Chapitre 10 10

Après le départ du roi Askan et de sa troupe, la jeune servante retournait dans sa suite accompagnée de son ami Judie qui essayait de la rassurer en passant sa main dans son dos.

-je te sens bien triste Satys est-ce encore à propos de ce qui se passe actuellement euh demanda posément la voix de Judie

Silencieuse et pensive jusque-là Satys posa son regard remplit de tristesse sur son amie.

-je ne saurai ne pas être triste Judie, ce roi Askan il a l'air d'être un si bon homme je m'en veux de le tromper de cette façon s'exprimait la jeune servante

-je peux te comprendre, il est bien vrai que ce roi a l'air d'être une très bonne personne, et si c'est le cas je pense que tu devrais en être heureuse Satys même si tout ceci est une fourberie

-Judie l'appela la jeune servante

-quoi, n'est-ce pas vrai imagine toi un seul instant que ça avait été un homme mauvais Satys qu'aurais-tu fais rétorqua Judie

-s'il avait été un homme mauvais il n'aurait pas proposé d'établir la paix entre nos royaumes Judie mis à part s'il existe une raison noire de l'avoir fait

-si tu commences à l'apprécier alors c'est exquis s'exclama Judie, essaye d'ouvrir ton cœur à ce roi Satys

Lui ouvrir son cœur ? Même si elle le faisait, sera-t-il en mesure d'en faire tout autant.

-je ne le mérite pas Judie, je ne mérite pas ce roi dit la jeune servante avec un sourire amère

Judie secoua sa tête de gauche à droite, prit le visage de son ami entre ses mains.

-qu'est-ce que tu mérites Satys demanda Judie

-je pense que je mérite un homme d'une classe basse... Je ne sais pas un forgeron, un boulanger, un homme gentil mais pas ce roi, je ne veux pas ruiner les espoirs de ce roi finit par dire la jeune servante

-Satys tu m'as souvent dit que rien n'arrive pour rien dans cette vie, tu sais ce que je pense, je pense que ton destin est de régner à la tête de ce royaume avec le roi Askan

-sauf que je ne serais pas la reine de ce royaume si cette fourberie n'avait eu lieu

-elle a eu lieu Satys, et tu es déjà dans le bain alors agis comme la Satys courageuse que moi je connais et que j'aime

-tu es gentille Judie je te promets que j'essayerai vraiment dit Satys

-voilà qui est bien répondit Judie en souriant

Satys lui rendit son sourire tout en se passant une main dans ses cheveux.

-Judie je voulais te demander, voudrais-tu venir avec moi à Metos

Judie observait son ami qui avait beaucoup d'espoir qu'elle vienne avec elle cependant, elle ne le pourrait pas.

-non je suis désolé Satys, je ne me pourrais pas

-tu as certainement une raison je ne t'en veux pas

-oui j'en ai une Satys, autrement j'aurai été très heureuse de t'accompagner là-bas

-je n'en doute pas répondit Satys avec bienveillance

-Satys je ne te l'ai pas dit mais bientôt je vais épouser un jeune garde

-oh vraiment fit la jeune servante enthousiaste

-oui, je ne te l'ai pas dit plus tôt car je craignais que tu ne te sentes mal

-oh non mais pas du tout je suis super heureuse pour toi Judie, j'espère que tu me le présenteras euh

-je le ferai répondit Judie

Alors que le jour se transformait en nuit, la jeune servante, à l'aide de Judie et d'autre servante firent le tri parmi les multitudes robe de la princesse Ragia.

Satys ne voulut en prendre que quelques-unes et mit également ses propres vêtements dans la valise.

Lorsqu'elles eurent terminé les servantes prirent congé et laissèrent la jeune femme seule.

Alors que le soleil était haut dans le ciel, l'escorte était parée au départ, les supposées valises de la jeune servante avaient été mise dans le convoi.

- Satys mais que fais-tu lança la voix de judie alors qu'elle pénétrait les appartements

- rien je ne fais rien Judie répondit la jeune servante les yeux remplit de larmes

- oh non Satys tu ne vas pas brailler, tour le monde t'attend dehors afin de dire au revoir au convoi

- je ne sais pas Judie je ne sais plus

- mais que ne sais-tu pas la questionna judie

- je ne sais pas si je pourrais continuer, je sens le peu de force que j'avais me quitter retorqua la jeune servante

- tu y arriveras Satys pense au roi, pense au prince, pense à ce peuple qui sera désormais préservé grâce à ton sacrifice, satys tu es brave et nous t'en serons à jamais reconnaissant

- je ne pense pas faire preuve de bravoure Judie tout ceci n'est que fourberie t'en souviens-tu

- oui une fourberie que le roi a été forcé de mettre sur pied à cause de la lâcheté de sa fille, nous en portons tous la mauvaise conscience, souviens toi Satys que cette fourberie ne vise pas à faire du mal et ce à qui que ce soit, au contraire elle vise à instaurer la paix

- oui peut-être, mais ce roi, il vivra avec une femme dont il ne connaitra peut-être jamais la vraie identité

- je n'en suis pas si sûr, je garde espoir qu'un jour tout soit découvert, et que ce roi reste tout de même sur son accord de paix en découvrant la femme que tu es

- je t'en prie judie ne me donne pas de point gratuitement, aucun homme jusqu'à ce jour n'a jamais ne serait-ce que tenté de me courtiser, alors comment peux-tu penser que ce roi, un homme de pouvoir pourrait s'intéresser à moi

- tout arrive pour une bonne raison, rien n'est un hasard même quand on pense que ça l'est c'est ce que tu m'as toujours apprise, tu m'as apprise tellement de chose d'ailleurs alors reprends courage et dit toi qu'il y'a une finalité en cela

La satys courageuse, positive, gentille et toujours prête à se sacrifier pour les autres avaient disparu, devant Judie se trouvait une Satys en proie à des doutes, et à la peur.

- que veux-tu faire la questionna Judie

- je vais me rendre au royaume de Metos, je prendrais ma place de reine aux côtés du roi Askan et je ferai tout mon possible pour que non seulement la paix règne entre nos deux royaumes mais aussi je ferai en sorte que Metos soit un royaume convivial et prospère déclara la jeune servante.

Le roi de Tamos ainsi que le prince Akim prirent tendrement la jeune servante dans leur bras afin de lui faire leur adieu, la scène était si émouvante que personne ne pouvait se douter qu'il s'agissait que d'une imposture et non pas de la princesse Ragia.

Satys prit tendrement Judie et les autres servantes à proximité afin de leur dire au revoir presque toutes étaient peinées de la voir partir, car elle était un rayon de soleil parmi elles toutes.

Après les au revoir à ses campagnes, Satys se tourna et marchait vers lui d'un pas mal assuré lorsqu'elle arriva à lui, le jeune roi lui tendit sa main, qu'elle prit d'une main tremblante.

Le roi et le prince Akim, accompagnèrent la jeune servante jusqu'à son escorte, attendirent qu'elle soit bien installé et que le convoi se mette en direction du départ pour retourner au palais.

Au fur et à mesure que le convoi s'éloignait du château, le cœur de la jeune femme se serrait de plus en plus au point où ses mains se mirent à trembler. Cette fourberie bien ordonnée commençait à devenir réalité