Chapitre 9 Tu te connais bien

« Super! Tu te connais bien. »

Tendant la main vers le coûteux cendrier posé sur le meuble adjacent, il a frappé doucement. Des cendres étaient tombées dans le cendrier décoré du rubis incrusté.

Un rubis qui aurait pu facilement assurer la vie de n'importe quelle personne ordinaire.

« Bien sûr! Je ne fais que nous faciliter la vie. Je ne pourrai jamais être ta femme, alors mieux vaut être ton amante. Si tu me donne ta voiture, ton argent et ta maison, J'obéirai à tout ce que tu dis », a répondu Cara.

« Même si tu refuses toutes ces choses, tu devras faire tout ce que je dis. »

Sa voix basse et rauque a brisé la monotonie de son monologue.

Nehemiah a vu son hypocrisie de cette femme, mais a apprécié la discussion.

« Non, c'est différent. Tant que je n'accepte rien de toi, mon intégrité est intacte, je reste humaine. »

Rester autonome, dans une large mesure, était vital pour elle et elle savait que quoi qu'il arrive, elle aurait toujours son éducation pour la soutenir.

« J'écoute! »

Elle a relevé la tête alors que ses traits doux se dégageaient de la brume d'anneaux qu'il exhalait nonchalamment. Satisfaite, elle a continué :

« L'amante? Oui. Tu peux certainement te sentir bien avec un tel arrangement. Et, si je le permets, sans tenir compte du fait que je ne suis pas à l'aise et que je ne suis pas tout à fait d'accord, un jour je me défendrai seulement pour causer plus d'amertume. Jusqu'à quel point? Même si cela continue, tu ne seras heureux que pour un temps. Toute relation basée sur des émotions fausses ou cachées ne peut pas durer. En fin de compte, tu as besoin d'un être humain vivant et sensible, pas d'une marionnette, n'est-ce pas? Donc, si tu me permets d'être moi-même, je suis sûre que tu apprécieras chaque moment de notre relation. Nous pourrons nous rencontrer quand nous le souhaiterons, où nous le déciderons. Rassure-toi, je serai une parfaite amante. »

Elle était tout juste et raisonnable. Pendant que ses belles lèvres façonnaient ses pensées, il s'est senti transporté dans son monde à travers ces yeux éblouissants. Elle a vu qu'il écoutait attentivement.

En l'espace d'une seconde, Nehemiah a posé son cigare. L'instant d'après, Cara se retrouvait projetée sur le lit, ses lèvres pressées sur les siennes lui donnant des frissons.

Les deux minutes qui ont suivi lui ont paru des siècles avant que leurs lèvres ne se séparent.

Regardant son visage perplexe, il a acquiescé nonchalamment. « Tu crois que je forcerais une femme à faire quelque chose? Tu as ma parole. »

Elle a souri, soulagée. « Eh bien, dans ce cas, je pense que tu peux me laisser partir maintenant. Qu'en dis-tu? »

Se détournant pour remettre sa robe de chambre, il lui a rappelé : « N'oublie pas tes médicaments une fois rentrée. »

« Quoi? »

Les mots de Nehemiah l'ont laissée perplexe.

Prise de court par la soudaineté de sa remarque, elle se demandait ce qu'il voulait dire. « Que diable veux-tu dire? »

« Tu n'es pas qualifiée pour avoir mon bébé. »

« Oh, d'accord. Je comprends. Ne t'inquiète pas! Crois-moi, je suis consciente de mes limites. Je prendrai mes médicaments dès mon retour. »

Après s'être rhabillée, elle a remis ses lunettes à monture noire. Il avait un regard distant. Elle a quand même dit : « Monsieur, je pars maintenant. »

« Ne m'appelle pas monsieur. Tu peux m'appeler Nehemiah. »

Cara a hoché la tête : « D'accord.

Je ne répéterai pas. »

« Je sais que tu es une personnalité influente, connue et respectée dans la ville A. Je vais donc me réserver un billet de sortie dès que je serai sortie de cette maison.

Humph! », s'est dit Cara.

Elle a levé ses yeux rusés, ses lèvres laissant place à un sourire en coin.

Pendant ce temps, Nehemiah observait son reflet sur la fenêtre du plafond. Inconscient même de Cara, il a vu son sourire.

Levant les sourcils, il l'a regardée, pour faire le point sur la situation. Il savait que ce n'était que le début et la perspective de ce jeu l'enchantait.

Une fois rentrée chez elle, Cara s'est procuré le billet d'avion du lendemain pour la ville B.

« Où sont les monstres? Il faut les tuer », a-t-elle fredonné joyeusement.

Une fois la réservation effectuée, elle a pris un sac de cuisses de poulet, dont elle a terminé presque la moitié. Puis elle s'est nettoyée.

« Nehemiah, à la prochaine fois », s'est-elle exclamée avec beaucoup d'enthousiasme.

Elle a frappé pour exprimer son bonheur.

La seule pensée de voyager dans une autre ville lui donnait le moral. Elle a fini de faire ses valises, prête à explorer sa nouvelle vie dans une nouvelle ville. Cela l'excitait et lui donnait le moral instantanément. Elle a réglé le réveil et s'est endormie sur le lit.

De retour à la luxueuse villa, la lumière du lustre en cristal traversait la nuit décadente. Savourant chaque gorgée du vieux vin, Nehemiah était assis là, détendu. Son peignoir légèrement ouvert laissait apparaître sa poitrine forte mais calmement soulevée. Ses yeux profonds étaient fixés sur l'écran LED. Lentement, il a fait signe au personnel en attente. « Envoyez la photo de Mlle Cara à l'aéroport où elle a réservé le billet et demandez au personnel de l'aéroport de l'arrêter d'une manière ou d'une autre. »

Les yeux de Nehemiah se sont rétrécis alors qu'il donnait cet ordre.