Pour m'aider dans cette épreuve très difficile,ils m'ont raconté des mensonges sur ce qui arrivait aux Delta qui étaient découverts.
Même si ce n'était pas honnête,je ne leur en ai jamais voulu car grâce à eux je suis invisible parmi les autres loups.
Je n'avais jamais eu l'idée de faire des recherches sur le réel sort des gens comme moi jusqu'à ce que Maeva le découvre.
J'avais 13 ans et je venais d'être scolarisée dans un nouveau collège en plein milieu d'année.
À peine arrivée,les ennuis m'étaient tombés dessus.
Assez provocante,j'avais déclenché un conflit entre un groupe d'Alpha et mes amis.
Les défendant et n'ayant aucune fois baissé les yeux face à eux,Maeva avait rapidement pensé que j'étais une Delta et elle était partie se renseigner auprès de mes parents qui après l'avoir jugée digne de confiance,lui avaient tout raconté.
Très curieuse,elle m'avait entraîné à sa suite dans la bibliothèque et pendant une semaine entière,nous nous étions plongées dans d'énormes livres à la recherche d'informations.
J'avais légèrement grimacé en découvrant ce qui arrivait ...
Lorsqu'un Delta était repéré,il était immédiatement capturé.
Si c'était un vagabond sans meute,il était soit tué soit emprisonné à vie ou encore vendu comme une bête de foire à un Alpha voisin pour son plaisir personnel. Et nul doute qu'en tant que femme, je ne servirai pas qu'à la décoration.
Charmant...
Après cet épisode,Maeva était devenue ma confidente, meilleure amie, alliée ainsi que tout ce qui va avec et m'aidait à me dissimuler. Même si ces derniers temps, le côté bavard de Maeva faisait de plus en plus douter de la sûreté de mon secret.
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Le reste de la journée se passe à merveille. Aucune autre apparition d'Aiden dans mon champ de vision alors tout va bien. Et puis le spectacle que m'offre Maeva en ce moment même vaut bien tous les détours du monde. Elle est actuellement en train de parler à Jack et rougit à chacune de ses phrases.
Jack est un de mes amis d'enfance. Plutôt mignon, j'avais été tout sourire lorsqu'il était récemment venu me voir, me disant qu'il pensait que Maeva était son âme-sœur. Une âme-sœur était l'amant par excellence d'un loup. Se complétant plus que quiconque, les âmes-sœurs étaient faites pour être ensemble. On reconnaissait la sienne grâce à la succulente odeur qui en émanait. Alors quand Jack m'avait raconté que ma meilleure amie semblait baigner dans un constant parfum de menthe, je n'avais pas hésité et l'avais traîné jusqu'à elle.
Ça fait maintenant cinq minutes que je suis toute cramoisie à force de pouffer de rire en les voyant tous deux, aussi gênés l'un que l'autre.
Ils sont à quelques mètres de moi seulement et je vois les incessants coup d'œil furieux que Maeva me jettent.
Puis d'un seul coup,je vois Jack se pencher au dessus d'elle et l'embrasser rapidement avant de partir. Je me fige. Mon amie me rejoint, des étoiles plein les yeux et s'affale sur moi en criant qu'elle est la plus heureuse du monde.
Que c'est niais l'amour...
Après ça,je me dirige vers l'arrêt de bus , quelques minutes en avance afin de ne pas reproduire le scénario catastrophique de ce matin.
Je m'installe au fond et mets mes écouteurs en regardant le paysage. Telephone de Lady Gaga résonne dans mes oreilles tandis que je descends du bus.
Quand j'arrive dans mon allée,je ne vois pas la voiture de mes parents.
Bizarre, ils sont toujours là quand je rentre d'habitude.Ils sont certainement dans les embouteillages.
Je jette mes chaussures dans le placard avant de pénétrer dans la cuisine, m'emparer d'un paquet de gâteaux et filer dans ma chambre. Une heure passe. L'horloge a presque fini un deuxième tour et toujours personne. Je hausse les épaules avant d'entrer dans la salle de bains, mon téléphone à la main, au cas où mes parents tenteraient de me joindre. Songeuse, je prends le temps de contempler mon reflet dans le miroir. Je grimace en repensant aux voluptueuses courbes de Maeva et tente de me rassurer en me félicitant de mon mètre soixante-dix.
Enfin je me décide d'entrer sous la douche et après dix minutes,je ressors lavée, la serviette enroulée autour de la poitrine.
Je tente d'appeler mes parents mais aucune réponse et raccroche sans laisser de message.
Je ne dois pas m'inquiéter. C'est certainement un inconvénient peu important.
À 22h00,je m'endors, anxieuse.
Je suis réveillée le lendemain par la sonnette de l'entrée. Je tente de me rendormir, espérant que mes parents se lèvent à ma place. Mais au bout de deux minutes, la sonnette retentit toujours et j'entends même que l'on tambourine à la porte. Je me lève en grinchant. Je m'attends à trouver mes parents dans la cuisine et m'apprête à râler sur mon père, certainement responsable de ce réveil des plus désagréable.
Mais il n'y a personne. La maison est vide. Pas d'odeur de tartines grillées, pas de malette de travail dans le couloir. Et puis la soirée de hier me revient. J'ouvre la porte, la main tremblante.
En face de moi, l'Alpha dominant.Le père d'Aiden. Maître dominant de la ville.
Son air est grave, sombre.
-Swan je suis désolé...
Il n'a pas besoin d'en dire plus.
J'ai déjà compris ...