Chapitre 8 Tu pues l'amour

Évidemment sa voiture était magnifique. Une Camaro noire mate.. Parfaitement propre, mais je ne pense pas que ce fut de sa main.. Je ne le vois pas passer l'aspirateur sur ses sièges... Une image de lui avec un tablier et des gants en latex roses vint dans ma tête.

Lorsque le plumeau apparu magiquement dans sa main je ne pus retenir un rire ce qui parut l'intriguer. Il se tourne vers moi tout en guettant la route et me demanda.

« A quoi tu penses ? » Il arque un sourcil

« Rien rien... »

Il pose à nouveau son regard sur la route.

« Tu penses à moi nu c'est ça ? »

A ces mots, Eliott en tablier ne portait désormais rien dessous... Le plumeau toujours dans ses mains. Cette fois je ne pus me retenir et explosa franchement de rire.

Il me frappa la cuisse.

« Dis-moi, je veux savoir ! »

Je ne pouvais pas parler tellement je riais aux éclats

« Je... Ahaha... Si je te le dis tu vas me prendre... Ahaha... Pour une folle. »

« Plus que ce n'est déjà le cas ? »

Je vois un sourire narquois sur son visage. Je me calme et essuie une larme qui courait le long de ma joue à cause des rires.

« Nan sérieusement... Ça va trop vite dans ma tête. »

Il rit

« Allez la folle dingue ! Dis-moi ! »

« Tu es sûr que tu veux savoir ? »

« Oui allez ! Accouche ! »

« C'est juste que... »

Je rigole à nouveau.

« Que ta voiture est propre... »

« C'est tout ? Oui tu es folle ! »

« Non c'est pas tout... Du coup je me suis dit que tu avais une femme de ménage puisque je te voyais mal nettoyer ta voiture... Et... Je me suis imaginée toi avec un tablier, des gants en latex roses et un plumeau.... Et quand tu m'as parlé de toi nu ça m'a achevée.... »

Il rit et secoue la tête.

« Mouais... On va passer devant l'asile je t'y dépose ? Suis les messieurs en blanc ! »

C'est à mon tour de frapper sa cuisse sauf qu'il m'attrape la main avant que je ne puisse étouffer mon coup. Au contact de sa main, j'ai un coup de chaud et mon cœur s'affole. Je retire ma main un peu violemment à cause de l'effet qu'il a sur mon cœur... Il bat tellement vite que j'ai l'impression que si je la laisse dans la sienne il va s'arrêter à tout moment... C'est pas possible qu'un simple humain fasse se confronter tant d'émotions en moi... Je les pensais toutes éteintes.

Nous arrivons devant chez moi rapidement et je me rends compte que je ne lui avais même pas indiqué l'adresse.

« Comment tu sais où j'habite ? » Demandais-je

« Tu t'en rends compte lorsque nous sommes arrivés.. En plus d'être folle tu es longue à la détente ! Les fleurs tu te rappelles ? » Se moque t'il

« Ah oui... Et tu as fini d'être méchant ! Moi je ne veux plus te voir si tu continues ! » Menaçais je

Il rit

« Parce que tu crois vraiment que tu vas pouvoir te passer de moi ? »

« Pff » fut le seul son qui sortit de ma bouche.. Il a raison, je n'ai qu'une hâte c'est d'être à ce soir pour le revoir...

« Tu vois ? » Dit-il en m'adressant un clin d'œil

« Crâneur... Parce que toi tu penses pouvoir te passer de moi ? »

« Ça dépends.. »

« Hé ! » Dis-je vexée. « Ça dépend de quoi ? »

« Bah ça dépend si je te remplace.. Par une fille mieux. »

S'il savait que ce sont de vraies craintes est-ce qu'il jouerait avec ?

« Essaye ! »

Je sors de la voiture en claquant la porte théâtralement et me dirige vers ma porte d'entrée.

J'entends sa porte de voiture claquer elle aussi.

Avant que je puisse débloquer la serrure, il pose sa main sur la poignée et son autre à côté de mon visage pour m'encadrer totalement. Ne me laissant aucune liberté.

« Mya je plaisante... Je tiens à toi, je ne veux pas te remplacer idiote. » me dit-il au creux de l'oreille comme si ça allait de soi.

Je me bloque face à son air si sérieux. Je pose mes mains sur son torse pour le repousser.

« Ne soit pas aussi sérieux, idiot! »

Je baisse la tête pour cacher mon sourire.

Il me tourne vers lui.

« Comment puis- je te le prouver ? »

Il approche doucement son visage du mien. Mon cœur s'emballe à nouveau et pourtant je suis pétrifiée.

Il ne devait rester que quelques millimètres entre nos lèvres et pourtant il dévie de sa trajectoire et m'embrasse sur la joue.

« Va te changer, je t'emmène au travail sinon tu vas être en retard. » dit-il avec un air mutin sur son visage. Il est fier de me mettre dans tous mes états.

Je ne dis rien et ouvre précipitamment ma porte pour m'engouffrer dans mon appartement.

Les mains sur le cœur je m'appuie sur la porte tentant de me calmer...

J'avance doucement vers mon armoire en murmurant à mon cœur de se calmer...

« Calme-toi Mya... »

Je respire un bon coup et me prépare en quatrième vitesse.

Lorsque je sors, Eliott est appuyé à côté de ma porte et a le regard posé sur son téléphone. Curieuse je regarde, mais ce dernier détourne l'écran de mon champ de vision.

« Tu veux savoir si je te trompe ? » Me demande-t-il amusé

« Non je m'en fiche. »

(Oui absolument ! Je veux savoir à qui tu parles. )

Il sourit et range son téléphone dans sa poche. Puis se dirige vers la voiture. Je m'assieds sur le siège passager.

« Non, je ne te trompe pas. J'envoyais des messages à mon manager. »

Je souris. C'est mignon de me le dire.

« Tu fais ce que tu veux... » dis-je, lointaine.

Cette réponse n'eut pas l'air de le satisfaire.

« Ah oui ? Tout ce que je veux ? »

Il s'approche à nouveau de moi..

Mon cœur bat la chamade... Pour changer...

« Arrête.. »

(Continue... Ah je suis si bipolaire.. )

« J'adore te voir paniquer à chacun de mes mouvements. Tu es trop mignonne. »

« Tss... je panique pas hein ! » Dis-je en tournant la tête pour fuir son regard.

« Oui, exactement comme ça. Tu pues l'amour princesse. » Dit-il pointant mon visage du doigt.

Ma seule réaction, très adulte me direz-vous, fut de lui montrer mon troisième doigt.

Je l'entends rigoler...

« Crétin.» Étouffais-je dans mes mains.

« Tu me kiffes ! »

Je rigole mais ne contredit pas. Il monte le son de la musique qui passait.