Chapitre 5 Le refus

-Moi forçant un sourire : d'accord tata.

-Hermine : Joel comment tu vas alors ? Tu es rassasié ?

-Joel boit de l'eau : oui merci beaucoup !

-Moi en regardant mes cousines : je ne vous connais pas du visage. Qui est Lise ? Qui est Yvy ? Qui est Patricia ?

Chacune s'est présentée et je leur ai donné de l'expression joyeuse après le coup sec de tante. L'ambiance qu'elle voulait installer là, je ne suis pas d'accord. La maison ce n'est pas un champ de guerre. En plus c'est les vacances. Plus tard dans la soirée, béta et delta (chacun) est allé se coucher et moi, mon téléphone en mains.

A travers les grilles de la fenêtre, je ressentais une certaine fraicheur. Très douce que je me suis levée pour aller ouvrir la fenêtre. Magnifique ! Le reflet de la lune sur la mer. La maison est donc près de la plage. Cette ville est un vrai mystère de par ses histoires avec des hommes-poissons. J'ai mis long à observer le nuit qu'elle m'a donné envie de dessiner. Alors j'ai fait une photo que j'allais reproduire après. Je devais dormir.

Très tôt le matin, on fut réveillé par la tante qui partait déjà. Des au revoir à l'aube et chacun a rejoint son lit. Moi je ne pouvais plus dormir, Cynthia et compagnie doivent arriver aujourd'hui donc trop de palpitations dans mon coeur pour m'endormir encore. Je suis allée vers les pièces pour cafouiller la cuisine. J'ai fait la vaisselle et je me suis mise à visionner ensuite.

A 10h, tout le monde se levait enfin.

-Lise : tu es là depuis ?

-Moi : depuis que tante est partie. @PetiteMouna

-Lise étonnée : tu n'aimes pas toi le sommeil hein ?

J'ai souri.

Je devais ajouter quoi d'autres à ça. J'ai continué à visionner.

-Lise : je demande à ce qu'on fasse vite le déjeuner et on va pour une sortie en pirogue. Nous sommes lundi, le site est ouvert.

-Moi : sans soucis.

La maison présente un coup d'œil animé et pittoresque. Après le déjeuner, nous nous sommes reposés quelques minutes et résolut ensuite d'aller faire notre petit tour. Une fois dehors, on a emprunté une rue de temples. Pas très loin, des pirogues à vue. Les gens nous dépassaient des deux sens. Les frais furent réglés par la plus grande, Patricia et on se devait d'occuper les lieux. Les appareils avaient été abandonnés hors du site.

Nous sommes montés dans une pirogue d'au moins 12metres de longueur, conduite par 3 pagayeurs et un chef de bord. Véritable armoire à glace qui se tient debout l'avant de l'embarcation pour donner la cadence et signaler les obstacles.

C'est encore quel métier ça ? Il n'aime pas sa vie ?

A un moment j'ai eu peur mais je semblais être la seule avec Joel. Les autres riaient de nous.

-Patricia sourit : ça donne les vertiges han ?

-Moi regardant l'eau : oui. J'ai même envie de vomir aussi. C'est comme si j'ai le mal de mer.

Elles ont éclaté de rire.

Aux endroits les plus rapides, les piroguiers forcent l'allure au maximum, en donnant un coup de pagaie par seconde ; la vitesse de la pirogue est montée à 35Km à l'heure. Plus rapide que le courant, ils sont restés maitres de la direction, mais leur audace m'a donné une petite sueur froide.

Vers Midi, c'était fini notre randonnée en mer. Si je peux dire ça comme ça.

Lorsque j'ai pris mon téléphone, 9 appels en absence de maman, de Dom et de Cynthia. J'ai causé avec maman d'abord. Je l'ai rassuré, Joel a causé avec elle également. J'ai rappelé Cynthia, @PetiteMouna

-Moi : oui Cycy !

-Cynthia d'un ton nerveux : tu es seulement où ? Dom et moi, on t'a appelé fatigués. Tu es à quel niveau ?

J'ai demandé où on était à Lise.

-Moi : au niveau où on braise les poissons là. Non loin du lycée.

-Cynthia : c'est où comme ça ? Je ne connais pas. Attends un peu, tu es en ville ?

- Moi : normalement non.

-Cynthia : l'appartement de papa est à 30Km de la ville. On venait même faire le marché pour nos 3 jours. Vu qu'on doit avoir de quoi manger. On va venir te chercher une fois. Nous serons là dans une heure. Apprête-toi déjà !

-Moi en regardant Patricia : d'accord.

Je ne sais pas comment je vais dire que je pars avec mon amie. Ça va chauffer sur moi. Seulement scotchée à mon téléphone. Je ne parlais plus beaucoup et elles ont remarqué.

-Patricia : qu'est ce qui ne va pas Nesline ?

-Moi soulevant ma tête : comment ça ? Qu'est ce qui ne vas pas comment ?

-Patricia : qui t'as appelé ? Tu veux sortir ?

-Moi apeurée : en fait, les camarades de classe ont organisé un pique-nique ici et je suis invitée.

-Patricia : il faut partir non. C'est où ?

-Moi : elle m'a parlé d'une base.

-Lise me fixe : la base militaire qui est l'entrée de la ville ? Ce n'est pas à Kribi hein.

-Patricia : tata Yvette est au courant de ton pique-nique ?

-Joel a récupéré : je ne suis pas sûr. C'est pourquoi tu étais contente hein. Ah je vois. Chapeau Nesline !

-Moi à Joel : fiche le camp. (Elle regarde Patricia) c'est un truc entre camardes, rien de plus. On va juste s'amuser. J'ai fait pitié sans m'en rendre compte.

-Patricia : je sais. Je suis passée par là mais je veux juste que tu ne me convaincs pas toi-même avec de faux propos pour obtenir un oui précipité. Si c'est pour t'amuser il n'y a pas de soucis. C'est ton âge. C'est seulement aujourd'hui après tu rentres non ? Il n'y a pas de problèmes. Je vais aller t'accompagner et quand tu termines, je reviens te chercher.

Lise et Yvy ont maugrées.

-Moi très lentement : c'est pour trois jours !

-Patricia : trois jours dans une ville que tu ne connais pas ? Kribi est mauvais hein, trop même. Là ça devient très compliqué Nesline.

J'appelle tâta Yvette.