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img img Romance img Les contraires s'attirent

Résumé

Chloe Adler, une avocate brillante et pleine d'esprit, et Ethan Roth, un procureur adjoint aussi séduisant qu'arrogant, se livrent une guerre sans merci depuis leur enfance. Tout a commencé avec « l'incident des paillettes » en maternelle, quand ils avaient quatre ans, et depuis, leur rivalité n'a fait que s'intensifier. Pourtant, lorsque le mariage de leurs amis communs les force à collaborer, leur animosité commence à prendre une tournure inattendue. Entre un voisin mystérieux, un procès fédéral à haut risque, et l'ingérence de leurs grandes sœurs trop protectrices, Chloe et Ethan se retrouvent constamment plongés dans des situations où ils doivent faire équipe. Mais alors qu'ils tentent de coexister sans s'étriper, une étincelle inattendue s'allume entre eux. Leur chimie explosive pourrait-elle se transformer en quelque chose de plus profond ? Parviendront-ils à surmonter leurs différences et à explorer cette attirance naissante sans se blesser mutuellement ? Et surtout, pourront-ils faire face aux dangers extérieurs – y compris des gangsters déterminés à les éliminer – sans se laisser distraire par leur propre tension palpable ?

Chapitre 1 Prologue

Personne ne comprit vraiment pourquoi j'avais accepté cette escapade dans les montagnes. Peut-être un vieux reste de loyauté mal placée, ou simplement un besoin absurde de m'éloigner de la ville et de son tumulte gris. Le chalet en bois, perdu au fond des pins et isolé de tout, semblait idéal pour qu'un esprit en mal d'inspiration se ressource. Mais dès le premier soir, j'ai su que quelque chose clochait. Ce n'était pas le silence oppressant, ni le froid piquant qui s'insinuait même sous la couette.

C'était ce malaise sourd, cette tension tapie dans les ombres, comme si la forêt elle-même retenait son souffle.

On était six. Six amis d'univers diférens, réunis là pour fêter les fiançailles de Caleb et Sienna, et aussi, disaient-ils, pour "se retrouver un peu". Moi, j'étais surtout venue pour écrire. Le lieu s'y prétait à merveille : vieux planchers qui grincent, odeur de résine et de fumée, murs garnis de livres oubliés. Une ambiance parfaite pour un roman noir. Et pourtant, ce n'était pas les mystères de la forêt qui m'empêchaient de dormir. C'était lui.

Ethan Roth. L'homme que je détestais le plus au monde. Et, paradoxalement, celui que je ne parvenais pas à chasser de mes pensées depuis l'été dernier.

Cette nuit-là, j'entendais encore les gémissements discrets – ou pas si discrets – de Jess et Cameron à travers la cloison trop fine. Ça aurait pu être comique si mon esprit n'était pas occupé à ruminer des pensées bien plus dérangeantes. Mon regard était figé sur le plafond alors que le bois craquait au rythme du vent. Les draps étaient doux, la couverture épaisse et chaude, mais rien ne pouvait m'apaiser. Il y avait comme un poids sur ma poitrine. Un nom dans mes veines. Un feu dans mon ventre.

Je me retournai plusieurs fois, donna quelques coups frustrés dans l'oreiller, tentai de m'enfouir sous la couette comme si cela pouvait enterrer mes pensées. Peine perdue. Alors, dans un soupir, je me levai, traînant mes pas jusqu'à la porte, frissonnante dans ma nuisette en satin. J'avais oublié de prendre ma robe de chambre, et je n'osais même pas allumer la lumière, de peur de réveiller quelqu'un. Tant pis. J'avais juste besoin d'un livre. N'importe quoi pour occuper mon esprit.

Le couloir était glacial. J'enroulai mes bras autour de moi, avançant à tâtons vers la bibliothèque du salon. La lumière de la cheminée mourante dessinait des ombres tremblantes sur les murs, et une odeur de bois brûlé flottait encore dans l'air. J'étais sur le point de tendre la main vers un vieux roman relié de cuir quand une voix s'éleva dans mon dos, basse et légèrement éraillée :

- Tu pouvais pas t'empêcher de venir me retrouver, hein, Adler ?

Je sursautai si fort que j'aurais juré que mon cœur avait raté un battement. Me retournant d'un bloc, je découvris Ethan, installé dans un fauteuil, toujours habillé, un verre de scotch à la main. Son regard sombre brillait dans la pénombre.

- Bordel, tu m'as fait peur, soufflai-je en posant une main sur ma poitrine. Qu'est-ce que tu fais encore debout ?

- J'écoute les ébats de Caleb. Fascinant, tu trouves pas ?

Son ton n'était plus celui, moqueur et acerbe, que je connaissais. Il était bas, presque... intime.

- Jess et Cam aussi s'en donnent à cœur joie, répondis-je en haussant les épaules, tentant de faire comme si sa présence ne me dérangeait pas. Ils ont finit, au moins.

Je retournai vers les étagères, essayant de cacher l'envie brûlante qui me parcourait. J'avais envie de lui toucher la main. Le bras. La mâchoire. De goûter cette insolence qui me rendait folle. Et ça, c'était nouveau. Avant, je me contentais de le haïr.

- Il reste toi et moi, Adler, murmura-t-il.

Je me retournai lentement.

- Tu plaisantes, Roth ? On peut à peine se supporter.

- Pourtant, on a eu un moment cet été.

- On était ivres, grillés par le soleil, et...

- Tu portais ce petit bikini rose, m'interrompit-il, s'approchant lentement. Tes cheveux étaient mouillés. Tu pensais que je dormais. Je t'ai vue dans le couloir. Et t'as pas pris ta chambre.

Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Il était si près maintenant. Je pouvais sentir la chaleur de son corps, l'odeur légère de son parfum mêlé au bois et au whisky.

- On parlait, Ethan. Juste parlé.

- Tu ment, Chloe. On était à deux doigts de se foutre en l'air sur ce canapé, jusqu'à ce que Sienna monte les marches.

Je voulais protester, m'éloigner. Mais mon corps refusait de bouger. Il avança la main, effleura ma joue, puis glissa ses doigts dans mes cheveux. Son souffle caressait mes lèvres. Je me sentais fondre. Mon cœur battait à tout rompre, mes jambes devenaient du coton.

- J'ai vu ton regard. Tu me voulais autant que moi je te voulais.

- Tu reste un sale con, murmurai-je, la voix tremblante.

Mais c'était faux. Je ne voulais plus le repousser. Je voulais tomber. Juste un instant. Juste goûter.

Et puis un bruit. Sourd. Dehors. Quelque chose – ou quelqu'un – venait de marcher sur la terrasse.

Nos yeux se croisèrent. Le feu crépita plus fort. Le silence, d'un coup, devint glacial.

Quelqu'un d'autre était là.

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