Chapitre 5 CHAPITRE 4

Il est 7 heures lorsque je me réveille. J'ai passé une excellente nuit. Je me lève et je me dirige vers la salle de bain pour prendre une douche rapide avant de m'habiller d'une combishort noire et blanche en dentelle un petit peu décolleté qui sublime ma poitrine à la perfection, ainsi que des sandales noire à strass. Je laisse mes cheveux lisse tomber en cascade sur mes épaules puis, je me maquille. Comme d'habitude, je mets du fond de teint, de l'eyeliner ainsi que du mascara et un brin de rouge à lèvres de couleur rouge orangé avant de retourner dans la chambre.

Samantha n'étant pas encore réveillée, je décide de commander le petit déjeuner. J'appelle la réception :

- Bonjour, je suis Mademoiselle Plessis, chambre 125. Je souhaiterai commander le petit déjeuner, s'il-vous-plaît.

- Bonjour Mademoiselle, oui je vous écoute.

- Je vais prendre des pancakes, des muffins au chocolat, du café, du thé, des croissants, du jus d'orange, une coupelle de fruits et des œufs brouillés avec du bacon s'il-vous-plaît ?

- Bien sûr, ce sera tout ?

- Oui, merci.

- Bien. Vous le prendrez dans la chambre ?

- Oui.

- D'accord. Si vous avez besoin d'autre chose n'hésitez pas.

- Merci beaucoup Monsieur.

- Avec plaisir Mademoiselle, me répond-il avant de raccrocher.

J'ai hâte de goûter à leurs pancakes, il paraît qu'ils sont délicieux. J'aimerais aussi goûter à leur beurre de cacahuète. Il faut que j'en aie mangé avant de rentrer en France. On frappe à la porte, ça doit sûrement être le service de chambre.

- Room service. Je vous apporte le petit déjeuner.

- Merci Monsieur, lui ai-je dit en lui donnant un pourboire.

- Merci Mademoiselle.

Il me fait un sourire et sort de la suite. Je sursaute lorsque j'entends la voix de Samantha :

- Mumm ça m'a l'air bon tout ça. Et quelle bonne odeur, déclare-t-elle.

- Oui j'ai commandé le petit déjeuner.

- C'est gentil, merci, reprend-elle en s'installant à table. Bon appétit.

- Merci toi aussi, lui ai-je répondu tout en m'asseyant.

Le petit déjeuner est délicieux. Leurs pancakes et leurs œufs brouillés sont succulents. Ne par-lons même pas de leurs muffins. Maintenant que j'ai trop mangé, je suis barbouillée. Enfin, ce n'est pas grave sachant que l'on va passer nos journées à crapahuter, j'aurais dépensé toutes ses calories en un rien de temps.

- Merci Lola, c'était super bon.

- Ben de rien mais ce sont les cuisiniers qu'il faut remercier.

- Oui ce n'est pas faux, me dit Samantha avec humour.

- Haha... ai-je répondu. Bon sinon qu'y a-t-il au programme aujourd'hui ?

- Alors on va commencer par aller visiter La Statue de La Liberté et Ellis Island, puis on ira au Financial district voir le Taureau de Wall Street, Battery Park, le World Trade Center et le Mémorial du 11/09. Nous finirons ensuite par l'Empire State Building. Il paraît que de voir le coucher du soleil tout en haut du building est sublime.

- Oh super. J'ai vraiment hâte de découvrir cette ville.

- Ça j'imagine, poursuit-elle tandis qu'elle s'enferme dans la salle de bain pour se préparer.

Après une demi-heure à se pomponner, Sam me rejoint dans la chambre. Nous attrapons nos affaires et nous nous dirigeons vers l'élévateur.

- Vu que nous allons rester 5 jours à New-York, nous aurons le temps de visiter les monuments les plus emblématiques : Rockefeller Center, l'Observatoire du Top Of The Rock, Times Square, Chinatown, le quartier italien et le Pont de Brooklyn. Nous irons sur la 42th Street, d'où on pourra voir Bryant Park, Chrysler Building, Grand Central Terminal et le siège de l'ONU. Ensuite, nous visiterons Brooklyn et le Lower East Side avec la High Line, me propose Sam. Et bien sûr sans oublier d'aller boire un verre dans le café de la série Friends.

- Je suis impatiente, ai-je repris enthousiaste. Merci encore ma puce pour ce voyage, tu es exceptionnelle !

- C'est un beau voyage pour une personne merveilleuse, me dit ma meilleure amie en sou-riant.

- Arrête, tu vas me faire pleurer, lui ai-je répondu en rigolant.

- Ah non ! interdiction formelle de pleurer, pendant les trois prochaines semaines, ajoute-t-elle en plaisantant.

Nous nous sommes mises à rigoler en attendant l'ascenseur. Une fois arrivée dans le hall, nous avons repris notre sérieux en voyant une horde de journalistes qui se précipitent à l'extérieur pour prendre des photos. Qui cela peut-il bien être pour qu'une foule de paparazzis se ruent vers cette gigantesque limousine ?

- Viens, me dis Sam, on va se rapprocher pour voir qui c'est. S'il faut c'est une star hyper connue.

- Toi alors, curieuse un jour, curieuse toujours n'est-ce pas ?

- Ose me dire que tu n'aimerais pas rencontrer de star américaine ?

- Bien sûr que si, lui ai-je répondu enthousiaste.

- Alors, viens.

Nous nous approchons et nous voyons un jeune homme ultra sexy sortir de la voiture. Il rentre dans l'hôtel puis, il se dirige vers la salle de réception où un tas de gens l'attend.

Oh mon Dieu ! Il est vraiment sexy.

Il est la définition même de la beauté. Il est séduisant, très élégant. Il dégage un charme ainsi qu'une sensualité naturel. Son teint hâlé fait ressortir le bleu azur de ses yeux arrondis. Quant à ses cheveux sombres, rebelles, ils donnent à son visage carré et à ses lèvres fines un air séducteur. Il ne doit pas avoir plus de la trentaine. Il porte un costume bleu marine deux pièces avec une chemise blanche et une cravate bleue avec des chaussures noires italienne. Au vu de la qualité de ses vêtements, je pense qu'il doit avoir pas mal d'argent. Sa musculature est parfaitement dessinée et du haut de ses 1m90, il donne l'impression de dominer le monde tel un Dieu Grec se tenant au plus haut sommet du Mont Olympe. Comment dire, cet Apollon est juste parfait. Tout à coup, une chaleur intense fait son apparition au plus profond de mes entrailles. C'est comme si un volcan était entré en éruption à l'intérieur de mes veines. Ce feu ardent se consume jusque dans mon bas ventre. Soudain, des frissons parcourent tout mon antre et des bourdonnements se font entendre dans ma tête. Je me sens un peu étourdie. Lorsqu'il monte sur l'estrade, son regard ténébreux se pose sur moi. Sans m'en apercevoir, je me mordille la lèvre inférieur tandis qu'un sourire en coin se dessine sur son magnifique visage laissant apparaître ses fossettes.

Waouh !

Mon cœur rate un battement lorsqu'il me scrute avec ardeur. Ça y est, à cet instant précis, je suis littéralement en train de craquer pour ce bel inconnu.

- Quel beau gosse me fait remarquer Samantha.

Elle me tient par le bras. Tout en se tournant vers moi, elle me dit :

- Je rêve ou il vient de te sourire ?

- Arrête de dire n'importe quoi. Aller viens on y va.

- Tu peux te mentir à toi-même mais pas à moi. Regarde comme il te dévore des yeux. Je suis sûre et certaine que c'est toi qu'il scrute comme ça.

- Mais oui bien sûr. Tu m'as vu ou quoi ? Je pense plutôt que c'est toi qu'il regarde oui. Ce n'est pas un homme comme lui qui va s'intéresser à une fille comme moi, alors arrête tes bêtises. Je ne me sens pas très bien en plus, je me sens tout étourdie alors s'il-te-plaît est-ce qu'on pourrait y aller maintenant ?

- Tu es sérieuse là ? Je t'ai déjà dit mille fois que tu étais très jolie malgré que tu penses le contraire. Il faut que tu arrêtes de te rabaisser à longueur de temps. Je peux t'assurer que cet homme ne regarde que toi...

- C'est ça oui... Tu m'as bien regardé avec mes rondeurs, et mes cicatrices. Tu crois vraiment que quelqu'un m'aimera, avec mes bourrelets. Je ne suis pas stupide, c'est toi, si tu imagines que je pourrais lui plaire. On ne mélange pas les torchons et les serviettes... La beauté est un terme qui m'est étranger malheureusement. Tu peux toujours essayer de me convaincre, tu n'arriveras pas à me faire changer d'avis. Je suis simplement réaliste au fait que moi je ne suis rien alors que lui c'est la perfection incarnée.

- Lola Marie Plessis, ne dis plus jamais que tu n'es rien, compris ? me gronde-t-elle. Tu es quelqu'un de bien, d'honnête et de droit. Tu as la tête sur les épaules malgré ce que tu as subi pendant toute ton enfance. Comment peux-tu croire que parce qu'on a des rondeurs on ne peut pas être belle et sensuelle ? Tu te focalises trop sur ce que pensent les gens de toi. Arrête de prendre exemple sur ses mannequins de magazines qui au passage sont photoshopés. Tu sais que même autrefois les femmes avaient quelques formes. Regarde, l'exemple typique d'une des plus belles femmes du monde : Marilyn Monroe. Tu peux juger par toi-même que la plupart des personnes avec des formes ont quelqu'un dans leur vie qui les aime. Tu sais pourquoi ?

Je secoue la tête de droite à gauche pour lui signifier que je n'en ai pas la moindre idée. Alors, elle poursuit :

- C'est uniquement parce qu'elles ont confiance en elles, et elles ont appris à s'aimer telle qu'elles sont. Je t'en prie Lola, ne t'interdis pas d'aimer à cause de ses histoires qui font partie du passé maintenant. Apprend à te faire confiance car tu es une belle personne. En ce qui concerne tes quelques cicatrices sur le visage, ne les blâmes pas. Elles racontent une histoire, ton histoire et quand tu te maquilles elles ne se voient même pas. Aimes-toi telle que tu es, avec tes qualités et tes défauts. C'est le plus important. Si tu arrives à dépasser tout ça, alors tout sera possible, crois-moi. C'est clair que cet homme est très très sexy. Et d'expérience, je peux t'affirmer que si un homme dévore une femme des yeux comme il est en train de le faire avec toi, c'est que cette femme lui plait. Ne rejette pas le bonheur tout simplement parce qu'on t'a fait croire que tu ne le méritais pas. Tu as bientôt 23 ans, alors profites de ce que la vie a à t'offrir car elle est bien trop courte.

- Tu sais que je te déteste quand tu as raison.

- Je sais, je sais, moi aussi je t'aime.

Nous éclatons de rire avant de reprendre rapidement notre sérieux. Quelques secondes plus tard, Sam poursuit :

- Je serais toujours là pour toi, comme tu as toujours été là pour moi, et je sais que tu le seras encore pour longtemps. C'est toi la meilleure des amies Lola, et même si je sais que tes deux anciennes meilleures amies t'ont fait souffrir, moi je ne te ferais jamais de mal. Je tiendrais mes promesses et je serais toujours à tes côtés. Tu es une perle Lola, et si elles n'en ont pas pris conscience à l'époque et bien c'est tant pis pour elles. En attendant, je les re-mercie car grâce à elles on a pu se rencontrer. Devenir ta meilleure amie est la plus belle chose qui me soit arrivée. Sincèrement Lola, je t'aime, et surtout reste comme tu es, ne change pour rien au monde.

C'est la plus belle déclaration d'amitié qu'on ne m'est faite. Je la serre contre moi avant de me détacher de son cou et de lui murmurer en souriant :

- Merci à toi, Sam. Tu sais comment remonter le moral. Je t'aime aussi.

- Bon aller, ce n'est pas le moment de pleurer. Il faut qu'on se reprenne. Nous avons beaucoup de chose à faire et nous navons pas de temps à perdre. Nous devrions y aller, me répond-elle.

- Oui, allons-y.

- Au fait, je ne te l'ai pas dit avant mais pendant notre discussion, ton beau brun ne t'a pas quitté des yeux.

A l'entente de cette phrase, je sens mes joues s'empourprer. Malgré tout, j'ai du mal à croire une seule seconde que c'est la vérité.

- Pff, n'importe quoi, lui ai-je dis en haussant les épaules.

- Vérifie par toi-même si tu ne me crois pas, affirme-t-elle en hochant la tête vers lui.

Etant persuadé que Samantha me charrie, je me tourne sans grande conviction vers ce mystérieux jeune homme. Effectivement, pendant qu'il fait son interview, son regard brûlant est toujours rivé sur moi.

Mon Dieu ! Comment peut-on être aussi beau ?

Mon cœur bat tellement vite que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine. Je sens que mes hormones me jouent des tours. Il ne faut pas que je faiblisse devant ses prunelles qui m'ensorcèlent. Je dois quitter cet endroit au plus vite. Alors sans plus attendre, je le considère une dernière fois en lui souriant timidement avant de quitter le hall.

Une fois dehors, je m'arrête quelques secondes afin de reprendre mon souffle. Je ferme les yeux en respirant un bon coup. J'ai échappé de justesse à la catastrophe. Une minute de plus dans cet endroit et je crois que je me serais effondré sur place. Sam me sort de ma torpeur en me demandant :

- Ça va Lola ?

- Oui oui. J'avais juste besoin de quelque instant pour me remettre de mes émotions. Ne t'inquiètes pas, ça va. Nous pouvons y aller.