shakira qui venait de se faire connaitre au Sénégal avec sa danse du ventre qu'on imitait misérablement avec notre groupe de danse au quartier.

A l'époque ce n'était pas comme maintenant où les momes sont sensibilisés où les informations sur les conséquences du net, des réseaux sociaux sont presque tout le temps à l'ordre du jour.

Le premier appel que ce Galsen 110 émit à l'intention de Simone coïncida avec le jour ou j'avais laissé mon portable dans la chambre de mes parents pour aller à la plage. Nous ne revenions d'Anse Bernard que vers 18h. Rien qu'au regard de ma belle-sœur je su que quelque chose n'allait pas. A peine avait-il entendu ma voix papa nous rejoignit mon téléphone à la main.

_ Néné Gallé qui est Demba ?

Ne sachant que dire j'ouvrais grandement la bouche.

_ Holal boulma fonto ( regarde ne te fou pas de moi)

_ Pa moi je ne connais de Demba....

_ Sale menteuse comme ça tu vas sur le net pour donner ton numéro à des inconnus. .....

_ Ce n'est pas moi je le jure c'est mon amie qui a donné mon numéro à Galsen.....

_ Ce Demba que vous avez donné votre numéro n'a cessé d'appeler sur ton portable et depuis quand t'appelles tu Simone?

_ Papa elle te dit que ce n'est pas elle. Si ce gars demande après Simone alors il s'agit sans doute de son amie.... Intervenu Fatma pour m'éviter une gifle

_ En seulement 1mois tu fais ça si tu avais eu 1an ce téléphone alors je me demande ce que tu aurais fait de pire. Mais c'est finit tu n'auras plus de téléphone.....

C'est sous nos yeux que mon père réduit mon téléphone en pièces à l'aide d'un pilon pour le jeter à la poubelle. Je n'avais pas pleuré je redoutais plus des coups à ces moments que de ne plus avoir un téléphone pour frimer au sein du quartier.

Sans vergogne j'etais partie récupérer discrètement ma carte Sim. Cet épisode fit le buzz à la maison. Houreye et Fatma prirent le soin de non seulement tout raconté mais aussi d'escorter les autres habitants de la maison jusqu'à la poubelle pour leurs montrer l'oeuvre du commandant Fall qu'ils croyaient impossible....................................

_ Allo?

M'attendant à avoir Mansour, ce fut une fois de femme qui m'accueillit. Pour avoir le cœur net s'il s'agit de sa femme ou pas je me jetai à l'eau.

_ Qui es-tu? Dis sans aménagement

_ Yow osé gua dé gua woté thii portable diambour di lathié kane la (Tu es bien osée tu appelles sur le portable des gens pour demander qui sait)

_ Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre passez-moi mon mari au lieu de jacasser.

_ Votre mari vous faites erreur....

_ Erreur mouk thii aduna sama sérére bou niawoul bii Mansour Ndour Ndoura waly mbergane Ndour dama mokal numerom roubahe ndax jokko bou bari (Erreur jamais de la vie mon beau sérére Mansour Ndour Ndoura waly mbergane Ndour j'ai fini par parcoeurisé son numéro à cause de ses nombreux appels)......

_ Qui es tu ? Me cria telle en menaçant de me percer les tympans

_ Yow hana dagua teukh mane la xolou Ndoura qui takh mouy noyi di doundou mane la oxygène Nam ( Es tu sourde? C'est moi le coeur de Ndoura celle qui fait qu'il respire et vive c'est moi son oxygène)........

Sans attendre son reste elle me raccrocha au nez. J'essayai de rappeler à nouveau mais sa boite vocale m'invita à laisser un message que je ne fis pas. Je n'étais pas suicidaire..............................

J'avais continué ce manège durant deux semaines entières d'où j'appelais matin et soir. Le soir bien-sûr c'est le téléphone de Fatma que j'utilisais. Cette dernière me regardait ébahi quand elle m'entendait palabrer avec la femme de son ex qui avait fini par consfiquer le portable de son mari apparemment. Cette pauvre femme elle en entendait des verres et pas mûres du genre:

« Ton mari dit que tu fais pipi au lit, malgré ton argent il ne t'aime pas tout ce que tu lui donnes il me le reverse merci en passant, savais tu que tu ne lui fais aucun effet au lit, pour arriver à te faire l'amour il faut qu'il pense à moi »

Lasse, elle dû sans doute jeter ce numéro car les appels ne passaient plus même avec un autre numéro. C'est ainsi que je tournai la page de Mansour. S'il avait causé autant de honte à ma sœur lui aussi devait s'en tiré avec de sérieux problème.

On ne touche pas à ma famille. C'était une valeur sure. Dans ma famille on pouvait s'entretuer, se chamailler comme chien et chat mais dès qu'un élément extérieur s'en prenait à l'un d'entre nous, nous faisions tous bloc pour faire front et prendre parti.

Comme chaque dimanche matin, maman nous réveillait très tôt pour laver les rideaux et tapis du salon. Dans la cour, nous faisions tranquillement notre travail avant qu'on ne voit Houreye débarquait avec ce qui me semblait des draps aux bras qu'elle joignit au tas.

_ Li lane la (Qu'est-ce que c'est) ? S'enquit Fatma sur la défensive

_ Ce que tu vois comme je suis malade ton frère m'a demandé de vous les remettre vue qu'on a presque plus de draps propres.........

Alors que le visage de Fatma s'enflammait de colère moi je ne faisais que regarder notre belle sœur qui ne cilla pas en nous parlant. Et pourtant elle devrait car Fatma ne prenait jamais de pincette quand il s'agit d'elle. Au contraire Houreye semblait même réjouit de la réaction de Fatma. Il y'avait anguille sous le roche.

_ Yow kou yébaté gua wayé mane hamguama. Dofo djiné diapoula ba gay indi say drap niou lay fotal. Pape Sidy yow la yilife wayé dou nioune. Té sakh amouma lou may wakh akk yow. Hamgua lou ma lay yeugual mala long mala large béneu minute lala may gua yékeuti say drap bala mala nokk. (Tu es bien effrontée mais moi tu me connais. Tu n'es ni folle ni possédée par un djinn pour nous amener tes draps à laver. Pape Sidy te dicte à toi quoi faire mais pas nous. En plus je ne vais pas rester là à débattre avec toi. Tu sais quoi je suis plus grande et plus forte que toi alors je te donne une minute pour ramasser tes draps avant que je ne te casse la gueule.)

Joignant l'acte à la parole, Fatma se leva pour lui attraper le bras et la forcer à reprendre ses habits. Comme si elle n'attendait que ça, elle se mit à crier comme une possédée. Je souris en voyant mes frères nous venir dont son mari le premier. Etant donné que Pape Sidy était là, elle voulait se faire passer pour une victime. J'avais compris son jeu.

_ Fatma gagne gua ma (tu m'as blessé) ne cessait-elle de se lamenter...

Sidy : Que se passe-t-il ici pourquoi cri-t-elle quel est le problème ?

_ C'est Fatma c'est Fatma répétait-elle

Sidy : Que lui as-tu fais ?

Fatma : Tu n'as qu'à le lui demander

Sidy : Je t'ai demandé d'aller les aider non ?

Houreye : Mais .........

Fatma : Mais quoi tu es venue nous provoquer

Moi : Fatma laisse la et vient continuer je ne vais pas tout faire à ta place n'en profite pas.......

Ils me regardèrent comme si je venais d'une autre planète. Quoi ? Ces deux-là faisaient tout le temps des histoires et Fatma ne se réveillait jamais du fait que Houreye ne la provoque qu'en présence de Sidy. Contrairement à Houreye qui était une parfaite comédienne, elle démarrait au quart de tour.

_ Zahra Lou lène bolé watt? (Qu'est ce qui les oppose cette fois ci?) Demanda mon frère Cheikh

_ Je ne suis pas leur porte-parole.

Cheikh me regarda longuement avant d'éclater de rires. C'était la personne avec qui je m'entendais le plus fan cette maison et l'unique personne qui prenait toujours parti pour moi. C'était le seul à vouloir suivre les pas de papa. Mais à la différence de papa, lui était passé par le pritanie militaire pour un corps différent. Quand il était à la maison l'ambiance était au rendez vous. Il était joviale et taquinait tout le monde que sa bonne humeur demeurait même contagieuse. Ce qui me plaisait le plus chez lui est qu'il me surprotégait comme un petit bébé ne voulant que rien ne puisse me faire mal. Tous mes trois frères étaient protecteurs mais avec Cheikh c'était autre chose. Pape Sidy était grognon aimant nous rappelé son statut d'aîné pour abuser de ce titre. Amath le plus jeune était le playboy de la maison. Il n' y avait que 3ans d'écart entre nous mais se prend pour mon père. Avec lui ce n'est que des menaces le jour où je te vois avec un homme je te tue. Trop fou ce mec alors qu'il collectionne les filles tout comme ses aînés. Ça ne se dit pas mais les frères sont de très grands coureurs. Ce n'est pas pour rien que notre cousine est tombée exprès enceinte de Sidy pour l'avoir mais si seulement elle savait............

Cheikh: Vous n'avez pas honte même Néné Gallé a dépassé ce que vous faites ......

_ Wallah elles devraient avoir honte. Juste à cause du linge vous vous chamaillez. Comme c'est comme ça je vous laisse finir vous n'aurez qu'à vous entretuer. Laissons les entres elles qu'elles aprennent à cohabiter en paix ...... terminais-je pour me lever

Sidy me donna raison et les réprimanda toutes les deux. Sur le coup elles oublièrent leur dispute pour me regarder surtout Fatma. Moi qui mourrai de sommeil et ne cherchai que l'occasion de ne pas faire le linge j'en profitai grandement pour aller me recoucher paisiblement. ........

            
            

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